F02-364 [Pisteur]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
Une fois passer le mal de tête abominable, une fois mes yeux accoutumés à lumière vive et agressante, une fois que j’avais compris – parce que des fois j’étais lente à la détente – que je n’avais aucune couvertures, j’avais essayez de comprendre. J’ignorais complètement ou j’étais, quel jour ont était, qu’est-ce que je faisais là, quel était ce foutu endroit trop blanc et même – c’était le pire – qui j’étais. Je me sentais vide et rien ne me laissait croire que ce que je vivais était inhabituel. Je venais de voir le jour pour la première fois, alors pourquoi avais-je cette étrange impression d’oublier quelque chose d’important, d’oublier une partie de moi qui avait vécu, mais qui m’était impossible d’imaginer. On me refusait l’accès à quelque chose qui m’appartenait et je m’étais réellement demander pourquoi ça ne m’affectait pas plus que ça. J’aurais dut être en colère, j’aurais certainement dut crier, peut-être même pleurer. La panique aurait autant put être de mise, mais je restais stoïque, de marbre.

Une partie rationnel de mon cerveau – oui, il semblait encore vouloir fonctionner – me criait, non me dictait que je devais découvrir ce qu’il m’arrivait, me disait de tout faire pour me souvenir… mais est-ce que j’avais réellement quelque chose à me remémorer ou c’était simplement le fait d’être seul au beau milieu de ce trois mètre carré qui me donnait l’effet d’être une débile profonde. Puis, plus profondément, plus enfouis dans mes tripes, quelque chose me murmurais doucement que c’était peut-être mieux de ne pas se rappeler. Après tout, c’était les expériences qui forgeait la personne et j’avais l’impression que niveau être vivant, j’aurais pu faire mieux.  

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
J’ignore sincèrement comment j’aurais dut réagir face à ce groupe d’amnésique ambulants. Je n’avais pas l’impression d’être stupide au point de croire que tout le monde était de parfaits citoyens de la ruche et j’étais certaine qu’autant de gens – tous lobotomiser de cerveau à la recherche de souvenirs passé – confiner dans un même endroit restreint pouvait être une vraie bombe à retardement. Clairement, ça pouvait mal finir. Malgré tout ça, j’étais soulagée de ne pas être la seule à avoir un immense vide dans mes tiroirs de mémoire et la présence d’autres personnes dans ma situation m’informait que j’étais loin d’être dérangée.

La présence de ces inconnus ne me gênait pas vraiment, tant qu’on me lassait la place pour respirer et poser deux ou trois mots dans une conversation quelconque, j’étais contente. J’avoue que la solitude me rendait perplexe, car elle me laissait trop souvent dériver vers des pensées plus profondes et des réflexions que je ne désirais pas nécessairement aborder. Les abeilles me permettaient simplement de penser à autre chose qu’à mon manque de souvenirs.

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Difficile de le dire sans ma mémoire.
J’ignorais tout de ma personne, de qui j’étais et de ce que j’allais devenir. J’ignorais mes peurs, ignorais mes bons et mauvais côté, ignorais simplement trop de chose et je devais me laisser le temps de m’apprivoiser, de me construire. Mes réactions, mes envies et mes choix allaient dépendre des événements qui croiseraient ma route, là seulement je réagirais d’une façon ou d’une autre. Je ne pouvais savoir à l’avance ce que me réservaient la ruche et ma mémoire défaillante, c’était tout simplement comme mes souvenirs, avancer dans le néant.  

Je me doutais seulement que j’allais – non pas me rappeler, mais – chercher à comprendre mon environnement, le découvrir dans toute son intégralité. C’était ça mon objectif premier, une fois que j’aurais toutes les cartes en main, je pourrais choisir entre fouiller mon esprit plus en profondeur à la recherche de mon passer ou choisir de débuter une nouvelle vie dans un monde aseptiser qui m’offrait l’opportunité de repartir à zéro.
Au fond, j’avais tout simplement peur de faire face à mes potentielles erreurs. Je préférais de loin être celle qui écouterait les ragots et confidences que celle qui serait la cible de ces rumeurs.  


Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Quelques-uns, oui.
J’ai en tout un total de quatre tatouages, tous assez discret. Le premier se situe entre mon pouce et mon index de la main gauche - d’une belle calligraphie - il s’agit de la lettre A. Sur la même main, suivant la ligne de mon auriculaire, un simple mot : always. Main droite, même emplacement que le deuxième – le côté de la paume suivant l’auriculaire, vous suivez toujours ? – une courte phrase : never look back. Le quatrième se situe au niveau de ma clavicule gauche, un nom complet. J’ignore qui peut-être cette personne.
Plus important, à mon doigt, une fine démarcation blanche, laissant présager que quelque chose y reposait depuis un bon moment. J’ai beau chercher, je ne trouve cet objet nulle part ? Et pourtant, j’ai l’impression que c’est important, trop même.  


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J’avais froid et j’avais l’impression que tout autour de moi tanguait alors que j’avais encore les yeux fermés. « Hum… » De l’entre ouverture de ma paupière, je pouvais clairement distinguer le foutu rayon lumineux qui me brulait la rétine violemment. Qui avait eu l’idée d’installé une telle lumière ici et de l’allumer aussi brutalement ? J’avais cherché instinctivement une couverture, cherchant à m’extraire de la source – ça ne pouvait-être que ça – de mon satané mal de crâne. Ma main agrippa le vide. Ça expliquait la sensation de froid. J’avais porté ma main devant mon regard, cherchant le meilleur angle pour ouvrir les yeux de façon sécuritaire, sans devenir aveugle.

Je fus frappé par le blanc opaque qui ne renvoyait que l’éclairage sur ma personne, accentuant cet effet de luminosité prononcée. Ce n’était pas agréable du tout. Je m’étais relevé doucement, prudemment sur mes coudes pour essayer de distinguer quelque chose qui mettait familier. Rien. J’étais sur un lit, sans rien pour me couvrir. Je revêtais un ensemble aussi blanc que la pièce –ça devenait répétitif – qu’étrangement je trouvais affreux. Un autre tour d’horizon et ça me suffit pour me convaincre que je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais.

C’est à ce moment-là que j’ai essayé de me souvenir de quelque chose, d’un indice infime sur ce qui m’arrivait. Je fis face au néant absolu et complet, sans possibilité d’y remédier. Étrange. Était-ce normal ? Je n’en avais aucune idée et je ne pouvais pas croire que le monde se limitait à un pauvre petit trois mètre carré. J’avais une drôle d’impression, celle qui vous cri très fort en arrière-plan que vous oubliez un truc vachement important. Un bruit – non, une voix froide et douce à la fois – me tira de mes courtes réflexions dès que mes pieds avaient touchés le sol froid. « Bonjour F02-364. Bienvenue dans la ruche. » La ruche ? Ça non plus ça ne me disait rien, le nom donner encore moins. C’était vraiment comment ça que je m’appelais ? « F02-364 ? » Le choc d’entendre ma voix me fit sursauté, même ce détail je l’avais oublié. Troublant. Peut-être inquiétant ?

Je pris une grande inspiration, me poussant à réfléchir. Quelque chose devait bien avoir resté graver dans mon cerveau. Je ne pouvais pas réfléchir si vite, savoir comment marcher, me lever, savoir qu’il s’agit d’une lumière sans au préalable avoir vécu un minimum, non ? Même cette question ne trouvait pas de réponse définitive, j’en étais incapable. Tu ferais mieux de ne pas aller plus loin. C’est ce que je me disais, balançant entre le fait de vouloir savoir et la sensation étrange qu’au fond je préférais ne pas me souvenir pour le moment. C’est mieux pour toi. J’observais une nouvelle fois la petite pièce blanche et pour la première fois, je m’attardais sur la porte. Où est-ce que ça menait? Prudemment, je me suis levée, curieuse de découvrir une nouvelle chose qui était beaucoup moins effrayante à découvrir que mon passé, si il existait bien entendu.

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Derrière l'écran je m'appelle Petit ange et j'ai 25 ans. J'ai connu le forum Grâce à une pub facebook et mes premières impressions sont très, très, très bonne. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI. Ce personnage N'EST PAS UN DC. Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.

JE NE SOUHAITE PAS DE parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation.