A hurricane named 376

hurricane named 376

H05-65 + F04-376

29 Juin

C'était quelque chose de sourd qui battait dans ses tempes. Cette constante impression que "PUTAIN DE BORDEL DE MERDE" il était pas à sa place ici. 65 était de trop, 65 était en décalage avec un peu près tout le monde, et 65 vous emmerdait, cordialement, et avec tous les bons sentiments du monde. Enfin... Les bons sentiments... Encore fallait-il en avoir pour tous ces gens. Pour ces regards, moqueurs, rieurs, surpris, jugeant. C'était son soucis, si il se baladait avec une glorieuse crinière bouclée sur le crâne. Et il ne laisserait personne lui faire penser le contraire. Et pourtant... Pourtant. Non... Il était hors de question de laisser ces impressions le toucher, l'impacter. Les autres ont torts comme toujours... Les autres, y ont toujours torts. C'était comme ça que ça marchait dans sa caboche. Accepter que l'erreur soit sienne, c'était trop risqué, trop idiot aussi. M'enfin... 65 était sans doute un peu crétin sur les bords, même si il ne l'avouerait jamais. Il se sentait étrange, marginal, et pas à sa place... Il voyait parfois les regards des autres, le prenant pour un drôle d'oiseau, un brin exotique, où un machin qu'on avait sans doute bercé un peu trop près du mur. Là où était la vérité, il le savait pas. Il se sentait juste différent. Différent et en proie aux regards des autres. Son regard croisa une nouvelles paires de mirettes un peu sottes, un peu écarquillées, et l'homme se mit à faire des grimaces, d'étranges grimaces pleines d'un trop plein d'émotion, d'un trop plein de ressentiment pour ce monde. Et puis merde... Qu'il aille se faire empapaouter, ce monde. Il sentait, le blondinet des marais, qu'il était mieux tout seul. Alors il s'arrangeait pour l'être. Mais il était ambivalent, aussi ambivalent qu'une girouette hyperactive. Il cherchait, parfois, pourquoi il agissait ainsi, il remontait le fil de la situation, il cherchait... Mais il ne trouvait jamais de réponse.

C'est ainsi que le machin à frisettes -Les bigoudis n'y étaient pour rien- s'était posé sur un bout de canapé, enfin, y avait il posé une moitié de fesse. Il n'avait eu qu'à lancer quelques regards peu amène pour s’aménager un espace vital relativement confortable -c'est à dire pas un pécore aux environs, tant mieux tant pis-. Il fallait dire que le seul rapport à minima... Cordial remontait à son arrivé. On pouvait se dire que le gamin allait travailler sur lui, qu'il allait bûcher pour devenir une meilleure version de lui même, devenir un véritable agneau, bienveillant. Mais les frisettes, autre part que sur son délicieux crâne, il en voulait pas, et il préférait faire office de prédateur. On était pas dans un Disney putain. Y'avait pas de changement, on change jamais. On avait le rôle qu'on nous avait toujours distribué. Pour 65 c'était actuellement celui du plouc qui fusillait des prunelles quiconque aurait le malheur de croiser les siennes. Sauvageon qu'il était, on aurait pu dire que "ce n'était pas sa faute"... Mais il n'en était rien. C'était une facette qu'il se plaisait à aborder, une armure des plus délicieuses qui lui permettait de se glisser dans les failles de ceux qui l'approchait. De les exciter comme une mouche autour d'un taureau. Il n'aimait pas l'autre, mais adorait voir la rage darder dans le regard de ses interlocuteurs, voir autre chose que cette surprise et cet amusement, quand on le voyait. Il s'imaginait, lui, barracuda, entouré de poissons neurasthéniques, à sa merci. Mais comme souvent... les perceptions de Blondie étaient faussées. Et il se retrouvait finalement Boucle d'or entourée d'une troupe d'ours.
 

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H05-65 + F04-376

29 Juin

Une voix tranchante coupa 65 dans ses réflexions et son jaugeage du reste du monde... Une voix agressive, piquante, oserait-il dire épicée , ah... Il provoquait souvent cet effet fallait croire. Enfin... Pour une fois, il avait pas non plus cherché plus que cela pour que la provoc vienne à lui. Son regard se ficha droit dans celui de la gonzesse qui lui faisait face, alors qu'il croisait les jambes, haussant un sourcil. Elle cherchait la misère ou quoi ? Fut ce qui lui traversa en premier lieu l'esprit. Oh son cerveau reptilien aurait prit UN PETIT PEU plus de place, il aurait sans doute dévoilé ses quenottes pour grogner à son encontre. Mais il n'était pas encore totalement sauvage... Alors il se contenta de sourire, mais pas de n'importe quel sourire. Un sourire de garce lui étirait les lèvres.

"J'ai encore le droit de faire ce que je veux non... En quoi ça t'dérange ?"

Les perceptions de 65 n'étaient jamais vraiment les bonnes. En quoi dévisager quelqu'un était quelque chose de mal ou de dérangeant ? En quoi lui répondre de la sorte était un soucis ? Vous pouviez sans doute vous dire "quel enfoiré mal embouché ce kéké des fougères". Et vous auriez sans doute raison... Mais il ignorait réellement où était le soucis. Manifestement le loustic était sortit très peu de son cocon et n'avait apprit que peu à se sociabiliser. Piquez le, rentrez lui dans le lard... Et il ne restera pas de marbre. Le dégoût et le mépris qu'il a l'impression de lire dans son regard lui fait froncer les sourcils, une mine obscure se faisant sur son visage alors qu'il se mord la lèvre pour ne pas lui retourner la table sur le museau. Il l'aurait fait si 1- il en avait les couilles 2- il avait assez de force pour tenter le double flip. Mais... Il n'a pas assez, ni de l'un, ni de l'autre. Cruel constat, alors il se contente de fixer la grognasse qui lui fait face.

"Oh... Chérie... Fais attention, j'crois que tu es en train de verdir, un peu plus et j'vais finir par me dire qu'il faut t'arroser à coup de seau de flotte dans la mouille."


 

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H05-65 + F04-376

28 Juin

65 était comme certains clébards, mal éduqué qu'il était, lorsqu'on le provoquait, il répondait toujours. Peut être aurait-il dû apprendre à lâcher un peu prise ? A s'en foutre... Mais il était attiré par ce conflit qu'il sentait. C'était paradoxal, parce que la carapace qu'il montrait était au final assez fine et fragile. Il fronça un instant les sourcils, son regard ne quittant pas celui de la jeune femme.

"Si ça te dérange, t'es libre de partir où tu veux."

Il avait ravalé le "te faire foutre" de justesse. Il avait dû se mordre la langue. Elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait hein... Il allait pas la retenir, mais il n'allait pas plus baisser les yeux et jouer les faibles. Non... Il ne courberait pas l'échine. Il ne la laissera pas gagner. C'était un jeu, une bataille, et il ferait front. Il était sans doute trop fier pour abandonner, trop fier pour tourner les talons sans foncer tête baissé dans cette histoire. Et pas assez malin aussi. Ou pas assez diplomate. Dans un cas, il n'y pouvait rien, dans l'autre, il pouvait apprendre. Mais ce n'était pas au programme du jour. La furie -puisqu'il avait décrété que c'était une furie de la pire espèce- n'apprécia pas ses mots, et en un certain sens, cela lui fit plaisir, sa réponse et sa répartie beaucoup moins. Il fait front, bloc, et un sourire qui sonne incroyablement faux s'affiche sur son visage. Il a l'habitude, le bougre, d'être rabaissé de la sorte, il y a comme un goût de déjà vu. Cette petite amertume lui est familière, mais il ne lui fait pas le plaisir de lui faire savoir qu'il a été touché. Il pose bien ses mains à plat sur la table, penchant la tête. Brosse à chiottes hein ?

"Oh... Pauvre petite... C'est un surnom qui te déplaît ? J'suis désolée putain... J'voulais pas vraiment."

Il jouait affreusement mal, et c'était fait exprès. Il lui lança un regard à nouveau plein de provocation.

"Parce que tu crois qu'tu peux me foutre la tête de force dans la cuvette des chiottes ? T'es optimiste. Vraiment. Tu te fous d'la gueule de qui là ?"

Bon... Il comptait pas être violent ou quoi... Après tout... Il avait pas oublié ce que 9 lui avait dit au sujet des trucs horribles qui pouvaient se passer... Il avait juste pas comprit si c'était 9 ou autre chose qui lui ferait passer un mauvais quart d'heure. 65 regarda tout autour de lui dans le doute, mais ne fit rien de plus.