H01-003 [INSOUMIS]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
La panique, immédiate. Se réveiller dans une pièce vide sans le moindre souvenir n'a rien de quelque chose d'enviable. Alors ouais, j'ai paniqué. Ou peut être un peu moins que ça, mais clairement j'ai pas aimé. Et puisque c'est la plus ancienne chose dont je me souvienne, je peux dire sans mal que ça a été l'une des plus mauvaises expériences dont je puisse me souvenir de ma vie.

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
C'est assez effrayant. Mais l'inconnu l'est je pense. Vaut mieux sauter dedans et éviter de réflechir. Et puis savoir qu'on est pas seul dans le même cas, c'est assez réconfortant en soit. Des gens dangereux? Oui peut être, mais s'en souviennent-ils? Est-ce que ça peut les changer? Et moi? Une seule façon de savoir.

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Aucune idée. Personne ici ne se connait assez pour savoir ce que l'avenir sera. Ce qui est sûr, c'est que je veux savoir, comprendre et me souvenir. Combler ce blanc trop vaste. Et si pour ça je dois casser quelques œufs... Qu'il en soit ainsi.

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Depuis mon réveil je porte cette clé cuivrée autour de mon cou. Aucune idée de ce qu'elle représente mais j'ai pris l'habitude de jouer avec lorsque je réfléchis.

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Le froid. Je sens le froid sous moi. La dureté du sol et la fraîcheur qui grignotent mes chairs. Mes os semblent plus lourds, mon corps tout entier pèse une tonne et lorsque j'ouvre les yeux c'est pour mieux les refermer sous la vive douleur que provoque cette intense lumière blanche. Je me recroqueville sur moi-même tel le fœtus dans le ventre de sa génitrice et mon visage s'incline vers le sol, comme si je n'avais pas assez froid. Mes yeux fermés, tout tourne, tout vole, c''est comme si je tombais et je finis par me déplacer. Je rampe presque jusqu'à un angle, me glissant en silence le long d'un mur que je ne vois pas, pour mieux m'adosser et plonger ma tête entre mes bras croisés. Je n'ai que ça, que cette quête, l'ombre de mon corps pour combattre l'attaque de la lumière. Je n'ai que ça, le vide en moi, la pénombre comme alliée.

Je n'ai rien de plus que ces réflexes et petit à petit je parviens à ouvrir les yeux sur mes pieds nus et ce sol blanc qui même sous moi, m'ébloui. "Mes" pieds? Mon regard flou longe la peau et les vêtements pour remonter au plus qu'il le peux. Je découvre tout ce que je vois pour la première fois et ça me donne la nausée. Ou alors est-ce autre chose? Je pose des mots sur ci et ça, des pensées infimes sur des idées dont je ne comprend pas le sens et lorsque j'arrive à la limite de mon champs visuel je tombe en avant, prêt à dégobiller le vide de ce qui me sert d'estomac. Ma respiration rapide, presque saccadé. Je sens la moiteur de mon visage, la pâleur de ma peau, comme une sueur froide qui jonche mes joues. Mes doigts tentent de gratter le sol blanc, comme pour s’agripper, et collé à mon menton je vois la chaîne qui pend vers le bas. La petite clé cuivrée qui vient accaparer mon attention. Elle jure avec tout le reste, elle jure avec cette blancheur entêtante, avec cette pureté dégoûtante. Elle jure avec les vêtements que je porte et je sens sa différence autant que son mystère.

Retombé en arrière, mon estomac vide n'ayant rien produit de plus qu'une gorge douloureuse, je tiens cette clé entre mes doigts, la fait tourner pour l'observer plus en détail sans y déceler le moindre détail. Qui suis-je? Où suis-je? Si elle est la seule ancre à ma conscience, elle en est une bien piètre. Mon regard commençe à se faire à la lumière et à la blancheur de l'endroit. Je parviens à me redresser, titubant, mon dos toujours appuyé contre l'angle des murs. Je marche vers la seule et unique porte, je marche ou plus je tente de me tenir debout et par chance j'arrive à aligner mes pas. C'est pas plus compliqué. Ma main gauche ne quitte pas la petite clé et je tend l'autre en avant au cas où je tomberais. - « Bonjour H01-003. Bienvenue dans la ruche. » - Je sursaute lorsque cette voix déchire le silence et m'immobilise entre deux pas en plein milieu de la pièce. Mon regard scrute chaque paroi, chaque parfaite zone identique de chaque recoin, pour ne rien trouver, ne rien comprendre. Je ne sais pas ce que c'était, je ne sais pas ce qu'est l'humain même si j'en conçois l'idée, mais je sais que cette voix n'était pas humaine.

La porte devant moi s'entrouvre et là encore, je sursaute. Mon regard fixe, mon cœur battant à tout rompre. Je conserve un visage figé, prêt à tout parce que tout est l'infini de ce que je ne sais pas. Plus. Je n'existe pas. Ou plutôt, j'existe depuis seulement quelques minutes. A nouveau, peut être ou peut être pas. Ma main pousse la porte vers l'extérieur et je fais un pas dans cet immense couloir. En face de moi un bras robotique et un papier. Je n'ai pas conscience de lire et pourtant mes yeux parcourent les lignes et les schémas sans que je n'ai à me demander ce que je suis entrain de faire mais plutôt ce que je suis entrain de lire. Des règles, des plans, une chambre. Je sais ce qu'est une chambre mais je ne sais pas quel est mon nom. Je comprend chaque mot que je vois mais je ne comprend pas ce qu'est cette clé autour de mon cou. Je lis "Ruche" mais tout ce que j'entend au fond de mon crâne et en écho c'est "Quoi?!". Est-il temps de comprendre? Mon instinct, peu importe ce que c'est, me dis de retourner dans cette pièce et d'y rester. Mais autre chose me pousse à choisir de suivre le couloir, le plan. Une pulsion, la curiosité. Mes doigts retiennent le papier, mon visage trahis ma confusion, mon regard voit la destination mais ma raison me hurle de l'éviter. Mais dites moi une chose... Qui écoute la raison?

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Derrière l'écran je m'appelle ECTRA et j'ai BIENTÔT 25 ANS. J'ai connu le forum VIA OH MY RPG et mes premières impressions sont AAAAAAAAAH. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, NON (bah quoi, je suis insoumis, nan?). Ce personnage EST UN NINJA. Dernière chose, J'ACCEPTE un jumeau pour mon avatar.