F08-302 [Ingénieux]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
Un goût de tarte au citron.
C’est acidulé, tiède, tendre. C’est doux. Elle mâche. Rien.
Sa bouche est vide. Ses dents s’entrechoquent, sa langue colle à son palais sec, elle avale le vide. Sa gorge lui fait mal. Il lui manque quelque chose. Elle est incapable de déglutir. Boire.
Une désagréable sensation d’étouffer.
Ses poumons lui font mal, une douleur diffuse se répand dans tout son corps, de haut en bas, jusque dans les… merde. Qu’est-ce que c’est, déjà ?
Essaie de bouger.
Elle a l’impression de sentir de l’air sur ses paupières ; sans savoir comment, elle les agite. Son corps, jusque là pétrifié, répond lentement à sa volonté.

Ouvre les yeux.
Une douleur lui saisi les yeux et, instinctivement, son bras vient se placer devant son visage. Elle frotte ses yeux, un peu trop fort. Elle prend une grande inspiration, moins douloureuse que les précédentes.
Le goût de tarte au citron a disparu. Elle ne s’en souvient même plus.
Elle rouvre enfin les yeux, brutalement plus sereine, complètement réveillée. La pièce est claire, lumineuse. Blanc. C’est blanc, le mot.
Tout est blanc.
Doucement, elle lève son bras devant elle. Elle le baisse. Fait tourner son poignet et agite les doigts, un par un ; le pouce, l’index, le doigt d’honneur… doigt d’honneur ; drôle de mot. Vide de sens. D’où lui vient cette expression ? D’où lui viennent tous ces termes ?
Elle a fini de bouger les doigts. Elle fléchis le coude et sa main effleure sa joue. C’est tendre. Lisse. Agréable…
C’est magique. La façon dont le moindre de ses désirs est exécuté par cette enveloppe un instant si lourde, c’est magique. Elle reste là, admirative devant le moindre mouvement de ses épaules ou de ses orteils. Elle en oublie les hauts-le-cœur qui la secouent lorsque elle bouge un peu trop la tête, la douleur lancinante de son crâne et les différentes crampes qui parcourent son corps.
Se lever. Un instinct profond la tiraille. Le besoin d’être plus haute et de se sentir plus forte. Lentement, appuyée sur ses deux mains, elle se dresse sur ses jambes. Un instant, elle a le vertige. Elle cligne des yeux. Elle est grande.
Ses jambes avancent d’elles-même ; elle est dans le brouillard, tous ses sens troublés, partagée entre l’émerveillement puissant d’une renaissance et une douleur intense, profonde, assourdissante. Elle ne comprend pas ce qui arrive. Elle ne cherche pas à comprendre. Chacune de ses respirations, la moindre de ses pensées, tout lui semble familier et pourtant tellement neuf.
Vivre. Elle n’a aucune idée de la signification de ce mot.
Il lui semble magnifique ; et elle l’assimile à cet endroit.
Vivre.

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
« Bonjour, F08-302. Bienvenue dans la ruche. »

Bienvenue.
Cette voix a quelque chose de très froid ; sans savoir comment ou ce que cela signifie, elle est intimement persuadée que ce n’est pas naturel. Pas vivant.
Bienvenue ; le mot, en revanche, est joli. Il a quelque chose de positif. Rien d’agressif. Un instant de réflexion et elle décide de ne pas avoir peur, tout en restant méfiante. Son cœur accélère bizarrement. Elle reste étonnée et plus encore de ne pas pouvoir le calmer ; qu’est-ce que… adrénaline. Aucune idée de ce que c’est ; mais elle ressent l’adrénaline. Ses sens sont plus alertes.
Elle passe la porte – elle n’aurait pas pensé que les portes s’ouvraient toutes seules. Tant de chose à apprendre…
Le couloir, l’ascenseur au loin devant elle, tout est blanc. Cette couleur a quelque chose de dérangeant mais la rassure. C’est familier, maintenant.
Elle pense. F08-302 ; qu’est-ce que c’est ? Est-ce que c’est elle ? Son identité ? Son… nom. C’est son nom. Sans savoir d’où l’idée lui vient, elle trouve que c’est un peu impersonnel. Qu’encore une fois, ce n’est pas très naturel – mais puisque c’est son nom…
Ce nom, il lui donne tout de même une drôle d’impression. Son cerveau raisonne sans qu’elle ne s’en rendre encore vraiment compte – la drogue sans doutes, elle y pensera plus tard –, et des certitudes naissent dans son esprit. De ce chiffre, bien qu’elle ne comprenne pas encore consciemment l’idée de numérotation, elle déduit naturellement qu’elle n’est pas seule. Qu’ils sont plusieurs, nombreux, classés, tous arrivés de la même façon qu’elle.
Elle frissonne.
Impatience, excitation. Elle est fébrile. Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrent, elle brûle d’envie de rencontrer ces autres. De rencontrer la vie – son esprit a saisi la différence entre le vivant et le robotique. Naturellement, viscéralement, elle ressent un amour inconditionnel pour cette vie. Elle veut la voir. La toucher. La comprendre.
L’ascenseur descend.
La peur ne semble pas faire partie de sa nature. Elle a l’impression d’être une personne assez confiante, presque trop sûre d’elle. Sans savoir d'où cette certitude lui vient/ Comme si personne ne pouvait la menacer. Elle veut sentir leurs similitudes et leurs différences.
La sensation de gêne et d’étrangeté disparaît. Elle est prête à se lancer dans le monde, le seul qu’elle connaisse, ce monde qui est le sien.

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Elle s’est assise sur un grand canapé, à l’opposé de l’ascenseur, pour avoir une meilleure vue sur toute la pièce.
Une pièce de vie vide de celle-ci.
Son instinct lui souffle qu’il est tard et que tout le monde dort. Elle n’a encore aucune idée de ce que c’est que dormir. Elle apprend, à la seconde, de tout ce qu’elle voit et de tout ce que son cerveau, tellement inaccessible, veut bien déduire de connaissances dont elle ignore la provenance.
Dans sa main, la grande feuille où sont gravées les règles et quelques autres choses.
Tout lui a semblé très étrange. La plupart des mots ne veulent pas dire grand-chose à ses yeux.
Cette feuille, elle s’en moque.
Elle suivra les règles de son monde, comme tout le monde – elle le suppose – puisque elles lui semblent toutes naturelles. Comme tout ce qui est ici. Elle s’adapte, elle grandi avec le blanc immaculé et la froideur de ces murs.
Grandir.
C’est ce qu’elle va faire, grandir. S’apprendre. Apprendre les autres. Apprendre la vie.
Elle aime bien ça. Tout ça. Ce canapé trop dur et la lumière qui lui fait mal au yeux. C’est sa vie, elle la trouve magique.
Cet endroit lui ressemble. Froid, aseptisé, étrange, très pur.
Est-ce qu’il reflète ce qu’elle a toujours été, ou est-ce qu’elle l’utilise pour remplacer cette identité perdue ?
Ce n’est pas très important.
La ruche.
La ruche ne lui porte aucune interrogation sur autre chose qu’elle-même. Son existence coule de source. Il n’y a rien à expliquer à ce qui est naturel. C’est la base même de la vie qui l’anime et qui lui permet, à l’instant, de prendre un livre.
Vierge.
Elle caresse doucement les pages, comme captivée par leurs pureté. Elle aime la pureté. Elle aime les belles choses, les choses douces et simples. Elle aspire à une certaine sérénité d’esprit.
Pendant qu’elle feuillette les ouvrages de vide avec délectation, elle pense aux autres. Elle veut partager cet instant avec quelqu’un. Elle veut montrer et apprendre d’eux. Elle veut suivre, reproduire, innover.
Grandir.

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Elle s’est allongée sur le canapé. Fatigué ; tout son corps s’est alourdi et l’encombre étrangement. C’est une sensation désagréable. Lorsqu’elle ferme les yeux, elle se sent partir – c’est terrifiant, parce qu’elle ne sait pas où elle arrivera en rouvrant les yeux. Sans savoir pourquoi ou comment, l’idée de dormir la terrifie. C’est la seule chose qu’elle craint, d’ailleurs, là où tout n’est qu'émerveillement et découvertes.
Depuis quelques minutes, elle touche sa peau. Son visage est plutôt fin et elle n’y trouve rien de très important à retenir. Elle l’aime, pourtant, ce visage – et la sensation de douceur lorsqu’elle le touche. Elle s’aime beaucoup car elle se découvre unique sans rien avoir, aux yeux des autres, quoi que ce soit de hors du commun.
Elle se sent profondément elle-même.
Rien d’autre n’orne son corps si ce ne sont les vêtements qu’elle avait à son réveil. Rien qui ne lui semble spécialement anormal.
Pourtant, alors que ses mains découvrent son ventre, elle reste surprise. Elle fronce les sourcils et courbe le dos pour voir le bas de son buste, soulevant légèrement son pantalon. Une cicatrice rosée, ténue mais bien visible orne le haut de son pubis, horizontale.
Elle rabat vite son haut, ferme les yeux. La cicatrice lui procure le même sentiment de détresse que le sommeil.
Instinctivement, son cerveau décide qu’il vaut mieux fuir ce qui la trouble.
Cette cicatrice, elle ne la regardera plus.

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Test rp intégré aux parties précédentes de la présentation.

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Derrière l'écran je m'appelle Vanga/Rise et j'ai presque dix-huit ans, à quelques jours près. J'ai connu le forum par un top site et il m'a l'air fort sympathique. J'aime beaucoup le contexte de rp et la place que peuvent prendre les membres dans l'évolution du forum. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI. Ce personnage N'EST PAS UN DC. Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.

JE NE SOUHAITE PAS DE parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation.