F05-678 [ACOLYTES]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
Mal. Affreusement mal. Avec la nausée au bord des lèvres et la migraine carabinée, difficile d’avoir une bonne première impression. T’étais perdue. Complètement larguée. Avec la nette impression de t’être faite droguer. Comme si c’était pas la première fois. T’as regardé autour de toi. Le blanc t’a frappé aux yeux. T’a fait vaciller. Et puis ce vide. Ce silence. T’as paniqué. Tu t’es ruée contre le premier mur que t’as trouvé. Et t’as frappé. Encore et encore. T’as crié, beaucoup. Jusqu’à t’en rompre les cordes vocales. Jusqu’à en perdre haleine. T’as pété les plombs en constatant que t’étais enfermée. Comme si tu supportais pas ça. Un traumatisme enfoui, très probablement. Tu t’es blessée les poings à force de frapper ce mur. Épuisée et résignée, t’as fini par glisser à terre. Puis tu t’es roulée en boule, tandis que les larmes perlaient le long de tes joues rougies par l’effort. T’as mis du temps pour reprendre ton souffle. Pour te calmer. Et pour faire le point. Comment t’as atterrit ici ? Une question qui t’a fait mettre en évidence le fait que tu n’en savais rien. Et que, plus globalement, tu avais tout oublié. Jusqu’à ton identité. On t’a effacé la mémoire. Et on t’a foutu dans une pièce aseptisée. Ni une, ni deux, te voilà qui te relèves, et qui recommences à frapper contre ce mur. Putain de cauchemar.

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
Ça te fait peur. La foule te fait peur. N’importe qui te fait peur. Tu les connais pas. Et eux nous plus, ne se connaissent même pas. Qui sait, peut-être qu’avant, ils étaient mauvais. Peut-être qu’ils faisaient souffrir les gens. Tu dois être de nature pessimiste, parce que tu pressens qu’on ne peut jamais oublier qui on est. Qu’on ne peut jamais repartir à zéro. Même si on a la mémoire effacée. À un moment ou à un autre, les souvenirs reviennent. Par vague. Par flash. Et inévitablement, le monstre revient. Refait surface. Tu crois pas au salut, à la rédemption. Si vous êtes tous ici, enfermés dans cette Ruche, c’est parce que pour une raison que tu ignores encore, vous l’avez mérité. Alors ça veut dire que toi aussi, tu es mauvaise ? Que toi aussi, tu as mérité d’être punie ? Il faut croire. Et chaque jour, t’essais de vivre avec cette hypothèse que peut-être, t’es aussi mauvaise qu’eux. Que tu voles pas plus haut. Que t’es pas plus blanche. Et tu redoutes que tes souvenirs reviennent. Que tu comprennes le pourquoi tu es ici. Que tes souvenirs te hantent et te fassent regretter ton amnésie. Est-ce que tout ceci est une mise en scène ? Tu ne penses pas. À vrai dire, tu n’en as aucune idée. T’es simplement persuadée que vous avez été choisi. Tous autant que vous êtes. Reste juste à savoir pourquoi. En attendant, tu survis plus que tu ne vis. Parce que t’es pas à l’aise, dans cet endroit hermétique. Au fond de toi, tu sais que t’as besoin d’espace. De liberté. Ici, tu te sens bridée. Emprisonnée. À l’image d’un canari qui serait condamné à passer sa vie dans une cage à contempler la liberté sans jamais pouvoir la caresser.

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Si t’es sûre d’une chose, c’est que t’as rien d’un Leader. T’as rien d’une chef. Tu sais pas donner les ordres. T’es pas crédible. Avec ta voix balbutiante et tes joues qui rougissent à la moindre occasion. Tu sais pas mentir. Tu sais pas te cacher. On lit en toi comme dans un livre ouvert. Tu manques d’assurance, de confiance en toi. Et puis t’as toujours cette boule au ventre, qui ne te quitte pas. Cette angoisse qui face au moindre stress te paralyse. T’es pas un héro. T’es une zéro. Alors comment tu pourrais diriger qui que ce soit ? Apprends déjà à te commander toi-même et on en reparlera. En attendant, tu suis le mouvement. Comme un bon mouton bien discipliné. T’oses pas dire non. T’oses pas dire ce que tu penses. Tu veux pas vexer les gens. Tu veux pas t’en prendre plein la gueule. Toi qui déjà galères à garder le dos bien droit et le regard porté devant toi et pas sur le bout de tes chaussures. T’enfuir ? T’aimerais bien. Mais tu sais que c’est pas possible. Tous les autres ont essayé, et tous ont échoué. Alors pourquoi ton sort serait différent des autres ?

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
T’as un pendentif qui pend mollement à ton cou. Une chaine en or blanc avec à son bout un soleil flamboyant. Tu ne sais pas d’où il vient, comme à peu près tout sur toi, mais tu sais une chose, c’est qu’il est ancien, et que tu y tiens. T’arrives pas à t’en défaire. T’as aussi plein de bracelets (qui doivent être de la camelote) en tout genre qui font du bruit quand tu marches, et qui servent surtout à cacher les marques au niveau de tes poignets.

T’es devenue curieuse, après avoir vu ce pendentif et ces bracelets. Qu’est-ce que tu pouvais avoir d’autres ? Tu t’es déshabillée à la recherche d’indices de ton ancien toi. Et tout ce que tu as trouvé, ce sont des cicatrices. Des traces de brûlures de cigarettes, des marques de lacérations. T’as les poignets marqués, comme si on t’avait attaché. Ces vestiges sont anciens. Ancrés dans ta peau. T’en as partout. Sur tout ton corps. Comme si on s’était acharné sur toi. Pendant longtemps. T’as aussi ces deux longues cicatrices sur tes avant-bras. Tu t’es taillée les veines. T’as tenté de te suicider. Et visiblement, tu t’es loupée. Ces deux marques sont plus récentes. Tout comme les nombreuses traces de piqûres sur ton pli du coude. Génial, en plus d’être une dépressive, t’étais une droguée. T’en sais pas plus, sur ces blessures. Si ce n’est qu’elles te rendent mal à l’aise, et que tu t’es rhabillée le plus rapidement possible pour les cacher. Pour les oublier.

T’as mis du temps, avant de te déshabiller à nouveau. Avant de découvrir qu’au niveau de tes côtes droites tu as un tatouage représentant une envolée d’oiseaux. Signe de ton irrépressible envie de liberté ? C’est comme ça que tu l’interprètes. T’as aussi une date gravée en chiffre romain sur ta clavicule gauche : XIV  X  MCMLXXXI avec marqué « Always ». Le 14 octobre 1981. Ta date de naissance ? Celle de quelqu’un de ta famille ? Ton frère ? Ta sœur ? Ça aurait pu t’aiguiller si seulement tu savais en quelle année on était. Du coup, t’as surtout plus de questions qu’autre chose.

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Derrière l'écran je m'appelle toujours spf et je suis toujours majeure et vaccinée,
quoi qu'avec un an de plus par rapport à la première fois. J'ai connu le forum grâce à bazzart et mes premières impressions sont toujours les mêmes   . Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI. Ce personnage EST UN DC. Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.

JE NE SOUHAITE PAS DE parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation.