Not a part of your machine| 16 février| F01-16

-Not a part of your machine - 16 février
@Sixteen

Déjà quelques jours depuis qu’il a trouvé cette étrange bouteille sur la table de chevet près de son lit. Heureusement pour lui, il n’a pas été tenté d’en boire le contenu, reconnaissant assez vite l’odeur de la teinture. Étrange que ça se retrouve tout à coup dans ses affaires alors qu’il n’en a jamais vu, et qu’il n’a encore vu personne dans cet endroit changer la couleur de ses cheveux. Un cadeau? Il se demande bien ce qu’il a pu faire pour mériter ça et aussi, s’il peut vraiment appeler ça un cadeau. Est-ce que la couleur de sa tignasse est si terrible que même le créateur des lieux est désespéré qu’il en change? Ce n’est pas non plus comme s’il est le seul roux désormais, il en a vu d’autre. Est-il le seul à s’être fait offrir de la teinture? Il hésite néanmoins, pendant ces plusieurs jours, pas convaincu. Il n’est pas certain non, pas certain que ce ne soit pas un piège et que ça ne lui fera pas tomber tous les cheveux de la tête. Pas certain d’en avoir envie tout simplement. Il s’est déjà présenté devant le miroir de la salle de bain à plusieurs reprises, prêt à sauter le pas, avant de se dégonfler après avoir observé son reflet dans le miroir. C’est qu’il s’est un peu fait à l’idée après tout ce temps, au fait d’avoir cette couleur de feu sur sa tête. Ça fait peut-être de lui une victime toute désignée comme il se plait à le dire, mais ça le rend différent aussi. C’est plutôt bien ça, non? Il en doute. Quelque chose en lui le pousse à vouloir être différent, à refuser de faire comme les autres, tout comme une part de lui semble désespérément avoir envie de juste se fondre dans la masse, d’arrêter de lutter pour toujours nager à contre courant. Il déteste ce sentiment, il déteste tout sentiment qui ne s’apparente pas à de l’amusement et de la rigolade. Une fois de plus, il a hésité, puis il a fini par se dire; fuck it. Décidé, ou juste victime de sa propre impulsion, il a appliqué le mélange dans ses cheveux, attendu le temps prescrit sur la bouteille, puis est passé sous la douche pour rincer le tout, se terrorisant un peu lui-même en voyant la couleur sombre s’écouler dans le drain de la douche. Pour un peu, il a même failli ne pas avoir le courage d’aller vérifier le résultat. Un résultat plutôt…bien en fait. C’est la première chose qui lui vient quand il analyse son reflet dans le miroir. Pas choquant, même si ça lui fait bizarre. Pourtant, à mesure que les secondes passent et qu’il fixe son reflet, il a l’oppressante impression d’être ailleurs, de se retrouver plongé dans le passé, que se reflet se transforme, qu’il se voit lui, beaucoup plus jeune, dans la même position, à contempler le crime capillaire qu’il vient juste de commettre. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, il se sent inondé d’un sentiment cruel de déception, sauf que la déception ce ne sont pas ses cheveux, c’est lui. Il détourne les yeux de son reflet, ravale cette émotion qui vient lui piquer les yeux, juste avant qu’il ne sente le tout se transformer en colère. Le problème étant qu’il ignore contre quoi il est fâché, parce qu’il ne peut pas se souvenir, il ne peut pas comprendre. Alors il se met en colère contre la seule chose qui est à sa portée en ce moment, la source de ses frustrations actuelles. Cet endroit qu’il déteste. Cette putain de cage blanche, pleine de ces putains de meubles affreux qu’il déteste tout autant. Il en a marre d’être enfermé ici, marre de s’emmerder, de tourner en rond, marre d’avoir l’impression que ce putain de créateur et que cette psychopathe d’Aleksa se foutent de sa gueule.

Il recule d’un pas, pivote vers l’armoire de la salle de bain pour attraper une serviette à passer dans ses cheveux et c’est là, y glissant la main à l’aveugle, qu’il se cogne les doigts sur quelque chose d’un peu trop dur pour être une serviette. Il fronce les sourcils, tire sur le tissu pour le balancer au sol alors que ses prunelles noisette tombent sur ce qui n’est rien de moins que le Saint Graal aka un marteau. Un marteau dans son armoire.  Dans un réflexe presque méfiant, il regarde par-dessus son épaule pour s’assurer qu’il est bien seul et qu’aucun fou furieux déguisé en lapin ne vient d’apparaitre derrière lui. Un marteau, là, dans sa salle de bain? Il a du mal à y croire, entre ça et la bouteille de teinture, il a dû remporter le gros lot ou sa chambre s’est transformée en Caverne d’Ali Baba. Difficile de dire pendant combien de temps il fixe l’outil du regard avant de se décider à le récupérer, le dressant devant ses yeux tel un Thor qui vient de soulever son marteau pour la première fois. Émerveillé, il l’est presque, ou plutôt, il le serait, s’il ne bouillonnait pas déjà de l’intérieur. Les deux éléments, désormais additionnés l’un à l’autre, le poussent d’ailleurs vers une nouvelle idée complètement irréfléchie. Il ne va certainement pas gaspiller cette occasion en or de mettre un généreux fuck you à l’administration abusive de ces lieux. Il revient sur ses pas pour sortir de son logement, s’arrêtant une fois sur le balcon pour regarder à la ronde, cherchant qui sera sa victime –matérielle, parce que non, il n’a pas l’intention de percer le crane de quelqu’un, du moins pas pour l’instant-. Il regarde en bas, la zone repas, les canapés qu’il déteste peut-être? Puis, machinalement, son regard s’arrête sur la fontaine craquée. Et si? Oh totalement oui. D’un pas décidé, il tourne donc en direction des escaliers, tentant néanmoins de rester discret en gardant le marteau derrière son bras, près de son corps. La voie est libre, à cette heure, juste un peu avant le couvre-feu, plusieurs se sont probablement déjà dirigés vers leur chambre pour relaxer, psychoter ou dieu sait quoi. Ce n’est qu’une fois qu’il s’apprête à descendre l’escalier qu’il voit Sixteen qui les monte justement en sens inverse. Pas le bon moment pour croiser cette brunette qui est très sérieuse à propos du respect des règles. Il essai donc d’avoir l’air le plus naturel possible et de détourner son attention. « Hey Sixteen….tu vas dormir? J’y vais bientôt aussi, bonne nuit hein, dépêche toi, c'est bientôt le couvre-feu. » Tout pour se débarrasser d'elle cette fois.

-I put my armor on, I'll show you that I'm unstoppable
@Rouky

Un coup d'œil en direction de sa montre-bracelet accrochée à son poignet gauche lui indiqua qu'il était bientôt l'heure du couvre-feu. Posée sur un canapé près de la bibliothèque, la brunette soupira lentement, glissant une main contre son visage pour y effacer les traces d'un découragement sans nom. Jour 47. À ce stade, tenir bon et s'accrocher devenaient de plus en plus difficile, et ce, malgré la "chance" dont elle semblait faire preuve. À savoir qu'elle n'avait pas été blessée, qu'on ne l'avait pas kidnappée non plus et qu'elle n'avait jamais disparu mystérieusement à court ou long terme. Ce qui n'était pas le cas de tout le monde ici. Plus elle notait ses observations et plus elle devait se faire à l'idée que cet endroit n'était pas aussi sécuritaire et prospère qu'il le paraissait au départ. Ça devenait hostile, lentement, mais sûrement. Un de ses colocs avait quand même disparu au jour 16, sans jamais plus revenir ne donnant ainsi plus aucun signe de vie. Soit il était mort, soit on l'avait relâché dans le vrai monde, à l'extérieur. Ça ne sortait pas de son imagination et ce n'était pas de la paranoïa. Quelque chose ici ne tournait pas rond et elle n'avait toujours pas envisagé de solution à long terme à ce problème. Sixteen se fatiguait mentalement et moralement comme un crayon que l'on use à force de l'aiguiser et de s'en servir. Elle retournait la question dans tous les sens sans parvenir à comprendre. C'était comme tenter de faire un puzzle 1000 morceaux, les yeux bandés. C'était chiant, frustrant et décourageant. Elle pouvait au moins se consoler en se disant que d'autres morflaient plus qu'elle. Une bien mince consolation en soit.

D'un mouvement lasse, elle se redressa, s'étirant un peu une fois debout. Machinalement, elle observa l'ensemble de l'aire commune, tranquille à cette heure, avant de prendre la direction de l'escalier dans le but de regagner son logement et de se mettre au lit bientôt. Il n'y avait pas grand chose d'autre qu'elle pouvait faire. Remontant l'escalier, son regard tomba très soudainement sur le visage familier de Rouky, ce qui l'arrêta tout à coup. Il la salua, mais elle continuait de le fixer d'un air surpris. « Tes cheveux... qu'est-ce que...» Brun. Ils étaient bruns!? Difficile à manquer, elle qui s'était vite habituée à sa couleur de feu que l'on pouvait repérer de loin. Comment avaient-ils pu changer de couleur du jour au lendemain? Est-ce qu'ils les avaient peinturés? Ça ne pouvait qu'être que les effets d'une teinture. Clignant des yeux d'un air perturbé, elle remarqua ensuite les traits de son visage qui semblaient tendus. Normalement, il baignait dans une insouciance presque légendaire. « Tout va bien? » Sixteen fronça les sourcils, certaine de ne pas se tromper en pensant qu'il n'était pas dans son assiette en ce moment. Ça n'avait rien à voir avec ses cheveux, c'était autre chose. Son regard fuyant, son attitude quelque peu stressé et la façon dont il la contournait comme s'il voulait à tout pris l'éviter. Bizarre. Trop bizarre.

Rouky entama sa descente, alors qu'elle le suivait des yeux sans trop savoir si elle devait insister ou non. Peut-être voulait-il justement être seul et ne pas parler à personne. Ses yeux tombèrent néanmoins sur un objet métallique qu'il cachait derrière son dos. Qu'est-ce que... Une minute, est-ce que c'était un marteau!? Stupéfaite, la brunette pivota sans plus attendre, dévalant l'escalier pour le rattraper. Une alarme venait de se déclencher en elle, hurlant l'alerte rouge. « Hey, attend! » Une fois à sa hauteur, elle se planta devant lui, l'arrêtant de force. Inquiète, elle plongea son regard dans le sien. « Qu'est-ce qui se passe? Et pourquoi tu as un... marteau...» D'un geste de la main, elle pointa le bras qu'il camouflait derrière lui dans une piètre tentative de le cacher. Honnêtement, elle n'avait aucune idée de comment il avait pu se procurer un tel objet ici. Et surtout, ce n'était pas le genre de mec que l'on voulait voir avec un marteau entre les mains. Elle le connaissait bien maintenant. C'était écris au milieu de son front qu'il s'enlignait pour faire une grosse bêtise. Voulait-il s'en prendre à quelqu'un? Démolir un meuble? Qu'importe son intention, c'était forcément mauvais tout ça et elle ferait mieux de désamorcer cette bombe avant qu'elle n'explose et ne cause trop de dégâts. Doucement, elle lui sourit calmement, avant de poursuivre. « Et si on allait s’asseoir pour en discuter hum? On a encore un peu de temps avant le couvre-feu et tu pourras me parler de ce qui ne va pas... promis, je jugerais pas. On a tous nos mauvais moments de toute manière et je suis sûr qu'on trouvera une solution...» Malheureusement pour elle, il n'avait pas particulièrement l'air réceptif. Elle était prête à insister tout de même, parce qu'elle baissait rarement les bras devant les obstacles en général. De plus, elle n'aimait vraiment pas le voir dans cet état. Quelque chose le tracassait et le troublait. Elle voulait simplement l'aider.

-Not a part of your machine - 16 février
@Sixteen

C’est sans doute l’une des premières fois où il sent vraiment qu’il ne désire pas la moindre attention de personne. Il veut juste traverser la ruche, de sa chambre à la fontaine sans que personne ne lui adresse la parole ou ne vienne lui barrer la route. Évidemment, c’était sans doute un peu trop demander à l’univers  de ne croiser absolument aucune âme qui vive dans cet endroit sans issu où tous n’ont d’autre option que celle d’être toujours là. Impossible de partir, pas réellement. Et en ce moment, c’est ce qu’il veut. Il a juste besoin de changer d’air, de changer de décor. Il ne le supporte plus, il a même l’impression qu’il vient d’exploser les dernières limites de sa tolérance face à l’ennui. Ou alors, c’est autre chose, quelque chose qu’il n’arrive pas à comprendre parce que sa mémoire refuse de revenir. Peut-être aussi que c’est justement ça le problème, que sa mémoire revienne, parce que devant ce miroir, il y a quelques instants, il a vraiment eu l’impression de se souvenir de quelque chose, même si ça aussi, ça reste particulièrement embrouillé. Dans tous les cas, il ne l’a pas apprécié, ça il en est convaincu. Puis, ce marteau est apparu sous les serviettes, sans aucune explication. Quelque chose lui dit qu’il aurait peut-être dû y penser à deux fois avant de le prendre. Après tout, pourquoi diable un marteau apparaitrait aussi gratuitement dans sa chambre? Et ci c’était planifié, et si c’était exactement ce qu’on attendait de lui? Comme un docile rat de laboratoire, il s’apprête peut-être à faire exactement ce qu’on a planifié pour lui. Et si c’est ainsi qu’on l’a identifié hein? Le sujet instable, celui qui est le plus susceptible de déraper, de péter un plomb. Celui qu’on s’attend à voir faire quelque chose de totalement inconsidéré. Est-ce qu’ils se font simplement tous complètement manipuler, coincés dans une sorte d’expérience humaine diabolique contrôlée par un maître psychopathe? Il n’a aucune envie de leur donner raison, mais ça ne suffit pas l’arrêter dans sa motivation du moment. Puis, franchement, il doute aussi que Sixteen y parviendra. Il se demande même pourquoi elle fait cet air étrange en le regardant. Manque-t-il à ce point de subtilité? « Tes cheveux... qu'est-ce que...» Ah oui, ses cheveux. Il les avait presque oublié tient. Autant pour lui. Il n’a cependant pas envie d’expliquer cette situation. Il espère juste qu’elle passe son chemin pour une fois. « Tout va bien? » Il sent son impatience le grignoter de l’intérieur, mais il s’efforce tout de même à étirer un vague sourire. « Ouais, ça va. J’ai juste oublié quelque chose. » Il hoche la tête, puis détourne rapidement le regard, recommençant à descendre les escaliers pour la dépasser.

Pendant un instant, il croit même, qu'elle ne va pas insister. Déception. « Hey, attend! » Rouky ne s’arrête pas pour autant, continuant de descendre jusqu’en bas des escaliers, accélérant même un peu le pas, et particulièrement emmerdé quand la brunette le rejoint aussitôt. « Qu'est-ce qui se passe? Et pourquoi tu as un... marteau...» Well, fuck. Évidemment qu’elle a vu le marteau, le contraire aurait été trop merveilleux. Et comme il l’a estimé quelques minutes avant, elle ne se met pas aussitôt à sauter de joie et à l’encourager à casser des trucs autour de lui. « Et si on allait s’asseoir pour en discuter hum? On a encore un peu de temps avant le couvre-feu et tu pourras me parler de ce qui ne va pas... promis, je jugerais pas. On a tous nos mauvais moments de toute manière et je suis sûr qu'on trouvera une solution...» Non? Il fronce légèrement les sourcils. « J’ai pas un mauvais moment Sixteen, et je veux pas discuter. Je l’ai trouvé…» qu’il déclare en parlant du marteau «…il est à moi et je vais faire ce que je veux avec. Va juste dans ta chambre avant qu’il soit trop tard pour le couvre-feu, ce que je fais, c’est pas ton problème. » Peut-il être plus clair que ça? Il en doute. Il conclu d’ailleurs qu’il n’a pas besoin de fournir d’avantage d’explication et la contourne aussitôt, fixant son regard sur son objectif, dans ce cas-ci la fontaine, plus exactement la fissure que l’étrange tremblement de terre a créé. Quelque chose lui dit que s'il frappe là, exactement là, assez fort, il y a bien des chances que quelque chose brise. Et à ce moment précis de son existence, autant dire que rien ne lui ferait plus plaisir que de voir cette affreuse fontaine exploser en mille morceaux. Tant pis si c'est exactement ce qu'on attend de lui ou non. Tant pis si ça veut dire enfreindre l'une de ces maudites règles qu'il a, de toute façon, eu envie d'enfreindre dès le premier jour. C'est même un miracle qu'il se soit rendu jusque là sans le faire. Ce n'est très certainement pas cette petite brunette qui l'arrêtera maintenant qu'il est enfin décidé et déterminé. Brunette qu'il sent d'ailleurs toujours dans son sillage, alors qu'elle revient rapidement à la charge. « Fiche-moi la paix tu veux?! »

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@Rouky

Et merde. Plus que quelques minutes avant le couvre-feu et voilà qu'elle se préoccupait du rouquin, qui ne l'était plus à présent, au lieu de remonter sagement à sa chambre et se mêler de ses affaires. Pourtant, elle sentait au fond d'elle que c'était l'unique chose à faire. Il était perturbé et en possession d'un marteau. Deux choses qui ne faisaient pas bon ménage ensemble. Elle ne savait pas du tout comment il avait pu s'emparer d'un tel objet, mais ce n'était pas ça le véritable problème. C'était plutôt ce qu'il comptait en faire là tout de suite comme si c'était une urgence vitale. Sixteen lui proposa d'aller s’asseoir pour discuter, dans l'espoir minime qu'il accepterait. Elle préférait le soutenir et l'écouter que de ramasser les pots cassés. « J’ai pas un mauvais moment Sixteen, et je veux pas discuter. Je l’ai trouvé…il est à moi et je vais faire ce que je veux avec. Va juste dans ta chambre avant qu’il soit trop tard pour le couvre-feu, ce que je fais, c’est pas ton problème. » Échec total donc. La brunette soupira, sans pour autant baisser les bras. Plan B. Est-ce qu'elle en avait vraiment un? Peut-être serait-elle forcée d'improviser. Honnêtement, elle ne savait vraiment pas ce qui avait pu le plonger dans cet état, mais ce n'est pas demain la veille qu'il se calmerait. Très brièvement, elle jeta un regard en direction de l'escalier. Remonter se coucher sagement et l'abandonner à son sort? « Je remonte que si tu viens avec moi » Ne comprenait-il pas qu'elle s'entêterait? Voyant qu'il s'enlignait malgré tout vers la... Fuck. Son cœur rata un battement. La fontaine. No way. Pas la fontaine. Non, non, non! « Oh j'espère que t'es pas vraiment sérieux là...» Son ton ne laissait plus place à la douceur de la négociation. Cette fois-ci, elle était beaucoup plus sèche. Adieu les mots gentils, elle allait devoir intervenir et vite si elle ne voulait pas assister à la destruction la plus idiote de l'univers. « Rouky! » Please, dont. Ce n'était pas au règlement qu'elle pensait là tout de suite, mais plutôt aux conséquences d'un tel geste. Ce truc était énorme et remplis d'eau! Il menaçait déjà de céder depuis le tremblement de terre, un coup de marteau dans la fissure serait très certainement fatal. Sans parler du fait qu'Aleksa débarquerait dans le décor afin de le kidnapper et lui faire elle ne savait quoi. Pour sa part, elle ferait tout pour fuir cette putain d'emmerdeuse au sourire tout aussi fake que sa personne. Qu'elle essaie de la kidnapper rien que pour voir!

« Fiche-moi la paix tu veux?! » Dans tes rêves oui! D'un mouvement vif, elle lui agrippa le poignet droit, serrant bien fort sur sa prise. Évidemment, le marteau ne bougea pas d'un poil, mais il fut obligé de s'arrêter. Plantant son regard dans le sien, elle enchaîna. « Me force pas à t'arrêter! » Parce qu'elle comptait bien le faire, utilisant les grands moyens si besoin. Presque rageusement, il tira en sens inverse pour se dégager d'elle. Cette tête dure ne comptait pas abandonner son projet de destruction. Voyant qu'elle perdait prise sur lui, Sixteen serra son poing droit avant de se donner un élan et de l'abattre en plein milieu du visage de sa victime. Une onde de choc lui traversa tout le bras, sentant la douleur envahir ses doigts crispés. FUCK. Ça y est, elle venait vraiment de le frapper et comme une pro en plus de ça. De quoi lui éclater la lèvre et le nez. Mais pas de quoi l'arrêter totalement. Avant qu'elle ne réalise pleinement ce qui se passait, le marteau percuta malgré tout le verre de la fontaine. « NON! » Le non de la défaite, bien trop amère dans sa bouche alors qu'elle avait vraiment tenté le tout pour le tout afin de l'en empêcher. Une défaite brutale qui lui ferait l'effet d'une douche froide d'ici peu...

-Not a part of your machine - 16 février
@Sixteen

Elle ne met pas bien longtemps à comprendre la nature de ses intentions et franchement, il s’en fiche bien. Oui, à ce moment, il se branle pas mal de tout, d’elle, des autres, des conséquences, même de lui-même si on peut dire. Sa détermination a dépassé les limites de l’entêtement et à ce point, il sent qu’il y a très peu de chance qu’il s’arrête ou qu’on l’arrête. Il en faudrait beaucoup pour le faire reculer et ce n’est certainement pas les arguments de Sixteen ou sa colère qui y changera quelque chose. Il en a marre de cet endroit. Il a voulu se plaindre et on lui a répondu que ce n’est pas possible, il va donc formuler sa plainte autrement, physiquement. Si avec ça personne ne daigne encore écouter ce qu’il a à dire, il se demande bien ce qu’il pourra faire de plus. Enfin, forcément, il trouvera bien quelque chose de pire à faire encore, ça n’a pas l’air d’être un talent qui lui fait défaut. Il ignore donc, assez royalement, la jeune femme quand elle proteste. Elle perd son temps, si elle ne l’a pas encore compris, elle va le comprendre très bientôt. Lui, il espère surtout que ça fonctionnera. Autant dire qu’il se retrouverait particulièrement déçu et frustré si sa mission de démolition ne tournait à rien. Il est d’ailleurs prêt à s’acharner si nécessaire, si ça ne brise pas du premier coup, il y frappera autant de fois qu’il le pourra avant que quelqu’un ne vienne l’arrêter. Cette folle d’Aleksa ne tardera d'ailleurs sans doute pas à faire son apparition. Certes il ne l’a encore jamais vu enlever quelqu’un, mais il en a entendu parler, comme tout le monde. Ceci dit, même ça, ça lui passe dix pieds au-dessus de la tête.  

« Me force pas à t'arrêter! » Rouky fronça les sourcils, la fixant d’un air sombre alors qu’elle lui attrape le poignet. Du même mouvement, il raffermit aussitôt sa poigne sur le manche du marteau. Qu’elle ne s’imagine même pas qu’elle va réussir à le lui arracher. Bon d’accord, il doute très fortement qu’il aurait la sauvagerie de la frapper avec, même en colère, il a l’impression d’avoir assez de contrôle pour éviter un tel geste, mais ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas se débarrasser d’elle par la force non plus. « Te force pas alors et laisse-moi faire p’tain! » Qu’il lui renvoi avant de tirer brusquement sur son bras pour se défaire de sa prise. Un succès, au détail près qu’en quelques secondes seulement la brunette relève son poing pour lui écraser au milieu de la figure sans qu’il n’ait le temps de réagir. Un bon coup, assez fort pour qu’avec la douleur et l'onde de choc qui traverse son crâne, il sente aussitôt le chaud du sang couler de son nez vers ses lèvres. Intérieurement, il crève aussitôt d’envie de répliquer, que ce soit en lui retournant la pareille ou simplement en lui lançant une injure bien sonnante, mais il se concentre plutôt sur son objectif. Le temps presse, car cette infraction de la jeune femme risque de tout gâcher si elle attire trop vite le service correctionnel de l’endroit directement sur eux. Il n’a pas une seule précieuse seconde à perdre à encaisser le coup, ou même éponger le sang sur son visage. Il n’a pas une seconde à perdre à argumenter avec elle, il profite de la surprise que Sixteen semble s’être créé elle-même en le frappant et pivote plutôt sur ses pieds, rapidement, prenant son élan au passage avant de franchir le reste de la distance qui le sépare d’avec la fontaine. Et là, il fait exactement comme il l’avait prévu, cognant la tête d’acier du marteau directement dans la fissure de la fontaine, avec toute la force dont il est capable à ce moment là. Au diable les conséquences et les règles. Fuck that and fuck them!

Aleksa apparaît, pouf, devant @Sixteen et @Rouky en souriant.

« Bonjour F01-16 et H01-71. Suite au non respect des règles de votre part, je me dois malheureusement de vous conduire au créateur. »

Annonce Aleksa de son jovial habituel avant de les attraper l'un et l'autre par le bras.

Pour vous deux, la suite vous attend. Pour les autres, vous avez simplement vu Aleksa disparaître avec eux, pouf, tout comme elle est arrivée.

Compte tenu de l'action posée dans le rp qui aura une incidence sur tous les membres, le détail sera posté dans ce sujet sous peu.

CE SUJET EST DÉSORMAIS CONSIDÉRÉ CLOS, MAIS NON TERMINÉ.
Il sera donc archivé.