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 Knock me down, it's all in vain - Sixteen

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MessageSujet: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptySam 29 Fév - 16:25

-I'll get right back on my feet again
@Sixteen
Dormir, c'est tout ce qu'il souhaite depuis qu'il est revenu, ou plutôt depuis qu'on l'a ramené dans la ruche, d'une prison à une autre, simplement. Il n'a pas réussi à le faire, trouver le sommeil, même si depuis il n'a pas bougé de son lit, qu'il est resté caché sous sa couverture sans l'intention d'en bouger, plus jamais. Incapable de s'apaiser, son esprit trop accaparé par la brûlure de la coupure sur son torse, par la faim qui lui dévore littéralement l'estomac, par le battement de son cœur qu'il peut sentir à travers les hématomes douloureux à ses poignets. Il s'acharne néanmoins à ne pas bouger, une nuit entière, une partie de la journée. Il refuse de bouger, il refuse de faire face à tout ça une fois de plus, de sortir de ce logement et ne voir rien d'autre que ce vaste habitat blanc qu'il déteste, de les voir, les autres, vaquer à leur occupation, lire, peinturer, faire du sport, vivre comme si tout ça est normal. Il ne veut pas être le seul à se battre contre cet endroit, à se révolter contre les règles et le créateur. Et déjà un million de fois, il a l'impression d'avoir ravalé les larmes qui viennent lui piquer les yeux, qui menacent de s'échapper. Il est épuisé, affamé, il a mal, mais surtout, il ne sait plus quoi penser, il ne sait plus quoi faire. Ça l'a finalement rattrapé, ce qu'il tente de fuir depuis le début; la réalité. Et il le savait déjà, inconsciemment, qu'il n'est pas capable d'y faire face, c'est pour ça qu'il la fuyait autant. Il est seul dans cet endroit, il le sait, il a presque envie de dire qu'il s'en est assuré. Peut-être même que personne n'a remarqué qu'il n'était plus là. Il a envie de dire qu'il s'en fiche bien, espérant qu'à l'entendre il y croira. Il sait aussi qu'à rester là, il cède la victoire, s'il abandonne, elle gagne. Est-ce que ça aussi, il s'en fiche? Non. Ils vont devoir faire mieux, faire pire, il est un cafard et rien ne peut venir à bout de lui. Il parvient à s'en convaincre et à s'arracher de son lit. Il prend un instant pour changer de chemise, question de ne pas se balader avec celle qu'il portait, tâchée de sang de sa plaie à peine refermée. Pour le reste il s'en fiche, il se fiche de ses cheveux sales d'où une repousse rousse commence déjà à se faire voir, de sa barbe qu'il n'a pas fait depuis presque deux semaines maintenant, il se se fiche d'avoir l'air d'un mort-vivant et des cernes qu'il peut littéralement sentir, creusés sous ses yeux. Pour lui cet endroit n'a rien d'humain, mais ça ne l'empêchera pas de l'être, et être une loque, être plus bas que terre, c'est parfaitement humain.

Il inspire donc un bon coup, ravale une fois de plus la douleur qui tente de filtrée à travers ses prunelles. Il est peut-être abattu cette fois, mais il n'a pas l'intention de le laisser voir. Il expire et sort du logement, succombant à cette horrible faim qui menace de lui faire perdre conscience s'il ne mange pas bientôt. Il s'arrête quelques secondes sur le balcon, regarde en bas, puis vers le plafond, lançant un regard à cette pétasse, sans savoir si elle le verra, mais peut-être. Il bifurque ensuite vers les escaliers pour descendre à l'espace des repas, sans accorder le moindre regard à qui que ce soit. Il avance jusqu'à la machine, ayant le réflexe d'y glisser son poignet avant que son regard ne tombe sur ce dernier et qu'il se souvienne. Il n'a plus de bracelet. Il reste immobile quelques secondes alors que l'information filtre à travers son cerveau fatigué. C'était stupide, il veut bien l'admettre maintenant, il n'a pas pensé qu'en brisant sa montre, il se privait de nourriture. À nouveau il sent l'épuisement prendre le dessus et il a envie de se laisser tomber au sol, de se laisser pleurer comme il en crève d'envie, mais à nouveau aussi, il ravale tout ça. Il pivote plutôt, regarde les autres personnes présentes, en train de manger. Il n'a pas la force de voler la nourriture de qui ce soit, mais il doit manger, il le sait. Son regard s'arrête donc sur le comptoir où se trouve les encoches à plateaux et les poubelles. Mieux que rien du tout. Il s'y avance donc aussitôt, s'affairant à récupérer ce qu'il peut trouver sur les plateaux abandonnés, restes de nourriture qu'il engouffre sans se poser de question, parce qu'il meurt littéralement de faim. Il se tourne ensuite vers la poubelle, et y plonge le bras pour fouiller à l'intérieur, et en sortir ce qu'il peut trouver de nourriture. Comme le ménage se fait à tous les jours, il a au moins l'assurance que ça ne peut que dater du jour même. Il ne se préoccupe pas le moins du monde des autres ou du fait qu'on le regarde peut-être faire, il s'en fiche, il se fiche d'eux, de cette bande de moutons dociles. Il ne s'arrache à sa recherche de nourriture que lorsqu'il entend la voix de Sixteen à ses côtés, qui l'interpelle. Il tourne la tête vers elle, la toise quelques secondes. « Quoi? »
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptyVen 6 Mar - 19:18

-I'll get right back on my feet again
@Rouky
L'impression d'être menacée ne semblait pas l'avoir quitté depuis son petit séjour dans cette espèce de pièce inconnue d'où des pièges sortaient des murs, du plancher ou du plafond à tout moment. Même après son retour dans la ruche, une ombre était restée accroché à elle. Sixteen savait que plus rien ne serait comme avant, maintenant qu'elle avait compris ce dont était capable cet endroit. Elle ne se faisait plus d'illusion à présent, même si elle n'avait pas eu la naïveté de croire qu'ils étaient en sécurité ici. Question de récupérer un peu et de se refaire une tête, elle s'était isolée plus qu'à l'habitude, préférant réfléchir et prendre le temps qu'il fallait pour réellement se sentir mieux. Pour la première fois depuis son arrivé, elle avait expérimenté quelques cauchemars la nuit. Des trucs trop flous pour pouvoir le décrire réellement, mais qui la réveillait en sursaut. Elle espérait seulement ne pas inquiéter ses colocataires. Pour le moment, ils n'avaient pas besoin de savoir ce qui se passait avec elle. Pourquoi elle dormait mal, pourquoi elle était subitement trop méfiante ou pourquoi elle n'avait juste pas le moral en ce moment. Son bras gauche qui avait subit la morsure du feu semblait bien récupérer des suites de cet incident. Sa peau commençait doucement à plumer, comme un serpent pendant une mue. Pour le reste, ses nombreuses ecchymoses passaient du mauve au vert, puis au jaune par endroit. Son corps semblait avoir l'habitude des courbatures et de tout le reste, parce qu'elle ne s'en plaignait pas vraiment et elle n'était pas choquée de se voir ainsi. Une expérience qui lui avait laissé croire qu'elle était peut-être une flic par le passé, ou quelque chose dans ce genre-là. Plus le temps passait et plus cette hypothèse restait la meilleure sur la liste.  

Avisant l'heure sur sa montre-bracelet, la brunette quitta son logement pour se diriger vers l'espace repas. Machinalement, elle attendit que son plateau repas lui donne de quoi se nourrir, même si depuis l'explosion de la fontaine, la distributrice passait son temps à lui filer des agencements bizarres d'aliments de toute sorte. Ce serait quoi cette fois-ci? Du poisson avec du macaroni au fromage? Récupérant le plateau, elle le fixa quelques secondes avant de soupirer. Des nouilles chinoises avec une pointe de pizza hawaïenne. Un air boudeur au visage, elle s'installa malgré tout à une table libre faisant face à l'escalier. Un peu à contre cœur, elle s'empara de sa fourchette avant de la relâcher très soudainement. Qu'est-ce que... Plissant les yeux, Sixteen fixa l'escalier. Non, pas possible. Lui!? Trop surprise pour réagir, elle le suivit du regard sans un mot. Cheveux suffisamment sales pour tenir dans les airs, pieds qui traînent au sol, le visage pâle et des cernes majestueuses sous ses yeux. Mais en vie. Il était en vie. Une vague de soulagement la traversa immédiatement. Après plus de 72 h à guetter sa réapparition, elle l'avait cru mort, tout simplement. Après tout, ce ne serait pas surprenant! Voyant qu'il jouait le raton laveur dans les poubelles, la brunette glissa une main contre son visage. Fuck de merde. Ce con avait retiré son bracelet ou alors on le lui avait retiré, peu importe. Pas de bracelet, pas de bouffe. Est-ce qu'on l'avait nourris pendant... pendant ce qui ressemblait à une semaine!? Non, sûrement pas. Connaissant bien le règlement, elle s'empara de son plateau, avant de l'approcher par derrière. De plus près, c'était encore moins beau à voir et une fois à sa hauteur, elle constata l'odeur également. Pas pris de douche, donc. « Rouky » Elle l'interpella tout simplement, attendant de voir s'il était d'humeur à tuer quelqu'un ou bien d'humeur à mourir d'ici une heure. « Quoi? » Hum, c'était bien lui oui. « T'as une sale tête, tu sais ça?» Question de lui remettre sa sauce au visage. Elle déposa rapidement son plateau sur le dessus de la poubelle, alors qu'elle n'y avait pourtant pas touché du tout. « L'odeur que tu dégages viens de me couper l’appétit. » Sixteen étira un mince sourire en coin, lui tournant ensuite le dos. Elle fit quelques pas vers l'escalier, avant de s'arrêter. Lentement, elle tourna la tête dans sa direction, l'observant manger les nouilles chinoise ainsi que sa pizza aux ananas. Bien, et puis elle ne serait pas punis pour lui donner subtilement à manger. Elle croisa les bras, patientant dans son coin qu'il ait terminé. Ce qui ne fût pas très long en soit, puisqu'il avait avaler le tout sans prendre le temps de respirer. Prise deux, elle se dirigea ensuite à nouveau vers lui, l'observant plus sérieusement. Voyant qu'il était sur le point de lui grogner dessus, elle leva rapidement une main pour l'arrêter. « Garde ton énergie pour l'essentiel. Ta chemise saigne, soit-dit en passant » Elle pointa en direction de son torse, là où quelques gouttes de sang étaient visibles sur le tissu blanc. « Je pensais que t'étais mort...» Voilà qui était honnête. Elle l'avait pensé oui et elle y avait cru. Laissant finalement son inquiétude transparaître, elle poursuivit doucement. « Viens, on va remonter. Tu peux gueuler si tu veux, mais je vais pas te laisser comme ça » Elle plantant son regard dans le sien, déterminée à tenir tête même au plus entêté de la ruche. Il était vraiment hors de question qu'elle le laisse errer comme un fantôme. Il n'avait même pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'elle capte qu'il avait vécu l'enfer. Personne ici méritait ça.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptySam 7 Mar - 21:46

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@Sixteen
D’ordinaire, il aurait surement été bien content de la voir. Comme à sa première sortie de prison, encore préservé de la réalité, un peu fatigué, mais loin d’avoir été secoué. Cette fois, c’est un peu différent, ses réserves sont vides, il n’est pas d’humeur, ni à rigoler, ni à s’embrouiller. Il veut juste manger et dans le meilleur des cas, être invisible. Un échec pour cette deuxième option, même s’il s’en doutait déjà, sentant des regards sur lui depuis qu’il est descendu des escaliers, des regards qu’il a parfaitement réussi à ignorer, faisant mine de ne rien voir, d’être dans son monde. Ce qui était le cas à vrai dire, jusqu’à ce qu’il entende sa voix. Il n’a pas besoin de la voir pour savoir que c’est elle, mais il la regarde tout de même, l’air fermé, la réplique sèche. Disons qu’elle n’est, à ce moment, pas sa personne favorite dans la place. Bon, personne ne l’est, à cet instant précis il sent qu’il est plus juste d’affirmer qu’il déteste absolument tout le monde, mais elle, oh il n’a pas oublié ses dernières paroles, juste avant qu’il ne fasse le con et brise son bracelet. Le problème, c’est qu’il n’est pas rancunier et ça c’est chiant, surtout quand on a la rageuse envie de hurler sa colère au nez de quelqu’un. Ou alors peut-être qu’il l’est, il n’en sait rien pour être parfaitement honnête. Jusqu’à maintenant, il n’avait jamais eu de raison d’en vouloir à quelqu’un dans la ruche, ou presque, donc allez savoir. Peut-être qu’il est horriblement rancunier et peut-être qu’il a envie de lui dire d’aller se faire voir et qu’il n’a pas envie de l’entendre, qu’importe ce qu’elle a à dire. Il en a d’ailleurs doublement envie quand elle lui passe le commentaire sur sa sale tête. Bon, c’est de bonne guerre, il lui avait fait la pareille la dernière fois, mais tout de même, il n’est pas d’humeur. Il est d’ailleurs pratiquement sur le point de le lui laisser savoir, quand elle dépose son plateau plein sur le dessus de la poubelle. Il fronce légèrement les sourcils, comprenant bien ce qu’elle fait en lui laissant sa nourriture, faisant semblant qu’elle n’en veut plus et qu’elle veut la jeter pour que ce ne soit pas calculé comme du partage. C’est généreux de sa part, sa mauvaise foi a quand même envie de le refuser, mais il a beaucoup trop faim pour ça. « L'odeur que tu dégages viens de me couper l’appétit. » Il pense à rouler les yeux, mais ne le fait pas, son regard restant fixé sur la pizza. Y’a des ananas dessus, c’est un crime contre l’humanité, mais même ça, ce n’est pas assez pour devenir plus important que son envie de dévorer tout ce qui se dévore. Il ne perd donc pas de temps avant de se jeter sur le butin, dévorant la pizza et les nouilles en un temps record. Ce n’est pas assez pour le rassasier, il sent encore qu’il pourrait manger un éléphant tout entier, mais au moins, ça a le mérite d’apaiser la douleur dans son estomac. Il en oublie même complètement Sixteen, ou du moins jusqu’à ce qu’elle réapparaisse dans son champ de vision, à son grand damne. Pas moyen de fouiller dans les poubelles en paix visiblement.

« Garde ton énergie pour l'essentiel. Ta chemise saigne, soit-dit en passant » Il fronce les sourcils, baisse les yeux vers sa chemise pour regarder les quelques gouttes rouges qui ont recommencées à filtrer le tissus blanc. Il n’a pas pris le temps de se soigner non, et franchement, il s’en fiche bien, ce n’est pas sa priorité. Il n’a pas la moindre idée de ce que sont ses priorités en ce moment, sauf celle de manger. « C’est pas grave. » Qu’il déclare simplement. Il n’a pas non plus une hémorragie alors il ne voit pas l’urgence. « Je pensais que t'étais mort...» Il la regarde de nouveau, conservant son air froid, parce qu’il n’a pas envie de sourire, mais surtout parce qu’il est trop épuisé pour avoir la moindre émotion chaleureuse, c’est beaucoup plus facile d’être bête. « Je croyais que je le serais aussi, mais visiblement…» Visiblement le créateur en avait décidé autrement. Ce serait d’ailleurs mentir de dire qu’il n’a pas vu sa vie défiler dans cette prison, sa très courte vie, puisque ça n’inclut évidemment pas sa vie d’avant. « Viens, on va remonter. Tu peux gueuler si tu veux, mais je vais pas te laisser comme ça » Rouky se renfrogne aussitôt, regarde de nouveau vers la poubelle. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire de toute façon? Elle a bien statué du fait qu’ils n’étaient pas amis. « Je suis bien comme ça et je m’en fiche si tu trouves que je sens mauvais, la dernière chose dont j’ai envie c’est de mettre du savon là-dessus, » qu’il déclare tout en pointant vers son torse. Il peut déjà sentir la brûlure du savon sur sa plaie et ça n’a rien d’agréable, même en pensée. « Et je dors pas non plus alors je vois pas ce que j’irais faire…je veux juste manger et…je sais pas encore. » Oublier peut-être, retrouver sa phase de déni et s’y replonger tête la première. Le Rouky d’ordinaire, il serait en train de chercher une façon de s’amuser, une nouvelle personne à embêter. Il serait en train de blaguer et rigoler. C’est ce qu’il est supposé être, un petit con qui prend tout à la légère, un imbécile heureux. Ceci dit, il n’a pas la force de s’obstiner non plus, alors, avant même qu’elle insiste, il soupire et tourne les talons pour s’éloigner de la poubelle, se dirigeant de nouveau vers les escaliers.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptyDim 8 Mar - 18:53

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@Rouky
Personne ne méritait ça, mais lui, le méritait-il? Ne l'avait-il pas cherché? Pourquoi est-ce qu'elle l’aidait dans ce cas? Est-ce qu'elle ne devrait pas plutôt l'abandonner à son sort? Le regarder bouffer des poubelles comme un chien errant affamé et maltraité? Apparemment, elle en était incapable. Tendre la main aux autres ça semblait être une sorte de ligne directrice. Sauver et protéger. D'où est-ce que ça pouvait venir? Sa vie d'avant, bien sûr, mais quelle était la vraie nature de cette vie-là? Policière? Pompière? Peu importe, c'était trop tard désormais, puisqu'elle avait insisté pour le faire remonter en haut. Pour sa part, sauter un repas ne la tuerait pas et maintenant qu'il avait eu le temps de manger un peu, il pourrait prendre le temps de se doucher ou se soigner un minimum. Certes, personne n'appréciait de mettre du savon sur une blessure, mais tout de même. Et puis parlant de bobo, elle ne savait toujours pas ce qu'il avait sous cette chemise. Coupure, griffure, brûlure ou autre? Elle l'entendait japper, mais elle ne comptait pas s'en offenser pour aujourd'hui. Qu'il la traite de tous les noms si ça le soulageait. Elle resterait de glace et il finirait peut-être par se calmer et descendre d'un ton. Sous son apparence froide et fermée, Sixteen voyait plutôt un petit chiot perdu et ébranlé. Pas inoffensif pour autant, mais loin d'être bien malin. Elle ne risquait pas grand chose en l’accompagnant jusqu'à son logement. D'ailleurs, monsieur semblait la suivre. Bien. Pas besoin de répéter encore et encore, donc. Sans vraiment se retourner, elle grimpa l'escalier jusqu'au balcon des logements. Rouky la suivait toujours et elle devinait mentalement son agacement. Bien qu'elle ait sérieusement envie de le traiter comme un enfant de quatre ans à qui on prend la main pour le diriger, ce n'était pas la stratégie qu'elle avait en tête. La brunette ouvrit le logement du rouquin, lui faisant signe d'entrer lui aussi. « Ton bracelet, c'est toi qui l'a retiré ou eux? » Eux, lui ou elle. Same shit. Elle plongea son regard dans le sien avant de poursuivre. «...toi, évidemment...» Pas eux non. Elle commençait bien à le cerner. Encore une fois, elle ravala le fond de sa pensée, ne s'attardant pas plus longtemps à ce détail. Ce serait à lui de se nourrir seul comme un grand anyway. Ce n'était pas de ses affaires ni son problème. Sujet clos concernant le bracelet, donc.

Une fois dans sa chambre, la brunette posa les mains contre ses hanches, avant de le dévisager plus attentivement de haut en bas. Hum. Par où commencer? L'air sérieux, elle se rapprocha de lui, avant de fixer sa chemise à l'endroit précis où elle avait noté quelques gouttes de sang. Son sens de l'observation sur-développé ne ratait pas ce genre de choses. Sans le prévenir, elle commença par déboutonner le haut de sa chemise. « Bouge pas, je vais pas te mordre » Elle ne comptait pas le déshabiller au complet de toute manière. Juste ouvrir deux secondes sa chemise pour voir un peu quel était le problème. Une fois fait, elle observa le résultat en fronçant les sourcils. Hum. « Je vois...» En parlant de sa blessure et non pas d'autres choses. Une fine coupure, du genre pas trop épaisse ni trop longue non plus et sur un emplacement qui ne laissait pas tant croire qu'on aurait eu l'intention d'y retirer un organe ou autre. Bizarre. Que pour faire mal, donc? Pour le moment, elle se garda bien d'y toucher, notant plutôt qu'il était déjà en voie de guérir, mais qu'avec ses mouvements, ça semblait plutôt vouloir se rouvrir à mesure. « Je me suis toujours demandé si j'avais des compétences dans ce domaine-là, mais honnêtement, faudrait au minimum que tu désinfecte ça avec de l'eau et du savon et un bandage ne serait pas de trop non plus » Ouais non, cette coupure risquait de s'infecter à force. Ne pas la laver une seule fois ça ne sonnait pas comme étant une bonne idée. Lentement, elle releva ensuite les yeux, le fixant quelques secondes. « T'as déjà connu pire que de l'eau et du savon, non? Va te doucher, j'irais chercher deux trois trucs à l'infirmerie et on en parle plus ensuite » Voyant qu'il n'avait vraiment pas l'air convaincu par son plan, elle plissa les yeux d'un air agacé. « Je dois te mettre moi-même dans la douche peut-être? » Comme dans, j'en suis capable et je vais le faire si tu n'écoutes pas. Un avertissement bien gentil, parce qu'elle refusait de soigner une blessure même pas lavée depuis un certain nombre de jours. Okay, elle n'était sûrement pas médecin, mais pas idiote pour autant. C'était totalement la base et il savait très bien qu'elle avait raison. Oui, il était fatigué, assoiffé ou affamé, mais ça ne lui éviterait pas de prendre une douche. Et puis franchement, il n'avait pas à se plaindre pour l'instant, elle ne l'avait même pas touché ou presque et c'était un miracle qu'elle ne soit pas plus bête ou brusque avec lui.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptyMer 11 Mar - 1:20

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@Sixteen
Il la suit, sur le pilote automatique. Non pas qu'il le veuille, non pas que ça lui plaise. Il n'a pas plus envie de retourner dans son logement que d'être en compagnie de la brunette, pour cette fois. Il y va pourtant, il obtempère, parce qu'il est épuisé, parce qu'il n'a pas envie de s'acharner, parce qu'il sent que s'il laisse la moindre émotion prendre le dessus, que ce soit de la colère, de la rancune, ou qu'importe, il ne sera pas capable, plus capable, de contrôler les larmes qu'il continu de ravaler intérieurement. Il refuse de craquer, de leur donner cette victoire, aux gens qui contrôlent cet endroit, à ceux qui y vivent et ne l'apprécient pas, à tout ceux qui doivent penser qu'il n'est qu'un crétin et qui auraient envie de lui dire; t'as couru après, t'aurais pu réfléchir. Qu'importe si tout ça était débile, lui au moins, il a marqué son point, lui au moins, il ne se contente pas de se plier à leur règle comme un docile pantin. Et ça, il aurait envie de le hurler, de leur hurler de se réveiller. Mais pas maintenant, maintenant, il n'a envie de rien, certainement pas d'une douche. Peut-être qu'il accepte de retourner vers son logement uniquement parce qu'il a l'intention de retourner dans son lit, de ne plus en bouger jusqu'à ce que la faim l'oblige à nouveau à se lever. Il observe Sixteen qui marche devant lui, brûlant d'envie de lui dire de laisser tomber, de lui foutre la paix. Elle ne peut pas comprendre, la seule raison pour laquelle la brunette a enfreint une règle c'était pour l'empêcher de le faire, autrement, elle serait comme tous les autres, à obéir sans broncher. « Ton bracelet, c'est toi qui l'a retiré ou eux? » Rouky s'arrête, laissant la porte de son logement se refermer derrière lui. Il croise le regard de la jeune femme, mais ne répond rien, attendant qu'elle fasse la réponse à sa propre question. «...toi, évidemment...» Évidemment, oui. Il le regrette? Un peu, pour la bouffe, mais dans l'ensemble? Probablement pas. « Je leur appartiens pas, et je vais briser chacun des putains de trucs qui pourraient leur laisser croire le contraire. » Qui sait ce qu'était vraiment ce bracelet, est-ce que c'était ce qui leur permettait de prendre la lecture de leur corps et savoir ce dont ils avaient besoin? Est-ce que c'est un traqueur qui leur permet de savoir exactement où ils se trouvent à n'importe quel instant? Il doute que ce ne soit qu'une montre ou un moyen de communiquer, ce bracelet, c'est un lien direct entre eux et cet endroit, un lien direct entre leur corps et ces psychopathes qui tirent les ficelles. « Je l'ai brisé, et s'ils m'en avaient mis un nouveau, je l'aurais brisé encore une fois. » Que ce soit clair, qu'importe ce qu'elle peut lui dire pour le faire changer d'idée, ça n'arrivera pas.

À ce point, il n'a même pas peur à l'idée d'en crever, et c'est peut-être pour ça qu'il accorde peu d'importance à soigner sa blessure. Qu'est-ce que ça change? Il finira bien par retourner dans cette salle de torture, tôt ou tard. Sixteen ne semble cependant pas le voir du même angle, alors qu'elle s'attarde à lui défaire sa chemise pour vérifier la plaie. Rouky ne bronche pas, la laisse faire, même si ça l'agace, même s'il a envie de lui en coller une, à défaut de pouvoir en coller une au créateur. Se dévoiler, ce n'est pas ce qui l'embête, il vient quand même de passer une semaine privé de vêtements, non, c'est plus de la laisser entrer dans sa bulle qui l'énerve. Puis, c'est elle qui devrait avoir peur de se faire mordre, pas le contraire. « Je vois...» Satisfaite? Il a envie de tourner les talons et se trainer jusqu'à son lit, de lui dire qu'elle peut passer son chemin, qu'il va se débrouiller. C'est son problème après tout, pas le sien. Sa blessure, sa connerie, son combat. « Je me suis toujours demandé si j'avais des compétences dans ce domaine-là, mais honnêtement, faudrait au minimum que tu désinfecte ça avec de l'eau et du savon et un bandage ne serait pas de trop non plus » Il roule légèrement les yeux, sent bien qu'elle ne lâchera pas si facilement et s'il veut espérer se débarrasser d'elle, vaut mieux qu'il lui donne ce qu'elle veut. « T'as déjà connu pire que de l'eau et du savon, non? Va te doucher, j'irais chercher deux trois trucs à l'infirmerie et on en parle plus ensuite » Qu'elle fasse donc, et qu'elle se perdre en chemin aussi tient. « Je dois te mettre moi-même dans la douche peut-être? » Blasé, il finit par secouer la tête. « Non. Je vais y aller, c'est bon, si c'est la seule chose que ça prend pour que tu me fiches la paix. » Un peu froid, bête, alors qu'au fond, elle veut l'aider. Faut dire que ça ne fait pas la file pour se porter volontaire à la tâche. Et peut-être que ça lui injecte une petite dose de remord, parce qu'il ajoute ensuite; « C'est juste...je veux dormir, c'est tout. C'est pas contre toi. » Bon, un peu quand même, mais inutile de le dire. Il se contente d'ailleurs d'avancer vers la salle de bain pour aller partir l'eau de la douche. Il recule ensuite d'un pas, regardant l'eau couler, sans la moindre envie de retirer ses vêtements et de s'y glisser. Pourquoi ça aussi, ça lui donne envie de chouiner? Il doit vraiment être au bout de sa vie. Il tourne la tête, pour regarder vers la porte, croisant le regard de Sixteen, la fixant quelques instants, avant qu'il ne baisse les yeux et regarde de nouveau vers la douche. « Je vais me laver, tu peux aller chercher tes trucs. » Ça lui fera du bien, il le sait, même si ce n'est pas assez pour le motiver.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptyMer 11 Mar - 15:53

-'Cause I'm a little unsteady
@Rouky
« Je vais me laver, tu peux aller chercher tes trucs. » La brunette écouta quelques instants le son de l'eau qui coule, ne le lâchant pas du regard comme pour déterminer s'il se laverait réellement ou non. « Je reviens » Qu'elle souffla avant de finalement s'éloigner pour de bon. La porte du logement claqua doucement dans son dos et Sixteen glissa lentement une main dans ses cheveux l'air songeur. Hum. Elle repensa quelques instants à ses paroles, alors que ses pieds se dirigeaient en bas sur le pilote automatique. Prisonnière de ses pensées, elle se repassa en boucle les mots prononcés par Rouky comme pour en analyser le sens. Ne pas leur appartenir. Ne pas être leur jouet, ne pas être leur marionnette. Est-ce que ce n'était pas exactement ce qu'elle pensait? Elle qui se croyait seule sur le terrain de combat, l'était-elle vraiment? Pourquoi ne pas lui dire alors, qu'elle ressentait exactement la même chose? Parce qu'il voulait qu'on lui fiche la paix, il l'avait dit. C'était ce qu'elle devait faire alors, le laisser tranquille, arrêter de lui parler et juste disparaître. Elle repensa ensuite à son propre séjour en détention, pinçant instinctivement les lèvres. Il fallait voir les choses en face. Rien n'allait plus, tout partait en vrille. Devant autant de confusion, elle réalisa à retardement qu'elle se trouvait déjà dans l'infirmerie. Sans attendre plus longtemps, elle s'empara que du nécessaire, ne touchant à rien d'autre. Sa conversation avec Doc lui remonta un peu en mémoire. Que ce n'était pas capituler que d'avoir besoin d'un peu de temps et qu'on ne pouvait certainement pas la briser si facilement, parce qu'elle tenait encore sur ses pieds. Une fois de plus, bien malgré elle, l'image de Rouky lui revient en tête. Comment pouvaient-ils être si différent et semblable à la fois? Sur le chemin du retour, la brunette pesa le pour et le contre, cherchant à savoir si elle ne devrait pas faire l'effort de s'ouvrir un peu plus au rouquin et espérer qu'il réalise la même chose qu'elle au final. Qu'ils voulaient la même chose. Ce qui n'était forcément pas gagner d'avance. Après ce qu'il venait de subir, l'envie de parler devait être aussi grande que celle de retourner en détention mourir de faim et de soif.

De retour au logement, elle se rapprocha de la salle de bain jusqu'à entendre le son de l'eau s'arrêter tout à coup. « T'as fini? » Probablement que oui, mais ce n'était qu'une question pour la forme. Elle ne comptait pas non plus entrer pour vérifier quoi que ce soit. Doucement, elle s'appuya dos au mur, près de la porte, cherchant encore quoi dire, quoi faire ou quoi éviter. Cette tendance à trop réfléchir finirait bien par lui nuire un jour. Dans un élan de manque d'inspiration, elle improvisa sur le coup, ne sachant pas elle-même où mènerait la conversation. « Tu sais c'est quoi notre problème? Pourquoi on est pas ami? Le manque de communication, j'crois...» À croire qu'ils n'avaient juste jamais pris le temps de se parler franchement ou sérieusement ou même tenter de se comprendre l'espace de trente secondes. « Je suis désolée, pour le coup de poing l'autre jour » Encore une chose qu'elle ne lui avait jamais dit, même si pourtant, elle le regrettait pour vrai et qu'il ne s'agissait pas d'un geste qu'elle comptait refaire de ci-tôt. «...je voulais juste te protéger de toi-même » D'une façon probablement bien maladroite. Pourtant, ayant retourné la question des tonne de fois depuis, c'était l'explication la plus logique à ses yeux. Sinon elle l'aurait laissé faire, elle serait remontée sagement à sa chambre et tout ceci ne se serait jamais produit. Mieux vaut tard que jamais pour des excuses, non? Fixant le mur devant elle, la brunette soupira doucement, prête à pousser un peu plus loin la conversation maintenant qu'elle s'était lancée et que de parler à travers une porte close semblait plus facile à cet instant. « Je sais que tu ne laisseras pas tomber l'idée de t'opposer à eux et... je comptais pas lâcher l'affaire non plus. Je te jure que je ne veux pas les laisser gagner et que je suis prête à n'importe quoi pour sortir d'ici... c'est juste que toute seule, j'ai pas vraiment l'impression que j'y arriverais. » Malgré sa féroce détermination et sa capacité étrange à tomber et se relever ensuite. Comme si toute sa vie, on l'avait programmé à encaisser des coups et s'en servir ensuite pour avoir la motivation nécessaire à répliquer plus fort, plus intelligemment. Comme si c'était ce qu'elle devait faire, quitte à soulever des murs ou tenter l'impossible. «...je peux plus supporter de voir des gens se faire punir, comme si être enfermé ici n'était pas déjà suffisant...» Comme s'ils ne s'en prenaient pas déjà plein la gueule. Comme si c'était exactement ce qu'ils espéraient. Avoir un moyen de pression sur eux, leur faire peur, les forcer à bien se tenir et vivre sans se questionner de quoi que ce soit. Sans chercher à sortir ou même retrouver leur vie d'avant, ainsi que leur mémoire. Ils se mettaient le doigt dans l'œil oui. Ils avaient tort de les considérer comme des pantins. Ils n'avaient aucune raison de les punir ou de les faire souffrir. C'étaient eux les coupables! Eux qui leur faisaient vivre un enfer. Ça la rongeait de l'intérieur de pas pouvoir en faire plus. De ne pas tenir entre ses mains l'once d'une solution, l'once d'un espoir.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptySam 14 Mar - 15:18

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@Sixteen
Il attend qu'elle sorte, soupire longuement. Il aimerait bien se dire qu'il peut craquer maintenant, sans plus personne pour le regarder, mais ce n'est pas tant Sixteen, c'est surtout le créateur et ses sbires, s'il en a. C'est contre eux, c'est à cause d'eux qu'il doit rester debout sans broncher, encaisser. Quelque chose lui dit qu'on l'observe peut-être et qu'on attend de voir exactement ce qu'il fera ensuite. S'il va se briser, voler en éclat, ou s'il va rebondir, se relever, avancer, recommencer. Il choisit la deuxième option. Qu'ils aillent se faire foutre, s'ils veulent l'arrêter, ils vont devoir le tuer, rien de moins. Il sent cette rage revenir dans ses veines et ça fait du bien, ça remplace son désir de se rouler en boule et pleurer. D'un mouvement, il pivote et avance vers la porte de la salle de bain pour la refermer sèchement. Il retire ses vêtements, les laissant simplement choir contre le sol, avant de se glisser sous le jet de la douche. Il serre aussitôt les dents, sous la morsure de l'eau chaude contre sa plaie, mais non pas mécontent de laver cette semaine d'horreur de son corps. Il attrape d'ailleurs le shampoing et le savon, en utilisant plus que généreusement comme s'il avait l'impossible espoir que ça allait suffire à tout effacer, y comprit sa mémoire qu'il ne serait pas contre perdre encore une fois. Il en oublie un instant la douleur de sa plaie, de ses poignets assombris, marqués par les chaines, il en oublie la douleur générale qui émane de chacun de ses muscles. Il ferme les yeux, reste sous l'eau un peu trop chaude, jusqu'à ce que la chaleur commence à lui être insupportable et qu'il soit forcé de couper l'eau. En automate, il sort de la douche, attrape une serviette qu'il enroule à sa taille, avançant vers le miroir qu'il nettoie de la buée d'un revers de main. Il s'arrête alors sur son reflet, ses cheveux faussement bruns dont perce sa racine rousse, sa barbe, ses cernes qui n'ont rien de discrets. Étrangement, ce visage lui est presque plus familier qu'avant, il a l'air d'une épave, d'une loque et ça lui parle. Il reste là, devant son reflet, à chercher quelque chose dans son propre regard. Il a l'impression qu'il n'en est plus loin maintenant, ses souvenirs, il peut presque les sentir, tout près, juste sous la surface.

« T'as fini? » La voix de Sixteen l'arrache à ses pensées, et il tourne la tête vers la porte de la salle de bain toujours fermée. « Tu sais c'est quoi notre problème? Pourquoi on est pas ami? Le manque de communication, j'crois...» Il ne bronche pas, écoute, conservant le silence. « Je suis désolée, pour le coup de poing l'autre jour »  «...je voulais juste te protéger de toi-même » Et il ne lui en veut pas pour ça, de toute façon. Ce n'est pas le coup qui l'embête, il ne sait pas exactement ce que c'est. Il lui en veut, à la brunette, c'est certain, mais il ignore pour quelle raison. Il se le demande bien d'ailleurs. Pourquoi? Pourquoi il lui en veut à elle alors que c'est lui qui cause des problèmes depuis le début, quelle raison a-t-il exactement d'être en rogne contre elle? « Je sais que tu ne laisseras pas tomber l'idée de t'opposer à eux et... je comptais pas lâcher l'affaire non plus. Je te jure que je ne veux pas les laisser gagner et que je suis prête à n'importe quoi pour sortir d'ici... c'est juste que toute seule, j'ai pas vraiment l'impression que j'y arriverais. » Rouky, pince les lèvres, regarde de nouveau vers le miroir, partagé entre l'envie de finalement se joindre à cette discussion ou rester dans son mutisme. «...je peux plus supporter de voir des gens se faire punir, comme si être enfermé ici n'était pas déjà suffisant...» Il soupire de nouveau, se décide enfin à bouger, avançant vers la porte pour l'ouvrir, tournant son regard vers Sixteen, mais sans s'approcher, n'ayant pas l'intention de la laisser approcher non plus, pas avant d'avoir dit ce qu'il avait à dire. « Tu dis que t'es prête à n'importe quoi pour sortir d'ici, mais qu'est-ce que t'as fait jusqu'à maintenant Sixteen? Tu m'as frappé pour m'empêcher d'enfreindre leur règle et suivre leur règle, c'est pas ça qui va nous sortir d'ici. » Ça ne fait pas de sens pour lui, obéir aux règles, c'est accepter cet endroit. Bon d'accord, ça ne veut pas dire qu'ils doivent tous se transformer en kamikaze et tout faire stupidement exploser. Il est bien prêt à admettre qu'il n'a pas beaucoup réfléchit avant d'agir, voir pas du tout, mais au moins, il a essayé quelque chose. « Tu peux pas te battre contre eux et leur obéir en même temps. » Il marque un temps, hésite. « J'ai parlé à quelqu'un...en prison. Je crois que c'était le créateur...et elle est convaincu que tout ça c'est un cadeau qu'elle nous fait et qu'on devrait l'accepter, être reconnaissant. C'est de la bullshit. » Ça il en est toujours absolument convaincu. « Je crois qu'elle est intelligente, mais tant que ça, sinon elle saurait que y'a pas plus ingrats que les humains. » Il a peut-être perdu trace de sa vie, mais il n'a pas oublié l'histoire de l'humanité pour autant, et rien dans cette histoire ne démontre le moindre respect, ni la reconnaissance et encore moins le désir de conserver une quelconque paix. « Et elle a certainement pas calculé qu'elle m'a donné exactement ce dont j'avais besoin. Maintenant, j'ai quelqu'un de concret à défier et j'ai l'impression que c'est mon plus grand talent. » Il plante son regard dans la brunette, restant quelques secondes silencieux, avant d'ajouter; « Tu dois juste choisir de quel côté tu veux vraiment te battre Sixteen, pour eux, ou contre eux, parce que ça peut pas être les deux en même temps. » Lui, il a déjà fait son choix, il l'a fait dès le premier jour, dès le premier instant où cet endroit lui a donné l'impression d'être une cage.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptyMar 17 Mar - 15:55

-'Cause I'm a little unsteady
@Rouky
Lorsqu'il ouvrit enfin la porte de la salle de bain, la brunette pivota dans sa direction, tombant nez à nez avec un Rouky finalement bien propre, une serviette enroulée à sa taille. Et si la vision n'avait vraiment rien de désagréable en soit, elle en demeurait presque normal à ses yeux comme s'il s'agissait d'une habitude qu'elle ne saurait expliquer. Elle n'était pas venue ici pour le matter de toute manière et son esprit pratique avait autre chose en tête pour l'instant. « Tu dis que t'es prête à n'importe quoi pour sortir d'ici, mais qu'est-ce que t'as fait jusqu'à maintenant Sixteen? Tu m'as frappé pour m'empêcher d'enfreindre leur règle et suivre leur règle, c'est pas ça qui va nous sortir d'ici. » Un reproche? Parce que ça sonnait vraiment comme un reproche oui. Pourtant, elle venait de lui dire la raison de son coup de poing qui n'était pas en lien avec suivre ou non le règlement. Par mesure préventive, elle le laissa poursuivre, sachant qu'il n'avait pas dit son dernier mot. Si ça pouvait lui faire du bien de se défouler sur elle ou lui reprocher des choses, ah bien qu'il le fasse. « Tu peux pas te battre contre eux et leur obéir en même temps. » Non, au contraire! C'était ce qu'on appelait user de stratégie! Leur faire croire qu'elle obéissait, agissant dans l'ombre de cette illusion. Sixteen ouvrit la bouche pour répliquer, mais il poursuivit sur un tout autre sujet. « J'ai parlé à quelqu'un...en prison. Je crois que c'était le créateur...et elle est convaincu que tout ça c'est un cadeau qu'elle nous fait et qu'on devrait l'accepter, être reconnaissant. C'est de la bullshit. » Wait, what? Il avait parlé au créateur. À elle? Elle fronça les sourcils, l'air songeur. Ça faisait beaucoup d'information d'un coup pour son cerveau. Comment il avait pu voir le créateur pendant son séjour en isolement? C'était un peu bizarre et trop facile, non? Dans tous les cas, vite comme ça, elle était au moins d'accord sur le fait que ce devait être de la bullshit que de dire que tout ceci était un cadeau. Ils n'avaient pas la même définition de cadeau non. Et puis franchement, s'ils devaient être reconnaissant, pourquoi leur effacer la mémoire, pourquoi leur mentir, pourquoi ne pas leur prouver que c'était réellement pour leur bien? Ça ne collait pas. Peu importe qui Rouky avait vu, créateur ou pas, elle n'allait certainement pas avaler ce genre d'explication.

Lorsqu'il planta finalement son regard dans le sien, Sixteen fut rapidement ramenée à la réalité, faisant taire temporairement ses réflexions. Dans ce regard, il avait des mots qu'elle pouvait quasiment lire et cette familiarité lui laissa une impression étrange. « Tu dois juste choisir de quel côté tu veux vraiment te battre Sixteen, pour eux, ou contre eux, parce que ça peut pas être les deux en même temps. » La brunette demeura de glace, préférant ne laisser rien transparaître. La question n'était pas vraiment difficile, elle savait déjà quoi répondre. « Contre eux » Son ton de voix était calme, voir neutre, parce qu'elle n'avait pas dit son dernier mot non plus. « C'est pas en se tuant qu'on sera utile pour se battre contre eux, j'espère que tu le sais ça. Et que c'est pas non plus en se jetant tête baissée dans la gueule du loup qu'on gagnera. Ni en faisant des victimes partout autour. J'ai rien contre briser des règles, mais ce sera difficile de se battre si on est mis en isolement pendant des jours. C'est pas leur obéir que d'user de stratégie et se montrer plus malin et c'est pas de l'inaction que planifier réellement quelque chose d'utile même si ça prend plusieurs jours...» Question de bien se faire comprendre. Il ne pouvait pas lui demander d'être comme lui de toute manière. D'être avec lui par contre, ça ce n'était pas un souci. Doucement, elle se rapprocha de lui, jusqu'à être dans sa bulle, sans pour autant le toucher. Elle étira un mince sourire, sans le lâcher du regard. « Défier est ton plus grand talent? » C'est ce qu'il avait dit, non? Tenir tête, quoi qu'il arrive. « Le mien est de ne jamais abandonner, alors ils peuvent bien me torturer comme ils veulent, je ne lâcherais pas » Elle aussi avait fait quelques découvertes intéressantes à son sujet. Qui elle était et quel genre de but elle avait l'habitude de se fixer. Elle savait qu'elle était prudente et pas du genre téméraire. Mais pas moins féroce pour autant non. « Et je te lâcherais pas non plus » Un plus large sourire étira ses lèvres à cet instant. Sixteen glissa sa main gauche dans sa poche, avant d'en ressortir le fameux bandage qu'elle était supposée récupérer à l'infirmerie. Donc? Qui était le plus entêté? Le plus déterminé? Le plus fort? Le plus endurant? Le plus susceptible de craquer? Du bout des doigts, elle déplaça doucement une mèche de cheveux brun aux racines rousse qui lui tombait sur le front. Hum. Geste anodin pour un autre et pourtant, elle était prête à jurer sur sa vie qu'elle l'avait toujours fait. Un réflexe plus fort qu'elle, tout comme remarquer qu'il sentait vraiment bon l'odeur du savon printanier.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptySam 21 Mar - 0:07

-I'll get right back on my feet again
@Sixteen
C'est presque ridicule. Lui, donneur de leçon? Non. Il argumente, défend son point, proteste contre quelque chose qu'il ne contrôle pas, veut une guerre qu'il n'a probablement pas la moindre chance de gagner. Qui essaie-t-il vraiment de convaincre? Elle, ou lui? Sixteen, elle peut bien faire ce qu'elle veut, suivre les règles ou ne pas les suivre, il n'a pas vraiment son mot à dire et elle n'a pas le sien non plus pour ce qui le concerne. Et pourtant, pour une raison qui lui échappe, la brunette continue d'interférer dans son existence, qu'importe combien de fois ils ont déjà conclu une conversation en se disant qu'ils ne s'appréciaient pas, qu'ils n'avaient rien en commun, qu'ils n'étaient pas amis. Malgré qu'il ne fasse aucun effort pour se montrer agréable, aucun effort pour se montrer réellement utile ou faire preuve d'un peu de jugeote, malgré tout, elle est encore là, prête à l'aider, le soigner. Il a du mal à comprendre ce qui la motive réellement. De la pitié, le simple désir de faire une bonne action? Encore là, après qu'aux limites de l'insolence, il lui ait reproché son manque d'action, son manque de position face à tout ça, elle reste. Elle a dit que leur problème était le manque de communication, mais ont-ils seulement envie de communiquer? Dans son cas, Rouky n'en est pas certain. Il y a quelque chose qui le dérange chez cette fille, depuis le premier jour il peut le sentir, sans jamais réussir à y mettre une explication. Tout autant incapable de trancher à savoir si elle lui plait ou si elle le repousse simplement, partagé entre son désir de continuer de la voir, de revenir vers elle malgré tout et celui où il a juste envie de l'envoyer paitre, qu'elle lui fiche la paix. Fait-elle partie de son passé d'une quelconque façon? Est-ce que tout ça vient d'un souvenir prisonnier dans son subconscient? Il ne sait pas, n'arrive pas à se rappeler, même en sondant son regard, en écoutant sa voix, ça ne lui revient pas. Il sait juste qu'il lui en veut, il ne sait pas pourquoi. Est-ce l'histoire de la fontaine, est-ce les insultes qu'elle a pu lui déballer ici et là? Le coup de poing? Ça ne lui semble pas assez. « C'est pas en se tuant qu'on sera utile pour se battre contre eux, j'espère que tu le sais ça. Et que c'est pas non plus en se jetant tête baissée dans la gueule du loup qu'on gagnera. Ni en faisant des victimes partout autour...» Il comprend son point de vue, il comprend ce qu'elle ajoute ensuite. Se battre, mais réfléchir, ne pas faire n'importe quoi, ne pas risquer sa vie inutilement. Il comprend, mais n'y croit pas vraiment. Il ne voit pas quelles options ils ont sinon, avec les règles qui leur empêchent pratiquement tout. Il préfère donc ne pas répondre, pas cette fois. Il n'a pas envie qu'elle lui remette sous le nez, une fois de plus, qu'il a agit stupidement, sans réfléchir, il le sait déjà ça, il peut le sentir dans le moindre des muscles de son corps douloureux.

« Défier est ton plus grand talent? Le mien est de ne jamais abandonner, alors ils peuvent bien me torturer comme ils veulent, je ne lâcherais pas » Rouky conserve son regard dans celui de la brunette, y cherchant toujours quelque chose qu'il ne trouve pas. « Et je te lâcherais pas non plus » Il veut bien la croire, il ne demande que ça, mais il continu d'en douter. Quelque chose en lui le pousse à croire qu'un final, il est le seul sur qui il peut vraiment compter. Sixteen lui sourit et il reste dans son mutisme, la regardant sortir le matériel médical qu'elle est allé récupérer. Il s'apprête à protester une fois de plus, affirmer que ce n'est pas nécessaire, qu'il va bien, d'autant plus qu'il a nettoyé sa plaie maintenant, il ne voit pas l'utilité qu'on y touche encore. Il n'a cependant pas le temps d'articuler ses mots que la jeune femme lève une main vers son visage, repoussant une mèche de ses cheveux humides qui retombent contre son front. Un geste particulièrement anodin en soit, mais qui étrangement déclenche un véritable chaos en lui. Pendant un instant, il est presque certain qu'il va se souvenir de quelque chose, il peut presque sentir les rouages de sa mémoire travailler, alors qu'un sentiment le traverse, sentiment, impression qu'il ne sait pas interpréter. C'est mal s'il a l'étrange envie de s'avancer, qu'il se voit presque glisser une main contre sa joue, dans ses cheveux, s'il a envie de rejoindre ses lèvres? Pourtant, il n'en fait rien, il ne bronche pas. Déjà parce qu'il n'a pas envie de risquer de se prendre une baffe, mais surtout parce que quelque chose l'en empêche, quelque part dans le chaos de son esprit, quelque chose lui dit que ce serait une erreur, qu'il ne doit surtout pas, système de défense interne qui l'implore ne de pas s'infliger ça. Il finit donc par détourner le regard espérant que ce dernier n'aura pas trahis son trouble, baisse les yeux vers l'autre main de la jeune femme, celle qui tient le matériel. « Tu vas me faire un bandage alors? » Qu'il articule finalement, tentant de chasser la tempête qui chamboule tout dans en lui. Ce n'est que Sixteen après tout, la fille qui lui a déjà répété plein -trop- de fois qu'il n'est pas son genre, qu'il n'est pas assez bien pour elle. « Je pense pas que c'est nécessaire, mais si t'insistes...» Charger de sujet, il doit changer de sujet, retourner dans cette bulle où rien ni personne ne peut l'atteindre. « Oublie tout ça, ok? Ce que j'ai dit, je veux pas te faire de reproche, je sais que tu fais de ton mieux et que tu veux juste...être plus intelligente que tout ça. C'est pas plus mal, ça prend des gens pour faire ça aussi. » Il relève légèrement les bras pour la laisser installer le bandage autour de son torse. « Je suis juste vraiment crevé...je pense pas que je peux arriver à aucune bonne conclusion en ce moment. » Il soupire légèrement, relève les yeux vers le plafond quelques secondes comme si ça pouvait lui donner plus de contenance. « Cet endroit va me rendre dingue. Si je le suis pas déjà. Je sais pas ce que je fais...je suppose que tout le monde l'a déjà comprit. » Et ce même si c'était partiellement volontaire de sa part d'essayer de passer pour le crétin de service.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptyDim 22 Mar - 15:31

-'Cause I'm a little unsteady
@Rouky
Un rêve bien lointain dans lequel elle saute dans ses bras, le serre contre elle, lui dit une fois de plus que tout ira bien, de ne pas abandonner, de se laisser une chance, du temps et autres mots de réconforts. Un rêve bien lointain dans lequel elle rigole à l'une de ses énièmes blagues ou à l'une de ses bêtises sans aucun sens dont il avait apparemment la recette. Un rêve bien lointain dans lequel elle le dispute après une cascade stupide qui lui vaut une blessure supplémentaire. Une sorte de vie parallèle à la réalité présente qui n'avait rien à voir avec cette espèce de songe que son cerveau devait fabuler pour lui éviter de ressentir ce grand vide effrayant à l'intérieur d'elle. Son cerveau qui pour aucune raison cherchait à s'échapper là tout de suite. La mémoire s'envole, mais les gestes restent et c'est dans un silence inquiétant que la brunette relâcha cette mèche de cheveux qu'elle n'avait pas planifié de repousser. Elle n'avait pas réfléchi, ce qui n'arrivait pratiquement jamais dans cet environnement hostile dont elle se méfiait chaque jour. Et c'était forcément pour expliquer cela que son cerveau déconnait sur des images trop belles pour être vraie. Elle atteignait le stade de se faire des films dans sa tête et peut-être devrait-elle se ressaisir mieux que ça. « Tu vas me faire un bandage alors? » Sixteen sursauta intérieurement, avant de regarder à nouveau le matériel médical qu'elle tenait encore dans sa main. Oui, ça, elle était venue pour ça après tout, pas pour squatter son logement. Elle hocha simplement la tête, heureuse de s'occuper à quelque chose d'utile au lieu de fabuler comme une pauvre victime. « Je pense pas que c'est nécessaire, mais si t'insistes...» Est-ce qu'elle insistait? Qu'importe, ce n'était pas pertinent comme question. Elle jeta un coup d’œil à la coupure visible sur son torse. Disons juste que ça cicatriserait plus vite s'il arrêtait de la rouvrir avec ses mouvements brusques. Elle commença donc par calculer la longueur nécessaire, évaluant le tout approximativement. Il y avait assez de tissu pour que ça fonctionne bien. À ses mots, elle releva la tête vers lui, arquant un sourcil. « C'était déjà oubliée, en quelque sorte...et je suis pas parfaite non plus » Pas complètement oublié, mais ça n'avait rien à voir avec de la rancune. Son reproche, que ça en soit un ou non, n'était pas totalement faux non plus. Il était peut-être temps qu'elle se bouge un peu et fasse ses preuves, non? Est-ce qu'elle donnait vraiment le meilleur d'elle? Ne devrait-elle pas en faire plus?

Doucement, elle glissa le bandage autour de lui, s'appliquant à ne pas appuyer trop fort, puisque ce n'était pas nécessaire non plus. Il fallait simplement que ça tienne et que ce soit confortable aussi. « Je suis juste vraiment crevé...je pense pas que je peux arriver à aucune bonne conclusion en ce moment. » Hum. Elle était plus concentrée sur sa tâche que la conversation en cours, ce pourquoi elle ne répondit pas spécialement. S'il était fatigué, ça se comprenait et sans doute devrait-elle se reposer plus également au lieu de passer certaines nuits blanches à réfléchir. Elle attacha le tout sur le côté, s'assurant de l'ajustement en glissant ses doigts en dessous du bandage. Ça devrait être bon, étant donné qu'elle n'avait pas de diplôme en médecine à sa connaissance. Elle utilisait sa logique et son instinct, ce qui fonctionnait bien jusqu'à présent. « Cet endroit va me rendre dingue. Si je le suis pas déjà. Je sais pas ce que je fais...je suppose que tout le monde l'a déjà comprit. » Sixteen étira un léger sourire en coin, avant de finalement le relâcher, satisfaite du résultat dans l'ensemble. « Ça va, t'es pas dingue... ni stupide. Sinon je le suis aussi. » Elle lui jeta un coup d’œil avant de poursuivre doucement sur un ton sincère et transparent. « Ce qui me fait plus peur, c'est que tu te fasses tuer pour avoir attiré trop l'attention sur toi...» Comme agiter les bras devant un chasseur prêt à tirer au lieu de se mettre à l'abri. Elle ne doutait pas de sa force ou de son endurance, ni de sa volonté. Rien à voir. Elle qui détestait parler de ce qu'elle ressentait, voilà qu'elle s'ouvrait à lui comme s'il était un de ses amis. Un revirement de situation qu'elle n'aurait jamais prédit elle-même. Peut-être parce qu'elle cherchait à comprendre d'où lui venait cette peur soudaine de le perdre. Qu'est-ce que ça voulait dire au juste? Qu'elle tenait à lui, qu'elle l'aimait bien? Peut-être avait-elle déjà perdu des proches par le passé et que c'était un sentiment qui refaisait surface. Ça devenait vraiment inconfortable toute cette conversation. Hum. Le nœud sur le côté du bandage, ce n'était pas une bonne idée finalement, ce serait irritant à force. Sans le prévenir, elle passa ses bras sous les siens, glissant le bandage pour faire pivoter le nœud à l'arrière complètement. « Mieux...» Si elle pouvait juste arrêter d'être distraite par autre chose, ça lui éviterait de faire les choses à moitié et de passer pour un amateur ensuite. Lui et sa manie de jamais porter de vêtement comme si c'était un truc trop encombrant ou une sorte de pression sociale dont il ne voulait pas. Comment ne pas être exaspérée par tout ça? Est-ce qu'il faisait exprès? « Je peux rester si tu veux, j'avais rien d'autre de prévu et sinon...» Ouais, non, il avait dit qu'il voulait dormir, c'était le temps de le laisser tranquille cette fois-ci. «...dormir, c'est un bon plan ouais...» Le sommeil n'avait pas du être très facile ses derniers jours. Elle comprenait, elle l'avait vécu elle-même après tout. Après une semaine, probablement même qu'elle aurait été beaucoup plus bête que lui ou même plus cinglante. Ce n'était pas un concours, mais bref. Elle n'était pas la fille la plus facile d'approche du coin et Sixteen avait sans doute abusé du maximum de calme et de gentillesse qu'il pouvait offrir pour aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptySam 28 Mar - 2:28

-I'll get right back on my feet again
@Sixteen
Il y a ce court instant, quelques secondes, quelques battements de cœur tout au plus, un instant où tout s'arrête. Une éclipse. Il a l'impression que le décor change, que la ruche s'efface, quelques secondes où il se retrouve ailleurs, dans un autre espace, dans une autre vie peut-être. Tout se transforme, les lieux, la lumière, tout sauf une chose. Ce visage. Sixteen. Elle est toujours là, face à lui, ce même léger sourire aux lèvres. Et il est toujours là, il la fixe, lui aussi ailleurs. Pendant un instant, avant que tout ne revienne au moment présent alors qu'elle installe le bandage autour de son torse et le noue pour le faire tenir. Il ne bronche pas, ne sait même pas s'il peut le faire de toute façon. Il ne sait pas vraiment ce que c'est, ou peut-être qu'il le sait au fond, peut-être qu'il le sait depuis le premier instant où elle l'a interrompu alors qu'il s’apprêtait à enlever son bracelet. Peut-être qu'il refusait juste de le voir, d'y croire, de l'admettre ou qu'importe les mots que vous voulez y mettre. Cette fille, lui, ce n'est pas la première fois que leur chemin se croise. Oh il le sait Rouky, il le sait dans le creux de ses tripes, il le sait dans le subconscient de sa mémoire effacée. Il sait aussi qu'il ne veut pas se souvenir, il ignore pourquoi, il y a quelque chose qu'il ne peut toujours pas s'expliquer. Il y a quelque chose derrière chacun des sourires qu'il étire face à elle, quelque chose qu'il fuit, quelque chose qui fait mal et dont il ne veut pas. Et ce n'est pas qu'elle, c'est tout le reste il lutte contre tout ce qui se trouve en lui. Si près pourtant, de retrouver sa mémoire, il peut le sentir, encore plus à cet instant. Mais si près aussi, de s'en dérober. Il tournera la tête, détournera le regard juste pour ne pas voir, ne pas savoir. Pourquoi devrait-il le faire de toute façon? Qu'est-ce qu'il y a de bon à revenir en arrière, quand il n'a qu'à vivre dans cet endroit, un instant à la fois, libre d'être qui il veut, libre d'être con, de ne jamais réfléchir. Libre d'être un imbécile heureux s'il en a envie. « Ça va, t'es pas dingue... ni stupide. Sinon je le suis aussi. » Rouky ramène son regard dans celui de la jeune femme, sourit légèrement à son tour. Il est dingue, oui. Stupide aussi. Elle ne s'imagine même pas à quel point, ça aussi, il le sait malgré la page blanche dans sa tête. Et ils sont très différents, ça ne fait pas le moindre doute.

« Ce qui me fait plus peur, c'est que tu te fasses tuer pour avoir attiré trop l'attention sur toi...» Il parvient à s'extirper de sa torpeur, assez pour secouer la tête, assez pour ajouter; « Je vais pas me faire tuer. Je crois que y'a des gens dont tu peux juste jamais te débarrasser, et j'en fais parti. Je suis un parasite, et ils vont regretter de m'avoir ici bien avant que je regrette d'y être. » Il sourit de nouveau, se voulant peut-être rassurant alors que ses mots n'annoncent rien de bon pour la suite. Ses bêtises, il ne fait que les commencer. Sixteen ramène alors les bras autour de lui pour replacer le bandage correctement et le rouquin reste parfaitement immobile. Peut-être que c'est la fatigue qui le déconnecte, ou peut-être que c'est volontaire, peut-être qu'il préfère éteindre son cerveau pour ne pas se poser de question, pour ne pas chercher de réponse. Lâche, au fond. Il l'est probablement. Ce n'est pas que ça le quitte, son envie de lui dire de rester, de juste céder, de tenter sa chance malgré les maintes reprises où elle lui a dit qu'il n'était pas assez bien, ni même son genre. C'est la peur de ce qui peut arriver si par malheur, il se souvient de quelque chose, s'il se souvient d'elle. « Je peux rester si tu veux, j'avais rien d'autre de prévu et sinon...» Il la fixe toujours, entrouvre les lèvres pour répondre, mais hésite. Et si elle reste, ensuite quoi? Rien? Il ne sait même pas ce qu'elle veut. Être gentille, parce qu'elle est de toute évidence quelqu'un qui se souci des autres. Il sait surtout, qu'à ce moment, il ne supporterait pas de se faire refouler une fois de plus. Il n'était pas assez bien, il ne l'est pas plus maintenant. Il n'a pas changé en sept jours, rien n'a changé. Il est juste plus fatigué, plus en colère, plus déterminé et aussi plus blessé, mais rien n'a changé. «...dormir, c'est un bon plan ouais...» Il finit par hocher la tête, se peignant d'un air approbateur. « Ouais...je devrais faire ça. J'ai besoin de dormir, vraiment. » Il marque un temps, détourne les yeux pour regarder vers la chambre. « Merci, dans tous les cas, pour hmm...pour le bandage et pour le plateau, la bouffe. » Il la regarde de nouveau, sourit une fois de plus. « Tu peux y aller, ça va aller, je vais rebondir. Je crois que ça aussi...c'est un talent chez-moi. » Rebondir ou se crasher encore plus, il n'en est pas certain, mais il le découvrira très certainement.
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MessageSujet: Re: Knock me down, it's all in vain - Sixteen   Knock me down, it's all in vain - Sixteen EmptyLun 30 Mar - 20:06

-'Cause I'm a little unsteady
@Rouky
« Je vais pas me faire tuer. Je crois que y'a des gens dont tu peux juste jamais te débarrasser, et j'en fais parti. Je suis un parasite, et ils vont regretter de m'avoir ici bien avant que je regrette d'y être. » Est-ce qu'elle faisait partie de ce groupe de personne, elle aussi? De ceux dont on ne pouvait pas se débarrasser. Elle n'avait pas l'impression d'être un parasite de ce genre, mais plutôt farouchement déterminée à vivre et à survivre quoi qu'il arrive. De ceux qui s'accrochent de peine et de misère, mais qui ne lâche pas prise malgré les difficultés. Ceci dit, elle comprenait bien ce qu'il voulait dire et elle était contente d'entendre qu'il ne comptait pas laisser cette ruche gagner la partie. La brunette hocha donc simplement la tête en guise de réponse. Il ne s'en rendait peut-être pas compte, mais ce n'était pas le cas de tout le monde ici, cette résilience. Certains d'entre eux avaient déjà été bien échaudé et n'auraient plus envie de s'opposer à quoi que ce soit ou qui que ce soit. Et d'autres s'enfonçaient la tête dans le sable, profitant de l'alcool et autres divertissements inutiles. Sixteen lui proposa ensuite de rester, s'il le voulait, sinon elle le laisserait dormir en paix et quitterait son logement. Après tout, elle lui avait suffisamment imposé sa présence pour aujourd'hui. Il avait mangé, il était propre et soigné, elle n'avait donc plus rien à faire ici. « Ouais...je devrais faire ça. J'ai besoin de dormir, vraiment. » Hum, elle n'en doutait pas une seule seconde. Ses yeux cernés parlaient pour lui. « Okay » Il la remercia ensuite, ce qui continuait de la surprendre parce qu'elle n'était jamais parfaitement sur de savoir s'il appréciait oui ou non son aide qu'elle lui imposait généralement de force. Dur à dire. Un merci n'était pas de trop par contre. « Tu peux y aller, ça va aller, je vais rebondir. Je crois que ça aussi...c'est un talent chez-moi. » À son tour, elle lui rendit son sourire avant de répliquer calmement. « T'as beaucoup de talents ouais... et de rien, on se voit demain. » Sur ce, elle recula de deux pas, avant d'ouvrir la porte du logement. « Dors bien » Sixteen sortie ensuite, lui jetant un dernier coup d'œil avant de disparaître hors de son champ de vision. Une fois seule, elle glissa une main dans ses cheveux en soupirant. Un jour ou l'autre, ils allaient devoir aborder LE sujet tous les deux, parce qu'ils ne pourraient pas toujours se cacher dans le déni indéfiniment. La brunette en était persuadée, ils se connaissaient forcément d'avant. Avant cette ruche, avant leur emmerdes, avant qu'on leur efface la mémoire... Bref. Elle le sentait, tout simplement. Elle n'avait juste pas l'habitude de laisser parler son cœur, mais pendant un court instant, elle s'était pratiquement vu le serrer affectueusement contre elle. Ça n'avait aucun sens si Rouky était réellement un véritable inconnu. Et puis merde, ce n'était pas un détail si urgent que ça non plus. Il y avait plus important à régler à l'heure actuelle. Comme organiser une réunion afin que tous puissent partager ensemble leurs informations. Oui, voilà ce qu'elle devait faire. Les problèmes de cœur pourraient bien attendre. Dès demain, elle en parlerait avec Ivy et lui demanderait son avis sur le sujet. Ils avaient assez attendu, c'était le temps de passer à l'action et s'organiser mieux que ça. Dans tous les cas, elle garderait toujours un œil sur Rouky.
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