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 it will always be you (H01-210)

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MessageSujet: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyVen 3 Jan - 10:46

It will always be you
Voilà la journée qui se termine tandis que t’es toujours emmitouflée dans tes draps. Tantôt prise de bouffées de chaleur et où tu te découvres, pour après avoir des sueurs froides et remettre la couverture. Ton corps te joue des tours et se moque de toi, clairement il est en colère par rapport à toutes les conneries que tu lui as infligé depuis probablement un bon moment et à présent il te rend la pareille. Déjà vingt-quatre heures que ça dure, est-ce que ça va encore se poursuivre longtemps ? Y’a une petite voix dans ta tête qui t’insuffle que oui, que t’es au début de tes désagréments. La voix, à ton arrivée ici, t’as dit que t’en avais pour quelques jours, ce qui est assez flou comme réponse. Mais bon, tout ça pour dire que t’es pas arrivée au bout de tes peines.

T’as réussi à te trainer jusqu’au petit déjeuner ce matin, et t’as alterné des périodes de sommeils légers et profonds une bonne partie de la journée. Résultat, il est déjà le soir et t’as toujours autant de mal à émerger. T’as mal partout, tes muscles se contractant sans cesse devant ton corps qui depuis plusieurs heures déjà tremble comme une feuille. T’as colocataire qui toque à la porte et qui te fait sursauter, pour finalement l’entre-ouvrir et passer sa tête. Elle t’annonce qu’il est l’heure de diner et te demande si tu veux y aller avec elle. Franchement, si t’as envie d’une chose, c’est de rester sous la couette dans le silence. Au calme et tranquille. Du coup ton premier reflexe c’est de lui dire d’y aller sans toi, qu’au mieux tu la rejoindras peut-être si le cœur t’en dit –bien que sur le coup tu en doutes-. Elle se contente alors d’acquiescer et de quitter la pièce. De là le silence à nouveau t’enveloppe tandis que tu pousses un grognement épuisé.

Il s’est peut-être passé une heure quand finalement tu comprends que ton estomac se tord de douleur non pas à cause de ta digestion mais parce que justement il a faim. Visiblement le petit déjeuner express de ce matin ne lui suffit pas –et en même temps ça parait logique vu qu’au fil de la journée t’es allée vomir plusieurs fois donc probablement que t’as pas eu le temps de garder grand-chose-. C’est donc avec toutes les peines du monde que tu sors des draps et que tu te diriges vers la salle de bain. Une bonne douche plus tard, tu t’efforces du mieux que tu peux à peigner tes longs cheveux pour les rendre à peu près normaux. Le sourire figé que tu colles sur tes lèvres colle faux, surtout face à tes cernes et à ton teint livide. Clairement t’as pas l’air dans ton assiette, et c’est pas des cheveux soyeux et un sourire bidon qui y changeront grand-chose, mais tant pis, va falloir faire avec.

Quand tu arrives dans l’espace repas, tu remarques qu’au final il ne reste pas grand monde à table. Tant mieux. Y’a des ombres autour de toi qui papillonnent dans les autres zones sans que vraiment tu n’arrives à y prêter attention. Visiblement vous êtes un peu plus que ce matin. Tu notes cette information dans un coin de ta tête, clairement pas en état de l’analyser pour le moment. C’est presque une torture de marcher jusqu’à la machine en essayant de garder la tête haute et le buste droit, et encore plus de tenir le plateau qu’on te sert. Tu cherches une table éloignée, mais au final tu échoues lamentablement sur la première qui passe, manquant de renverser ton bol de bouillon, ta petite portion de riz blanc et deux grands verres. Un maigre repas composé principalement de liquides –chose pas plus mal car de toute façon y’a probablement que ça qui passe-. Faisant trembler la table, tu lances un « Désolée, d’une petite voix rauque et éraillée à l’homme qui prend encore son repas à quelques chaises de toi. » T’aurais préféré une table sans personne, mais faut croire que ton corps t’a imposé le contraire. Tant pis, va falloir faire avec. T’installant difficilement sur la chaise, tu fais bien attention à toujours avoir le regard vissé sur ton plateau pour ne pas avoir à croiser le regard de l’homme et ainsi, tu l’espères, éviter ses probables questions.
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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptySam 4 Jan - 20:47



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F01-234 & H01-210

La confusion finalement passée, il est enfin temps pour toi de t’aventurer dans ce lieu que tu constates être sauvagement peuplé. Egal à toi-même, tu rencontres, au fur et à mesure que tu franchis les couloirs loin d’être déserts, des âmes aussi morcelées que la tienne. Les résidents de l’endroit te rendent souvent ton regard lorsque tu les dévisages, leurs yeux brillants d’une lueur désorientée, les gens paraissant totalement déphasés. Et toi dans l’histoire ? T’es guère mieux et tu t’en doutes bien. Grattant presque nerveusement cette chemise blanche qui te serre le cou, du moins tu en as l’impression. Tu sais bien, toutefois, qu’il ne s’agit là de rien de plus, cette épopée dantesque perturbant ton esprit sans que tu ne puisses y faire grand-chose. Tu pousses un soupir alors que tu tentes de te repérer dans ce dédale, dans ce labyrinthe épuré aux parois bien trop lisses à ton goût. Cela ne fait que quelques heures à peine depuis que tu t’es réveillé, mais t’as déjà fait le tour de tes pensées. Tu sens bien le coup fourré, à ce que vous soyez tous ici, emprisonnés, totalement démunis, victimes d’une un peu trop intense amnésie. Tu ne connais ni ton nom, ni ton prénom, ni ton âge, et c’est à peine si t’as reconnu ton physique dans le miroir. T’as le sentiment qu’on te joue une foutue farce, sauf que tu t’imagines bien que t’as pas gagné assez d’importance pour mériter une mise en scène pareille. Expérience sociale, émission à deux balles alors ? Non, que dalle. Tu ne crois pas plus à ces conneries, t’es juste certain que vous êtes tous piégés ici.

Alors quoi faire dans ce cas ? Tu t’aventures et tu escomptes suivre les règles récitées par cette affreuse voix, complètement enraillée voire déraillée à ton goût, – ou ta mauvaise foi – correspondant à une putain de boîte de conserve désabusée. On t’a parlé du coin repas, de cet endroit où tu peux te sustenter avec ce qui enserre ton poignet, et comme un crétin parfaitement fignolé, tu suis les directives énoncées. Tu ne crèves pas forcément la dalle, étant donné que t’as encore un arrière-goût de la bile évacuée il y a quelques heures, mais tu ne te vois pas tourner non plus comme un rat mort dans ta chambre idéalement rangée, ni dans ces couloirs sans, au bout d’un moment, te poser. T’as pas encore croisé de potentiels colocataires, peut-être bien que t’en as pas ou que tu les as loupés. Mais à force de tourner dans cette place immonde, t’as bien compris que les gens se réveillaient au fur et à mesure et que parfois, en une seconde, on pouvait se retrouver avec un autre élu sur le dos, alors tu t’attends bien à découvrir quelqu’un. Tu soupires à cette idée, te demandant franchement si c’est le bon plan de vous forcer, non seulement à cohabiter, mais en plus à partager un même pieu. Pas littéralement bien sûr, mais c’est là un ordre d’idée, et tu sens déjà les emmerdes que ça peut apporter. Qu’à cela ne tienne toutefois, car te voilà enfin débarquer dans ce que tu pourrais nommer la cafétéria. Y a déjà du monde, pas beaucoup mais suffisamment, t’es un peu surpris de le constater, et tu finis par suivre des êtres aussi éperdus que toi. T’as l’impression que certains parmi vous sont déjà plus avisés que d’autres, à en croire l’utilisation avancée dont ils font preuve pour récupérer leurs plats préparés. Quand tu les vois faire, tu fronces d’ailleurs les sourcils, te retrouvant comme un benêt à analyser cette sorte de montre que tu portes à ton poignet. Le droit qui plus est. Tu ne sais pas pourquoi, ce détail te fait tiquer, comme si les manières auraient voulu que ça se trouve à gauche. M’enfin. En tout cas, t’as beau voir les autres se débrouiller avec ça, toi t’as un peu de mal avec le système. Vraiment c’est… ça qui vous permet d’accéder à la nourriture ? Hmpf. Un peu particulier comme manière de fonctionner. Et t’as beau te triturer les méninges, tu n’as pas souvenir d’avoir déjà utilisé ce type d’appareils par le passé, non, rien à faire. Faut dire, t’as pas de mémoire tout court, mon vieux, alors autant t’y faire.

En lâchant un nouveau râle, tu t’approches de la machine distributrice et tu essaies tant bien que mal de faire marcher ce machin à ton bras. Tu tapotes d’abord dessus, comme s’il fallait activer un truc à ton écran en premier, avant de finalement piger. Tu te retrouves avec un plateau assez garni, ni trop ni pas assez, et t’en hausses les sourcils. A croire qu’ici, ta ligne aussi sera bien gardée. « Hmm. » Tu lâches à nouveau, bourru de service on dirait, et tu te diriges vers la première table venue. Tu t’installes tranquillement, baissant tes yeux sur ton plateau avant de les relever pour te perdre dans une nouvelle observation. Certains sont comme toi, solitaires, d’autres sont déjà un peu plus sociables, ce qui te fait sourire. Les uns sont affamés, les autres sont apeurés, ça fait un bon mélange de bras-cassés. Tu secoues la tête en soufflant, pas très inspiré par le tableau qui se dépeint, te demandant ce que tu vas bien pouvoir faire par la suite. Te mêler aux gens ou les repousser afin de mieux les analyser ? Tu penches pour la seconde idée, sauf que t’auras pas vraiment l’occasion de l’appliquer. Pas alors qu’une demoiselle au plateau étrangement à moitié vide débarque dans ton coin, interrompant ta tranquillité sommes toutes relative. T’es assez perturbé dans ton esprit, faut dire. Tu regardes la dame s’asseoir à l’autre bout de ta table, ne t’adressant pas un seul mot. Perplexe, tu songes qu’elle a peut-être décidé d’esquiver le monde, comme c’était ta principale idée. Mais tu ne sais pourquoi, tu te sens irrémédiablement attiré par elle. Pas sexuellement, grand Dieu, t’as rien d’un pervers enfermé. Mais t’as pas envie de la laisser te filer entre les doigts, et tu ne saurais expliquer pourquoi. Finalement, suivant tes tripes, tu te décales pour atterrir directement en face d’elle, te doutant quelque peu de l’accueil qu’elle te réserve. Tu perdures le silence quelques brefs instants, avant de désigner son repas de l’index : « Bonjour. » Bien, au moins, t’as pas perdu en politesse, en dépit de ta voix rauque démontrant que t’as pas fait la causette depuis belle lurette. « Trop plein de vitamines ? Ton plateau est bien vide. Le truc qui nous a réveillé t’as invité à faire un régime peut-être ? » Tu rigoles doucement en disant ça, forçant la blague, dansant sur un pied. T’as le sentiment qu’elle t’intimide, comme si elle pouvait te faire retrouver ta jeunesse, le genre où tu devais encore apprendre à parler aux midinettes. Mais t’as aussi le sentiment que c’est le genre de demoiselle à ne pas brusquer, et que tu protégerais bien si elle pouvait te l’autoriser, quand bien même elle a l'air de pouvoir se débrouiller. T’es bizarre, 210, vraiment. Tout comme ce putain d’endroit.


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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyDim 5 Jan - 11:51

It will always be you
Tu fixes ton plateau, espérant trouver la force et le courage de l’entamer. Mais clairement, l’appétit semble s’être envolé à la seconde même où tu as croisé le regard avec ton bol de bouillon insipide. Tu te penches légèrement pour en sentir l’odeur qui n’a rien de très encourageante. Le bol de riz nature… Disons que d’instinct tu pressens que ça va être fade à souhait. Quant aux deux verres… Il y en a un composé d’eau, et l’autre qui parait chaud et qui a la même odeur que ton thé de ce matin. Ça sent le gingembre à plein nez. Avec un soupire lasse, tu repousses le thé aussi loin que possible de toi, tout comme le bouillon. T’as du mal avec les odeurs, donc tu verras plus tard. Au moment où tu attrapes ta fourchette d’une main tremblante, tu entends l’homme en face de toi qui se rapproche pour se placer sur la chaise d’en face. Bon… Il y a un silence pendant lequel tu sens son regard qui irradie contre ton front tandis qu’ostensiblement tu fuis son contact.

Il finit, néanmoins, par te saluer, et alors que tu lui réponds par un « Salut. » Tu pressens qu’il ne va pas te laisser tranquille et que cette formule de politesse n’est qu’une première approche. Toi qui voulais être seule, ça semble nettement compromis. Dommage. Il enchaîne rapidement sur la consistance de ton plateau qu’il pointe du doigt, ponctuant par un petit rire. Si seulement il pouvait avoir raison. Ton regard se force à croiser le sien tandis que tu esquisses un sourire à demi-amusé, histoire de répondre à sa blague et à ne pas paraître complètement insensible. Ça ne devait durer qu’une seconde, à peine, histoire de lui rendre la politesse. Mais finalement y’a tes orbes qui accrochent les siennes, va savoir pourquoi. Y’a quelque chose qui t’attire dans ses iris. Non pas qu’elles soient spécialement jolies, c’est plutôt une sensation étrange qui t’envahit. Différente de tout ce que t’as connue depuis ton réveil dans cet endroit. Il te déstabilise sans vraiment que tu arrives à en trouver la raison. Parce qu’il n’est pas spécialement agressif, ou pervers, ou quoi que ce soit de dérageant. Au contraire, avec son demi-sourire il parait plutôt poli et gentil. Rien qui sorte des personnes que tu as rencontrées jusqu’à présent, en somme.

Ça dure pas longtemps, deux trois secondes tout au plus, mais à le fixer ainsi avec un air un peu idiot, tu te doutes qu’il doit trouver ça bizarre. Résultat ça te tire de tes pensées troublées et avec un battement de cils tu te décides enfin à rétorquer « Je suis malade, au cas où ça ne se lirait pas assez sur mon visage, que t’expliques d’une voix surement un peu trop tranchante. La froideur qui se lit dans ton attitude te surprend. Réflexe de défense, probablement, après ce qu’il vient de se passer. Ou simplement que t’en as marre de devoir toujours expliquer que t’es juste une putain de junkie qui est en manque. Tu baisses ton regard pour fixer tes différents plats, préférant tout regarder sauf lui. C’est censé éviter de me foutre la gerbe mais ça ne semble pas très bien marcher. La voix qui se radoucit légèrement, qui cherche, peut-être, à se faire pardonner de la dureté des premiers instants. Tu relèves un peu ton regard pour fixer son plateau, bientôt vide, Et toi, c’était comment ? » Histoire de faire la conversation et de surtout la détourner pour éviter d’avoir à parler de toi.

La fourchette qui va d’abord dans ton bol de riz, puis jusqu’à ta bouche. Tu prends le temps de mâcher, surtout parce qu’en réalité tu n’as pas faim et que du coup t’as du mal à avaler. C’est comme tu le pressentais, sans goût et fade à souhait. Exactement tout ce qu’il fallait éviter pour te donner la nausée, car la voilà à présent qui revient en force. Grimaçant, tu reposes finalement ta fourchette à côté de ton bol. Ça sera pas pour cette fois, le riz. Peut-être que t’auras plus de chance avec le bouillon… Reculant d’une main lasse le riz, tu approches ce dernier de toi et attrapes ta cuillère. « Toi aussi, t’es arrivé récemment ? Tu fixes un instant ta cuillère, comme pour vérifier sa propreté bien qu’en réalité ce ne soit pas ça qui t’intéresses. C’est surtout histoire d’avoir un truc pour t’occuper les yeux et pour ne pas avoir à le fixer lui de nouveau, et pour gagner du temps. Et je suppose que toi non plus, tu ne te souviens de rien ? Un léger soupire devant toute cette redondance et cette amnésie collective. Dis-moi, je suis curieuse, quelle est ta théorie sur cet endroit ? Tout le monde en a une alors c'est quoi la tienne ? » Tu fais la conversation, sembles poser négligemment des questions pour le faire parler. Mais en réalité, tu te surprends à attendre avec une certaine impatience ses réponses. Comme si le connaitre était important pour toi.
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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyMer 15 Jan - 16:35



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F01-234 & H01-210

Tu ne sais pas trop pourquoi t’as tenté une approche, mais il est désormais trop tard pour reculer. Tu aurais largement pu laisser tranquille la pauvre demoiselle qui vient de débarquer, mais il y a comme une attraction ressentie qui t’a poussé à t’avancer. Te décalant, sans aucune subtilité, sur le côté pour mieux lui faire face et ainsi la dévisager. T’as un sentiment, léger, qui te prends aux tripes, et pendant un bref instant, tu baisses les yeux sur tes mains serrées. Tu pourrais facilement passer pour un prédateur ou un mec bien perché à te comporter ainsi, et tu t’en veux presque de déranger l’inconnue et son plateau si peu appétissant. Malgré tout, t’as comme cette envie de lui prouver que t’es loin d’être une raclure, sans trop savoir pourquoi, toutefois. Alors dans un premier temps tu la salues, peut-être un poil trop joyeusement. Tu essaies, 210, de faire preuve de bonnes manières tandis que tu continues ton inspection, cherchant là un moyen de balancer un sujet, n’importe quoi. Tu parviens finalement à analyser son plateau-repas, usant de ce dernier comme entame de discussion, ce qui est toujours mieux, tu songes, que de banaliser la conversation sur ses traits cernés mais qui font ressortir une certaine et entêtante beauté. A cette réalisation d’ailleurs, tu te mords les lèvres, te giflant intérieurement en maudissant ton sens de l’observation un peu trop poussé. A peine un jour que t’es là, c’est un peu tôt pour déclencher tes instincts les plus bas. Non pas que tu forcerais quoi que ce soit, mais ce n’est pas franchement la première pensée que tu devrais avoir. Alors tu te composes un visage avenant qui est, sommes toutes, fort naturel. T’as un demi-sourire qui se dessine sur tes traits, et tu crois bien que c’est le premier que tu t’autorises depuis ton réveil. Étrange, sachant que cette femme est comme toutes les autres, une étrangère de plus que tu croises sans avoir spécialement quelque chose à dire. Alors pourquoi tu insistes ?

Qu’importe, dans le fond, car tu sens bien que tu déranges l’inconnue. T’hésites un bref instant à te tirer de là avant que ta voisine ne te fasse comprendre qu’elle n’a aucunement envie de te parler. Mais au même instant, elle daigne enfin délier sa langue, quoi qu’un peu sèchement, ce qui a le don de te déconcerter. Non pas que tu t’attends à un accueil les bras ouverts, mais t’es pas non plus le grand méchant loup en quête d’un agneau esseulé. Il n’y a donc pas franchement de raison pour te marquer de manière aussi radicale par une attitude exaspérée. Tu t’apprêtes donc à te découvrir franc-du-collier, prêt à rétorquer sur un ton tout aussi glacial à la Dame, lorsque ton interlocutrice reprend un peu plus gentiment. Aussitôt, comme si tes barrières pouvaient être aussi simplement baissées, tu t’adoucis, et tu hoches la tête, un tantinet encore indécis. « Ouais, faut dire aussi que les prescriptions médicales ne sont pas totalement claires ici… » Tu ne sais pourquoi, mais tu fais référence à cette IA qui sert autant à préciser la météo que la dose de sucre à éviter, ce qui a le don de te perturber. Pour toi, ce truc est déréglé, et ce n’est pas une chose pareille qui permettra aux gens comme l’étrangère d’aller mieux dans leurs baskets. Tu soupires alors, reprenant faiblement : « Un médicament contre l’envie de gerber serait à mon goût plus efficace qu’un plateau aussi limité, mais eh, apparemment, y a pas de docteur dans le coin. » Ou peut-être que si, qui sait. Ça se trouve, t’en es un, ou même elle. Voire un de vos voisins. Mais difficile de le savoir quand on a aucun souvenir, pas vrai ? « Quoi ? » achèves-tu quand ta partenaire de repas pointe ton plateau. Tu le regardes, un air confus, presque étonné par cette réalité. T’as tout raflé sans même le réaliser. T’étais si affamé que ça ? « Oh euh… j’imagine que c’était bon. Pour tout te dire, j’ai avalé machinalement, j’étais plus occupé à me perdre dans mes pensées qu’à savourer le repas. » Perdu dans tes pensées ou dans ses iris ? Tu ne saurais le dire, mais sur le moment, complètement gêné, tu cherches, autant que possible, à esquiver son regard. Histoire de ne pas trop te perdre dedans, au risque de vouloir t’y plonger encore plus.

Finalement, le silence perdure un peu. Il n’est pas aussi malaisant qu’on pourrait le croire, il a presque un côté bienséant. Tu te mets même à dodeliner de la tête au rythme égaré de la fourchette de ton interlocutrice, qui se concentre sur son plateau sans grande conviction. T’as un sourire, moqueur et à la fois attendri, qui passe à nouveau sur ton visage quand elle abandonne le combat avec son riz, rejetant le bol un peu plus loin. Comme si tu lisais dans ses pensées, bien que tu n’en as pas la moindre idée, tu désignes son bouillon de ton index : « Tu devrais tenter ça plutôt, ça passerait peut-être mieux. » Tu ne commentes pas plus, histoire de ne pas forcer non plus. Mais à l’inverse, c’est elle qui oriente la conversation, reprenant celle-ci de plus belle.  « Bingo. » Tu croises tes bras sur la table, poursuis, un air las sur le visage : « Réveil ce jour même, pas un foutu truc à moi, que ce soit un vêtement, un nom, un souvenir. Rien. Juste cet endroit bizarre, et ces parfaits étrangers autour de moi. » Tu précises, un rictus en coin : « Sans vouloir t’offenser, bien sûr. » Mais ça reste vrai. A part des inconnus, y a rien d’autres qui peuplent cet asile. Tu t’avances un peu plus sur la table, te positionnant tout au bout de ta chaise. Tu plisses les yeux, t’as pas vraiment de grands arguments en l’instant, mais tu énonces quand même : « Mon avis ? Il est encore tôt pour se prononcer, mais il y a forcément une raison à tout ça. Je ne parle pas forcément d’une expérience sociale, ou d’une réalité un peu perchée, tu vois. Je pense qu’il s’est passé vraiment quelque chose, peut-être grave, pour qu’on finisse ici. » C’est vague, ce que tu racontes, mais comme tout le reste. « Il n’y a pas de fumée sans feu, comme on dit » rajoutes-tu, sans trop savoir d’où tu sors ce proverbe. « Et toi ? Quelle est ton opinion ? Et ne me dit pas que tu as opté pour un séjour médical de ton plein gré, je n’ai pas l’impression que tu sois du genre à te laisser interner comme ça. » Tu tournes la question comme une plaisanterie, mais dans le fond, t’en penses pas moins. Comme si tu sais qui elle est vraiment, d’une manière ou d’une autre. Ridicule, pas vrai ? Et pourtant, tu ne peux pas t’en empêcher. Te voilà à nouveau en train de dévorer ses prunelles du regard, en quête de réponses que tu ne peux avoir.


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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyJeu 23 Jan - 13:03

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Y’a un demi-sourire qui se dessine sur tes lèvres quand il insinue que les prescriptions médicales ici ne sont pas claires. Si seulement ça pouvait être vrai. Si seulement il pouvait y avoir une erreur de jugement en ce qui te concerne. Et pourtant… Dans ton cas c’est exactement le genre de plats qu’il te faut. Liquide. Sans saveur. Qui tient bien au bide pour éviter que ce dernier ne l’expulse. Même s’il ne s’en rend pas compte, ton repas, c’est le classique pour les junkies. Mais tu vas pas lui dire, pas vrai ? Parce que t’es lasse de te répéter, et aussi parce que tu ne veux pas paraitre comme une faible aux yeux des autres. Rares sont ceux au courant, et tu préfères que ça reste comme ça. Parce que cet homme te regarde normalement et que tu sais pertinemment qu’à la seconde même où tu lui diras que t’es une ancienne accro à l’héroïne il ne pourra pas s’empêcher de te juger. Parce que c’est comme ça que ça marche à chaque fois. Ici ou ailleurs. Dans le présent, dans cet endroit, ou même avant. Les junkies ont toujours mauvaise réputation, et ça ne changera probablement jamais. Donc si ça peut rester un secret et bien tant mieux.  

Il parait surpris que tu lui parles de son repas. Se met à fixer son plateau avec une certaine incompréhension. Tu l’observes en silence, les sourcils froncés. Il ne se souvient pas de l’avoir mangé ? Il t’avoue avoir mangé sans réfléchir, perdu dans ses pensées. Pendant un instant t’hésites à lui demander quel genre de pensées il peut avoir sachant que vous ne vous souvenez de rien. Mais tu préfères garder le silence, acquiesçant lourdement. Les pensées ici ont tendance à vite tourner en rond et à toujours avoir les mêmes interrogations sans réponse on pourrait en devenir fous. « Un truc de dingues cette histoire… que tu souffles en réponse à son commentaire. » Se retrouver catapulter dans cet endroit des plus étranges sans aucun souvenir… Quel peut bien en être l’intérêt ? Est-ce que le but c’est de vous faire souffrir en vous faisant réfléchir, encore et encore, sur des choses qui vous restent inaccessibles ?

Il te conseille le bouillon plutôt que le riz, et tu as une légère grimace qui morcelle ton visage. Tu finis par avoir un haussement d’épaules résolu. Pourquoi pas, après tout, t’as pas grand-chose à perdre, si ce n’est, potentiellement plus tard, le maigre contenu de ton estomac. Tu t’attelles donc à regarder ton bouillon, cherchant à l’imaginer plus appétissant. Avec des haricots rogues, des épices et des morceaux de poivrons rouges. C’est un souvenir, ça ? Tu restes perplexe et t’accroches à cette vision tandis que tu plonges ta cuillère dans le bouillon et que tu portes à tes lèvres. Les goûts ne sont pas ceux à quoi tu t’attendais, mais avec un peu d’imagination c’est pas si mauvais que ça. L’homme en face de toi qui te dit que t’as raison et qu’il vient d’arriver ce jour-même. Un nouveau fraichement débarqué, donc. Ce qui pourrait expliquer pourquoi il te regardait avec un si grand intérêt. La curiosité du début, de l’inconnu. Mais ça n’explique pas, par contre, pourquoi toi tu n’oses pas le regarder. Certes, il est le premier homme à qui tu t’adresses ici, mais tu pressens que t’es pas une chienne en chaleur au point que ça t’émois à ce point. Alors tu prends ton courage à deux mains, parce qu’après tout le fuir du regard est ridicule, et tu te forces à redresser les mirettes pour les braquer dans les siennes alors qu’il t’explique tout ça. « Y’a pas de mal, que tu lances avec un sourire mi-amusé, mi-attristé. » Mais qu’il te considère comme une inconnue te fait bizarre, t’enserre le cœur. Comme si ce n’était pas que ce tu souhaitais.

Son corps qui se rapproche du tien, et te voilà imperceptiblement qui fais de même. Sentir son souffle contre ton visage te laisse une sensation étrange et observer chaque méandre de sa peau d’un peu plus près te captive. Tout comme son avis sur le pourquoi vous êtes ici. « Mais pourquoi est-ce qu’ils nous auraient enlevé nos souvenirs ? » Parce que ça n’a pas de sens qu’il se soit passé quelque chose de grave et que vous ne vous en souveniez pas. Tu ne comprends pas où serait l’intérêt. « S’il y avait eu une fin du monde, ou quelque chose comme ça, alors il faudrait nous le dire. Au moins nous n’aurions pas l’envie de quitter cet endroit à tout prix… » Haussement d’épaules tandis que tu quittes ses mirettes le temps de lancer un regard vers les alentours.

La question qui te demande à ton tour ton avis. Tes lèvres qui se pincent tandis que t’hésites à lui dire la vérité ou pas. Un rire léger qui te déconcentre alors qu’il insinue que t’as pas une tête à te faire interner. « Pour être franche, je pensais au début que c’était un centre de désintox, donc il n’a pas vu si faux que ça à ton sujet, Mais il semblerait que j’ai tort alors… Un silence, le temps d’une réflexion, Ma deuxième idée penche en faveur d’une expérience sociale ; genre les scientifiques qui se demandent ce qui se passerait si on enfermait des amnésiques dans un même endroit. Si les cobayes deviendraient des moutons dociles ou s’ils chercheraient par tous les moyens à s’enfuir… Dans quel camp est-ce qu’il se trouve, lui ? Et toi ? Dans tous les cas t’as raison sur un point, c’est clair que je ne me serai pas laissée interner comme ça… J’penche donc plus sur quelque chose d’obligatoire et non de volontaire… Sauf si y’a une grosse somme d’argent en jeu. Car qui refuserait l’appât du gain ? » Mais comment savoir, comment être sûre ? Tu tiens toujours ta cuillère dans la main, même si jusqu’à présent tu ne t’en es plus resservie, bien trop captivée par l’inconnu et par ses théories. « Qu’est-ce que tu sais de toi ? »
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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyMar 4 Fév - 13:53



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Un truc de dingue. Ah, à peine. Y a une sorte de rictus qui se dessine sur tes lèvres, et tu ne sais pas trop s’il est aussi bien moqueur qu’attristé. Parce que ouais, 210, faut bien le reconnaître, toute cette histoire est bien pétée. Ce système, à tes yeux, il est à la fois si évolué mais si archaïque. Tant de technologie pour au final se contenter de vous restreindre à l’infini. Quel est le but dans tout ça ? Tu n’y comprends absolument rien, mais t’es bien désireux de le découvrir. Une petite voix dans ta tête aurait bien envie d’ajouter « quel qu’en soit le prix » mais pour l’instant, t’en es encore au stade de la museler. Parce que ça fait même pas une journée que t’es là, que tout ce que tu vois ne fait aucun sens et que ton bon sens, justement, te dicte de calmer un peu ta conduite. Ce n’est pas le moment de t’exciter, de sauter sur tout ce qui bouge comme certains, ou de tenter d’exploser les murs, comme d’autres. Toi t’as un peu envie d’être plus subtil, de t’immiscer dans cet environnement incompréhensible pour mieux te l’approprier. Ton premier avis est assez tranché, peut-être bien un tantinet couard, mais tu t’y remets complètement : mieux vaut jouer la prudence que de foncer tête baissée. Mais toutes ces réflexions ne t’empêchent pas de soupirer, et d’hocher la tête pour appuyer les dires de ta camarade. C’est clairement la folie, tu ne peux que l’approuver. Pourtant, tu sens qu’il y a comme une raison à toute cette dinguerie. A moins que tu ne sois dingue toi-même. Ça aussi, c’est plausible. Ça ne serait pas étonnant qu’on vous enlève vos souvenirs, alors, pour éviter de vous remémorer ce qu’il y a, en vous, de pire.

Tu secoues cette fois-ci la tête, partant un peu trop loin dans tes songes loin d’être les plus crédibles. Pas qu’ils soient impensables, mais tu préfères te focaliser sur autre chose. Quitte à te perdre dans les yeux de la belle étrangère en face de toi, tout autant qu’en analysant son repas. Tu ne sais pourquoi, il y a quelque chose chez elle qui t’intrigue. Il y a du charisme, pour sûr, mais il y a encore une autre raison, plus poussée, t’en es certain. Sinon pourquoi tu aurais insisté pour lui parler, alors même que t’étais bien, baigné dans ton approximative tranquillité ? Arf, 210, tu peux ajouter un nouveau terme à la liste des choses que tu ne sais pas. Tu hausses discrètement les épaules, laissant la femme déguster – ou s’en dégoûter – ses aliments, pendant que tu l’observes de biais. Là encore, tu ressens une légère pointe de frustration alors que vous échangez de plus en plus des banalités, sans qu’elle ne daigne te regarder. Il y a un nœud qui se forme alors à l’estomac, et tu dois te faire violence pour ne pas taper du poing sur la table, en lui hurlant après. T’aimerais bien que ses prunelles croisent les tiennes, même si ça te fait un effet un peu déconseillé dès la première rencontre. T’aimerais bien ne pas te comporter comme un étranger, et qu’elle ne paraisse pas être autant une inconnue à tes yeux, même si c’est complètement ridicule. Sauf que vous ne pouvez rien faire contre ça, encore moins lutter. C’est votre environnement qui veut ça, et il n’y a pas de raison pour vous de vous comporter comme de bonnes vieilles connaissances tandis qu’en vérité, vous souvenir de votre simple prénom relève de l’impossible. A cette pensée, un nouveau souffle t’échappe. Tu te racles la gorge derrière, pour masquer ta gêne découverte, déglutissant pour ensuite revenir un peu plus dans la conversation avec ta partenaire.

Tu tressailles, justement, quand elle se rapproche près de toi, imitant ta position avancée sur vos chaises. Ainsi penchés en avant, vous manquez de vous toucher, que ce soit par vos visages presque collés pour mieux partager vos confidences, que par vos coudes repliés sur eux-mêmes. Tu dois lutter pour ne pas céder à la pulsion, celle d’écarter ton bras pour frôler subtilement sa main, refermant plutôt tes doigts dans ta paume afin de mieux supporter cette énigmatique attraction. « Je me suis posé cette question des centaines de fois depuis que je suis réveillé, et je n’ai franchement pas de bonnes réponses à partager. Même si j’ai réfléchi à quelques hypothèses. » Toutes plus farfelues les unes que les autres, honnêtement. Tu hausses d’ailleurs un sourcil, alors que ta partenaire part rapidement dans des idées apocalyptiques. Tes dents se dévoilent un peu, et tu tournes légèrement la tête sur le côté, chuchotant, presque complotant : « Vraiment ? Et si nous avions tout perdu, aussi bien nos maisons que nos familles, et qu’il ne reste plus rien d’autre. Tu voudrais vraiment le savoir ? Peut-être qu’ils pourraient considérer ça comme une chance à nous donner, celle de repartir de zéro pour mieux se faire au nouveau monde. » Oula, 210, depuis quand tu gobes de telles conneries ? Tu ne te savais pas friand des annonces de catastrophes du genre, et pourtant, ça pourrait presque te convaincre de ta présence en ces lieux. Ou peut-être que c’est juste elle qui te fait cet effet, au point de te faire tourner la tête et d’en oublier ta sagesse.

Tu expires doucement, une moue contrite sur le visage, tandis que ton interlocutrice entame ses propres explications. Tu tiques à la mention du centre de désintox, lui lançant un regard sans équivoque.  T’as le réflexe de jeter un œil à son plateau, et puis tu calcules 1+1 pour que ça fasse 2. Ah. Ancienne toxico, ancienne addict à ces substances ? Tu ne sais pourquoi, ça ne t’étonne pas. Pas que tu la considères comme une junkie à la base, mais c’est comme si, au fond, tu le savais déjà. Et tu pourrais la juger pour ça, mais tu te rends rapidement compte que la seule chose qui t’intéresse, c’est comment elle tient. T’es presque agacé maintenant, alors que tu lâches : « Si c’est ce que tu croyais, alors c’est vraiment con que cette IA fasse rien d’autres qu’un récital de tes vitamines. Pour une cure du type, faut un minimum de suivi, bordel. » Et qu’est-ce t’en sais, t’es médecin coco ? Tu n’y crois pas une seconde. Mais tu sais. Point final. « Tu t’en sors ? » Tu poses ces simples mots pour lui faire comprendre ton ressenti, mais par cette interrogation sobre, tu impliques qu’elle peut t’ignorer, tu ne lui en tiendras pas rigueur. Et puis, tu ne perds pas de temps à réagir sur la suite, cette expérience sociale imaginée. Tu souffles à cette idée, qui te semble familière sur le concept, sans vraiment connaître la teneur de tout ça. « Si c’est vraiment une expérience sociale, pourquoi insister sur l’absence de souvenir ? On pouvait facilement nous enfermer comme ça, pour savoir si on allait se comporter comme des agneaux dociles ou des chiens galeux. » A la limite, retirer le souvenir de l’expérience sociale pourquoi pas, mais tout le reste ? Tu n’arrives pas à saisir le principe. « Mouais… sauf que c’est convenant, dans ce cas-là, de n’avoir aucun souvenir. On n’a pas à nous payer si on ne souvient pas d’avoir signé moyennant une somme d’argent. » T’as un rire sinistre qui t’échappe. Puis, soudainement, tu te renfonces dans ta chaise, peu convaincu, peu contenté aussi par cette affaire. Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond ici ?

Finalement, tu croises les bras, plantant tes iris dans les siennes. Un léger sourire plie tes traits, à nouveau, quoi que plus innocent, plus joueur. « A part que je m’appelle H01-210 ici, tu veux dire ? Pas grand-chose. » Pour ne pas dire rien. T’as beau faire marcher tes méninges à fond, y a pas grand-chose qui vient. « J’ai juste… c’est con à dire, mais je me sens comme en prison ici. Et je déteste ce sentiment. » Et tu te rends compte, un peu tardivement, que tu donnes là une mauvaise impression de toi. Ferais-tu partie des cobayes violents ? Tu n’as vraiment pas envie d’être de ce bord-là. « Ah si… y a ça aussi, qui semble me caractériser. » Tu montres ta main pour désigner la bague qui orne ton doigt, ce symbole d’engagement qui, étrangement, ne t’apportes aucun sentiment de bienséance. « Mais honnêtement… J’ai beau regarder la bague, ça ne me fait rien. Je ne sais pas si c’est normal ou pas. » Et peut-être bien que ça te dépite un peu, d’ailleurs. Mais passons. Y a pas que toi qui compte, pas vrai ? « Et toi ? T’as appris des trucs intéressants sur toi ? »


belle âme
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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyDim 9 Fév - 18:23

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Sa théorie n’est pas si impossible que ça, mais elle comporte de nombreuses failles, dont une de taille. Si c’était bien la fin du monde et qu’ils leur avaient enlevé la mémoire pour ne pas qu’ils pensent à tout ce qu’ils avaient perdu et ressassent sans cesse le passé, alors pourquoi ne pas leur dire ? Certes, ne pas avoir de souvenirs ce n’est pas idiot et ça permet de repartir sur une nouvelle base, mais qu’est-ce qui les empêchent, à ce moment là, de vous le dire ? Genre un message d’annonce à votre réveil qui vous dit Bonjour le monde tel que vous l’avez connu n’existe plus, vous êtes le dernier bastion de l’humanité donc prenez soin de vous les uns les autres. Au moins le ton serait donné et personne ne chercherait à se souvenir de quoi que ce soit ni à sortir d’ici car vous sauriez qu’il n’y a rien dehors ? Après, ça pourrait tout aussi bien être un mensonge pour vous tenir en laisse, mais ça c’est une autre histoire… « Mais alors pourquoi ne pas nous expliquer tout ça ? Au moins nous saurions le pourquoi nous sommes ici et nous accepterions plus facilement notre sort… ? » C’est ce qui te parait la réaction la plus plausible, et c’est pour ça que tu doutes qu’une telle hypothèse soit réaliste.

D’où le fait que tu rebondisses sur tes hypothèses à toi. Le centre de désintoxication, dans un premier temps. Et vu le regard qu’il te porte, tu comprends qu’il n’est pas idiot et qu’il a compris le pourquoi tu pensais ça. Ton idée, ta tronche à faire peur, et ton plateau de régime ultra light… Y’a ton cœur qui se serre et ton souffle qui se coupe quand tu poses tes mirettes dans les siennes. Quand tu comprend qu’il sait. Un rire léger perce à travers tes lèvres quand il s’emporte sur le fait que le traitement pour les junkies n’est pas franchement approprié aussi. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il cherche à te défendre, ou quelque chose du genre, et qu’il le prenne aussi facilement. Tu notes qu’il a l’air de savoir de quoi il parle. Que de vociférer de la sorte ça ne peut pas être le fruit d’un hasard. Que ça l’a touché personnellement, à un moment ou à un autre. Est-ce qu’il a été junkie dans son passé et qu’il est allé dans un centre de désintox ? Ou est-ce qu’il avait quelqu’un dans sa famille qui malheureusement lui a fait découvert cette pente glissante qu’est l’addiction ? Ton sourire qui prend des teintes attristées quand il te demande, finalement, si tu t’en sors. « C’est pas comme si j’avais le choix… que tu lances après avoir expiré un profond soupire. J’imagine que c’est pas plus mal que je sois enfermée ici, au moins ça va me permettre de me sevrer une bonne fois pour toute. » Enfin, c’est ce que t’espères. Mais à défaut d’avoir de l’héroïne sous la main par ici, tu es partie pour être tranquille et loin de la tentation.

La conversation qui dérive vers ta seconde expérience qui est l’expérience sociale. T’es contente qu’il ne creuse pas plus sur ton côté junkie et qu’il ne te  dévisage pas comme un animal blessé. Il continue, comme si de rien était, la conversation, et pour ça tu lui en es reconnaissante. « Le contrat devait avoir certaines closes écrites en tout petit ce qui fait qu’en effet, on se serait fait entuber… » Un haussement d’épaules accompagné d’un pincement de lèvres. Si vous étiez bien des volontaires alors c’est évident que vous n’étiez pas au courant que vous alliez perdre la mémoire. Ou alors ils vous auraient promis qu’à la fin de tout ce foutoir tout reviendrait ? C’est tordu, mais après tout, comment savoir ? Tu rebondis sur sa première contre-explication, « Qui sait, peut-être qu’il y a un groupe témoin dans le bâtiment d’à côté qui a gardé sa mémoire et ils souhaitent comparer les différences de comportements… ? » Tes yeux qui roulent vers le ciel. Ça serait une conversation sans fin qui ne mènerait à rien car vous manquez cruellement d’éléments pour pouvoir tenir des hypothèses qui puissent être démenties ou validées.

Et puis il se recule, et machinalement tu fais de même. Tu te sens quand même déçue de ce recul, sans trop savoir pourquoi. Est-ce qu’il y a quelque chose dans ton discours qui l’a déplu ? Il semble plus pensif, soudainement, jusqu’à ce qu’il te montre la bague à son doigt. L’alliance. Et si pour lui ça ne lui fait absolument rien de la regarder, pour toi c’est différent. Tu sens ton cœur qui te serre et la nausée qui irradie jusqu’au bord de tes lèvres. Tu prends une grande inspiration pour paraître la plus normale possible, même si t’es dans tous tes états devant cette révélation, sans savoir pourquoi. Tu n’as pas relevé son insinuation qu’il se sent en prison, trop captivée par cette bague qui t’enserre l’estomac. « Il y a quelque chose de gravé dedans ? que tu demandes, tentant de faire comme si rien était et de prôner la neutralité. » Quand il te retourne la question t’as un léger haussement d’épaules. « À part les traces d’injections dans les plis des coudes ? Un petit rire sarcastique qui vient surtout à te viser toi. J’ai une croix chrétienne et un cœur de tatoués. Et simultanément tu relèves la manche de ton poignet droit pour lui montrer la croix ainsi que le cœur sur l’auriculaire de ta main gauche. Et sinon je suis persuadée que mon prénom commence par un M. » Histoire de terminer sur une note un peu plus positive.
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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyMar 3 Mar - 16:22



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F01-234 & H01-210

Bon, y a des échanges de théories, autant se le dire : les trois quarts sont complètement foireuses. Mais eh, quand on part de rien, du tout, il faut bien proposer des chemins à emprunter, non ? Dans ton cas 210, que tu y crois ou pas, t’hésites pas écouter, à rebondir sur les hypothèses partagées. Encore que, finalement, vous tournez rapidement en rond. Il faut dire que sans avoir les clés en mains, il est difficile de se pencher sur le problème et de proposer immédiatement une solution. Alors, au bout de quelques temps, tu cesses de réagir aux questions. Tu perçois bien trop les failles dans vos idées, aussi bien dans les siennes que dans les tiennes. Enfoncé dans ton siège, un air pensif collé au visage, t’as plus vraiment la force de faire claquer ta langue, tellement ça devient risible. Et peut-être aussi parce que ça fait peur, l’idée que même le pire des scénarios envisagés puissent réellement avoir eu lieu. Que tu y adhères ou non, en tout cas, tu ne peux pas échapper à cette tension qui te prend. La fin du monde ? Vraiment ? Nope, t’es pas prêt pour ça. Aucun de vous ne peut l’être, à moins d’avoir été sacrément retourné dans sa vie d’avant.

Vie d’avant. C’est comme ça que tu qualifies le terme, de ce qui sépare la Ruche de tout ce qui a pu exister avant. Car il y a forcément eu un avant, en témoigne ta bague, en témoigne son sevrage forcé. En témoigne aussi cette sensation qui te dérange quand tes iris croisent les prunelles foncées de la femme en face de toi, aussi envoûtante que désarmante. La contradiction de ces émotions te perturbe bien plus que nécessaire, et t’en ressens même une gêne. Moins quand il est question de son passé de droguée, bien que cela t’énerve, la manière dont elle soit traitée. L’inconnue n’a beau n’être que ça, une étrangère à tes yeux, tu ne comprends pas ce fonctionnement si désastreux, si mal foutu à tes yeux. Y a des manières de faire, t’en es persuadé. Sans même le savoir, t’es assuré qu’il y a forcément une façon plus appropriée de la soigner, bien plus efficace qu’un régime à deux balles et une teinte à en faire pâlir d’envie les fantômes du coin. « C’est pas faux mais ça m’a l’air vraiment…léger. » tu souffles, en secouant ta main en destination de son plateau. Tu fronces les sourcils, pas bien convaincu de l’efficacité du régime alimentaire imposé. « En plus, il n’y a rien qui dit que ça va vraiment te guérir. On te prive de nourriture pour soigner un manque, mais on ne te donne rien en contre-partie. Je ne vois pas ce que tu gagnes au change. » Mais eh, t’es pas docteur, quoi que tu pourrais commencer à te questionner. Dans tous les cas, tu ne peux pas l’aider, et c’est probablement ça le plus embêtant pour toi. Tu finis par hausser les épaules, ne pouvant guère faire plus pour la demoiselle. Bien qu’en bon gentleman, ou peut-être parce que tu t’en soucies vraiment, tu murmures une dernière fois : « Si jamais je peux t’aider, fais-moi signe en tout cas. Même si c’est juste pour lorgner sur mon plateau. » Comment tu l’aiderais ? T’en as pas la moindre fichue idée, mais t’es paré pour la soutenir. Tu lâches un rictus alors à ta dernière phrase, et tu la laisses clore le sujet, histoire de ne pas l’embêter plus.

Et vous dérivez assez facilement sur les normes sociales, ou du moins, sur ce qui y ressemble le plus dans un coin comme celui-là. Ça s’enjaille, encore, sur les comportements des uns, sur les attitudes des autres, sur cette expérience volontaire ou non, qui questionne, qu’importe les réponses obtenues à vos interrogations. Vous êtes toujours aussi loin du compte, et c’est peut-être pour ça que, l’un comme l’autre, le jeu vous rend las. Retombés comme un soufflet contre vos chaises respectives, il y a comme une résignation. Parce que vous n’avez pas d’autres choix que celui d’accepter, du moins pour le moment, votre situation. Néanmoins, tout n’est pas perdu, et toi, comme elle, tu t’accroches à ce qu’il y a de plus concret. Tu te confies sur cette alliance, qui te procure presque un sentiment d’indifférence, au contraire de ta voisine, bien que tu ne captes pas son malaise si soudain. A sa question, tu fronces les sourcils, et tu retires la bague sans plus de cérémonie, partageant alors l’élément caché : « Oui, regarde. C’est noté I & A, Para Siempre. » Tu prends pas la peine de traduire l’écrit. Pour une raison qui t’échappe, et ce sans te fier à sa couleur de peau, un peu plus prononcée que les autres gens de la Ruche, comme toi, tu sais qu’elle connaît la signification. Tu lui adresses juste un nouveau rictus, roulant des yeux : « Manque juste à savoir si je suis I ou A. Tant que c’est pas IA tout court. » Tu rigoles, quoi que la blague est un peu cramée. Et contrairement à elle, t’as pas de réaction particulière à l’une des deux lettres non plus. Comme si, peut-être, ton identité avait été toute autre, fut un temps. Tu souffles, mais tu te montres content de sa révélation à elle : « M ? Comme dans James Bond ? » Oy, pourquoi t’as balancé ça ? Tu ne sais même pas toi-même. Tu reconnais pas ton prénom, par contre une saga littéraire et cinématographique, ça ne te pose pas de problème. « C’est un personnage qui en impose dans les films. Je te vois bien dans ce style, Agent M. » Tu souris, plus franchement. T’es passionné par les films du genre, apparemment. Ça a marqué ta mémoire du moins. Tu précises même en sifflotant : « Il, ou elle d’ailleurs, donne des ordres. M a traversé des épreuves et a toujours trouvé le moyen de s’en tirer, pour finir en haut de la chaîne. Le genre de carrière qui envoie du lourd. Et qui fait rêver, en un sens. Et je ne sais même pas pourquoi je te balance ça, je suis désolé. » Ceci dit, c’est toujours ça de pris, l’espion en herbe. Et puis, t’as raison non ? M a tout pour rentrer dans la description, t’en es certain. Et pour toi, c’est un compliment, de ressembler à des personnages fictionnels du genre.


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MessageSujet: Re: it will always be you (H01-210)   it will always be you (H01-210) EmptyDim 8 Mar - 15:58

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Expérience humaine ? Fin du monde ? Emission de télé-réalité un peu perchée ? Les théories vont et viennent. En soit c’est pas ça qui manque, d’ailleurs. Mais est-ce que l’une d’elle est vraie ? Franchement t’en doutes. Parce que cet endroit… Disons que c’est trop irréel, trop bizarre, trop compliqué. Ça peut pas être quelque chose de facile à trouver, alors… Oui, ça te fait du bien d’en parler. D’exposer tes hypothèses avec un autre. Mais clairement, plus les arguments et les contre-arguments s’enchainent, et plus t’as l’impression qu’au final vous perdez surtout votre temps. Car quoi qu’il arrive il y a toujours des failles à vos idées, qui font que probablement vous avez torts, donc…

C’est peut-être pas plus mal de changer de sujets. Bon, parler de ton sevrage par rapport à ton addiction à l’héroïne n’est probablement pas celui que tu préfères, mais au moins ça a le don de te faire penser à autre chose. Un sourire qui se dessine sur tes lèvres face à sa réflexion. « T’as l’air de t’y connaitre en la matière, que tu glisses sans pour autant rebondir face à tes dires. » Il a trop de connaissances pour ne jamais y avoir été exposé. Alors après que ce soit pour lui, pour un proche, ou son métier… Ça pour le moment ça reste flou, et peut-être d’ailleurs que vous ne le saurez jamais, qui sait. « C’est vrai que la méthode employée est surement la plus brutale, mais bon, au moins elle sera radicalement efficace… » Un haussement d’épaules qui ponctue la fin de ta phrase. Certes tu n’as aucune contrepartie pour parer au manque que tu peux ressentir, et c’est dommage. Mais en même temps ce n’est pas un centre de désintox, donc… Va falloir que tu serres les dents et que tu tentes tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau. Au moins jusqu’à ce que ça passe, et le plus tôt sera le mieux. D’après la voix robotique ça devrait arriver au bout de deux voire trois semaines, donc… Ça va c’est pas non plus la mer à boire. Enfin tu préfères rester positive et voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. « Merci, que tu souffles dans un murmure, finalement. » T’es réellement touchée qu’il te propose son aide. Qu’il daigne s’intéresser à toi. Car pour le moment, tu te sentais bien seule. Du coup ça te fait l’effet d’un baume sur le cœur de savoir qu’il sera là. Que tu peux compter sur lui.

Et cette sensation d’apaisement, tu la perds aussitôt que tes mirettes se braquent sur son alliance. Sans que tu n’arrives à comprendre pourquoi, sa simple vue te tord l’estomac. Quand il te lit l’inscription, tu sens un haut le cœur t’envahir, et t’as bien du mal pour faire comme si de rien était et feindre l’indifférence. Est-ce que c’est un hasard, une coïncidence ? T’aimerais te dire ça, même si au fond tu sais que c’est ce bijou qui te met dans tous tes états. Mais pourquoi ? Est-ce que tu fais un blocage sur toutes les alliances ? Parce que genre dans ta vie d’avant t’as été mariée et que ça s’est tellement mal passé que maintenant t’en gardes un traumatisme latent ? Ou est-ce que c’est sa bague à lui qui te rend comme ça ? Ça ne fait pas assez longtemps que t’es ici pour pouvoir apporter une réponse à cette question. C’est la première personne que tu croises avec une alliance, donc par conséquent tu te dis qu’il faudra que tu testes avec d’autres pour trouver la réponse. Affaire à suivre, donc…

T’es tellement mal que tu peines à sourire face à sa blague par rapport à l’IA. « Moi je parie sur I, que tu finis par dire après plusieurs secondes de réflexion. » Et vu comment t’as l’air douée pour trouver les initiales des gens –enfin du tien surtout-, il devrait t’écouter. Quoi que… Après tout t’as une chance sur deux de te tromper sur son cas, donc… Mais c’est en tout cas la lettre qui t’inspire le plus quand tu sondes la profondeur de ses iris. Toujours perturbée par cette alliance qu’à présent tu préfères éviter de regarder, t’as d’autant plus de mal à mimer une certaine stupeur quand il te parle de James Bond. « Quoi ? » Visiblement, soit tu n’as jamais connu la référence, soit c’est encore quelque chose qui reste bloquer dans ta remontée de souvenirs. Tu l’écoutes donc t’expliquer qui est cette fameuse M et ne peut t’empêcher de sourire. « Je vais essayer de la prendre en exemple alors. » Parce que pour le moment, t’as l’air bien loin de l’image qu’il dépeint de ce personnage. Donner des ordres, s’élever dans la hiérarchie, en imposer… Pour le moment tu fais surtout peur à voir.

Un nouveau haut le cœur qui te laisse un frisson dans le dos. Tu dois être encore plus pâle qu’à l’accoutumer. « Va falloir que j’y aille, que tu clames d’une voix désolée. » Clairement, cette rencontre, enfin surtout cette alliance, t’ont retournée. Et t’as qu’une hâte, courir jusqu’à ton logement pour aller vider le peu de contenu que t’as réussi à ingérer. « Mon logement c’est le 4-E, si jamais un de ces quatre tu t’inquiètes de ne pas me voir réapparaître ou que tu veux simplement passer le temps en faisant la conversation avec une junkie en sevrage. » Un sourire qui s’étire difficilement sur ton visage. Tu prends même pas le temps de débarrasser ton plateau que déjà tu fais volte-face, la main sur ta bouche –comme si ça pouvait t’aider-. Fuir cette situation déconcertantes, et aller te cacher sous tes draps en priant pour que tout ça ne soit qu’un sombre cauchemar.
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