[VIOLENCE] Plaisir destructeur Ft. F02-006

Plaisir destructeur

F02-006 & NB03-404

In the night of death, hope sees a star, and listening love can hear the rustle of a wing. ― Robert Green Ingersoll

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Logique… Ca t’est tellement naturel de trouver de quoi vérifier ce que tes yeux ont accroché dès ton premier réveil ici que t’as même pas eu à faire preuve de beaucoup d’imagination pour arriver à tes fins. T'as mangé le midi un repas plus ou moins bon. En fait tu sais pas car t’as presque pas de gout donc tout te parait insipide. C’est vraiment histoire de remettre de l’énergie dans ton corps tremblant. Manque. Manque de quoi ? Certainement du liquide violet dont tu t’es gorgé le premier jour où tu t’es réveillé ici. Pas besoin d’être devin pour comprendre. Depuis que t’es réveillé tu vis une journée sans fin de toute façon. Running gag ça fait deux fois que tu t’réveilles dans le lit avec une autre personne, que tu dégueules sur le sol avant qu’on t’explique de nouveau ce que tu fous ici. Enfin si, tu sais maintenant que t’es 404. Ca t’fait marrer, tu sais même pas pourquoi mais de toute façon tu t’marres pour pas grand-chose, t’as pas mis longtemps à le calculer. Tu mastiques donc ton repas sans grande conviction en buvant de l’eau parce qu’il n’y a pas le choix avant que tu entendes des remarques sur l'infirmerie. Facile.

Tu délaisses ton plateau après l’avoir jeté avec les autres pour entrer dans l’espace encore plus aseptisé que le reste de ta prison et tu fouilles dans les placards et tiroirs sans grande conviction. Etonnement tu n’cherches pas forcément ça mais quand tes doigts se posent dessus ça te parait logique d’en prendre un en le cachant le long de ton poignet. Ca peut toujours servir. Tu finis ton tour avant d’remonter vers les chambres. Tu sais déjà plus laquelle est la tienne et d’toute façon tu t’en branles puisqu’il faut changer toutes les nuits. Tu t’poses à un endroit, tu crèves et tu ressuscite le lendemain puis rebelote de toute façon. Tu prends les fringues que tu trouves et tu recommences une journée. Ca fait déjà deux jours et tu trouves que ça manque de tests alors t’ouvres la première porte que tu trouves et tu vas vers la salle de bain. Pourquoi cet endroit ? T’en sais rien ca t’est logique. Comme si c’était mieux, que tu s’rais tranquille.

Tu t’laisses glisser le long du carrelage froid, fermant les yeux en posant l’arrière de ton crane contre le mur. T’es bien là. Calme, tranquillité et tu restes un petit moment là sans trop savoir pourquoi t’es aussi bien. Tu finis par rouvrir les yeux et regarder le scalpel que t’as trouvé dans l’infirmerie. Il est posé le long de ton poignet, maintenu par quelques doigts et semble pointer les cicatrices que tu as sur les avant bras. Un sourire nait sur tes lèvres, ça te semble tellement familier et ça te fait du bien. C’est quelque chose que tu sais faire, qui t’parait logique alors que tu sais même pas qui tu es. Tu plies légèrement ton poignet pour que le pointe du scalpel pénètre ta peau sans chercher à faire plus et le sang commence à couler tout doucement. La sensation t’est familière et t’en fermes les yeux comme en plein extase avant que cela te paraisse trop peu. Si peu…

La frustration te prend aux tripes comme si c’était terrible et t’arrêtes de jouer juste avec l’articulation de ton poignet pour prendre le scalpel véritablement dans ta main. Tu n’as pas encore amené la lame contre ta peau que tu en frémis déjà. C’est juste… libérateur quand l’acier s’enfonce enfin dans ta chair et t’en soupires, regardant le sang couler bien plus abondamment. C’est ça que tu veux ressentir et ce qui s’en suit. La lame trouve ta peau plusieurs fois, caressant tes cicatrices, trouvant le chemin toute seule avant de tomber sur le sol en un bruit métallique. Rien de plus, rien de moins et tu souris en voyant le sang couler le long de tes tatouages. Tu jurerais que l’un a été placé là exprès, cela inonde la langue du personnage et tu fermes les yeux. T’es si bien… Si calme… Le froid du carrelage ne t’atteint plus, tu ne penses qu’au liquide carmin chaud qui coule le long de tes bras et tu souris…

Codage par Magma.

plaisir destructeur

006 & @NB03-404

Bad thoughts, all I got is bad thoughts
I gotta make sure, they don't break me

Baby no accomplice, every man for himself
Pull up swingin' on me, can't you see I'm black belt?

Il était encore tôt pour les standards de la Ruche. La journée avait été ennuyeuse et longue au possible pour Jezabel, et elle semblait même interminable si elle en croyait l'heure à son poignet. Elle avait décidé de se tenter à customiser son uniforme si ennuyeusement blanc, et la seule inspiration qu'elle avait eu avait été de prendre un gros marqueur noir et d'inscrire "not dead yet" dans le dos de sa chemise, en rajoutant pleins de petits dessins sur son pantalon et le reste de la chemise. Des yeux surtout, symbole omniprésent au travers du médaillon avec lequel elle s'était réveillée, signe d'une protection clairvoyante, elle en était certaine.

La jeune femme grimpait les escaliers après son atelier, bien décidée à boucler sa chambre avant le couvre feu, que personne ne squatte SON lit, son espace vital dont elle avait si nécessairement besoin qu'il reste intact et sien. Elle passa d'abord par sa chambre, inspectant d'un oeil suspicieux les lieux, passant son doigt sur la petite accumulation de poussière qu'elle avait placé là EXPRES pour vérifier si l'ancêtre qui lui servait de coloc était encore venu faire les poussières en chantonnant que tout allait pour le mieux. Non. Le tas était intact, et l'intimité du lieu aussi. Un sourire franc étira les lèvres de Jezabel, une occurence rare et mystérieuse pour tout ceux qu'elle avait pu croiser dans la Ruche.

Elle avait l'impression de commencer à prendre ses marques dans cet asile. Elle avait des alliés, des connaissances, elle commençait à voir se discerner une certaine forme de logique dans tout ça, une épreuve de plus à laquelle il fallait survivre. Même si elle ne s'en souvenait pas, elle savait au fond d'elle qu'elle avait déjà survécu à un enfer. Ici, à côté, ce n'était rien. Elle décida d'aller attraper une brosse à dents encore intacte (elle continuait de les tailler régulièrement pour en faire des armes d'appoint) et se dirigea vers la salle de bain, quand, en ouvrant la porte coulissante, une vision d'horreur l'assaillit, l'odeur métallique du sang venant heurter ses narines et précipitant un flot de souvenirs sensoriels vivaces et percutants. Ses yeux tombèrent sur la personne assise contre le carrelage, un espèce de sourire béat et idiot aux lèvres, le bras en sang, un scalpel serré dans le poing.

Une vague d'émotion la submergea, et la plus intense de celle-ci resta. La colère. Jezabel serra les dents et ne put retenir son exclamation.

- Mais PUTAIN t'es QUI toi !

Elle s'accroupit devant l'individu qui de toute façon ne semblait plus capter grand chose et tenta de saisir le scalpel des doigts agrippés et blanchis dessus. Un mouvement la fit reculer et elle inspira un grand coup avant de l'apostropher de nouveau, partagée entre rage et angoisse. Qu'était-elle censée faire dans cette putain de situation ? Hors de question d'appeler Aleksa qui allait se contenter d'une de ces putains de répliques, et hors de question de trop s'approcher. Elle avait déjà suffisamment pris de risque en choppant le scalpel d'entre ses doigts décharnés et avait bien senti qu'il pouvait la poignarder sans hésiter avec si elle insistait trop.

- Tu fais c'que tu veux d'ton cul mais pas dans ma salle de bain putain de bordel de merde !

La jeune femme resta à distance respectueuse du machin suicidaire, furieuse et occupée à lutter, les dents serrées, contre les visions d'horreur qui tentaient de s'imposer à elle. Des voix qui hurlaient, des insanités, des bruits de coup, des sensations de coup. Et du sang, du sang, et des hurlements encore. L'odeur souillait sa langue, son nez, et sans parler d'ivresse, lui procurait l'étrange sentiment d'être déplacé en ce lieu si propre et stérile. Ses pensées dévièrent vers papi l'ancêtre et elle grinça des dents. Putain il allait défaillir le vioque avec tout ça.

- Eh machin ! Tu m'entends ? Lève tes fesses et casse toi répandre ton sang ailleurs ! Tu t'es pris pour Jésus à vouloir partager avec tout le reste de la clique ?

(c) DΛNDELION

Plaisir destructeur

F02-006 & NB03-404

In the night of death, hope sees a star, and listening love can hear the rustle of a wing. ― Robert Green Ingersoll

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T’es bien là. Tu te sens faiblir doucement et ce sentiment tu le connais parfaitement. C’est comme si… Tu étais à la maison sans que tu aies besoin d’autre chose que ce sentiment étrange d’être en train de disparaître. Là tu es juste parfaitement à ta place et tu ne calcules même pas l’hystérique qui vient de rentrer dans la salle de bain. C’est quand elle se met à te hurler dessus que tu grimaces. « ‘Tin mais TA GUEULE ! » Tu ouvres doucement les yeux, groggy par ton sang qui continue de se répandre le long du carrelage même si tu n’as pas ouvert assez profondément pour finir pompé en quelques minutes. Tu ne lâches pas le scalpel que tu as dans la main parce qu’il faut pas rêver, tu vas certainement pas filer à une meuf qui a le charisme d’un camionneur un de tes rares moyens pour rejoindre l’enfer. Par contre t’es pas du genre à être violent physiquement envers les autres aussi tu te contentes de reculer ta main, collant encore plus de sang sur tes fringues au passage pour qu’elle n’y touche pas.

« Quoi ? » T’as du mal à faire le point sur ce qu’elle te crie à la gueule. « Mais fais pas chier putain. Y’a personne qui est chez lui ici alors m’casses pas les couilles avec TA ‘tin de salle de bain » Mais meuf quoi ! Tu la regardes un peu halluciné parce que tu vois pas trop où c’est SA salle de bain quoi. Genre c’est sa maison ici ? Elle a l’acte de propriété et elle a écrit son putain de nom sur la porte quoi ? « Tu t’es gravé le numéro de c’t’appart’ sur l’cul ? » Tu passes la main dans tes cheveux parce que maintenant qu’elle t’a niqué ton moment tu te sens juste mal. Y’a plus le kif qui va avec, tu prends juste les conséquences de c’que tu viens de faire sans rien d’autre. Tu grimaces en regardant tes bras et les bouges légèrement, faisant couler le sang autrement. Seul truc qui t’amuse encore un peu. Pffffff… Tu s’rais tellement mieux seul.

Tu lui fais signe que « ça va ça va » et tu te relèves comme tu peux en t’aidant du mur et collant du sang partout forcément puisque tu en as tout le long de tes avant bras à force de bouger. « Laisses le où il est, j’l’emmerde » Jésus, Dieu, la terre entière et l’enfer. Tu t’en branles tellement et tu finis par te remettre sur tes pieds. T’es déjà pas l’genre de mec hyper stable de base entre ce que tu dors pas, ce que tu manges pas et le sang que tu viens de perdre aussi tu tentes quelques pas avant de trébucher. Ça va être long clairement vu la forme physique dans laquelle tu es et tu soupires genre comme si on venait juste de te réveiller et de te faire changer de lit. Sauf que putain le prochain lit il est suuuuuuuuuuuuuuuper loin.

Codage par Magma.

Sujet: Re: [VIOLENCE] Plaisir destructeur Ft. F02-006

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