Les battements de mon cœur résonnent à mon oreille en ce rythme si calme à la fois déroutant et rassurant. Chaque pulsion se répercute dans mon corps frigorifié, endolori. Je me sens lourd. J'ai du mal à bouger. La surface sur laquelle mon corps vient mollement reposer est dure et glacée. Je tente de bouger de nouveau, mais je n'y arrive pas. Je ne parviens qu'à faiblement ouvrir mes yeux bien vite aveuglés par la lumière trop forte qui vient les assaillir. Un faible gémissement de douleur quitte mes lèvres lorsque je tente de nouveau de me mouvoir, de me redresser. Mon corps est ankylosé, mon esprit embrouillé. Je dois ouvrir les yeux, je dois voir... Je reste couché contre le plancher, forçant pour vaincre la trop grande luminosité et enfin voir où je me trouve. La pièce est d'un blanc immaculé, des néons viennent l'éclairer. Une porte se dessine non loin, seule sortie vers l'inconnu... L'inconnu... Je me redresse enfin, non sans peine, soudainement paniqué. Les pulsations de mon cœur ne résonnent qu'un peu plus fortement à mes oreilles qui en viennent à bourdonner. Je ne sais pas qui je suis... Je ne sais pas où je suis... Je ne me souviens de rien... Je sens ma respiration se bloquer et j'observe ces vêtements longs et blancs dont je suis habillé. Il faut que je sorte d'ici...

« Bonjour H12-08. Bienvenue dans la ruche. »

Une voix de femme, robotique, mécanique... puis la porte s'ouvre...