Explorons les horizons - ft. H01-566

Explorons les horizonsH01-566 & H01-909Ce qui se passait dans mon esprit ? C’est difficile de le savoir. Etant donné que je n’ai pas la moindre idée de qui est-ce que je pourrais bien être, de ce qui fait que je me réveillais tous les matins avant, à quoi est-ce que pouvais bien ressembler l’extérieur de cette Ruche ou même ce que pouvais bien être la vie dehors, je me laisse guider par le peu qu’il y a dans mon crâne. Et il se peut, que ce qu’il y a dedans, soit vraiment très… étrange. Est-ce que je vais essayer de justifier mon comportement irrationnel ? Oui, tout à fait et en deux étapes, s’il vous plait ! D’abord, j’étais sorti de mon logement, dans l’espoir de trouver quelque chose à faire, parce que je ne suis ni un sportif ni un artiste, et je venais déjà de passer les précédents jours à lire les quelques bouquins qui me semblait intéressants ou à observer les autres, il était temps de faire autre chose. Mais quoi ? On ne peut pas dire qu’il y ait un bousculement au niveau des activités et que même si l’espace de vie est assez grand, on en a vite fait le tour. Et ce n’est pas non plus la vue du balcon qui en est à couper le souffle.

Ceci dit, je pourrais, comme certains de mes camarades, essayer de découvrir ce que les symboles sur la porte mystérieuse et sans poignée cachait, ce que voulaient dire ses symboles, qui ressemblaient à s’y méprendre à une espèce d’énigme de jeux vidéo. Ou encore pourquoi est-ce qu’il y avait un endroit au sol qui semblait grincer. Certains essayaient déjà de savoir ce qu’il pourrait se passer si on appuie dessus ou encore de s’inventer carreleur. Si besoin il y avait, je me précipiterais pour mettre la main à la pâte et activer mes méninges. Non, pour le moment, ce qui m’intriguait, c’était de savoir s’il y avait un autre détail qui avait pu nous échapper à tous. Je veux dire, y a ces trucs mystérieux, y a des écrans un peu partout avec les règles de cet endroit qui défilent sans arrêt… j’ai besoin de savoir qu’il y a autre chose. Depuis un moment, il y a un truc qui me trotte dans la tête : et si on était observé ? C’était ironique, moi qui passais la plupart de mon temps à regarder les autres, comment est-ce que je me sentais à l’idée que ce soit moi la proie de yeux invisibles ? Plutôt mal. Mais j’avais envie d’y croire. Parce que ça voulait dire qu’il y avait une raison à ce qu’on soit tous là, à ce qu’on se réveille tous petit à petit, qu’il y ait des règles, etc. Qu’est-ce que c’est le rapport avec ce que je faisais ? J’y arrive !

Si quelqu’un nous regardait, c’est qu’il devait y avoir des caméras de surveillance ou quelque chose du même style un peu partout. Forcément. C’était obligé. Sauf que personne ne les avait encore remarqués. Et c’est moi qui allais le faire. C’était mon objectif. J’avais donc commencé par le rez-de-chaussée, tournant le dos à l’énorme escalier, je levais la tête, plissais les yeux à la recherche du truc qui nous avait échappé à tous jusqu’à maintenant. La luminosité de l’aire de vie et ce blanc sur les murs étaient contre moi, si bien qu’une dizaine de minutes après avoir commencé, je commençais déjà à voir des petits cercles de couleur collés à la rétine, ma vision se troublant de plus en plus. C’était donc la première étape, nous arrivons à la seconde. A la fois pour essayer de soulager mes pauvres petits yeux qui me piquaient douloureusement, je me mis à marcher, à faire les cent pas tout autour de l’escalier, et à aller de plus en plus vite. Parce que si je bougeais, et qu’on nous observait, on allait forcément me suivre. Je veux dire, j’avais déjà un comportement suspect, là, je l’étais encore plus. Donc si caméra de surveillance il y avait bien, elles suivraient mon mouvement. Et donc, bougeraient aussi. Hé, pas con !

Et c’est à ce moment-là, que ça à un peu déraper. Juste un peu. Parce que ça devait faire un moment que je n’avais pas couru, j’arrivais vite à mes limites pulmonaires, je ralentissais déjà, mais… j’étais plutôt content de courir. Comment dire ? J’avais un sentiment de satisfaction à courir, et aller savoir pourquoi, je pouvais presque sentir le vent sur mon visage. Alors, même si je soufflais comme un bœuf, je continuais ma course, ne regardant plus du tout où est-ce que j’allais. Peut-être qu’il faudrait bien que je passe voir les sportifs finalement… Comme un petit fou, et convaincu que de toute façon, j’étais tranquille et tout seul, et surtout convaincu que je pouvais me le permettre, hé, j’ai l’air d’aimer courir, je me tourne pour commencer une course… en arrière ! Evidemment, il eut choc. Mais pas avec l’escalier ou un quelconque objet. Non, un corps humain. Une autre « abeille ». Que j’avais manifestement renversé, mais en me ramassant par terre, je parvins tout juste à amortir ma chute avec le corps de l’autre personne.

« Hé ! Tu peux pas faire attention où tu mets les pieds abruti ! J’aurais pu me faire mal ! »

C’était ma faute, mais la sienne aussi ! Il n’avait pas vu que j’étais de dos ?! Parce que c’était un lui, je l’avais bien senti sous ma main en cherchant à me relever, et c’est à moitié assis sur lui que je daignais regarder sa tronche. Belle tronche, hé. Vraiment belle tronche. Ma pseudo colère s’évanouit très vite.

« Okay, je retire le ‘abruti’ parce que t'as une belle gueule. Moi, j’ai rien, et toi ? Rien de casser ? »

Oui, oui, je lui tapais la causette sans me relever de sur lui, faut dire aussi, qu’il est plutôt confortable. Et le sol est froid. Ma peau n’est pas en contact avec le sol, mais j’en suis convaincu.Crimson Day

Un réveil assez agité, pour ne pas dire chaotique. Des douleurs dans tout le corps, particulièrement mon dos, qui me faisait souffrir. Des jambes et des bras en coton, une soif de ninja, et une faim de mammouth. Voilà mon réveil dans ce qui était appelé « la Ruche ». Nous étions appelés abeilles, pourquoi ? Aucune idée ne me venait à l’esprit. J’avais enfilé la tenue insipide de l’endroit, tout en restant assis sur le lit. Cette voix robotisée m’avait aussi laissé perplexe. Comment savait-elle autant de choses sur mon état physique ? Qu’était ce nom d’identification ? Je passais ma tempe, avant de murmurer pour moi même.

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Le pire était de se souvenir de rien. Je devais avoir pris une sacré cuite, ou alors un sacré coup sur la tête, bien que je n’avais pas de bosse ni de blessure. D’ailleurs, je ne savais même pas si j’avais bu au final. Dérouté, j’étais parti d’une démarche branlante me restaurer. Et cela faisait du bien, énormément de bien. J’avais avalé le litre d’eau, et j’en avais même bu en revenant à mon logement. Lorsque j’étais ressorti pour visiter les lieux, mes jambes tremblaient toujours, mais je gardais l’équilibre. On aurait dit un humain qui venait d’être passé dans un broyeur à voiture. De plus ma coupe de cheveux pétard, et mes traits tirés par le sommeil et la douleur pouvaient facilement me faire passer pour un fou. Tant mieux, personne ne m’approcherais au moins. Être seul en cet instant , et comme toujours d’ailleurs, ne me dérangeait pas. Au moins je pouvais observer à ma guise, sans être jugé. La luminosité, et ces murs blancs me filaient un de ses mal au crâne, que cela me fit souffler. Pourtant ma curiosité fut piquer par de drôle de symboles. Je regardais alors ceux ci avec intérêt, tout en avançant dans les couloirs. Je finissais par lever la tête, et j’observais alors un homme en face de moi, courir en rond. Je ne pus d’ailleurs décemment pas retenir un rire en le voyant faire. Et moi qui avait peur de passer pour un fou. Lorsque j’avançais pour passer, celui ci décida de faire marche arrière, et il m’écrasa au sol. Hippercut. Ce qui dans l’état actuel de mon corps, ne fut clairement pas difficile.

Le souffle coupé par la chute, ainsi que toutes les douleurs qui commençaient à s’en aller, et qui maintenant revenaient au galop, je rouvrais les yeux légèrement sonné. Ce fut surtout l’insulte et le ton colérique qui me fit froncer les sourcils.

- C’est toi l’abruti ! En plus de courir en rond comme un idiot, tu t’sers de mon corps comme un tatami !

Je grognais légèrement de douleur lorsqu’il se releva, et je sentis sa main sur un endroit de mon corps, loin d’être désagréable. Non sans gêne, il resta assis sur moi, et je décidais de laisser choir mes bras sur le sol, en regardant le plafond. Oh oui, cette journée allait être longue, et douloureuse.

- Je crois que j’ai tout de casser... même mes parties.

Je regardais alors le jeune homme assis sur moi, alors que je me redressais sur mes coudes, avant de donner un petit coup de bassin pour qu’il se relève. Non pas que c’était agréable, mais le sol était dur et mon corps encore tout dur lui aussi. De plus, il serait capable de me filer la gaule.

- Va falloir m’aider à me lever, si tu continues, parce que clairement depuis mon réveil, mes muscles manquent à l’appel.

Il était malgré tout agréable à regarder, et je me détendais malgré la position assez louche que nous adoptions. Je lâchais même un sourire, qui déridait légèrement mon visage.

A ce même instant, j’entendais des bruits de pas dans le bout du couloir, sentant les vibrations dans le sol. Sûrement une vingtaine de personnes. L’adrénaline me gagna, et je me relevais alors en le faisant basculer au sol, cherchant à adopter une posture normale, mais je ressemblais plutôt à quelqu’un prit en flagrant délit de quelque chose , même si je n’avais rien fais.

Explorons les horizonsH01-566 & H01-909Plus les jours avançaient et plus je découvrais des traits de ma personnalité qui ne manquaient pas de charme. D’autres diraient que ce n’était qu’une accumulation de défaut, révélant une personnalité insupportable, moi je voyais là quelqu’un de très intéressant. Outre mon physique plaisant, c’est une évidence, j’avais une bonne couche de mauvaise foi et une autre de connerie particulièrement présente. Mais hé, je n’étais pas du tout susceptible, la preuve, il m’avait aussi traité d’abruti, mais je ne lui en tenais déjà plus rigueur, et non, il n’y avait pas que ça plastique qui entrait en vigueur. Sans mauvais jeu de mot, bien entendu. Et c’est en l’observant un peu plus attentivement, tout en étant en pleine séance de matage, je le reconnais, que je réalisais une chose : il n’avait effectivement pas l’air au mieux de sa forme. Une petite mine, une barbe qui n’avait rien du négligé travaillé que certains peuvent arborer, moi le premier… Je crois qu’il venait de se réveiller. Ce qui donnait tout un autre sens à ses propos. Je m’en voudrais presque d’être affalé sur lui. Mais après tout, c’était lui qui venait de donner un petit coup de bassin, pour me faire descendre certes, mais le geste était là. A moins que ce soit mon esprit qui faisait beaucoup trop de raccourcis.

« Même les parties ? Merde, c’est dommage, ça avait l’air intéressant de ce que j’ai pu sentir. »

Oooooh, il avait commencé hein ! Et puis, j’sais pas, il était encore plus mignon quand il souriait, peut-être que ma blague pourrait le faire sourire un peu plus. Ou pas, parce qu’il eut du bruit pas loin, un arrivage de troupeau on dirait bien, et dans ma tête, ce fut de nouveau un cheminement complètement dénué de sens. Parce que je connaissais les règles de l’endroit par cœur à force de les regarder défiler sur les écrans dans cette Ruche, je réalisais un truc, ou plutôt, je me posais la question : est-ce que cette chute, que nous avions provoqué tous les deux, si, si j’insiste, c’est sa faute aussi, était considéré comme une agression ? Je veux dire, il est au sol, il a l’air d’avoir mal partout, je le maîtrise facile au sol même s’il doit bien faire deux tête de plus que moi… Est-ce qu’on va m’en tenir pour responsable ? Quand bien même il y a énormément d’interrogation sur ce qui se passe quand on enfreint les règles, je ne veux en aucun cas subir les conséquences de quelque chose que je n’ai pas fait.

Le temps que je réfléchisse à tout ça, c’était moi qui étais au sol, et lui debout, du moins, comme il le pouvait. Merde, il allait presque me faire de la peine. Coupant les réflexions de mon esprit, je me relevais aussi vite que possible, l’entraînant avec moi en passant un bras autour de lui jusque derrière l’escalier. Un escalier transparent, ce qui veut donc dire qu’on peut voir à travers, mais sur le moment, je l’ai dit, j’avais arrêté de réfléchir. Je voulais à la fois sauver ma peau d’une potentielle injustice, parce que je n’avais pas cherché à savoir quel était la source du bruit, je n’avais pas non plus fait le con, et j’avais vaguement eut l’idée de ne pas le laisser planter là, au risque qu’il se fasse piétiner par un commando armé jusqu’aux dents ou un truc du genre. Pourquoi est-ce que j’avais eu cette idée ? Pas la moindre idée, mais sur le moment, ça m’avait l’air tout à fait possible. Après tout, on est dans une Ruche, on cause avec une Aleksa et on a tous l’air d’être les cobayes d’une expérience louche… alors pourquoi est-ce que ça serait plus absurde que tout le reste ?

Alors, outre le fait donc que nous étions « cachés » derrière un truc transparent, et qu’il y avait quand même de la place, faut pas se voiler la face, je me retrouvais une fois de plus contre le corps du bellâtre, ce qui me permit par la même occasion qu’il était effectivement plus grand que moi… et que j’aurais très bien pu glisser ma tête sous le haut de sa tenue sans même me cogner contre son menton. La logique d’un tel acte ? Aucune, juste une pensée fugace, comme ça. Avec un petit sourire sur les lèvres, je posais ma main gauche contre l’escalier, l’empêchant inconsciemment de s’éloigner de ce côté, tandis que la droite alla sur son torse.

« Tu vois que tu as pu te lever tout seul sans mon aide. Enfin, je peux toujours trouver une façon de t’aider. Et de me faire pardonner, si tu estimes que je dois me faire pardonner. »

Pourquoi est-ce que je chuchotais ? Parce que j’étais persuadé qu’on était bien dissimulé et que personne ne pouvait nous voir, et donc nous entendre, bien sûr !Crimson Day

Visiblement, je n’étais pas quelqu’un qui détestait être touché, cela me rassurait. Parce que c’était agréable. J’aimais aussi déconner, énormément même. La preuve, j’avais un homme assis sur mon corps , et je ne trouvais à faire qu’à lui donner un coup de bassin. Je l’observais à mon tour, d’un air observateur. Son visage était fin, et recouvert d’une barbe naissance, qui avait beaucoup plus d’allure que la mienne, ce qui était agréable à regarder, et sûrement à toucher. Il était plutôt fin, et était sûrement plus petit que moi. « Agréable » était le mot qui me revenait le plus en tête.

Nous étions deux abrutis, au milieu d’un couloir, dans une position qui pouvait révéler deux choses : soit que l’on allait se battre, soit qu’on était prêts à se dévorer. Je respirais profondément, le corps douloureux, alors que je plongeais mon regard dans l’homme qui me chevauchait. Aucune colère n’était dans notre n’échange, et c’était agréable, cela rendait la situation moins compliquée. Je frottais mon front tout en répondant à ses mots.

- Intéressant ? Tu me diras toucher à travers un pantalon peut être intéressant, mais c’est soft. C’est toujours mieux peau contre peau.

Quitte à entrer dans son jeu, autant le faire franchement. De plus, je me rendais compte que je n’étais pas du genre à parler avec un filtre. Curieux, franc et honnête. Je me découvrais peu à peu. Bien qu’on pouvait ajouter : attirer par les hommes. Visiblement.

Lorsque j’entendis les bruits dans le couloir , je m’étais relevé, tant bien que mal , et je l’avais envoyé au sol, pourtant au moment où je me mis droit, il était déjà debout. Saleté d’état physique ! Je me laissais entraîner lorsque je sentis son bras autour de moi, car de toute façon je n’étais pas certain que j’aurais pu résister, malgré mes deux têtes de plus. Je souriais d’avantage, avant de le sentir de nouveau contre moi. Un air amusé sur le visage, je murmurais.

- Tous les prétextes sont bons pour te coller à moi non..?

Je regardais autour de moi, avant de poser mon regard sur son visage, avant de voir son bras à côté de mon épaule, puis sa main se poser sur mon torse. Je haussais un sourcil, d’un air amusé, avant de regarder derrière moi, lorsque les bruits se firent plus pressants. Ce qui m’étonne, c’est de voir ces gens passer. De voir ces personnes ! A travers les escaliers. Mon dieu quel calamité.

- Et bien... avant de parler de pardon et de solution, je tiens à te faire remarquer qu’on est pas du tout cacher, et que notre position reste étrange.. alors...

Je finissais par prendre la main qu’il avait poser sur mon torse, ayant moi même chuchoter sans savoir pourquoi, pour l’amener dans un couloir moins fréquenté. Car clairement, là, nous étions au milieu de tout. Je m’arrêtais , par la suite, et je me posais contre le mur, posant mes mains sur mes genoux. Je reprenais mon souffle, avant de regarder l’homme en face de moi. Je me redressais lentement, avant de doucement poser une main maladroite sur sa hanche, avec un peu plus de force que je ne l’aurais voulu, le dos appuyé contre le mur. Maladroit. Ou abruti. Peut être même les deux. Un sourire naissait sur le coin de mes lèvres, avant de retirer ma main brusque, pour la passer dans mes cheveux en bataille.

- Alors.. comment souhaiterais-tu te faire pardonner abruti mais sexy ?

Parce que quiconque aurait les yeux en face des trous, remarquerait le charme de cet homme. Qui avait un très beau sourire. Et un très beau regard, bien que perçant. C’était redevenu plus calme, alors nous serions tranquille.

Explorons les horizonsH01-566 & H01-909Franchement… je pourrais presque croire que j’étais en fait un ninja avant la Ruche tellement j’avais de bons réflexes et je trouvais de bonnes planques ! Ouais, je devais avoir été un ninja… Enfin, ça, c’était avant que la belle gueule ne me fasse remarquer qu’on était complètement à découvert. Sur le moment, je ne comprenais pas ce qu’il me disait, bordel, on était quand même derrière un escalier, comment est-ce qu’on pouvait nous voir, s’il te plait ?! Et puis, oui, effectivement, oui. La transparence de notre cachette me frappa à nouveau. Oui, alors, bon, hein, je voulais lui éviter de se faire piéter, hein, en premier lieu, okay ? Le pire, c’est que je ne me démontais pas, et j’étais prêt à lui sortir tout un argumentaire, mais il me coupa dans mon élan pour m’entraîner avec lui un peu plus loin, dans un coin tranquille, aussi tranquille que cet endroit pouvait être en vérité. Naturellement, je l’avais suivi, déjà parce que je n’allais pas arracher ma main de là où elle était, elle y était très bien, mais aussi parce que pour le coup, je n’avais rien de mieux à faire que le suivre. Enfin, si, je l’observais de nouveau, réalisant vraiment qu’il avait toujours du mal à tenir sur ses jambes, et qu’il serait peut-être mieux pour lui qu’il s’allonge.

J’avais fait un mouvement vers lui, pour l’aider à se maintenir contre le mur, quand il posa sa main sur ma hanche. Oh, carrément ? Je n’allais pas faire ma prude, après tout, j’avais senti, et pas seulement avec ma main, ses parties les plus intimes sans la moindre gêne, bien au contraire. Hélas, il la retira très vite, ce qui ne manqua de me faire faire la moue, croisant les bras contre mon torse. Pour la main déjà partie et aussi parce qu’il venait encore de me traiter d’abruti. Non mais, ce n’était pas parce qu’il avait une belle gueule que j’allais laisser passer un tel affront.

« J’étais prêt à te dire que je pourrais bien te faire tout ce que tu voulais, mais vu comment tu m’appelles, je vais peut-être changer d’avis, » fit-je en faisant mine de bouder, même si ça ne dura même pas deux secondes. « Ceci dit, tu reconnais que je suis sexy, alors je vais encore laisser passer pour cette fois. »

D’accord, il était vraiment canon, et encore plus quand il souriait comme ça en me regardant. Ouais, ça me faisait un peu fondre. Mais juste un peu, hein, faut pas déconner non plus. Encore que s’il refaisait comme tout à l’heure avec sa main, il y avait des chances pour que je le laisse aller plus loin dans son exploration. Et je repris mon sérieux, sans doute la première fois depuis que je lui parlais, parce que ouais, j’en étais quand même capable, de parler sérieusement.

« Si tu as vraiment toujours mal, je peux te proposer de te raccompagner jusqu’à ta chambre, je ne pense pas être capable de te réparer si t’as un truc cassé. En revanche, ce que je peux faire, c’est rafraîchir un peu ton visage, histoire qu’on voit ce qui se cache derrière la forêt qui te sert de barbe, et couper un peu tes cheveux. Mais pour ce qui est de me faire pardonner… »

Le sérieux avait très rapidement quitté mon visage pour laisser parler, encore et toujours, ma connerie, et non sans sensualité cette fois. Peut-être que ce n’était pas très convenable de se comporter ainsi, qu’au vu de la situation possiblement dramatique, et fortement inconnue, dans laquelle nous étions, il y avait un minimum de décence à adopter… mais je crois que la décence ne fait pas partie de mon vocabulaire. Et c’est justement le moment parfait pour tester certaines choses. Depuis que je m’étais réveillé ici, je ne m’étais pas vraiment posé la question de savoir ce qui pouvait faire remuer mon caleçon, à vrai dire, j’avais déjà compris que mon regard s’attarder sur les plastiques masculines bien faites, mais ça ne voulait pas dire grand-chose. En revanche, le spécimen que j’avais devant moi commençait à me donner beaucoup plus d’indications sur ce qui pouvait me plaire que ce que j’avais pu imaginer.

« Je l’ai dit tout à l’heure, je peux faire ce que tu veux pour me faire pardonner. Je ne sais pas encore tout ce dont je suis capable, mais je pense qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de limites que je ne suis pas prêt à franchir. Et comme tu as l’air intéressé par mon corps, je pourrais peut-être te laisser le découvrir ? »

Un effeuillage. Je ne sais pas pourquoi est-ce que je pensais à ça, c’était la première chose qui m’était venue. En plus, je n’étais même pas sûr de savoir ce que ça voulait vraiment dire. Fallait que je me renseigne, ça pourrait peut-être me donner un peu plus d’indice en ce qui me concernait. Peu importe, en tout cas, j’attrapais son bras pour le mettre sur ses deux pieds.

« Alors, je t’emmène dans ta chambre pour commencer ? »Crimson Day

La réaction qu’il avait eu lorsque je lui précisais que l’escalier était transparent, resterait dans ma mémoire, car il fallait le dire : c’était terriblement drôle. Je l’avais amené dans un coin plus calme, non seulement parce que j’avais l’impression que je pourrais m’écrouler d’un moment à l’autre, et au risque que l’on dise que c’était de sa faute, mais aussi, parce que pour cette raison, j’appréciais sa présence, qui limitait la casse de mon réveil. J’avais posé ma main sur sa hanche, mais ce geste m’avait paru déplacé. Pourquoi ? Alors que lui prenait soin de me tripoter depuis tout à l’heure. Étais-je prude ? Non je ne pense pas. Parce que j’avais une furieuse envie de me trimballer en caleçon, n’aimant pas le pantalon que je portais, qui était aussi un peu trop court. De ce fait , il était vraiment sur le ras de mes hanches. C’était désagréable, d’ailleurs car cela frottait ma peau. Peut être aurais-je droit à une autre taille, si je m’exprimais dans ma chambre.

Je regardais autour de moi, avant de le regarder de nouveau. J’avais ce sourire un peu stupide aux lèvres lorsqu’il s’exprima au mot abruti. Toutefois, le mot sexy semblait lui plaire, ce qui était un compliment.

- Tout ce que je voulais ? Genre.. tu m’aurais lécher les pieds ? Non parce que comme je suis pieds nus...

Je ne pouvais m’empêcher de rire, parce que clairement j’aimais embêter les gens, et blaguer. Depuis le matin, je n’avais fais que ça. Étais-ce un mécanisme de défense ? Ou simplement ma connerie. Il était drôle, et beau garçon, et ça me plaisait. Peut être que c’était aussi le cas avant, je veux dire, que les hommes me plaisent. Et quand bien même ce n’était pas le cas, cela ne me dérangeait absolument pas.

Je l’écoutais alors, attentivement. Il me proposait de me ramener jusqu’à mon logement. Pourquoi pas, au moins , j’étais sur de ne pas m’écrouler comme un porc dans la boue. Quand il vint à proposer un rafraîchissement de ma barbe et de mes cheveux, je levais un sourcil, d’un air amusé, avant de répondre rapidement.

- D’accord. J’accepte de te ramener dans ma chambre. Le lit n’est pas confortable mais c’est mieux que le sol. Enfin, quoi que.. Mais si tu me refais une beauté, mais que tu me loupes, on fait quoi ? Parce que sans barbe et sans cheveux, je perdrais tout mon charme de sauvage, et je reviendrai sûrement à la puberté. Et il n’y a pas l’air d’avoir de bonnet par ici, pour cacher le massacre.

Ma crinière de sauvage ne lui plaisait pas, visiblement. Il fallait juste que je me lave la tête pour les remettre en pli. La barbe avait quand à elle, et malgré moi, besoin d’être coupée un peu. Mais étais-ce nécessaire maintenant ?

La situation dans laquelle nous étions tous ici, était dramatique ? Perturbante ? Bizarre ! Pourtant cela m’était sorti de la tête, jusqu’à ce que je regarde autour de moi. Mais je m’intégrais. Enfin non, je rencontrais des personnes, un homme, avec qui je m’entendais plutôt bien. Et avec qui je me détendais. Et blaguait. Non parce que clairement la, il y avait de l’humour, mais aussi de la drague, il fallait se le dire. Je mordillais ma lèvre inférieure, qui était légèrement sèche, l’humectant avec ma langue au passage, avant de voir son air amusé reprendre place sur son visage. Intrigué, je le regardais droit dans les yeux. J’avais l’air de lui plaire aussi, c’est donc que je n’étais pas trop répugnant à regarder malgré ma tête de ce matin. Je le vis ouvrir la bouche, et je l’écoutais alors attentivement avant de secouer la tête en riant , avant de lâcher, avec un sourire clairement amusé.

- Alors... dois-je comprendre, que tu me proposes un striptease..?

Ce fut la seule réponse que je pus lui donner. En revanche, je me redressais, lentement, avec son aide, profitant à glisser les doigts d’une de mes mains sur la hanche en face d’elle, les faufilant doucement sous sa chemise, afin d’entrer en contact avec sa peau, frôlant celle ci. Je mordillais ma lèvre, une nouvelle fois, avant de laisser courir mes doigts le long de son bas ventre, puis je commençais à m’en aller, titubant légèrement , vers les logements de ma section.

- Alors, tu viens ?

Explorons les horizonsH01-566 & H01-909Je n’avais ni répondu à son éventuelle proposition de léchage de pieds, déjà parce que je trouvais ça vraiment dégueulasse, même si quelque part, j’étais persuadé que j’avais déjà dû le faire dans une circonstance ou une autre, ni à son doute flagrant de mon talent. Bon, je l’avais proposé naturellement, de m’occuper de son visage, mais je ne m’étais pas posé la question si j’étais seulement capable de le faire. Je pouvais le raser, c’était sûr, j’étais capable de le faire pour moi-même, même si ça ne se voyait pas aujourd’hui même, pour sa coiffure… Il faisait bien de mentionner qu’il n’y avait pas moyen de dissimuler une catastrophe possible ceci dit, c’était possible. Parce que je n’étais peut-être pas aussi doué que je pouvais le penser, et il est vrai que si je le ratais… je le trouverai peut-être bien moins sexy qu’il l’était. Alors, les cheveux, d’accord, peut-être que je n’allais pas y toucher. Mais sa barbe… si, fallait vraiment faire quelque chose. En revanche, ce à quoi je répondis, c’est à son interprétation de mes propos. Qui n’était pas si loin de ce que j’avais pensé certes, mais quand même.

« Si c’est ce qu’il faut pour que tu me pardonnes, oui. Et que tu arrêtes de m’appeler abruti, aussi. Enfin, c’est ce que tu sembles vouloir du moins. Et c’est toi qui l’as dit, pas moi. »

Moi aussi je pouvais me montrer très taquin si je le voulais, et on savait maintenant que la mauvaise foi fait partie intégrante de ma capacité de langage et de communication. C’était lui qui l’avait dit, pas moi, je pouvais être dans le déni complet à présent sans qu’on m’accuse de quoi que ce soit. Bon, je n’avais pas de témoin, mais c’était quand même qui l’avait dit, pas moi. Enfin, je n’avais quand même pas visé trop mal en affirmant qu’il voulait découvrir mon corps, puisque le voilà maintenant qui repose sa main sur ma hanche, m’attirant fatalement un peu plus contre lui.

« Tous les prétextes sont bons pour me coller à toi, hein ? »

C’était surtout sa main aventureuse qui me faisait ouvrir ma grande bouche et hurler à la victoire. C’est qu’il n’hésitait plus le bougre à glisser carrément sa main sur ma peau ! Hé, autant je l’avais tripoté par-dessus son pantalon, autant lui ne se gênait pas pour faire directement du peau à peau… Bah comme il l’avait suggéré par terre. A moins que ça n’ait été qu’une confession ? Bon, en tout cas, il se montrait beaucoup moins timide et aussi tactile que ce qu’il laissait entendre. D’autant plus que sa main se montrait vraiment curieuse… Mais on n’était plus du tout à égalité maintenant, il en avait découvert bien plus sur moi que l’inverse, et ça… ben c’était pas du jeu.

Cependant, après son invitation, je ne me fis pas prier et le suivit tout de suite, l’attrapant de nouveau au passage pour m’assurer qu’il n’allait pas se casser la gueule en chemin. Ce serait dommage. Et puis, il pourrait peut-être bien se montrer de nouveau curieux, et qui suis-je pour l’empêcher de satisfaire sa curiosité, hein ?

« Je viens, je viens. Pourquoi ? Est-ce que tu as peur que je change d’avis et que je reparte en courant ? Quoi que… peut-être qu’il y a de plus beaux gosses qui sont arrivés ? »

Même si, c’est vrai, j’étais curieux de savoir si parmi le troupeau il y avait d’aussi belles tronches, je n’allais pas le planter comme ça. A commencer parce que je n’en avais vraiment pas envie, mais aussi et surtout parce que les choses étaient de plus en plus intéressantes, et je n’allais vraiment pas en rester là. Ça allait basculer, c’était une évidence, mais… en soit, j’étais assez heureux d’avoir attiré l’attention de la belle gueule, d’être le centre de son attention pour le moment, et ça me faisait du bien. C’était rassurant. Peut-être pas aussi rassurant que cela pourrait être de croiser un visage familier, j’imagine.

« Bon sinon, d’accord, je laisse tes cheveux tranquilles, mais je vais quand même te donner un coup de rassoir. On dirait que tu sors d’une grotte, et ça, c’est vraiment pas sex du tout. »Crimson Day

A voir son visage à mon idée dés pieds, je retenais un sourire d’amusement. Il était vrai que l’idée était dégoûtante, mais c’était assez drôle à sortir malgré tout. Lorsqu’il parla, je souriais tout en hochant la tête, lui tendant la main, comme pour faire un marché.

- Plus d’insultes avec le mot abruti. Et je crois que mon identification ou mon nom ici, c’est 566.

Je riais doucement alors que je m’amusais à le toucher, sa peau étant assez douce. J’avais senti les poils sur la ligne de son nombril, et c’était assez agréable au toucher. Lorsqu’il disait que « tous les prétextes étaient bon pour me coller à toi » je hochais la tête avec un amusement certain, et une petite moue timide.

Je sentais sa réaction sous mes doigts, et je la voyais aussi et c’était quelque chose que j’appréciais. Avoir cet effet là sur quelqu’un , était quelque chose de très bon.

Je commençais à m’en aller, vers mon logement, lorsqu’il me rejoignit, et passa son bras autour de moi. Je glissais alors le mien sur ses épaules, alors que je tournais mon visage vers le sien, avec amusement, l’écoutant alors attentivement.

- Il y a sûrement plus beau que moi, c’est certain. Peut être même que cet homme là, est arrivé ! Faudrait peut être aller voir.

Je marchais tranquillement , en faisant jouer mes doigts sur sa clavicule, tandis que je tournais vers la section 4, rejoignant le couloir de mon logement. Je voyais qu’il était quand même content d’être avec moi, et j’étais content d’être avec lui. Sa compagnie était très agréable et étant donné que nous nous touchions déjà ainsi, il y avait des chances, que ça dérape. Mais qui s’en souciait ? Pas moi. J’étais prêt, à exploser mes limites, et clairement celle que l’on allait peut être franchir n’en était pas une à mes yeux. J’avais l’attention de l’homme à mes côtés, et cela me ravissait.

Quand il vint à parler de ma barbe, je faisais une moue en le regardant, tandis que je secouais la tête. Ma barbe ne lui semblait pas sexy, et il avait insinué que je ressemblais à un homme des cavernes, ce qui manqua de me faire rire. Une fois devant la porte de mon logement, je le laissais entrer devant moi, avant d’entrer à mon tour, et de fermer derrière moi. Ici nous serions tranquille.

- Alors comme ça j’ai l’air d’un homme des cavernes ?

Murmurais-je en rapprochant mon visage du sien, venant lentement le glisser vers son cou, frôlant doucement sa peau des poils de ma barbe, remontant lentement vers son oreille, ou je soufflais légèrement dessus, puis je me dirigeais lentement vers ses lèvres en passant par sa joue, où je finissais par planter un baiser.

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