feat. jeremy allen white
Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?C'est un goût âpre sur le bout de la langue, rapidement. C'est le tonnerre qui court sous ton crâne, te donnant envie d'hurler à chaque éclat. C'est les picotements jusqu'au bout des doigts, réaction épidermique que tu comprends pas. Ça ressemblait à un lendemain de soirée, douloureux et toujours si confus, la vérité à trouver et les souvenirs à démêler, ceux enfouis bien profonds, ceux dont tu veux pas. Sauf que ce coup-ci, des souvenirs, y'en avait pas. Trou noir, nada. T'as bien essayé de replacer les éléments des derniers jours, sauf que des éléments, t'en avais pas non plus. Comme la sensation d'avoir la réponse sur le bout de la langue, sans parvenir à en trouver les inflexions. C'est à ce moment-là que t'as réalisé que tu ne connaissais pas ton propre nom. T'as repoussé le sentiment de panique, tant bien que mal, et t'as essayé de chercher quelque chose,
n'importe quoi qui pourrait expliquer ton état. Puis, vu que t'as rien trouvé, t'as paniqué. Y'avait pas grand-chose d'autre à faire. T'as gueulé, le plus fort possible. T'as trouvé ça libérateur, un peu, et tu t'es demandé si tu le faisais souvent. Même ça, tu savais pas. Ta propre tête, tu crois, mais tu sais pas.
Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?T'as l’œil vif et la méfiance naturelle. Tu sais pas trop où t'es tombé, et pourquoi personne ne se rappelle de rien, et si c'est vrai. Peut-être qu'ils te mentent et se foutent de ta gueule dans ton dos, peut-être que t'es juste en plein bad, le cauchemar sans fin. Tu peux pas savoir. Tu t'es pincé plusieurs fois, pour te réveiller, réflexe que t'as pas vu venir. Si toi t'as oublié, ton corps semble garder des habitudes bien ancrées. Tu sais pas si tu peux t'y fier, non plus. C'est le plus terrible, là-dedans : t'es peut-être entouré de psychopathes assoiffés de sang, mais rien ne prouve que toi, t'es un saint. Peut-être que c'est toi qui as mis tout ça en scène, mais que tu t'es foiré, et que maintenant t'as oublié. Peu probable, certes, mais c'est pas encore une hypothèse à supprimer totalement. T'aimes pas trop, ce champ de possibilités infinies, ça te file des angoisses.
Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?Tu veux savoir ce que tu fous là. Et comment en sortir, aussi. Probablement. Tu sais pas à quoi ressemble ta vie, dehors, donc tu peux pas être sûr que c'est mieux, n'est-ce pas ? Mais tout ce blanc te tue les yeux, alors t'es plutôt motivé pour changer de décor. Les autres, t'en as pas grand-chose à foutre, tu l'as réalisé assez rapidement, au moment où ça t'a pas ému des masses de rencontrer quelqu'un d'aussi paumé que toi. Tu voudrais qu'ils aient des réponses, au moins, que toutes ces têtes inconnues servent à quelque chose. C'est pas encore le cas, et ça te désespère qu'ils soient aussi inutiles que toi. T'as de l'espoir, néanmoins, plutôt confiant, et en attendant que ça change, tu tends l'oreille tranquillement. Tu te faufiles dans la masse et t'approches de tout le monde, les yeux plissés, l'air inspiré ou juste con, à la recherche d'indices. Tu y crois pas trop, à
un pour tous, tous pour un ; si ça pouvait être juste
tous pour toi, ça t'arrangerait bien. T'es une espèce de parasite insupportable, tu choisis tes cibles et tu t'y agrippes, t'essaies de bien t'entourer pour avancer rapidement. Vers la sortie, si possible. Et si pas vers la sortie, vers quelque chose. Des explications. Du sens. Qu'on t'explique ce qui se passe, bordel.
Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?T'aurais bien voulu t'être fait tatouer ton nom, ton adresse, et un numéro d'urgence. Comme les cabots qu'on égare,
je suis Pipouche et je suis perdu, contactez Melissa au 505-659. Tu sais pas pourquoi Melissa ou Pipouche, ça sonnait bien. Tu penses pas connaître de Melissa, t'as cherché. Tu penses pas t'appeler Pipouche. T'espères que c'est pas un surnom débile (t'aurais pas laissé passer ça,
right ?). T'aurais bien voulu, mais t'as rien. Comme un bébé qui vient de naître, la peau lisse et vierge de toute modification. Même pas une cicatrice, même ça, t'as pas été foutu de faire. T'en as conclu que t'étais pas un aventurier, et t'as été légèrement déçu, même si tu le savais, au fond : l'un de tes premiers réflexes a été de vouloir te planquer, après tout. T'aurais bien voulu, donc, mais rien. Juste rien. T'es une page blanche, tout à réécrire, à reconstruire. T'essaies de le voir comme une opportunité pour te réinventer, mais tu saurais même pas si t'es redondant ou pas.
Bullshit, ça résonne, et le goût âpre sur le bout de la langue, auquel tu t'es déjà habitué depuis que t'es arrivé ici. La colère, ça, t'as reconnu, ça te semble familier.
⬡ ⬡ ⬡ ⬡ ⬡Derrière l'écran je m'appelle plastic gangster
et j'ai vingt-trois ans
. J'ai connu le forum sur bazzart
et mes premières impressions sont urhfushreshf je suis beaucoup trop excitée et en même temps je tombe actuellement de fatigue et j'avais pas préparé cette fiche alors que j'aurais dû et maintenant j'écris avec mes pieds parce que bonne année
. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, oui
. Ce personnage n'est pas un dc
. Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS
de jumeau pour mon avatar.