Nice to meet you ! Wanna be my "friend" ? [F01-03 & H01-69]

@F01-03 & @H01-69

Réveillé depuis des heures maintenant, j’avais dû bien malgré moi renoncer à dormir. Au moins mon espèce de gueule de bois – qui était plus probablement le contrecoup d’une drogue quelconque – s’était amélioré et je n’avais plus l’impression que j’allais me vider les boyaux à chaque pas que je faisais. Même après avoir trouvé les WC et vomi un bon coup, mon état ne s’était pas tout de suite amélioré et exploré le logement de 4 pièces – si on compte la salle de bain – avait été plus que pénible. J’étais vite retourné dans ce qui semblait être mon lit, mais pas moyen d’éteindre ces saloperies de lumière. Et malheureusement la couverture par dessus ma tête n’avait pas suffi à amoindrir suffisamment la luminosité. De fait j’avais fini par faire ce que cette saleté de voix artificielle m’avait dit de faire c’est-à-dire me changer – enfin après avoir pris une douche qui m’avait bien remis les idées en place. Mais pas les souvenirs. Je ne savais même pas qui j’étais bordel, et ça me frustrait. Pour passer le temps en attendant que ça revienne, j’avais exploré l’appartement, ou que ce soit. Ma chambre était à l’identique de l’autre que comportait le logement, avec son lit en bois bien costaud, ses tables de chevets – elles servaient à quoi je vous le demande, vu qu’il n’y avait pas de lampes ? - et la commode rempli de fringues parfaitement identiques … J’étais pas certains d’apprécier l’uniforme fourni d’ailleurs, il donnerait des envies de suicides à un dépressif. Mais bon puisque je n’avais rien d’autre à me mettre et que d’après les règles qui défilaient dans plein de langues sur le petit écran près de la porte de sortir, je pouvais pas quitter le logement sans vêtements, j’avais mis les habits fournis. La salon avec ses deux canapés ne recelait rien d’intéressant mais les armoires de la salle de bain étaient ce qu’ils avaient de plus proche d’une boîte au trésor dans cette prison aseptisée. Je mis la main sur une paire de ciseau et deux lames de rasoirs que je glissai dans ma poche. Le règlement avait beau dire que les violences étaient interdites, je tenais à pouvoir me défendre au cas où je croiserai un con qui avait envie de jouer les rebelles … Puisque mon dortoir n’avait plus rien à m’offrir et que je pouvais pas dormir jusqu’à l’heure du déjeuner, je décidai d’explorer un peu. Je sortis donc, notant le numéro sur l’extérieur de la porte 4-G. Humm … les bonnets G c’était un peu grand quand même, ça débordait un peu de la main, mais bon, j’allais pas cracher dessus. Enfin sauf si c’était le trip de la nana. Faisant appel à ma motivation défaillante, je m’efforçais de me concentrer sur la découverte des lieux, ouvrant des portes au hasard. Ah mais on pouvait pas fermer à clé ?! Ils avaient pas peur de se faire voler ici. D’un autre côté, de ce que je pouvais voir, on était tous logé à la même enseigne niveau fourniture, alors il devait pas y avoir grand-chose à voler, en effet. Finalement ma main se posa sur la poignée du logement 4-D que j’ouvris pour apercevoir le premier être vivant que je croisais depuis … et bien depuis que je m’en souvenais. Je la dévisageais un moment, avant de décréter mentalement que les bonnet D, c’étaient les meilleurs. Lui offrant mon plus beau sourire, je la saluai : « Bonjour ravissante créature. Je suis un amnésique à qui on a attribué le matricule de H01-69, et je suis quasiment certain d’être célibataire. Et vous ? Amnésique aussi ?  Enfin si vous célibataire aussi, ça me va, qu’on se le dise, mais je dirais pas non à des explications sur cet endroit, ce qu’on y fait et qui je suis. ». Et si en plus d’avoir des réponses à ses questions, il pouvait la pécho, il serait gagnant à 100 %.

@F01-03 & @H01-69

Cela fait plus de 24h que je suis ici. Si on compte à partir du moment où je me suis réveillée, évidemment. Je ne sais pas depuis combien de temps exactement je suis ici, mais j'ai décidé de compter mes jours, le temps étant un indice à ne pas négliger. Hier, j'ai exploré le RDC - péniblement, à cause de mes courbatures - en essayant de me repérer, d'en apprendre un peu plus. Dans le coin bibliothèque, j'ai récupéré une Bible, que j'utilise comme calendrier. Chaque jour passé ici équivaut à une page numérotée. J'aurai pu prendre n'importe quel livre mais comme je ne sais pas combien de temps je resterai ici, j'ai préféré prendre un livre que je ne serai pas obligé de rendre après l'avoir "terminé". Qui trouverait bizarre de voir une Bible sur ma table de nuit ? Personne. Bon, il est vrai que je ne suis pas du tout religieuse, mais c'est un détail que les autres n'ont pas besoin de savoir, non ?
Au déjeuner, j'ai entendu des gens discuter et se demander ce qu'ils faisaient là, eux aussi. Personne n'avait l'air d'être plus informé que moi. Je me demandais depuis combien de temps étaient-ils réveillés, eux, mais je ne voulais pas me faire remarquer alors je gardais mes questions pour moi.
L'après-midi, j'ai essayé de soutirer des informations à cette espèce de robot holographique, en vain. Elle - Alexia ou Aleksa, je ne sais plus - peut parler toutes les langues du monde, indiquer ce qui manque à mon corps comme nutrition, mais pour ce qui est de répondre à mes questions, elle est totalement incompétente. C'est logique, après tout. Ces gars-là n'ont rien laisser au hasard, et ils n'allaient sûrement pas laisser leur robot tout foutre en l'air. J'aurai essayé, au moins.
Hier était mon jour d'exploration du territoire, aujourd'hui, je décide d'en apprendre un peu plus sur moi, et mon passé. Du moins, essayer, car franchement, rien ne me vient à l'esprit et je ne sais vraiment pas comment faire pour se souvenir de son identité. De la méditation, peut-être ? Ça a l'air naze. Si seulement la bibliothèque contenait un livre intitulé "Retrouver la mémoire pour les nuls"... Je pensais pratiquer des loisirs que j'aime pour essayer de raviver des souvenirs sauf qu'évidemment je ne sais pas ce que j'aime. Je pousse un soupir. Je sens que cette journée va être aussi ennuyante que la précédente... Dans tous les cas, je dois me secouer et faire quelque chose. Les souvenirs ne reviendront pas tranquillement, pendant que je me la coule douce. Je décide donc d'aller prendre une douche, j'aurai les idées plus claires après.


En sortant de la salle de bain, les cheveux mouillés, propre et "bien" habillée, si on prend en compte le fait que je porte encore une tenue blanche identique à toutes celles que j'ai dans mon armoire. J'étais en train de me demander si je ne pouvais pas peindre quelque chose sur ces chemises d'un blanc à me rendre malade, lorsqu'un inconnu ouvre la porte de mon logement. On se dévisage pendant ce qui me parait une éternité. Il m'étudie de ses yeux d'un bleu perçant, qui contrastent avec ses cheveux bruns, puis il finit par m'adresser un sourire et dit :
« Bonjour ravissante créature. Je suis un amnésique à qui on a attribué la matricule de H01-69, et je suis quasiment certain d’être célibataire. Et vous ? Amnésique aussi ?  Enfin si vous êtes célibataire aussi, ça me va, qu’on se le dise, mais je dirais pas non à des explications sur cet endroit, ce qu’on y fait et qui je suis. ».
Je continue de le scruter sans répondre, en silence. D'abord parce que cet inconnu est entré chez "moi" comme si de rien n'était, je me sens comme violée dans mon intimité, mais également car la première chose qu'il trouve à faire c'est blaguer et essayer de draguer. Il n'est pas conscient qu'on est dans une situation inquiétante ou quoi ? Je ne sais pas s'il est débile ou juste insouciant. Il a fallut que ça m'arrive à moi. Moi qui veut me faire oublier, moi qui veut me faire discrète et transparente. Pourquoi il vient tout gâcher ? Il pourrait pas aller parler à d'autres gens ? Vu comme il est beau garçon, je suis sûre qu'il trouvera quelqu'un pour qui draguer est aussi une priorité.
Je décide de me montrer hostile, pour lui faire comprendre que je ne veux pas faire ami-ami avec lui, avec un peu de chance il s'en ira.
<< Je n'en sais pas plus que toi, alors va-t-en. >> Je marque une pause car j'entends le son de ma voix pour la première fois. Je ne sais pas comment elle était avant, mais maintenant elle est roque, un peu enrouée, comme si je n'avais pas utilisé mes cordes vocales depuis un moment (ce qui est probablement le cas, d'ailleurs). Puis j'ajoute en poussant un soupir exagéré : << Et au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, tu es entré chez moi sans permission. >> Je croise mes bras sur ma poitrine en attendant sa réponse. Je me demande quelle réaction va-t-il avoir face à mon antipathie. Il parait évident que je ne cherche pas à la cacher. Je pourrai faire des efforts pour m'intégrer ici, mais franchement, je n'en ai pas envie. Je ne fais confiance à personne ici, qui sait s'il n'y a pas d'espions qui se font passer pour d'autres résidents. Et puis franchement, ma priorité est de me barrer d'ici, pas de tisser des liens comme en colo.

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La jeune femme en face de moi resta muette et renfermée pendant un moment sans que mon sourire ne disparaisse. Etait-elle muette ? Sourde ? Peut-être qu’elle ne comprenait pas ma langue ? Face à son manque de réaction j’avais envisagé d’essayer de m’exprimer différemment, même si je ne savais pas trop comment. Avec une espèce de langage des signes ? Comment on pouvait mimer « t’es une bombe » à une nana ? J’en étais là de mes réflexions quand elle s’adressa enfin à moi – de manière hostile. Me faisant savoir qu’elle en savait pas plus que moi, elle m’intima de m’en aller. Pas décontenancé pour un sou, j’étirai mes lèvres encore plus largement, mais elle ne me laissa pas l’opportunité de lui répondre et elle ajouta que j’étais rentré chez elle sans permission. Mon regard scanna ce que je pouvais apercevoir de son logement et il me sembla presque identique au mien, enfin si celui dont je sortais était bien le mien. Son lieu de vie à elle toutefois semblait avoir un agencement légèrement différent, comme s’il y avait une pièce en plus, ce que j’avais déjà remarqué dans d’autres habitations du couloir. Mon regard revint à elle, et d’un ton sarcastique, je lui répondis en faisait mine de prendre une voix distinguée : « Très chère Madame, veuillez excuser mon arrivée impromptu dans votre demeure, j’ignorai qu’elle était habitée. ». Puis revenant à mon ton habituel, je repris : « Puis si tu veux pas que des inconnus rentrent chez toi, ferme à clé, chérie. Ou coince la porte avec une chaise. Enfin un truc quoi. ». Je haussai les épaules, pas plus touché que ça par sa position de défense. C’est pas comme si je lui avais sauté dessus pour l’agresser. Enfin si j’avais bien compris le règlement du coin, c’était pas autorisé de toute façon. Encore que je me demandais ce qui arrivait à ceux qui ne suivaient pas les règles. Et ce n’était pas non plus comme si je l’avais surprise sous la douche – ce qui aurait pu être le cas quelques minutes plus tôt d’après ses cheveux humides. Dommage d’ailleurs, pensais-je en reluquant ce que l’uniforme qui semblait être de vigueur ici dévoilait de ses formes. D’ailleurs à propos d’ici, je demandai : « Puisque tu ne sais rien de plus que moi, je suppose que tu sais pas où on est, ni ce qu’on fout là, beauté ? Ou s’il y a un responsable à qui s’adresser ? Ni où est la sortie par hasard ? Parce que tout ce blanc, c’est flippant. Je suis à peu autant à ma place dans cette pureté que pedobear dans une école maternelle. ». Je n’avais pas la moindre d’où me venait la référence, mais elle me laissait entendre que mes souvenirs n’avaient pas tous disparu, et qu’il y avait une chance pour qu’ils me reviennent un jour, ce qui était bon signe. En attendant je voulais savoir c’était quoi ce gros bordel – enfin pas dans le sens bordel avec des prostituéss, encore que s’il y a des péripatéticiennes, j’allais pas dire non, non plus. Surtout que le brune avait pas l’air intéressée pour prendre du bon temps avec moi.