Gastronomie 101 || Feat. H04-505

Ça te semble réellement tout sauf appétissant tout ceci et tu fixes le contenu de ton plateau repas en soupirant et gonflant les joues au passage. Jouant de ta fourchette dans ton assiette de pâtes à tu ne sais quoi, ressentant assurément l'apparent manque de protéines causé par les entraînements que tu as un peu multiplié au cours des derniers jours. Non pas parce que tu en ressentais réellement le besoin, bien que tu devais admettre que ça te faisait un bien fou, mais simplement pour... le faire. C'était une occupation comme une autre et si elle avait en plus des avantages sur ton corps c'était pour le mieux non? Si le premier repas de la journée avait été un peu plus appréciable, le second était... particulièrement douteux à sa façon. Les pâtes en soit passaient encore, mais se trouvait dessus un genre de... crème blanchâtre avec des morceaux que tu ne saurais pas identifier, des brocolis, des champignons, des morceaux de tomate, des... graines de tu ne sais quoi, ce qui semblait être des cubes de poulet et de la verdure ayant tout de quelque chose qu'on donnerait à manger à un lapin. Avec ça tu avais une salade avec davantage de morceaux de poulet, de l'huile à en juger par l'apparence de la chose sur les feuilles de laitue et quelques morceaux de concombre. Pourtant ce n'était pas le comble de ce repas qui te rebutait et te plaçait devant un dilemme à savoir si tu t'y risquais quand même ou si tu attendais plutôt le repas du soir en espérant qu'il serait plus intéressant. C'était ce petit morceau de pain qui te faisait tant envie et qui, une fois coupé en deux, c'était avéré encore plus décevant que le reste. Il était froid, il était sèche à l'extérieur et un peu trop à l'intérieur également là où tu l'aurais espéré plus moelleux. Tu le jugeais ce pain, tu jugeais ces machines et tu jugeais la personne qui avait jugé bon de vous donner somme toute à peu près n'importe quoi à manger sous prétexte que c'était ce qui était approprié à vos besoins. Et le reste de vos besoin?

Il fallait réellement se faire imaginatifs pour arriver à quelque chose d'un moindrement acceptable dans toutes les situations et tu te disais que ce repas ne devrait pas faire exception visiblement. Oh certes tu avais eu une profonde envie de simplement le repousser plus loin, mais tu ne l'avais pas fait. Roulant plutôt les manches de ta chemise avant de prendre ce stupide morceau de pain pour commencer à en creuser l'intérieur avec ta fourchette et entreprendre de vider les deux moitiés que tu en avais fait. Tu ne savais pas si ce que tu avais en tête allait améliorer un peu ton expérience en rien gastronomique, mais tu ne saurais pas sans essayer. Ce n'est pas comme si tu avais mieux à faire ailleurs de toute façon. Esquissant un fin sourire, tu pris une légère pause pour envoyer un message à Moby pour marquer la situation. Espérant surtout arriver à lui alléger un peu l'esprit ne serait-ce que quelques secondes sans forcément attendre de réponse en retour. Reprenant ta tâche une fois ceci fait.

Tu n'as pas la moindre idée du degré d'amélioration que tu pourras potentiellement obtenir en improvisant de la sorte avec ton plat, mais tu te dis que ça ne pourra pas être pire de toute façon. Tu t'efforces donc de vider ton pain avant toute chose, essayant d'imaginer un peu la suite, lorsque tu vois une ombre se poser devant toi. Un inconnu qu'il ne te semble pas avoir croisé jusqu'à maintenant et dont les propos te font assurément sourire. Il y a quelque chose de presque poétique dans ce qu'il dit, mais également une vérité à laquelle tu as l'impression de pouvoir t'accrocher tout autant que lui sans réellement savoir pourquoi. Juste une impression parmi tant d'autres que tu as eu depuis ton arrivée ici. Ton esprit qui travail sans doute et ce n'est pas forcément pour te déplaire compte tenu du nombre ridiculement nul de réponses que tu as pu obtenir jusqu'à maintenant. L'homme continue de parler alors que tu continue de ton côté d'assassiner cette pauvre mie de pain que tu laisses tomber sur tes pâtes au fil de ton agression à la fourchette. Il mentionne des assaisonnements précis que tu avoues ne pas totalement connaître bien que le mot cannelle à lui seul ait suffit à te donner l'image d'un latte qui te fait bien trop envie pour que ce soit sain. C'est à ce moment que tu remarques le contenu de son plateau malheureusement similaire au tient et ça ne te faire que sourire et soupirer davantage de voir qu'en effet vous semblez partager la même misère. « J'aimerais tant qu'il y ait une réponse à tout ceci au fond du pain oui, mais je ne crois pas que ce soit si simple malheureusement. » Tu continues de sourire tout en fixant le trou appréciable qui te permet de donner suite à ton plan que tu lui expliques tout en le réalisant. Après tout il pourrait avoir une meilleure idée du même coup qui sait puisqu'il semble s'y connaître un peu en cuisine. « En fait je pensais user de la mie un peu trop sèche à mon goût pour ajouter un peu de texture dans les pâtes et la salade. Sans que ce soit forcément croquant sous la dent, je me suis dit que ça pourrait peut-être améliorer un peu le goût. Imbiber un peu de l'huile aussi. »

Tu prends l'un des bouts de pain vidé pour commencer à le remplir de quelques pâtes et poulet. Rien pour que la chose ne déborde, mais suffisamment pour qu'une bouchée ait un minimum de ces ingrédients trop peu appétissants. Lui montrant le résultat en haussant les épaules. « Et faire un petit réceptacle du pain pour pouvoir ajouter un peu aussi à ces pâtes. C'est fort trop désolant comme vous le dite si bien, mais je crois qu'autant j'ai envie de ne pas manger tout ceci autant je crois que mon corps ne va pas apprécier de me voir sauter un repas sous prétexte qu'il me dégoûte un peu alors que c'est... tout de même comestible j'imagine. Et non, malheureusement je n'ai jamais vu d'épices dans les environs. » À en juger par l'expression du visage de ton vis-à-vis lorsqu'il a eu le courage d'en glisser une bouchée dans sa bouche tu doutes réellement de l'amélioration, mais bon. Au moins tu auras essayé. « Vous semblez vous y connaître un peu en cuisine. C'est... quelque chose dont vous vous rappelez d'avant? » Demandes-tu un peu par curiosité, mais un peu pour gagner du temps avant de te risquer à manger également tu l'avoues sans peine.

Juste une impression, c'est souvent ainsi que les souvenirs semblaient se présenter en premier lieu. Une vague impression de familiarité ou une sensation de déjà vu. Ces sensations tu les avais expérimenté plus d'une fois, mais rien encore n'avait passé ce stade où quelque chose en toi semblait vouloir te dire quelque chose sans que tu ne saches quoi. Un peu comme avec ce pain lorsque tu l'avais ouvert en deux pour en découvrir la mie que tu avais jugée sans doute bien trop, comme si tu t'y connaissais un minimum en pain. Peut-être que c'était le cas, mais peut-être aussi que ce n'était réellement qu'un vulgaire morceau de pain trop sec là où tu aurais espéré davantage de réconfort. Difficile de le savoir. Difficile de prétendre le savoir quand tout de cet endroit, de votre état, était par définition si flou et vague. « Je crois que dans tous les cas il serait difficile de réellement améliorer le tout, mais je suis d'accord avec vous. C'est particulièrement offensant alors que l'environnement semble pourtant porter à croire qu'on nous veut dans un état un moindrement appréciable physiquement parlant. » Entre le confort non négligeable des lits, la salle de sport et les repas semblant s'accorder la plupart du temps avec les remarques de la voix matinale, il y avait assurément beaucoup d'efforts de placés dans l'assurance de votre bien-être. Ce qui n'empêchait visiblement pas les erreurs gastronomiques. « Vous semblez tout de même avoir un début de piste à exploiter et c'est bien. C'est pratique de savoir qu'on a peut-être quelqu'un qui sait cuisiner dans cet endroit si un jour on daigne nous donner accès à plus que ces machines. » Que les pâtes soient sa spécialité ou non ne changeait pas le fait qu'il arriverait sans doute à faire mieux que les machines.

Tu l'observes d'ailleurs réaliser ce qui s'apparente à un sandwich avec son plat, te disant qu'assurément c'est beaucoup plus efficace que ta mie de pain creusée qui risque de s'effondrer en morceaux à mesure que tu tenteras de la manger. Tu te risques d'ailleurs à prendre une bouchée en grimaçant un peu parce que non assurément le goût n'y est pas du tout malgré ta tentative d'améliorer la chose. Il te retourne la question que tu lui as posé et tu avoues que tu ne sais réellement pas quoi y répondre. Certes il semble y avoir des affinités, mais est-ce réellement suffisant pour parler de souvenirs liées à la nourriture? « Je suis Deux, arrivé il y a... près d'un mois je crois et commençant à être un peu moins perdu. » Réponds-tu en souriant après avoir terminé ta bouchée et déposé le reste dans ton assiette. Peut-être devrais-tu simplement croiser les doigts et espérer que le repas du soir sera plus appréciable. « La nourriture est variable d'une journée à l'autre je dirais. Parfois c'est plus acceptable, mais parfois c'est... cette chose que je ne saurais pas réellement comment nommer. Ce n'est pas constant, heureusement j'ai envie de dire, parce que si c'était toujours ainsi je crois qu'on ferait grève de la famine dans l'espoir qu'ils changent les menus. » Ça ou vous développeriez un instinct de survie suffisamment fort pour vous faire oublier le goût à force de temps.

« Et pour les affinités... J'admets que je ne sais pas trop. J'ai constaté que j'ai la critique réellement facile sur tout ce qui est pain ou viennoiseries, que j'ai des envies de café parfois qui me prennent aux tripes. Pas un simple café basique, quelque chose de plus complexe. Peut-être que ce n'est que des goûts personnels. Peut-être que je suis plus gastronomiquement difficile que je le croyais, mais peut-être aussi que la nourriture et le café faisaient parti de ma vie d'une façon ou d'une autre avant d'arriver ici. Je ne sais pas... Je sais que de toutes les épices que vous avez nommé il n'y a que la cannelle qui m'a interpellé alors je miserais peut-être sur de la pâtisserie, mais ce n'est qu'une supposition, comme pour tant de choses ici. » Tu repousses un peu ton plateau, décidé à ne plus trop y toucher pour le moment. « Et que croyez-vous être votre spécialité si ce n'est pas les pâtes? Une idée? »

Un pâtissier... C'est vrai qu'à bien y penser ça pourrait presque te sembler évident. Boulanger peut-être aussi à ainsi juger le pain comme tu l'as fait. Peut-être n'était-ce pas un métier, peut-être un simple passe-temps, mais ça tu ne pourrais pas encore l'affirmer avec certitude. Tu fixes tout de même tes mains comme si elles avaient une réponse à te donner alors qu'il continue de parler en affirmant que de son côté la pâtisserie n'est visiblement pas à considérer. La cuisine peut-être, ce qui te semblerais logique oui avec la connaissance qu'il semble avoir des épices et son inventivité culinaire assurément meilleure que la tienne pour essayer d'améliorer ce plat disgracieux qu'on vous a servit. « Peut-être que nous nous connaissions oui qui sait. » Et s'il y a bien une chose que tu as appris de ce endroit c'est que toute rencontre peut mener à une conclusion ou une découverte inattendue, ce qui n'est pas un mal en soit et aide justement à te convaincre de sortir un peu de ta bulle pour aller parler avec les autres. C'est un cheminement à faire, mais tu ne t'en sors pas trop mal pour le moment. Il parle de viande, de soupe, et tu ne sais pas, mais tu sens que de ton côté c'est cette sphère de la cuisine qui n'est pas une force. Il suffit de voir ta tentative d'améliorer le plat qui s'est soldé par un échec pour avoir un doute sur la question, mais assurément pouvoir le tester serait réellement un bonus. « Avec un peu de chance un jour nous aurons une cuisine qui arrivera comme par magie comme pour le reste et nous pourrons tester plus amplement ce qu'il en est de nos suppositions, mais je crois que vous n'avez pas tord. La pâtisserie semble quelque chose qui pourrait m'être familier. Et vous n'avez pas tord non plus en affirmant qu'un cuisinier est rarement bon en tout parce que pour le reste... la viande et la soupe ne m'inspirent rien du tout. » Que tu termines avec un grand sourire face à cet homme plein de bon sens.

Il est vrai que si réellement vcotre passé est lié à la nourriture ce sera beaucoup plus facile de confirmer vos suppositions que pour ceux ayant été dans des domaines où les indices se font limités dans les environs. Une conversation suffirait peut-être comme en cet instant où le fait d'en parler aide visiblement et te donne surtout envie de manger tant de choses beaucoup plus appréciables que tout ceci. Voilà qui expliquerait la sculpture de tes muscles. Trop de temps passé à te goinfrer de pâtisseries alors un petit tour au gym pour compenser. Ça ou tu le faisais simplement avec 999. « Ça fera une bonne raison de varier les sujets de conversation avec les autres dans tous les cas parce qu'il me semble que des personnes avec qui j'ai discuté jusqu'à maintenant personne n'a la moindre idée de ce qu'il a pu faire par le passé. Il faut croire qu'on a de la chance de notre côté. » Pour des souvenirs de ce genre de la chance oui parce que tu imagines sans peine que tout ne sera pas si 'joyeux'. « Vous vous souvenez de quelque chose d'autre ou c'est la première chose qui semble titiller votre esprit ainsi, la cuisine? »