H03-643 [INSOUMIS]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
Mes yeux papillonnent. La clarté est trop vive, trop agressive. C’est comme se réveiller avec une gueule de bois. La même migraine et sa chère collègue nausée. Les mêmes questions aussi. Où suis-je ? Bizarrement, tout ce blanc m’est familier. Cela n’empêche que je ne m’y sens pas à mon aise. Ah la pâteuse, j’avais oublié la pâteuse. J’ouvre et ferme plusieurs fois la bouche. J’ai soif. Mon estomac manifeste son mécontentement. J’ai faim aussi. Je me redresse avec précaution. J’appuie ma main contre mon front pour essayer de me soulager. J’analyse dans un silence total – à l’exception des grognements provenant de mon ventre – ma tenue. Encore du blanc. C’est si aseptisé. Est-ce que je suis à l’hôpital ? Je tire sur le haut puis sur l’élastique de mon pantalon. « Bonjour H03-643. Bienvenue dans la ruche. » Je lève ma tête dans un sursaut et cherche d’où provient cette voix robotique. C’est quoi ce numéro ? C’est moi ce numéro ? Je suis encore assis par terre lorsque la porte s’ouvre toute seule sous mon regard circonspect. Je penche alors doucement la tête sur le côté pour découvrir un bras en ferraille. Voilà qui n’est pas commun du tout. Je m’oblige à me lever malgré mon corps courbaturé et m’avance pour prendre la feuille tendue. Je l’observe longuement. Je lis les mots sans les comprendre. Je les relis encore. Mon esprit est ailleurs et n’imprime pas les informations qu’il reçoit. Le flot de questions prend le dessus.

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
Je les regarde ces gens. Je les vois. J’enregistre qu’ils sont là, que je ne suis pas le seul. Mais je n’ai pas envie d’aller vers eux. Je ne veux pas non plus qu’ils viennent vers moi. Je crois que j’ai l’habitude d’une certaine solitude. Elle ressemble à une vieille amie. Mais qui sont ces personnes ? J’avance mécaniquement au milieu de mes semblables. Ces vêtements blancs me sortent par tous les trous. Cet endroit n’est pas un hôpital, ni même un asile. Cela n’a rien d’un pensionnat. Je ne crois pas qu’on soit en vacances. Alors je réfléchis. J’essaye de rassembler les morceaux. Sauf que plus je me force à fouiller dans mon esprit, plus je sens mon cœur se serrer de frustration. Je ne me souviens de rien. Pas même de mon propre nom. Ressentent-ils la même chose que moi ? Je sais que je n’irai pas demander. Probablement que je le découvrirai tôt ou tard. Pour l’instant, je ne désire aucun contact avec eux. A vrai dire, le moins on s’approchera de moi et le mieux je me porterai. J’ai besoin qu’on me laisse tranquille. J’ai les nerfs à vif et j’ignore comment je réagirais si on venait me déranger. Je ne suis pas du genre timide, peureux ou encore agoraphobe, du moins, je crois. Pourtant, là maintenant, toutes ces personnes en blanc me donnent envie de fuir. En plus de ça, je me sens observé. Je déteste ça.

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Je préfère qu’on me laisse tranquille. Je suis plutôt bien dans mon coin. Quelque chose me dit que ça ne durera pas alors autant en profiter. Je maudis d’avance ceux qui oseront me parler. Ils n’ont pas intérêt à me prendre de haut ou même à me donner des ordres. Je ne supporte pas cette idée. Je ne suis pas au service des autres. J’ai un cerveau, un cœur et des membres. Je peux agir et réfléchir sans aide. Pour le moment, même si j’ai envie de comprendre, j’ai bien conscience qu’il me manque beaucoup d’éléments clés. Je crois qu’il vaut mieux que je me laisse porter par les évènements. J’ai encore ce foutu règlement dans ma poche. Si quelqu’un pense que je vais me plier au bon vouloir des inconnus qui nous ont probablement foutu dans cette prison blanche, laissez-moi vous dire qu’il se trompe. Enfreindre les règles est excitant. En y pensant, je sens ce sentiment m’envahir. Quoi qu’il en soit, tant qu’on ne me dérange pas je serai sage. Ou presque. Parce qu’il se trouve qu’être entre ces murs me dérange plus que tout.

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Il y a des marques partout sur mon torse. Des cicatrices. D’anciennes cicatrices. Tellement anciennes qu’elles se fondent à ma peau de manière presque naturelle. J’en ai remarqué une autre, un peu isolée, sur mon coude droit. Mais ce qui m’intrigue c’est surtout ce petit trait d’à peine un centimètre sur mon poignet. Un tatouage apparemment. Le signe moins ? Ou un simple tiret ? Je n’en ai aucune foutue idée.

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Derrière l'écran je m'appelle Manon et j'ai 23 ans. J'ai connu le forum par une camarade de classe qui peut-être se reconnaîtra et mes premières impressions sont excellentes ! d'où sort ce contexte de dingue ? Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI. Ce personnage N'EST PAS UN DC. Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.

JE SOUHAITE UN parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation.