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| Sujet: F07-209 [ingénieux] Dim 16 Juil - 19:34 | |
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F07-209 feat. josephine pettersen Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?Mal. Je me frotte les paupières, en désespoir de cause. Les lumières m'inondent, je me noie dans ma panique. Je comprends pas, et pourtant je veux comprendre. Je me creuse la mémoire, ça me tue, parce qu'il n'y a plus rien. Vide, néant, méandres, oubli, je nage dans toutes ces conneries. J'essaie d'articuler, de formuler quelque chose, de parler pour mettre des mots sur mes doutes. Mais mon palais est sec, et un goût pâteux me fait taire. J'ai besoin d'eau, et de réponses. Migraine qui m'assaille, je me masse les jambes engourdies pour me lever. Je ne sais pas quoi dire, trouble qui me fait grimacer. Il n'y a personne, pas un son, pas une odeur, alors lentement tandis je me lève, je laisse les questions attaquer mon esprit somnolent. Où suis-je? Quelque part, une chambre vide de tout objet. Quel jour sommes-nous? Quelle année même? Rien, aucun signe temporel, rien que l'horloge qui dicte nos faits et gestes. Je ne sais rien, je ne comprends rien, et cette sensation me rend presque coupable de la situation. Peut-être que je le mérite. Que c'est une épreuve. Peut-être que c'est le destin des mortels que nous sommes. Non. Je suis vivante, c'est bien la seule vérité que je peux déclarer sans crainte d'avoir faux. Je sens mon coeur qui tambourine dans ma poitrine. Je sens mes poumons qui cherchent désespérément de l'oxygène. Je sens tout mon corps qui s'affole à ce réveil foireux. J'ai peur, c'est ça que je ressens. Juste cette peur du noir, parce que cette lumière, elle ne m'éclaire pas. Elle aveugle, et finalement, j'ai peur de ne rien voir. Gorge sèche et irritée, je salive avant d'articuler comme une enfant qui joue avec les syllabes: « Je m'appelle. Je m'appelle..., la parole aurait raison de moi. C'est ce que j'ai pensé, en parlant. Que les mots donneraient mémoire à mon esprit fatigué. J'attends que les souvenirs resurgissent, mais rien ne sort. Il n'y a que moi, qui abuse de chaque lettre en espérant qu'elle me rappelle la moindre chose. Je...» Ce jour-là, j'ai regardé mes mains désespérément. Comme si tout mon corps m'avait trahi. Ce jour-là, j'ai regardé mes mains, et j'ai pleuré. Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?Peut-être, c'est une hypothèse que je n'écarte pas. J'essaie d'analyser, de mieux comprendre, de mieux voir dans toute cette mascarade. Il y a tellement de possibilités. Peut-être que ce n'est qu'un jeu pour un fou aux tendances particulières. Peut-être qu'il nous regarde d'un oeil pervers. Ou peut-être que c'est une téléréalité. Cela ne me surprendrait sûrement pas. Aucune explication ne me surprendrait vraiment quant à cet endroit. Les gens sont tordus, il leur faut des projets tordus. Mais je sais que cette vie n'est pas celle que j'ai connu. J'ai connu autre chose. Et tout porte à croire que cette vie a tout de l'hypocrisie d'une comédie. Tout est calculé, tout est ordonné, pas d'imprévu auquel réagir. Je n'ai pas peur des autres, je pense sincèrement que nous sommes tous dans ce même état nébuleux. J'ai peur de ce que l'on va devenir. Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?Pour beaucoup, je suis la gamine. L'irresponsable. Celle qu'on jauge avec méfiance de peur qu'elle joue la rebelle. Celle qu'on voit comme l'enfant à surveiller. Celle en qui on ne croit pas immédiatement. Pourtant, je suis réfléchie. Peut-être un peu renfermée, demoiselle qui paraît peut-être un peu égoïste. Alors non, je n'ai rien d'un leader. Et j'aime bien observer dans mon coin, réfléchir en silence, mais je sais que réunir nos forces reste la meilleure des choses. Je n'aime pas ce qui est personnel, qu'on m'approche, me touche, me parle, mais je déteste encore plus cet endroit, et je veux sortir de là. Sans aide, ce sera impossible, puis je ne suis certainement pas la seule à vouloir nouer avec l'extérieur. Parfois, je râle, parfois je grogne, parfois je me trompe, parfois je mords même. Cependant, je n'abandonne pas et je n'abandonnerais personne sur mon petit sentier tordu. Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?Douleur infâme au bassin, fourmillement de la jambe. Pour souvenir, certains ont une parure d'or, ou d'argent. Un objet qui les ramène au confort du passé. Je n'ai que ma jambe qui boîte pour me rappeler d'où je viens. ⬡ ⬡ ⬡ ⬡ ⬡RP issu d'un autre forum, parce que la fatigue et la flemme. - Spoiler:
Elle était morte. La jolie princesse. La petite fille aux grands yeux bleus venait d'écouler tout son temps. Et nous, nous étions là. Muets. Incapables de trouver un mot pour qualifier toute l'horreur qui traversait nos regards perdus. J'avais à peine eu le temps de la rencontrer qu'on nous la retirait. Les enfants, je les adorais. Secrètement, comme toujours. J'aimais leur façon d'être, leur spontanéité, leur sourire. J'aimais les enfants pour l'espoir qu'ils représentaient, un avenir pourtant incertain qui à leurs yeux ne seraient qu'un amas gigantesque de féeries et de magie. J'aimais à y croire. J'aurais voulu tenter ma chance avec Iota, lui parler, l'aider, la serrer une dernière fois dans mes pauvres bras vides, mais j'en avais été incapable. Le temps avait filé, et la vie était devenue un fil de couture dont j'avais égaré les ciseaux. Ce que nous tissions venait d'être déchiré, l'ouvrage brisé en mille morceaux, et Iota réduite à des cendres. Ca faisait mal, ça piquait le coeur et je sentais ma gorge se nouer. La seule chose que pouvait s'échapper de mes lèvres n'aurait été qu'un hurlement. Triste, lourd et pesant. Nous n'en avions besoin, je préférais m'abandonner au silence, et supporter la perte de la petite fille par les dires incertains d'un Jules emparé par la colère. Je restais dans mon coin, le regard vide de toute expression, perdu dans les méandres de l'Olympe. Ce qui aurait dû me paraître surréaliste ne m'affectait même plus. Nous venions de perdre une enfant, et à tout nos coeurs venaient d'être arrachés une part d'innocence. Un contact me fit lâcher un hoquet de surprise. Neil, accompagnée d'un sourire encourageant, venait glisser ses doigts contre les miens. A nous tous, nous formions une chaîne. Une jolie chaîne, vraiment. Une chaîne endeuillée qui devait trouver son réconfort dans son chez soi. Mon chez moi, je l'avais perdu. Je pensais l'avoir trouvé, ou du moins même si ça ne l'était pas, je tentais de m'en convaincre. Mais les idées reçues s'étaient toutes évaporées à partir du moment où nous étions entrés dans ce sous-marin. Tout semblait danger, mort, et fatalité. Quand la vraie vie nous frappa de plein fouet, je ne pouvais pourtant m'empêcher de penser que ma vie était meilleure là haut. A affronter des peurs. Des illusions qui ici, devenaient réalité. J'en frissonnai déjà. Le vent frais vint finalement balancer mes mèches rousses au gré d'une météo fougueuse. Une certaine fanfare faisait tambouriner mon coeur à un rythme régulier. Une journée était passée en ce qui semblait être une éternité. Je jetai un coup d'oeil aux étoiles. Iota venait de les rejoindre, et sous la lueur claire de sa joie, nous étions à la maison. Sous le sourire fait d'astres, je me sentais chez moi. Je me tournai vers Jules, le nez relevé vers la voûte céleste. Une ride soucieuse se formait alors sur son front, et son regard pensif se perdait dans chaque point de lumière. "Et dire que nous étions tout là-haut, quelques instants plus tôt... Je ne m'y ferais sans doute jamais." Nous étions là-haut. C'était invraisemblable. Et je peinais même à y croire alors que ces événements prenaient lieu un instant plus tôt. Aucun de nous ne s'y ferait certainement. J'hochai de la tête, pour approuver ses propos. J'observai les étoiles qui envoûtaient nos prunelles brillantes. C'était le temps des adieux, sûrement. Je ne voulais pas, et je réprimai une grimace à la violence qui frappait ma poitrine. Je n'allais plus les revoir, ou que par le fruit d'un hasard tout aussi dangereux. C'était triste à admettre, mais je devais m'y résigner. Et trouver un chez moi. J'étais partie sans avenir, je revenais vide de plans. Mais pleine d'espoirs. L'espoir faisait vivre, comme nous l'avait bien appris l'auteur. Je sentis alors le visage de Jules croiser mon regard égaré. Il affichait une mine navrée, quoique tendre. Il semblait néanmoins dépassé, et fatigué par toutes ces émotions. J'aurais voulu le prendre dans mes bras, le rassurer, mais j'en avais moi-même perdu la force. C'était un type de réconfort que je n'étais pas apte à lui donner à ce moment. Et sûrement jamais. Je laissai nos regards se croiser. Il y avait quelque chose d'intense. De sincère, en tout cas. De son air toujours désolé, il finit par affirmer: « Je suis désolé que vous ayez eu à subir tout cela. Vous avez été très courageuse. Nous serons peut-être amenés à nous revoir. L'avenir est bien souvent incertain. - C'était un vrai plaisir de vous rencontrer, Jules... Je-je. Vous m'avez fait croire en l'avenir. » Je croyais ce en quoi je lui disais. Je redonnais confiance aux mots, aux belles tournures, aux métaphores et surtout aux rêves oubliés. A l'imaginaire. Un imaginaire que j'avais préféré balayer pendant trop longtemps. Un imaginaire qui pouvait malgré tout nous sauver de la réalité, comme l'avait prouvé Iota. D'un air exténué et attristé, il frottait sa main sur son front. Il souriait, mais cela semblait être un effort qui l'épuisait. Je préférais contraindre mes envies câlines à un simple rictus compatissant. C'était une aventure qui allait nous marquer. Tous. Dans cette ombre de sourire, il articula d'un ton dépassé: « Ayez une belle vie, mademoiselle. Elle passe si vite... il ne faut en perdre aucune minute. - Toute la vie, il faut apprendre à vivre. Comme dirait un écrivain qui m'est très cher. » Il levait sa main pour saisir mon épaule qui paraissait alors si frêle, et fragile. Il l'étreignit d'une force chaleureuse, avant de relâcher prise, et de lâcher un semblant de soupir. C'était bien un adieu. Un adieu qui me brisait le coeur. Je vins rapidement déposer mes lèvres sur sa joue. Ce n'était sûrement pas d'époque, mais il m'avait compris. Ou, je l'espérais. C'était une bise légère presque imperceptible, qui j'espérais laisserait une trace indélébile sur sa joue. Celle d'une nouvelle rencontre. Inoubliable pour ma part. Il restait le trio féminin, étrangement d'aucune d'elles je ne m'étais vraiment rapprochée. Trop timide, peut-être. Je lâchai un sourire presque gêné à Diane et Neil, en les remerciant d'un bref hochement de tête. Le problème était tel que je ne savais point comment me comporter à leur côté. Neil parlait franchement, tandis que Diane s'éclipsait dans un silence pesant. Je n'osais m'exprimer ni avec l'une, ni avec l'autre, peinant à trouver un équilibre parfait pour leur paraître sympathique. Je ne me permettais pas de les toucher, et leur offris un simple remerciement. Bref, et court. Robyn était à côté d'elles, j'allais la rejoindre. Je triturais nerveusement une mèche, en la regardant avec mes yeux grands ouverts. D'admiration, sûrement. « Merci pour toute à l'heure, Robyn. Tu sais... Je te trouve vraiment incroyable. Je veux dire, je sais que ce n'est sûrement pas le genre de choses que t'aimes entendre, mais t'es quelqu'un de bien. C'était super gentil de ta part de me passer l'armure. Je la méritais pas plus que toi. T'es quelqu'un de formidable, j'en suis sûre. » Je me dandinais, et tanguais à chacun de mes dires. Comme si tout était une évidence. Je haussai mollement les épaules, en penchant la tête, avant de partir encore une fois. C'était un maigre au revoir, mais il était honnête. Si je ne l'avais tout d'abord pas apprécié pour ses perpétuelles insultes, j'y voyais désormais toute la poésie. Et il restait Sebastian. Le plus difficile à quitter certainement. Je m'avançais vers lui d'un pas indécis, me préparant mentalement à quitter le doux muet. La moitié d'un mètre nous séparait encore. Et après quelques instants d'hésitations, je me décidais à fondre contre lui, le serrant dans mes bras le moins brusquement possible. Les lèvres collées contre son épaule, j'arrivais néanmoins à marmonner près de son oreille: « Merci pour tout. Pour l'espoir. » Il se crispa aussitôt, esquissant un sourire gêné face à ce contact trop soudain. Je m'en voulais aussitôt. Mais, il semblait accepter chacun de mes propos hochant la tête soigneusement à chacun de mes mots. Une forte envie sangloter sur son doux manteau me prit, mais je retins tout cela. Même les petites larmes qui voulaient s'immiscer dans mes cils. Non, j'avais déjà assez pleuré pour aujourd'hui et hier. Chassant mes doutes, les lettres dorées de Sebastian me tirèrent hors de ma rêverie: « Fais attention... - Oui, toi aussi. Tu vas me manquer, Sebastian. » Il allait me manquer, c'était vrai. Là, j'aurais dû partir. Mais je ne pouvais point. Mes pieds ne voulaient s'y résoudre. Et lentement, je me baissai après cette chaleureuse étreinte. Je faufilai mes doigts dans l'intérieur presque duveteux de ma bottine, et en cachai un butin. Mon butin de chaque jour. Je saisis sans réfléchir la main du jeune gardien, et déposai dans le creux de sa main du fil et une aiguille. Des éléments qui ne quittaient habituellement jamais ma chaussure. Cette fois, je les lui donnai. Le temps pour lui de comprendre de quoi il s'agissait, j'expliquai un tel cadeau: « Pour coudre les coeurs des poupées cassées. » Comme il avait recousu le mien avec des lettres en or, je lui offrais ma méthode. Il semblait touché, ça se lisait. C'était le genre d'expression qui promettait une émotion. Regardant les deux objets si liés avec une attention toute particulière, j'étais amusée par la nouvelle teinte rouge qui couvrait ses joues. Il serra ma main et la ramena précieusement vers lui en hochant vivement de la tête. J'aurais voulu vivre cet instant éternellement. Une paume sur son coeur, puis dans ma direction, il inscrit dans l'air de simples signes: « Merci» J'aurais voulu rétorquer que c'était à moi de le remercier, mais je me tus. Et la mort dans l'âme, je retirais mes doigts de cette étreinte. La candeur du beau Sebastian allait me manquer, mais chaque moment passé à ses côtés rendait les adieux d'autant plus difficiles. Avec chacun d'entre eux. Je ne savais pas où aller. Je n'avais nulle part où aller. Mais, ce n'était plus un problème car j'étais allée dans le meilleur endroit du monde. Un endroit fabuleux. Je laissai les pas me guider, et le hasard décider. J'affronterais les obstacles. Mais toujours, je sentirais sur moi l'oeil tendre d'une pauvre Iota. Une poupée de sable d'or sur ma paume. La poigne virile de Jules sur mon épaule. Je ne pouvais oublier ce moment. Et si, je le devais, les mots m'aideraient à m'en rappeler. C'en était fini de la belle aventure. Désormais, la lune scintillante guidait mes pas. ⬡ ⬡ ⬡ ⬡ ⬡Derrière l'écran je m'appelle Pauline et j'ai seize ans . J'ai connu le forum grâce à facebook, il me semble et mes premières impressions sont que je suis folle de vous avoir trouvé . Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI . Ce personnage N'EST PAS UN DC . Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.JE SOUHAITE UN parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation. s'iouplé |
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