H01-094 [INSOUMIS]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
Le visage pale, les lèvres scellées par cette douleur fermement coincée au fond de ses entrailles, il avait la gorge nouée, la bouche pâteuse. L’esprit complètement à côté de la plaque, le brouillard habitant ses pensées refusait de s’évaporer au fil de sa volonté. Ouvrant les yeux un instant, il les referma aussitôt tel un nouveau-né incapable de supporter l’ampleur du désastre de cette existence. Les yeux clos, les rétines grillées par le blanc immaculé s’échappant du décor l’entourant, il ne comprenait rien de ce qui lui arrivait. Qu’avait-il fait le soir précédant ? Comment était-il arrivé à l’hôpital ? Où se trouvait donc le brouhaha incessant des infirmières passant de chambres en chambres, des poivrots hurlants à la mort qu’on cesse de déranger leur descente au plus profond de la fange. Retournant ses méninges à la recherche d’un indice, un froid sans égal s’abattit sur sa carne alors qu’il se retrouvait les mains vides. Lorsqu’il ouvrit les yeux à nouveau, bambin faisant des premiers pas tremblant dans un monde qu’il ne connaissait pas, il ne toucha pas même encore le sol d’un blanc éthéré que déjà il régurgitait le rien que tenait encore son estomac. Quel était bien ce bordel dans lequel il s’était fourré ? Et puis, surtout, qui pouvait-il bien être ?!

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
Dans un lieu où le souvenir est une denrée disparue, il ne sert à rien de s’inquiéter des individus avec lesquels on sera forcé de cohabiter. Il se fiche bien de savoir ce qu’ils ont fait dans une autre vie, la seule chose qui compte est l’instant présent, savoir ce qu’ils ont dans le ventre et la tendresse de la carne au bout de leurs phalanges. La question n’est pas de savoir si les autres sont dangereux, mais de savoir à quel point Il peut l’être. Si tout cela ne devait qu’une terrible supercherie, Il risque de s’user les poings contre la première personne croisant son chemin.

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Comment est-Il censé savoir la manière dont il réagira à cette immersion imprévue dans l’enfer aseptisé d’une apocalypse à peine dissimulée ? Bambin perdu dans les limbes, Il refuse de se plier à la stupidité d’un univers lui ayant volé la seule chose ayant une signification dans une vie. Inconnu au cœur enragé, Il souhaite justice pour ce vol de sa personne. Il souhaite s’en prendre aux fondations de ce bâtiment pour lui avoir pris la seule chose lui donnant un but ici-bas. Carcasse vidée de son ichor, Il refuse de se plier au train-train quotidien ordonnancé par des choses dont il ne sait rien. Il refuse de se plier à un test gouvernemental, une expérience psychologique à la con ou même un enlèvement extraterritorial. A tous ces enfoirés l’ayant menés ici, Il leur tend son majeur bien haut. Encore plus à ces raclures ce pliant au fil des évènements comme s’ils étaient en colonie de vacance.

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Tel une page vierge sur laquelle on n’aurait laissé aucune rature, dans un premier temps Il pensa n’avoir aucun élément pouvant l’aider à retrouver les fragments d’une vie oubliée au gré de l’inconnu. Marin à la dérive d’un océan dont il ne sait pas s’il trouvera jamais la rive, il trouva pourtant le long de ses côtes un tatouage fait d’entrelacs de lignes et de courbes incompréhensibles pour lui. Toutefois, à force d’observer le dessin étrange ornant sa peau telle la clé d’un puzzle composé du mystère de sa vie, il remarqua la cicatrice abritée discrètement entre ces lignes. Que cherchait-Il à cacher au détour de ce dédale ? Quel évènement ou méfait a pu mener le reliquat d’une existence à même la peau de son ancien dépositaire ? Il n’en sait rien et, comme tout dans ce foutu endroit, c’est une putain d’énigme.

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Sa tête était lourde, son pouls étonnamment rapide pour quelqu’un se trouvant au repos. Les yeux clos, s’imprégnant encore un peu de la douceur d’un sommeil lui échappant de plus en plus, l’inconfort qu’il ressentait l’arracha fiévreusement des limbes de son sommeil. Ouvrant les yeux, l’ingénu se brula les rétines de la même manière qu’Icare se brula les ailes. Un grognement inintelligible s’échappa de ses lèvres alors que ses poings se refermaient sur du vide, les draps de son lit absents à l’appel. Les entrailles retournées par ce qu’il avait dû consommer la veille, Il se retourna les méninges à la recherche d’un indice, d’un fragment de la soirée de la belle pour comprendre ce qui avait bien pu lui arriver. Archéologue fouillant les tréfonds de sa mémoire à la recherche d’une relique ancienne, le nom d’un bar, le nom d’une fille, son propre nom, les secondes semblèrent s’étirer à l’infinie alors que son cerveau n’arrivait à se défaire de l’embrume que l’on s’était amusé à placer là. Lorsqu’Il ouvrit ses yeux une seconde fois, plus précautionneux, plus inquiet que la fois d’avant, le blanc aseptisé de la pièce dans laquelle Il se trouvait n’aida en rien à calmer les battements erratiques de ce cœur qu’il ne reconnaissait plus. A peine le temps de se pencher vers l’avant, déjà Il régurgitait la bile lui consumant la trachée. Retenant un haut-le-cœur à grande peine, il essuya sa bouche du dos de sa main remarquant le blanc insipide dont étaient faits ses vêtements. L’émotion resta coincée au plus profond de ses entrailles, quelque chose en lui retenant ces vagues menaçant de délaver l’intérieur de son être, barrage de fortune lui permettant de tenir sur ses deux pieds alors que le flou dans sa tête rendait l’effroi de plus en plus palpable entre ses côtes. Après de longues minutes, une parenthèse de non-vie durant laquelle Il se perdit, Il trouva finalement la force de se lever. Nouveau-né laissé à nu face à un monde dont Il ne comprenait rien, Il entrait dans l’instant dépouillé par la violence de cette nouvelle naissance. Aberration se pliant aux règles de la création divine, s’Il se devait de marcher parmi les hommes Il le ferait en tant que Néphilim. Créature à craindre et vénérer.

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Derrière l'écran je m'appelle Am' et j'ai 22ans. J'ai connu le forum Bazzart et mes premières impressions sont dingue par cette manière d'émerger dans un monde au look totalement futuriste et à l'aura de mystère presque étouffante.. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI. Ce personnage est un ninja. Dernière chose, J'ACCEPTE de jumeau pour mon avatar.