Nous avons pris la très difficile décision de fermer le forum en date du 18 octobre 2020. Merci à tous pour ces beaux moments passés en votre compagnie. On vous aime tout plein! <3
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
 

 Un visage trop familier | F02-006 & H02-22

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

avatar
Invité



Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 Empty
MessageSujet: Un visage trop familier | F02-006 & H02-22   Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 EmptyMer 26 Fév - 18:19

Le plafond était blanc, parfaitement blanc. Il était aussi totalement lisse, ou presque. Une petite déformation, minuscule, était présente presque exactement au-dessus de la tête de 22. Ses yeux étaient dirigés vers cette imperfection, qui était certes minuscule mais qui semblait inévitable au milieu de ce plafond parfait. Il était encore allongé, les mains sur la poitrine.

Depuis qu’il était arrivé ici (cela ne faisait que 3 jours) il avait pour habitude de prendre son temps le matin. Il se faisait réveiller à 6h par la lumière et la voix qui le saluait tous les matins. Aujourd’hui, elle lui avait dit qu’il manquait de vitamine C et qu’il avait besoin d’un jus d’orange. Il savait bien qu’il ne l’aurait pas forcément, elle lui avait dit la même chose la veille et pourtant il avait dû avaler des pâtes soupoudrées de sucre (ce qui avait eu pour effet de lui couper l’appétit pour le reste de la journée).

Après le réveil, il pensait. Les deux derniers jours, il avait passé une bonne partie de son temps à réfléchir, à trouver des moyens de se souvenir de détails de sa vie. Pour l’instant rien ne lui revenait. Mais cette fois-ci, c’était différent : il avait rêvé. Pourtant, aucun souvenir tangible de ce rêve. Il était frustré. Il avait pourtant entendu des gens discuter, certains avaient dit s’être souvenu de détails de leur vie pré-ruche. Alors 22 fouillait son esprit. Mais sans succès, pour le moment.

Il sortit de sa chambre et passa sous la douche. L’eau chaude lui fit du bien et il put, pendant quelques minutes, ne penser à rien d’autre qu’à sa température.
Mais ça ne dura pas.

Quand il sortit de son logement, il y avait déjà du monde à l’extérieur. La ruche grouillait. La majeure partie des gens étaient en bas, dans les espaces de vie commune, peu étaient encore sur le balcon. Il regarda les gens qui l’entouraient, certains lui rendait son regard, d’autres non. Il avait déjà commencé à reconnaître certaines têtes, mais la plupart restaient inconnues. Tout en continuant d’observer, il descendit les marches de l’escalier.

La foule était moins oppressante que la veille, ou du moins elle ne le gênait plus. En avançant vers le distributeur de nourriture, il pria pour avoir quelque chose de plus digeste que la veille. Sa prière sembla fonctionner, ou en partie. Le distributeur lui donna du jus d’orange, comme prévu, mais un poil trop, il se retrouva avec un plateau ensevelit du liquide orange. Les céréales qu’il avait en complément n’étaient pas accompagnées de lait, mais ça ne le dérangeait pas. Au moins il avait quelque chose de mangeable.

En allant s’asseoir il ressentit, un très court instant, une sensation bizarre : celle d’un moment habituel. Son plateau dans les mains, il avançait dans l’allée principale en cherchant une place. Il vivait souvent ce moment, il en avait la certitude. Un frisson lui remonta le dos. « Je mange souvent dans une cantine ? » se questionna-t-il.

Mais cette sensation disparut. Elle fut remplacée rapidement pas une autre sensation, bien plus forte que la précédente.

Une fille était assise sur la dernière table à droite, elle était jeune, blonde, recroquevillée sur elle-même. Elle semblait méfiante, 22 ne l’avait encore jamais vu. C’est ce qu’il pensait initialement.

Puis elle leva la tête, et ce fut le choc. Un haut-le-cœur lui saisit la poitrine. Il s’arrêta net. Leur regard s’était croisé, l’espace d’un instant, mais ce fut suffisant. Il connaissait cette personne, il en était certain. Une envie de lâcher son plateau et de courir vers elle fit irruption dans son crâne mais il ne l’écouta pas. Un instant de réflexion bienvenue avait précédé cette envie. Il n’allait pas s’asseoir à côté d’elle, il n’allait pas lui parler. Pas maintenant.

Il allait voir si cette impression était réciproque.

Il posa son plateau sur la table vide qui précédait celle de la fille, et s’installa de sorte à l'avoir dans son champ de vision puis il commença à manger. Elle se leva peu de temps après, prit son plateau et avança dans sa direction. Son cœur se mit à battre quand il leva la tête pour regarder son visage.

Et elle le regardait aussi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité



Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 Empty
MessageSujet: Re: Un visage trop familier | F02-006 & H02-22   Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 EmptyJeu 27 Fév - 11:07




006 & @H02-22


un visage trop familier

Platinum dreams end in single nights
When did I get so unimpressed? (Unimpressed)

Cinquième jour à la Ruche.

Elle égrenait le passage du temps grâce au couvre-feu. Elle cachait tous les jours un nouveau couteau en acier sous ses fringues et sa collection était donc de cinq couteaux. Certes l'acier utilisé n'était pas bien solide et les couteaux étaient ronds, mais la dureté du métal était suffisante pour imaginer les aiguiser en quelque chose d'un peu plus dangereux, si besoin. Elle aurait aimé pensé qu'elle trouvait ses marques, qu'elle s'appropriait l'endroit comme d'autres s'étaient appropriés ses souvenirs et son identité, mais elle n'y parvenait pas. Dès qu'elle tentait de retrouver des indices sur sa propre identité, le gouffre de son esprit semblait s'élargir et tenter de l'engloutir.

Elle avait des migraines, souvent. Probablement parce qu'elle se prenait trop la tête - à lutter contre un ennemi invisible et une perte de mémoire trop brutale pour lui laisser quelconque indice. Elle ne comprenait rien au monde qui l'entourait et cela était frustrant : frustrant parce qu'elle ne pouvait que se définir elle-même et que pour survivre il allait falloir pouvoir définir tout le reste aussi. Une nécessité qui impliquait de communiquer. Ugh. Elle se basait encore et toujours uniquement sur son instinct pour cela, et elle avait déjà établi le contact avec quelques compagnons de cellule - involontairement ou non. Elle qui croyait dur comme fer devoir absolument s'en sortir seule, elle avait fini par comprendre qu'elle avait besoin de contact humain pour que ses pensées puissent rebondir autrement qu'en cercle, et qu'avoir des alliés, disons au moins des gens qu'elle pouvait potentiellement utiliser, était une bonne idée.

006 était présentement occupée à faire de la sculpture sur purée, blasée que les bornes lui aient de nouveau proposé un repas du soir accompagné de jus d'orange et de céréales trottant sur la masse orange informe que son esprit avait identifié comme étant de la purée... de carotte. Mais il fallait conserver ses forces. Elle occupait toujours la même place à la même table et assez naturellement, un cercle se créait autour d'elle, renforcé par ses regards noirs et grondements inaudibles lorsqu'on l'approchait d'un peu trop près.

Un picotement étrange lui fit relever vivement la tête et elle croisa un regard. Un homme avançant, plateau en main, semblait avoir face à lui quelque chose d'incroyablement choquant - sa propre personne ? Non, pas encore un ! 006 n'avait pas pour vocation de devenir la nouvelle Faucheuse distribuant à défaut de la mort, des crises d'angoisse partout où elle passait. Elle fronça le nez mais il l'avait lâchée du regard pour s'installer à une table - pas la sienne fort heureusement, lui laissant l'occasion de le détailler.

Grand, la dépassant d'une bonne tête comme cela semblait être la tendance chez les hommes de cette Ruche, il avait une masse de cheveux en foutoir assez impressionnante, et la barbe qui allait avec. Son visage ne lui déclencha rien - pas d'EUREKA en bondissant hors de sa chaise, pas de souvenir soudain. Elle l'observa à la dérobée, cherchant une familiarité, un instinct. Nada. Frustrée, elle s'apprêtait à lâcher l'affaire et à ignorer ce qu'elle avait cru voir - après tout, il semblait concentré sur ses céréales et son jus d'orange, et non plus sur elle, quand il releva les yeux et l'observa aussi, une curiosité évidente dans le fond du regard tandis qu'elle prétendait ne pas s'en rendre compte.

Un vrai jeu du chat et de la souris visuel. 006 fut rapidement agacée et elle se leva brusquement, ramassant son plateau, pour se diriger vers lui. Elle arriva à sa hauteur et planta son regard impérieux dans le sien, les mâchoires serrées, prenant une inspiration et invoquant un courage phénoménal pour réussir à articuler les phrases suivantes.

- Est-ce qu'il y a un problème ?

Plus que véritablement agressive, elle se retrouva d'ailleurs un peu hébétée d'imaginer qu'il lui réponde par la positive. Que faire ensuite ? Lui jeter son plateau à la tête et essayer de le suriner à coup de couteau rond ? Hmhm brillante idée. La jeune femme posa prudemment le plateau sur la table qu'il occupait et pour appuyer son air de n'avoir peur de rien ni personne, elle croisa les bras et arqua un sourcil. Voilà. C'était exactement le genre d'attitude qui ne lui causerait aucun ennui ça.

Après un léger temps, elle reprit, ses mots s'entrechoquant tant elle avait elle-même du mal à les formuler.

- J'veux dire. Vous m'fixez donc. J'me demandais. On s'connait ? Enfin j'ai pas l'impression mais.

Elle fit un mouvement impatient du poignet.

- On sait jamais vu qu'bah. T'sais. Pfiouh. Plus de mémoire.

Et si avec ça, elle ne raflait pas le concours d'éloquence de la Ruche, elle pourrait taper un scandale. Quelle élégance dans le phrasé ! Quelle fluidité de la pensée ! Elle se sentait prodigieusement inapte aux relations sociales et son embarras se trahit par une montée rouge vif sur ses joues tandis qu'elle grimaçait pour tenter de le dissimuler. Merde. Elle se laissa tomber sur une chaise en marmonnant, se massant les tempes. C'était raté pour avoir l'air intouchable et effrayante, mais de toute façon, le barbu dégageait une vibe qui la mettait curieusement à l'aise.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité



Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 Empty
MessageSujet: Re: Un visage trop familier | F02-006 & H02-22   Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 EmptyMar 3 Mar - 21:01

Un problème. Oui il y en avait un et un gros. Le souvenir sembla ne pas être réciproque. 22 ressentit une déception, était-ce possible qu’il ne la connaissait ni d’Eve, ni d’Adam ? Son esprit lui jouait des tours et cela lui était tout bonnement insupportable, comment était-ce possible de n’être sûr de rien … quel sentiment atroce.

C’est alors que, tyrannisé par sa propre perte de mémoire, incapable de ne maudire autre chose que sa propre personne … elle leva un sourcil.

Et ce geste lui fit ressentir un haut-le-cœur.

Bien loin le dégoût d’un homme de son âge (quel âge d’ailleurs) envers une génération plus jeune et différente. Bien loin également, le haut-le-cœur de passion que ressentent deux amants en se regardant, non. Ce haut-le-cœur là était celui de la surprise, de la découverte, le même que ressent l’enquêteur quand il trouve le coupable.

22 réalisa qu’il la connaissait, ou plutôt, qu’il était certain de la connaître. Ce haussement de sourcil lui rappela un souvenir. Ce souvenir était flou, mais il se souvenait d’elle dans un autre contexte que celui-ci. Il fit un effort énorme pour garder un faciès neutre.

Puis elle parla de manière hachée, elle semblait perdre tous ses moyens. 22 commençait à avoir chaud, il devait lui répondre, mais que dire ? Il pouvait lui rentrer dedans, être direct. Il pouvait également lui mentir, ou lui dire calmement. Il n’en avait aucune idée. Il se sentait à l’étroit dans son corps. Ses yeux clignèrent sans qu’il puisse savoir si c’était une réaction directe à cette situation stressante.
Puis il ouvrit la bouche :

Oui…

Un silence pensant prit place quelques secondes, 22 le brisa :

Oui je te connais, je n’en étais pas sûr mais … maintenant je le suis. Quand tu as monté ce sourcil. Je ne sais pas … J’ai vu … ton visage … mais … je ne sais pas, ce n’était pas le même … enfin j’veux dire … Ce n’était pas celui de maintenant.

De toutes les réponses qu’il s’était imaginé donner. Cette dernière était la plus décevante, mais l’émotion avait pris le dessus. Il oublia où il était et il se concentra sur elle, mais rien ne lui revenait.

Je suis désolé, mais je n’ai aucun souvenir de ma vie passée, rien, dit-il. Tu es la première chose dont je me souvienne et, actuellement, je suis bien incapable de savoir pourquoi je te connais. Peut-être pourrais-tu me dire si tu sais quelque chose sur toi, peut-être que, ça m’aiderait aussi.

Cette sensation était étrange, la jeune fille devant lui ne semblait pas être à l’aise. Il espéra de tout son cœur qu’elle n’allait pas se braquer, que ça soit pour savoir qui elle était pour lui.

Et peut-être même, pour savoir qui il était lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité



Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 Empty
MessageSujet: Re: Un visage trop familier | F02-006 & H02-22   Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 EmptyMer 18 Mar - 23:13




006 & @H02-22


un visage trop familier

Platinum dreams end in single nights
When did I get so unimpressed? (Unimpressed)

Affirmatif. Il était positivement affirmatif, et la sensation tiède de malaise laissait la place à une brûlante frustration de nouveau. Il affirmait la reconnaitre ! Quelle brillante putain d'idée, elle qui se retrouvait à le fixer d'un air d'obsédé à vouloir à tout prix le reconnaitre sans qu'aucune inspiration ne vienne la sidérer. Elle l'observa de haut en bas, une moue venant déformer son visage tandis qu'elle écoutait ses explications succinctes.

006 lui lança un regard désemparé et se massa à nouveau les tempes par réflexe, comme si le geste allait magiquement déclencher une salve de souvenirs.

- Je ne sais rien ! Cinq jours que je suis coincée là à me demander qui je suis et vous - TU es le premier à penser me connaître ! Tu en sais probablement PLUS que moi rien qu'avec cette information !

Une douleur soudaine la fit grimacer, et elle eut comme l'impression de voir double. Une image superposée du visage de l'inconnu lui apparut soudainement - en cela qu'il était bien plus... propre sur lui dans l'apparition. Elle battit des cils, éberluée et lui jeta un regard méfiant, examinant son plateau. On avait drogué sa bouffe ? La jeune femme retroussa les manches de sa chemise et se gratta le menton. Elle finit par grogner.

- Bon. Ok. On se connait. Je crois.

Pile quand elle pensait être au moins sûre de ses premières impressions, son cerveau lui faisait le coup de se retourner contre elle. La fausse blonde se massa de nouveau les tempes, lentement, le regard dans le vide une poignée de secondes avant d'à nouveau se concentrer sur lui.

- Mais comment ?

La jeune femme fronça les sourcils et soudainement, c'était comme si une toute autre personnalité prenait le dessus sur elle. Elle sentit le changement opérer, une certaine forme d'apaisement survenir, comme une vague l'engloutissant et étouffant enfin les cris stridents d'angoisse qui se répercutaient en elle depuis le début de cet étrange cauchemar qu'elle avait l'impression de vivre éveillée. Elle connaissait quelqu'un, pour de bon. Elle avait attrapé un fil, et elle devait tirer pour démêler la bobine.

- Sans vouloir être irrespectueuse, on était sûrement pas potes d'enfance.. Donc hum... Pourquoi .. Comment ?

Elle l'examina du coin de l'oeil. Est-ce qu'elle avait des préférences hum.... peu conventionnelles ?  Non pas qu'il était affreux à regarder, mais bon, la différence d'âge quand même... Etait-ce quelque chose dont elle était capable ? Le profil psychologique qu'elle avait tenté d'établir d'elle-même vacillait et ne laissait place qu'à des incertitudes parsemées de bribes de souvenirs brumeux. La jeune femme jeta un coup d'oeil circulaire autour d'eux et revint à son interlocuteur.

- Tu n'as pas un nom qui te vient à l'esprit par hasard en me voyant ? 006 c'est tellement... déshumanisant. Et comment je t'appelle ? Mmf...

Elle fronça les sourcils en cherchant une idée. Il avait pas une tête à s'appeler n'importe comment. Mais rien ne lui venait.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 Empty
MessageSujet: Re: Un visage trop familier | F02-006 & H02-22   Un visage trop familier | F02-006 & H02-22 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Un visage trop familier | F02-006 & H02-22
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Trop de blanc dans ce bas monde

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: HORS JEU :: Divertissements :: Archives :: A. Rp-
Sauter vers: