Nous avons pris la très difficile décision de fermer le forum en date du 18 octobre 2020. Merci à tous pour ces beaux moments passés en votre compagnie. On vous aime tout plein! <3
Ce n'est pas qu'il déteste la lecture, en fait, il n'en sait rien, mais jusqu'à maintenant, il a soigneusement évité de venir mettre les pieds dans cet espace qui peut s'apparenter à un salon. Déjà, les canapés sont d'une mocheté sans nom, comme le reste du mobilier à son avis. Puis, ils n'ont même pas l'air confortable. Et ensuite, il y a les livres. Non pas qu'il déteste la lecture, pour tout dire, il n'en a pas la moindre idée, mais il sait que rien ne l'a attiré à venir zoner dans cette section de leur habitat. Il y a pourtant observé plusieurs personnes, qui venaient pour lire ou discuter ou peut-être pour chercher une quelconque piste sur leur passé à travers les écrits des bouquins. Une idée qui n'est pas bête en soit, mais que le rouquin se refusait à accomplir. Toujours partagé entre deux eaux, entre son envie de ne rien savoir et celle de découvrir quelque chose à son sujet, n'importe quoi. Allez savoir pourquoi aujourd'hui est le jour où il décide de faire entorse à son indifférence, en fait, c'est sans doute l'ennui dans lequel il a l'impression de mariner constamment qui le motive. Il décide de profiter d'un moment où il n'y a presque personne au salon pour s'y aventurer, regardant quelques secondes les canapés d'un regard entre critique et rebuté. Il n'arrive pas à définir si c'est la couleur, le contraste frappant entre le bois sombre et le tissu clair, ou si c'est le style. Le style oui, très certainement. Ce style vieux, antique. Ces meubles devraient être dans un musée ou chez un antiquaire. Ou dans la maison d'un vampire. Ça lui donne envie d'y mettre un coup de pied, mais il se retient, à la fois pour le bien de ses orteils, ayant décidé de se balader simplement en chaussette, parce que yolo quoi, et celui de son être en général, puisque briser du mobilier est, semble-t-il, un crime en ces lieux.
Il n'est, de toute façon, pas venu là pour témoigner de sa haine envers le style victorien. C'est de faire comme les autres avant lui qui l'intéresse, fouiller les bouquins en quête d'une illumination sur sa vie oubliée. Il pivote donc face au bibliothèque, son regard parcourant les livres alors qu'il se sent instantanément submergé par une vague de blasement et de lâcheté. Même pas commencé, et déjà il s'emmerde. C'est tellement difficile d'être un intellectuel putain. Comment s'y prendre? De haut en bas? De droite à gauche? Comment ne pas s'y perdre surtout. Après quelques instants d'hésitation, il finit par avancer la main pour récupérer un premier livre dont il observe la couverture. « Chiant. » Verdict qu'il déclare, tout en laissant tomber le dit livre sur le sol. Il recommence ensuite de nouveau son manège, en prenant un deuxième. « Chiant aussi. » Le bouquin va aussitôt rejoindre son semblable sur le sol et il reprend le même processus pour les autres livres. « Chiant, super chiant, triple chiant. » Surtout, rien qui ne fait tilter la moindre lumière dans la noirceur de sa cervelle, alors il continu, vidant les tablettes pour grossir la pile de livre reposant désormais en bordel et sans délicatesse sur les tuiles du sol. « Le tricot? Vraiment...Tout le monde s'en branle! » Il roule les yeux, s'adressant visiblement à sa propre exaspération. Quelle idée débile il a eu...ce n'est certainement pas un livre qui va lui apprendre qui il est. Il tire machinalement un bouquin; L'art de la méditation. Il le dévisage grotesquement. « Oh my god, get a life! » Livre qui valse aussitôt par-dessus son épaule alors qu'il le balance sauvagement derrière lui.
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Sujet: Re: Sacred book of nothing | H01-223 Sam 18 Jan - 19:38
Sacred book of nothing
Les premiers jours dans cet endroit mystérieux ne furent pas une partie de plaisir. H01-223. Encore ce matricule bizarre qu’il avait passé des heures à retourner dans tous les sens. Apparemment, c’était comme cela qu’il s’appelait. Il n’avait aucun souvenir de son vrai prénom, mais le jeune blondinet ne cessait de se dire que ce patronyme devait avoir une signification. Après tout, on ne nommer pas les gens par hasard ? Si ? Peut-être. Il n’en savait rien après tout. En tout cas, ce simple nom qui était maintenant le sien l’avait tenu en réflexion les premiers jours après son réveil. Il n’avait fait que ça. Réfléchir, allongé dans son lit. Il n’avait pas vraiment bougé avant que son ventre ne cri vraiment famine. Il s’était donc résolu, il y a quelques jours de cela, à sortir de son lit. Il avait commencé par explorer sa chambre, puis ce qui s’emblait être une colocation. Deux chambres, un espace salon, des toilettes et une salle de bain commune. Deux chambres mais seulement la sienne d’occupée. Il en avait rapidement déduit qu’il était seul, ce qui l’arrangeait pas mal même s’il ne l’avouerait pas. Puis après sa colocation, il était parti explorer l’extérieur, découvrant la configuration de cet endroit bizarre. Tout était de blanc et de bois, quelque soit l’espace qu’il avait pu visiter. La cafétéria, la bibliothèque, le balcon circulaire, la salle de sport. Tout baignait dans une seule et même ambiance : celle d’un hôpital aseptisé. Et 223 avait beau avoir perdu la mémoire, il savait qu’il n’aimait pas ça. Prenant sur lui, il avait donc rasé les murs et il était resté le plus discret possible. Observer avant de commencer à vivre au beau milieu de cette folie lui avait paru indispensable. Il avait donc observé les autres personnes présentes dans cet endroit. Toutes semblaient chercher des réponses sur leur identité, il en avait donc déduit rapidement qu’il n’était pas le seul à s’être réveillé tel un nouveau né. Ou alors tout le monde jouait la comédie autour de lui. C’était aussi une option qu’il ne fallait pas oublier… Le blond vivait désormais silencieux au milieu des autres. Il restait seul et écoutait les conversations qu’il arrivait à capter. Il imitait le rythme de vie des autres et suivait les règles qui étaient affichées à plusieurs endroits dans ce lieu qu’il considérait maintenant comme sa prison. Mais ce matin, quelque chose le motivait un peu plus que les autres jours... La veille, il avait entendu quelqu’un parler de livres vierges qui se trouvaient dans la bibliothèque. Apparemment, plusieurs personnes s’étaient permises d’en prendre un pour usage personnel. C’était donc devenu la nouvelle obsession de 223 : trouver un des fameux livres vierges et en faire son carnet de bord. Il s’était donc dépêché de se lever, avait prit une rapide douche avant de foncer prendre son petit déjeuner. Il n’arrivait pas à comprendre comment un simple bracelet pouvait comprendre ce dont son corps avait besoin, mais il s’occuperait de cela plus tard. Ni une ni deux, il avait ensuite foncé dans le coin de la bibliothèque. C’était un lieu chargé d’odeur de papier et de cuir. Les gens y venaient souvent pour lire quelque chose ou juste se reposer sur un des nombreux canapés qui s’y trouvaient. 223 ne savait pas s’il aimait lire, mais il aurait tout le temps de le découvrir. Il avait plus urgent à faire pour le moment. Il s’apprêtait d’ailleurs à s’avancer vers une des étagères d’une bibliothèque lorsqu’il livre vola dangereusement vers son visage. Rapidement il l’intercepta avant que la tranche ne s’abatte sur sa joue.
« Hey oh, fais gaffe ! »
Il n’avait pas réfléchi avant de parler. Garder le silence ne lui réussissait peut être pas sur le long terme. Grognant légèrement il prit tout de même le temps de voir d’où provenait cet ouvrage volant. Là, juste devant une des étagères se trouvait un jeune homme roux qui semblait plus que blasé, pour ne pas dire agacé. En l’examinant de haut en bas, 223 se rendit compte que de nombreux livres jonchaient le sol à ses pieds. Cette vision lui fila un rictus de rire. Curieux personnage.
« Pas fan de littérature à ce que je vois. »
Pour suivre ses mots, il apporta un peu d’attention au livre qu’il avait attrapé au vol. De la méditation. Ce mot le frappa en plein visage et lui tira une mine de dégoût. La voix qui l’avait accueillie au réveil dans sa chambre lui avait conseillée de méditer. Eurk. Ben voyons.
« Ça, jamais de la vie. »
Il avait reposé le livre en travers d’une étagère comme s’il s’agissait d’une chaussette sale. Définitivement pas son truc la méditation, comme pour le gars qui se trouvait en face de lui visiblement. En un froncement de sourcils il fit un signe du menton vers les nombreux livres au sol, croisant les bras.
« Je serais toi, je ferais quand même attention de pas les abîmer. Pas que j’y tienne particulièrement, à vrai dire en réalité je m’en fou. Mais parait qu’il ne faut pas abîmer le matériel dans ce bas monde. Je me demande si les gens qui cornent les pages finissent au pilori. »
Un ricanement moqueur sorti d’entre ses lèvres. Comme si autant de personne rassemblées dans un même endroit ne finiraient pas par abîmer quelque chose. C’était complètement absurde.
« Hey oh, fais gaffe ! » Sourcils qui se haussent, alors qu'il relève aussitôt le nez du bouquin qu'il vient de prendre. Machinalement, il pivote légèrement ses pieds pour regarder derrière, dévisageant le jeune homme qui vient d'apparaitre. Qu'est-ce qu'il fout là? C'est la question silencieuse qui traverse son esprit impertinent. Non pas que l'endroit lui appartient et que nul n'est autorisé à y mettre les pieds, mais tout de même, qu'il ne vienne pas lui reprocher de s'être presque prit un livre dans la tronche quand c'est lui qui vient se planter directement dans son champ de manœuvre. Dans cette réflexion, mais toisant toujours un peu bêtement l'étranger, le rouquin penche légèrement la tête sur le côté. Qu'est-ce que ça veut dire? Aurait-il un quelconque problème à partager son espace avec les autres? Ou est-ce qu'il doit encore s'en remettre à la conclusion qu'il a des réflexes de connard pour la simple et mauvaise raison qu'il n'était réellement qu'un connard. Pourquoi ça revient presque toujours comme une réalité inévitable? Il n'a pas envie d'être un connard, personne n'a envie d'en être un. Enfin...c'est discutable. Pour l'heure, il jauge encore quelques secondes le gars, qui semble en faire autant de son côté. « Pas fan de littérature à ce que je vois. » Encore un instant où il reste impassable avant d'étirer un léger sourire. « Oh j'ai rien contre la littérature. » Qu'il répond simplement en avisant la réaction du blondinet quand il capte à son tour le sujet du bouquin. Son sourire s'étire d’avantage. « J'aime juste pas la méditation...et...» Il baisse les yeux vers le sol, y balayant tous les livres qui y sont échoués. «...beaucoup d'autres trucs aussi, apparemment. » Il relève aussitôt les yeux pour capter le regard du garçon. « Je suppose que je suis un hater. » Cette fois, un sourire plus franc s'inscrit sur ses lèvres, avant qu'il ne hausse les épaules et laisse platement retomber le livre dans sa main vers le sol, avec les autres.
« Je serais toi, je ferais quand même attention de pas les abîmer. Pas que j’y tienne particulièrement, à vrai dire en réalité je m’en fou. Mais parait qu’il ne faut pas abîmer le matériel dans ce bas monde. Je me demande si les gens qui cornent les pages finissent au pilori. » Le rouquin fronce aussitôt légèrement les sourcils, mais sans néanmoins avoir l'air alarmé par cette perspective. « Well, si c'est le cas, on va le savoir bientôt, parce que je suis presque certain d'avoir niqué quelques reliures. » Il marque un temps, reportant son regard sur la bibliothèque qu'il s'affaire à vider de son contenu. « En vrai, je m'en fiche, je pense toujours que ces règles sont bidons. J'espérais juste trouver quelque chose dans les livres, sur moi. Pas un succès. » Il ricane légèrement avant de jeter un autre coup d’œil au blond. « Mais au moins maintenant, je suis presque certain que j'étais pas un nerd. Et je suis convaincu que je déteste les meubles victoriens. J'ai basiquement retrouvé mon vrai moi. Et toi? » Rapidement, il le jauge de nouveau du regard. « T'es venu pour des réponses, pour de la lecture ou tu veux juste du papier pour te branler? Parce que tu sais, c'est moins risqué avec du papier de toilette que du vrai papier. Tu veux pas de couper en bas. » Il marque un temps, affichant un air perplexe à ses propres mots. « Pas que j'en sache quelque chose...j'ai pas de mémoire. C'est bizarre? » Il hoche aussitôt la tête. « C'est bizarre, ouais. » Qu'il conclu pour lui-même avant d'attraper un livre au hasard et le tendre au blondinet. « On peut aussi vider tous les livres et essayer de jeter le meuble par-dessus bord. »
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Les premiers jours dans cet endroit mystérieux ne furent pas une partie de plaisir. H01-223. Encore ce matricule bizarre qu’il avait passé des heures à retourner dans tous les sens. Apparemment, c’était comme cela qu’il s’appelait. Il n’avait aucun souvenir de son vrai prénom, mais le jeune blondinet ne cessait de se dire que ce patronyme devait avoir une signification. Après tout, on ne nommer pas les gens par hasard ? Si ? Peut-être. Il n’en savait rien après tout. En tout cas, ce simple nom qui était maintenant le sien l’avait tenu en réflexion les premiers jours après son réveil. Il n’avait fait que ça. Réfléchir, allongé dans son lit. Il n’avait pas vraiment bougé avant que son ventre ne cri vraiment famine.