Nous avons pris la très difficile décision de fermer le forum en date du 18 octobre 2020. Merci à tous pour ces beaux moments passés en votre compagnie. On vous aime tout plein! <3
Le temps continuait d’avancer sans que personne ne s’en rende véritablement compte. C’était presque devenu une réalité, alors que 636 restait en retrait loin du reste de la ruche, pensif quant à ce qui adviendrait bientôt de lui. Il avait une drôle d’impression d’avoir besoin d’en savoir plus et de fouiller dans ce qui ne lui appartenait pas, mais se retenait contre toute attente en restant sage. Il croisait ses bras et faisait son petit bout de chemin dans la discrétion la plus totale. Il aurait pu passer des mois comme ça, enfin c’est exactement ce qu’il avait fait, mais la terre finie par appeler la lune. Le jeune adulte n’eu d’autre choix que de sortir de sa transe d’animal sauvage pour rejoindre le reste des abeilles butinâtes. Il soupirait, se promenant sur le balcon, ne sentant malgré tout pas la satisfaction d’une véritable liberté. Il restait beaucoup trop de question sans réponse et la plus urgente restait; qui était-il véritablement? Cette amnésie était troublante et sans aucun doute ce qui l’empêchait le plus d’avancer rapidement. Il était passé par une tonne de prénom en se demandant si un deux auraient pu lui appartenir un jour. Il ne savait pas pourquoi, mais il se voyait bien avec une sonorité en T. Après rien n’était certain, c’était peut-être là une simple lettre qui n’avait absolument aucune signification dans son existence entière. Dans sa marche sans but, le jeune brun regardait au sol, mais ses pas continuait d’aller assez vite. Il ne remarquait pas quand il fonçait dans une jeune femme et encore moins quand le choc fut assez fort pour qu’il examine son épaule en lâchant un « Aye! » plus fort qu’il ne l’aurait voulu. Frottant l’épaule de ses longs doigts, il remontait enfin son regard avant d’observer l’étrangère. « On s’connait? »
Il y avait combien de temps étais-je ici ? Trois mois peut-être ? Ou bien une dizaine ? J'avais lu tant de livres, j'avais écrit tant d'histoire ; j'en avais perdu mes repères. Bien que personne ne connaisse exactement la date depuis que nous sommes enfermés, certains d'entre nous avaient crus bon de compter les journées dans notre huis-clos. Mais à quoi bon de savoir ça ? Nous ne nous souvenions de rien. Y avait-il des personnes hors de ses murs qui attendaient patiemment notre retour ? Je chassais ses pensées de ma tête. En fait, je ne voulais pas savoir. Je ne voulais pas m'embêter de le savoir, plutôt. Je préférais garder toute mon énergie pour la prison.
J'ai pris mon temps pour me choisir un bouquin dans la bibliothèque à l'espace salon. Cette fois-ci, je m'étais concentré sur un livre avec une très jolie première de couverture ; des pétales de rose orangé y étaient imprimés et on pouvait y voir un visage de profil. Peu importait si la quatrième de couverture était ennuyante, je voulais absolument lire ce livre. J'ai mis le roman sous le bras et, avec mon livre vierge et mon appareil photo, je tournais les talons pour me rendre dans ma chambre où je serais tranquille (heureusement pour moi, j'habitais seul dans ce logement). Au passage, je souriais à quelques membres du club de lecture et aux connaissances que je m'étais fait aux fils des semaines ici. « Ça va bien ? » « Oui oui, merci. » Et je continuais mon chemin vers les assesseurs.
J'entamais mon roman avant même d'entrer dans mon logement, et c'était peut-être la cause de la bousculade entre nous. Mes livres tombaient sur le sol, contrairement à mon appareil polaroïd que j'avais eu le réflexe de bien serrer contre moi. Tu poussais une complainte ; clairement, je t'avais fait mal. « Je m'excuse ! J'étais complètement distraite, » te lançais-je en me penchant rapidement pour reprendre mes livres qui avaient chuté. Je t'endentais ensuite me demander si on se connaissait. Je me relevais la tête et, en t'observant bien, je me rappelais -quoique brièvement- de toi. « Ouais ! Dans l'espace sportif, je crois ! » Je coupais parole rapidement avant de reprendre : « Non, en fait, on s'est déjà rencontré lors de mes premières journées ici ! J'étais avec 400, un type environ de ta grandeur, yeux verts, cheveux brun, beau sourire… » Je me suis mis à rougir de ma description. Tout ça me paraissait si lointain. « Je ne t'ai pas fait trop mal ? »t'intérogeais-je en te pointant l'épaule que tu te massais.
(c) princessecapricieuse
Un peu d'air frais?
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