Shiny Happy People [Feat. F01-017]

Ce matin le réveil a été un peu moins difficile, bien qui l'était tout de même pour des raisons différentes des jours précédents. Je n'avais plus aucune douleur pour le moment. Si ce n'est quelques maux de têtes, mais sans doute car je ne mangeais pas assez. C'était difficile car j'avais énormément de mal à m'endormir, difficile de dormir lorsque l'on ne se sent pas en sécurité, forcément être réveillé à six heures dans ces conditions ça n'avait rien d'agréable. Aleksa ne m'apprenait rien que je ne savais déjà. Je n'avais pas le courage de me lever tout de suite, ni d'affronter une nouvelle journée dans cet endroit. J'avais beau chercher, je ne trouvais pour l'instant rien de positif qui pourrait m'aider à être plus optimiste. J'avais l'impression que la déprime n'était pas dans mes habitudes mais on dirait que si c'est pas le cas, cela va vite le devenir.

Je suis resté allongé dans mon lit à attendre encore un peu, tentant de me rendormir pendant une heure ou peut-être deux, avant de finalement trouver la motivation et le courage de me lever. Le logement semblait silencieux, on dirait donc que la deuxième chambre est toujours inoccupée. J'ai pu tranquillement aller profiter de la salle de bain, restant sous la douche sans doute bien plus longtemps que nécessaire. Si bien que l'heure du petit-déjeuner était déjà dépassé depuis un bon moment. J'ai cru comprendre que les repas n'étaient servis qu'à des heures fixes. Je venais donc encore une fois d'en louper un, mais cela n'a aucune importance. Je prenais l'habitude, je ne mangeais pas beaucoup depuis mon arrivée et je me débrouillais toujours pour louper le petit-déjeuner. Je suis alors resté tranquillement dans mon logement, rangeant des affaires qui n'avaient clairement pas besoin d'être rangées, jusqu'à l'heure du déjeuner.

Je me suis rendu dans l'aire commune, dans l'espace repas. Attendant tranquillement qu'une machine finisse par se libérer pour pouvoir présenter mon bracelet et récupérer mon plateau. Comme hier je juge la quantité bien trop grande. Je ne pourrais jamais tout finir, puisque je n'arrivais pas à manger grand-chose depuis mon réveil le premier jour. J'ai rapidement jeté un coup d'oeil pour repérer une table où m'installer. Miraculeusement une table était encore vide. Je me suis dépêché de m'y installer, en faisant quand même attention à ne pas renverser mon plateau.
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En arrivant dans l'aire commune, dans l'espace repas, je pouvais remarqué qu'il y avait pas mal de monde. Beaucoup étaient déjà installés à une table mais il y avait également pas mal de personnes comme moi qui attendaient de pouvoir prendre leur plateau. En y pensant, c'était assez dommage qu'il y ait des horaires aussi précis pour les repas. Les tables seraient sans doute moins bondées s'il y avait plus de liberté. Bon après je pouvais peut-être essayer de venir plus tôt ou plus tard, pour voir s'il y aurait moins de monde. Je serais peut-être plus à l'aise si l'aire des repas était moins peuplée. Je prends note d'essayer.

J'ai fait tranquillement la queue pour pouvoir accéder à l'une des machines et récupérer mon plateau. Je ne me souciais pas vraiment, pour l'instant, de ce qu'on pouvait me donner. Je ne mangeais pas beaucoup de toute façon et je me doutais qu'une grande partie de son contenu allait rester intact. Il allait sans doute me falloir encore un peu de temps pour me sentir plus à l'aise dans cet endroit. Bien que l'idée me semble impossible. Je donnerais n'importe quoi pour sortir d'ici. J'ai fini par récupérer mon plateau sans porter de réelle attention à son contenu. Et je me suis dirigé vers une table qui était encore miraculeusement libre. Mon estomac réclamait mais semblait en même temps noué, j'aimerais beaucoup qu'il puisse se décider sur l'un ou l'autre...

J'ai relevé la tête en voyant quelqu'un poser son plateau devant moi. Tu me regardais, souriante, me demandant si tu pouvais me tenir compagnie. Je te souriais à mon tour. Autant éviter de te faire fuir avec ma mauvaise humeur, à laquelle personne n'y pouvait rien. Enfin sauf celui ou celle qui a conçu cet endroit.

"Bonjour, oui avec plaisir."

J'avoue qu'un peu de compagnie ne me ferait sûrement pas de mal. Je n'ai pas souvent pris le temps de discuter avec les autres résidents -ou prisonniers- des lieux. Cela me remonterait sans doute le moral. A force de rester à l'écart j'en oubliais comment faire la conversation.

"Je m'appelle..." J'ai cru pouvoir bêtement débloquer mon prénom en me présentant mais ma mémoire est restée vie, c'était raté. "400, enfin, c'est le numéro qu'on m'a donné apparemment."
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