La belle au bois dormant | ft. F01-023

La belle au bois dormant

13 mars | ft. F01-023

◊ ◊ ◊

Certains réveils sont doux, chaleureux. On ouvre paisiblement ses paupières, on s'habitue peu à peu à la lumière du jour, on s'étire les membres avec une satisfaction presque garantie. Ce réveil-ci n'était pas l'un de ces réveils. Il était brutal, presque terrifiant. Tu te lèves en cherchant frénétiquement de l'air, comme si ta tête avait été sous l'eau pendant trop longtemps. Puis, tu mets un moment à reprendre tes esprits, à tenter de comprendre. Mais c'est le vide. Qu'est-ce qui se passe ? Tu sens que quelque chose ne va pas, mais tu ne saurais mettre le doigt sur quoi. D'abord, ou es-tu ? Tu te redresses légèrement sur le matelas, non sans tirer une grimace de douleur. Tout ton corps te fait souffrir. L'endroit ressemblait à une chambre, mais sans aucun trait distinguable. Les murs étaient blancs, les meubles étaient en bois, la pièce respirait la propreté et ne possédait aucun objet de décoration. Ton regard scrute les alentours, tu essaies de comprendre ce qui t'a menée ici. Et c'est là que ça te frappe : pendant que tu te demandes pourquoi tu es là, tu réalises que tu ne sais même pas ou tu serais censée être. Tu n'as aucun souvenir de... rien. Pas de la veille, pas des dernières années, pas d'un visage. Même pas de ton nom. Des larmes silencieuses commencent à couler sur tes joues, mais tu les chasses de ta main sans trop y penser. Ton coeur commence à s'alerter et à tambouriner dans ta poitrine. Tu ne sais pas d'ou viennent les vêtements bizarres que tu as sur le dos, mais tu te fais quand même la réflexion qu'ils ne sont pas de ton goût. Enfin, tu penses. Peut-être qu'ils sont à toi tout compte fait ?

Tu te lèves sur tes pieds sans te presser, étant assez nauséeuse pour le moment. Mais tu tiens à faire le tour des lieux, à comprendre ce qui se passe. Ta main se glisse sur le rebord de la table de chevet, puis sur le mur, comme si elle cherchait elle aussi des indices, aussi infimes soient-ils. Tu prends la porte et tu te retrouves dans un couloir tout aussi blanc que la chambre. Au bout du couloir, tu tombes sur une pièce avec des fauteuils. Un lieu de rassemblement, donc. Tu ne t'y attardes pas trop, ta curiosité étant plutôt piquée par les autres portes du couloir. Tu tournes la poignée de l'une d'entre elles pour te retrouver dans une chambre similaire à celle dans laquelle tu t'es réveillée. Murs blancs, meubles assez simple, un grand lit au milieu et décoration presque inexistante. Par contre, tu ne t'attendais pas à y retrouver une femme endormie dans le lit. Tu restes là, la bouche entre-ouverte, sans trop savoir comment réagir. "Euh... Bonjour ?" Tu es hésitante. C'est une belle femme aux cheveux bruns, plus âgée que toi. Elle ne semble pas menaçante, mais c'est assez difficile à dire alors qu'elle a encore les paupières fermées. "Vous êtes qui, vous ?"

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bois dormant

13/03

F03-714 et F01-023

La nouvelle règle de la Ruche était très claire. On n’avait plus le droit de dormir dans sa propre chambre. C’était bien la peine d’avoir un dortoir attribué. 023 ne savait pas si cela signifiait qu’on pouvait dormir dans une autre chambre de son propre logement ou non. Elle n’avait pas de colocataire et cette solution lui était venue comme la plus évidente et la moins ennuyeuse. Malheureusement, elle n’avait pas la certitude que c’était autorisé et n’avait pas voulu prendre de risque.

Même si sa punition datait un peu et qu’elle ne craignait plus d’appeler Aleksa – sa peur s’étant muée en haine- elle n’était pas prête à tenter le diable non plus juste pour éviter de faire quelques pas supplémentaires le matin et le soir. Elle s’était donc choisi un logement un logement, pas très loin du sien et dormait chaque nuit à cet endroit depuis un petit moment. Elle s’y rendit donc dans la nuit du 12/03, n’ayant pas de raison de changer ses habitudes. Elle vérifia quand même qu’il n’y avait personne dans la chambre qui aurait pu arriver avant elle et s’y installa confortablement.

Le réveil ne fut pas très agréable. Un « Bonjour » réveillle 023, il semble hésitant mais comme elle a tendance à être sur la défensive, cela la stresse de savoir que quelqu’un était présent durant son sommeil. Elle se redresse brusquement et regarde la jolie blonde qui la fixe. Elle enchaîne pour savoir qui elle est. Si seulement quelqu’un pouvait répondre à cette question… la ruche serait plus facile à vivre.

- Je m’appelle 023. Je suis… un membre de cet endroit, comme toi visiblement. Bonjour.

023 refusa de rester en position de faiblesse mais ne voulut pas non plus paraître trop menaçante. Dans le contexte de la ruche, demander qui est une personne n’avait pas de sens une fois qu’on y était habitué et n’étant pas très nombreux, ils se connaissaient tous de vue. Cette femme ne devait pas être là depuis longtemps. Ses joues mouillées donnaient même l’impression qu’elle n’était pas tout à fait dans son assiette. Une nouvelle arrivante ou quelqu’un qui revient de punition ? 023 sortit ses jambes des draps et s’assit en tailleurs sur le lit, face à la nouvelle arrivante. Elle pouvait ainsi se relever rapidement si nécessaire.

- Et toi, quel est ton numéro ? Je ne t’ai jamais vue, tu es ici depuis longtemps ?

023 n’avait jamais été confrontée à des personnes venant de se réveiller. Si c’était le cas, ce n’était vraiment pas de chance. Elle n’était pas douée pour consoler les autres et se montrer empathique. Elle avait pris l’habitude de discuter avec des gens qui étaient déjà là depuis quelques jours et qui commençaient à comprendre la situation, à s’y habituer. Qui d'autre qu'un nouveau pouvait être surpris de trouver quelqu'un dans un lit avec la récente règle ? Elle devenait de plus en plus persuadée qu'elle avait raison : cette jeune femme venait d'arriver et elle allait devoir la gérer. Malheureusement, elle ne saurait clairement pas réagir en cas de véritable problème :

- Tu ne vas pas ... t’évanouir ou paniquer, n’est-ce pas ? Tout... va bien ?

Si c'était le cas, elle irait chercher 88, il saurait quoi faire. Enfin, elle l'espérait parce que elle, à part la mettre en position de sécurité, elle n'avait pas beaucoup de base médicale.

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13 mars | ft. F01-023

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023. C'est quoi ce nom ? Quelque chose te dit que ça aussi, c'est bizarre. C'est un nombre, quelques chiffres assemblés, qui ne semblent pas vouloir dire grand chose. Ou peut-être que si ? Et cette femme te parle de cet endroit, qu'elle en est membre. Et quoi toi aussi. Qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourquoi ne t'en rappelles-tu pas ? Tu as plutôt l'impression d'être prisonnière, en danger même. Tu as l'impression qu'on t'a enlevée contre ton gré. À moins que tu habites ici, et que pour une raison qui t'échappe, tu n'en aies aucun souvenir. Ton interlocutrice se repositionne. Toi, tu restes aux aguets, ne sachant pas trop comment réagir. Toute cette situation te semble irréelle. Elle te demande alors ton numéro. Ton numéro ? Alors tu as bien un de ces noms bizarres toi aussi ? Maintenant que tu y penses, tu as bien entendu une voix prononcer un numéro dans la pièce où tu t'es réveillée. Tu devais être trop abasourdie pour t'en préoccuper, mais ça te revient maintenant. 700... quoi? Non, il y avait quelque chose avant... F03 ou F04, puis 700 quelque chose. "Hum, la voix... elle a dit F03, puis 714 je crois. Je ne sais pas où je suis. Qu'est-ce qui se passe ?" C'est comme si tu venais carrément de tomber dans une nouvelle dimension. Et tout semble complètement normal pour la femme devant toi, il n'y a que toi qui ne comprend pas. C'est comme un de ces mauvais tours que les enfants jouent pour se moquer d'un de leurs amis. C'est toujours drôle pour ceux qui ont trouvé la magnifique idée, le coup qui réussira à en faire baver le plus. Ils se tordent de rire à voir la tête de leur ami complètement désemparé. Mais la victime, elle, ne s'amuse pas beaucoup habituellement. Et toi tu n'as pas envie de jouer. Tu te permets de t'approcher, puis de t'asseoir tranquillement sur le bout du lit, le regard vague. Il faut dire que tu ne sens pas très bien, ton corps est toujours engourdi. "Tu ne vas pas ... t’évanouir ou paniquer, n’est-ce pas ? Tout... va bien ?" Voilà que la brune s'inquiète en te voyant dans cet état. Tu te demandes si vraiment, tout va bien. Tu as l'impression qu'au contraire, tout va mal. Mais le pire dans tout ça c'est que tu ne sais pas pourquoi tout va mal. Tu ne te souviens de rien et si ça se trouve, cet endroit fait partie de ton quotidien. Mais tu as cette mauvaise impression qui te ronge l'intérieur, qui te dévore. "C'est une blague, ou quoi ? Je n'aime pas ça. Mais pas du tout !" Tu t'affoles, ton regard se pose partout mais sans voir grand chose. Tu réalises alors que tu porte une drôle de montre au poignet. Le bracelet rose soutient un petit écran qui affiche 7:47. Tiens, d'autres chiffres. Serait-ce... l'heure ? "C'est quoi ce truc ?" Tes questions sortent naturellement de ta bouche sans que tu ne réfléchisses à leur pertinence ou à leur discrétion. Tu ne sais pas si l'inconnue près de toi est même en mesure d'y répondre, encore moins si elle en a envie. En fait, tu n'y penses même pas. Tu as seulement besoin de réponses.

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13/03

F03-714 et F01-023

C’était certain maintenant, c’était une nouvelle. La voix était celle que l’on entendait en se réveillant dans la ruche. Il n’y avait plus de doute possible et 023 allait probablement se retrouver en difficulté. Les premiers moments d’une personne dans la Ruche n’étaient jamais très drôles, c’était un choc à subir, beaucoup d’informations à ingurgiter et, surtout, la frayeur de ne plus savoir qui on était. 023 en savait quelque chose, comme tout le monde ici mais ça ne félicitait pas pour autant le dialogue. Quand on était en état de panique, ça faisait une belle jambe de savoir qu’on était pas le seul. 023 allait devoir trouver les bons mots et dans une démarche empathique, ce n’était clairement pas son domaine.

- F03-714, c’est ton nom ici. Nous portons tous un numéro. Je sais, ce n’est pas très agréable d’être un numéro mais c’est comme ça, tu t’y habitueras et c’est pratique pour pouvoir interpeller les gens. Plus tard, si ça continue à t’ennuyer, tu te trouveras certainement un surnom. Beaucoup l’ont fait.

Ça y est, c’est le moment, elle panique, il faut agir et vite. Le premier réflexe de 023 serait normalement d’aller appeler de l’aide et de se débarrasser du problème mais l’autre est devant la porte et si elle ne trouve personne, ça ne l’aidera pas beaucoup et elle se retrouvera donc avec une 714 paniquée et potentiellement violente suite au déplacement de 023 qui pourrait être considéré comme agressif.

Elle mis les mains en avant et essaya de prendre la voix la plus douce et la plus maternelle possible – c’était pas gagné – mais elle essayait vraiment.

- Je vais t’expliquer tout ce que tu veux savoir et répondre à tes questions mais avant cela, il faut que tu te calmes, d’accord. Si tu continues, tu risques de faire une crise de panique et ce sera encore pire.

023 était elle-même très sensible aux arguments rationnels et elle espérait que ce serait le cas également pour la personne en face d’elle. Lui faire prendre conscience de la situation pourrait peut-être l’aider. En tout cas, elle l’espérait. Elle changea légèrement de position, s’assit sur le bord de lit et pointa la place à côté d’elle à sa compagne :

- Il faut que tu respires doucement. Pourquoi ne viendrais-tu pas t’asseoir à côté de moi ? On pourra discuter, je pourrai te raconter.

Lui raconter quoi ? Finalement, elle-même ne savait pas grand-chose et elle lui apporterait probablement plus de questions que de réponses. Au moins, elle pourrait lui expliquer le fonctionnement de la Ruche et lui donner l’espoir de retrouver ses souvenirs, c’était un moteur pour beaucoup d’entre eux.

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13 mars | ft. F01-023

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Tu vis un moment de détresse, rien de moins. Si tu étais confuse, perdue et peu éclairée lors de ton réveil, tu es maintenant sur le point de paniquer. Les questions défilent dans ton esprit et rien ne fait de sens. Pense à inspirer, puis expirer. Ton souffle s'épuise à tenter de garder le cap, mais c'est bien la seule chose que tu peux faire dans l'immédiat. Donc F03-714, c'est ton... nom. Ton identité. Pour l'instant en tout cas, puisque celle qui s'est présentée en tant que 023 t'explique que tu pourrais éventuellement adopter un surnom. "Je vois..." Mais tu ne vois pas trop, non. Tu n'arrives pas à saisir où tu es, ce que tu fais, qui tu es. Dans quelle situation as-tu pu te mettre pour te retrouver ici ? Tu ne t'en souviens plus, mais tu as dû faire quelque chose de grave. Parce que tout ça te semble être une grosse punition, et que plus ça va, plus tu as l'impression d'être prise au piège. Tu dois avoir une expression qui trahit ton malaise grandissant car voilà que la femme auprès de toi te somme de te calmer. Tu ne sais pas si tu peux y arriver, mais tu tentes de reprendre une respiration plus calme. Inspire, expire. Recommence. Tu ouvres la bouche, comme pour protester. Mais contre quoi exactement veux-tu t'insurger ? Elle t'invite à prendre place auprès d'elle et tu t'exécutes d'un pas las. 023 semble savoir ce qui se passe et peut t'apporter les réponses que tu cherches. Mais tu risques de ne pas les aimer, tu le sens. Ce n'est pas pour rien qu'elle te demande de t'asseoir avant de se lancer dans des explications. Elle a peut-être peur que tu tombes et que tu ne puisses plus te relever. Mais tu dois savoir, sinon tu vas vite devenir folle. Pourquoi t'es-tu réveillée dans un endroit tout blanc, dans des vêtements qui ne te disent rien, et avec une femme qui t'est complètement inconnue de l'autre côté du couloir ? Et ce bracelet... "Alors, on est où ? Et pourquoi je ne me souviens de rien ? Pourquoi cet endroit ne me dit rien ? J'ai bien dû me rendre ici d'une quelconque façon... à moins qu'on ne m'ait emmenée de force ici ? Est-ce qu'on est prisonnier ?" Tu marques une pause, prête à exploser. Ça fait beaucoup de questions d'un coup, tu en prends conscience maintenant. "Désolée, c'est que... je suis complètement perdue." Tu n'as jamais vécu une situation semblable. Enfin, tu ne crois pas. Mais toutes tes expériences se sont envolées de ton esprit et sont parties se cacher tu ne sais trop où. Et tu ne sais pas ce qu'il te manque, mais il te manque nécessairement quelque chose. 023, elle, semble avoir le dessus sur tout ce qui se passe. Si ça se trouve, ce n'est que toi qui soit prise au dépourvue et qui soit délaissée de tes souvenirs. "Et pour toi... c'est la même chose ?" Peut-être qu'à deux, vous pourriez vous aider. Après tout, c'est toujours plus facile avec l'aide de quelqu'un. Et là, tu en avais désespérément de besoin.

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13/03

F03-714 et F01-023

Au grand soulagement de 023, elle se calma et vint s’asseoir sur le lit à côté d’elle. Elle n’aurait vraiment pas pu gérer une crise de panique. Il fallait faire quoi déjà ? Faire respirer la personne dans un sac ? Ou alors ça c’était pour l’hyperventilation ? Ou la crise de panique causait de l’hyperventilation et c’était la même chose ? Bref, elle n’aurait clairement pas été la personne la plus adaptée à cet exercice et elle était bien consciente de ne pas trouver des réponses quant à l’efficacité de ses techniques dans le feu de l’action.

Elle commença à la bombarder de question et ça ne commençait pas bien parce que 023 ne pouvait presque répondre à aucune d’entre elles. Heureusement, le flot s’arrêta et elle posa une ultime question après avoir présenté des excuses afin de savoir si c’était la même chose que pour 023. Elle tentait donc de se raccrocher à une expérience similaire, tout était toujours plus facile à affronter si on était plusieurs, 023 pouvait comprendre et à partir de là, ce serait probablement plus facile car 714 ne la verrait probablement plus comme une menace une fois qu’elle serait consciente qu’elles étaient dans une situation semblable.

- Eh bien pour la dernière question, je peux déjà te dire que oui. Il y a un peu plus de deux mois maintenant que je suis arrivée ici dans le même état que toi : réveil dans ce lieu que je ne connais pas avec aucun souvenir.

Elle n’avait eu personne pour la guider sur le moment et avait mis un moment avant d’accepter la situation. C’était son ventre qui avait fini par la forcer à sortir. Son bon appétit avait décidément un rôle prépondérant dans ce qui lui arrivait dans la Ruche. Elle essaya tout de même de répondre à certaines de ses questions même si les réponses ne lui donnaient pas beaucoup d’information. A ce stade, c’était toujours ça de pris.

- On est dans un endroit qui s’appelle la Ruche, j’aurai des choses à te dire à son sujet… si tu souhaites le savoir bien sur et oui, nous sommes prisonniers de celle-ci car nous n’avons pas d’accès à l’extérieur.

Elle comprendrait que 714 préfère rester seule dans les premiers temps.

- Pour le reste, j’ai peur de ne pas avoir de réponse à t’apporter. Nous sommes tous arrivés ici sans souvenir, sans savoir comment nous avons été amenés. Je ne sais même pas si on a été emmené ici de force.

Il resterait à expliquer les mystères, le règlement, les évènements, tant de choses qui venaient bouleverser leur quotidien et qu’il lui fallait absolument connaître pour sa sécurité. Il lui faudrait aussi connaître les espoirs de souvenirs qui revenaient petit à petit. Elle fit cependant une pause ici pour laisser le temps à 714 d’encaisser déjà ce grand nombre d’informations.

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13 mars | ft. F01-023

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Une multitude de questions qui pouvait causer une migraine de la mort, voilà ce que tu as en tête en ce moment. En même temps, tu viens de te réveiller à un endroit que tu ne connais pas avec aucun souvenir pour tenter de te repérer. Ta réaction est donc quelque peu normale, cette situation a tout de déboussolant. Tu essaies de te raccrocher à quelque chose, mais rien ne peut t'aider. Aucun signe de l'univers pour te dire que tout va bien. Par chance, il y a cette femme qui, à priori, ne te veut aucun mal. Elle te semble même amicale à première vue, ou du moins quelque peu protectrice. Elle peut même t'aider à y voir plus clair et à comprendre ce qui t'arrive. Tu la bombardes donc de tes premiers ressentis, incapable de filtrer les interrogations qui fusent de ta bouche. Elle te confirme alors qu'elle aussi, elle a eut à subir le même sort que toi. Tu n'es donc pas la seule dans cette situation, et il y en a peut-être même d'autres que vous deux. Elle est ici depuis au moins deux mois, ce qui te semble une éternité. Il se peut donc que toi aussi, tu restes prise ici pendant plusieurs mois ? Et si c'était plus longtemps encore ? Tu frémis à cette pensée. Ton interlocutrice continue de t'expliquer que tu viens de débarquer dans un nouvel endroit qui s'appelle la Ruche, et que cet endroit est encore bien mystérieux. Et que vous êtes bel et biens enfermés en ce lieu, incapables d'en sortir.

Sonnée, plus aucun mot ne sort de ta bouche. Tu essaies d'assimiler ces informations, mais surtout l'idée que tu sois réellement prisonnière. Tu sens le sentiment de panique remonter à nouveau, mais tu tentes de te contrôler. Il doit bien y avoir une solution, il y a toujours une solution. "Deux mois..." Tu es restée sur cette information en particulier, incapable de t'imaginer rester ici aussi longtemps. D'un autre côté, ce n'est peut-être pas si mal. Comme 023 l'a bien dit, vous ne savez même pas si vous êtes ici de force. Peut-être qu'en quelque part, vous avez choisi d'être ici ? Mais pourquoi ? "Et donc, personne n'a réussi à quitter cet endroit, la Ruche comme tu dis. Et on est combien ici ?" Tu continues ton interrogatoire, encore peu rassasiée par les informations que tu as obtenues. Tu aimerais tant tout comprendre, mais toute cette situation est difficile à digérer. Et directement au réveil qui plus est, alors que tes sens sont encore engourdis. D'ailleurs, tu te rappelles que 023 était elle aussi endormie lorsque tu es entrée dans sa chambre, et que tu n'as pas hésité à interrompre son sommeil. "Désolée de t'avoir réveillée." Tu réexamines la pièce d'un coup d’œil, sans remarquer de nouveaux détails plus pertinents. C'est une chambre semblable à la première. Les chambres qui donnent sur le couloir, ce dernier qui mène à un espace salon... Ça ressemble à une aire d'habitation tout ça. Puisque tu t'es réveillée dans une chambre, et que cette femme dormait dans l'autre, tu en déduis que vous habitez peut-être cet espace de vie ensemble. "On partage donc le même logement, toi et moi ?"

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13/03

F03-714 et F01-023

La petite nouvelle sembla choquée par l’annonce des deux mois qu’elle répéta. 023 était consciente que cela devait sembler énorme pour une personne venant d’arriver et cherchant déjà où se trouvait la porte de sortie. Quand on était dans l’état difficile du réveil, on s’imaginait rester dans un tel état pensant si longtemps et il y avait de quoi avoir une nouvelle crise d’angoisse. Heureusement, on finissait par s’habituer, l’humain avait un fantastique capacité d’adaptation et elle était désormais préparée à l’idée de rester encore de nombreux mois supplémentaires. Elle avait encore l’espoir qu’elle n’en viendrait pas à compter son confinement en années.

- Rassure-toi, on finit par s’habituer et, même si c’est probablement difficile à concevoir pour toi en ce moment, ce n’est pas si terrible la plupart du temps.

La plupart du temps cela voulait aussi dire qu’il y avait des moments beaucoup plus difficiles mais elle avait déjà suffisamment de choses à encaisser pour l’instant, ce n’était pas le moment de parler de l’enfer que pouvait être la Ruche quand elle en avait la volonté. Déjà que la suite n’allait pas forcément être agréable à entendre…

- Eh bien… Certaines personnes ont disparu : du jour au lendemain, on ne les a pas revus. Si ça tombe, ils ont réussi à quitter l’endroit mais nous n’avons aucune information pour le confirmer. Disons que c’est la vision optimiste comme explication des disparitions. Je ne connais pas notre nombre exact mais je pense que nous sommes une soixantaine.

Au fur et à mesure qu’elle parlait, 023 se rendit compte qu’elle essayait de prendre des gants et de ne pas faire peur à la nouvelle arrivante. Quoi qu’elle dise, pourtant, certaines choses étaient forcément flippantes et déguiser cela était contre-productif. Il fallait mieux être clair, elle s’en rendait compte. Sa compagne serait probablement plus sereine avec des informations concrètes et les bonnes clés en main pour comprendre son environnement. La ménager pouvait avoir du sens mais elle serait confrontée à un moment où à un autre aux problèmes et il valait mieux qu’elle y soit préparée.

- Non, nous ne sommes pas colocataire. Ici, c’est ton logement mais pas le mien, j’habite quelques chambres plus loin.

023 prit une grande inspiration, se leva et se dirigea vers le salon du logement en faisant signe à 714 de la suivre. Elle chercha un panneau expliquant les règles et s’y arrêta :

- Bon, je vais être sincère avec toi. Cet endroit est loin d’être parfait et il y a des dangers à prendre en compte. Voici les règles de cet endroit, elles sont très importantes et tu dois les respecter même si elles te semblent absurdes ou inutiles. Si tu les respectes, tu seras en sécurité, dans le cas contraire, tu ne le seras plus. Tu comprends ?

Elle pointa du doigt la règle disant qu’il était interdit de dormir dans sa propre chambre qui expliquait pourquoi elle avait dormi dans un logement qui n’était pas le sien.

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13 mars | ft. F01-023

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Tu commences peu à peu à te replacer. Enfin, c'est difficile, mais tu n'as pas trop le choix. Ce n'est pas comme si tu pouvais t'enfuir. Enfin, peut-être que si, tu n'as pas essayé toutes les portes encore... Mais ce n'est pas comme si tu pouvais retrouver tous tes souvenirs en un claquement de doigt. Et ça, c'est plus problématique. L'idée de vivre dans le néant pour le reste de tes jours, sans savoir qui tu étais avant, qui étaient tes proches, ce que tu faisais... tout ça te terrorise. Et maintenant que tu sais que les gens ici peuvent rester coincés dans ce lieu pour plusieurs mois, ça n'arrange pas les choses. Mais au moins, 023 a des paroles réconfortantes pour toi, probablement les premières : cet endroit n'est pas si pire. Il est donc vivable. C'est vrai que, si l'endroit où tu t'es réveillée est réellement ton logement, ce n'est pas la catastrophe. La décoration a beau être austère et complètement vide de personnalité, l'endroit est propre et semble confortable. C'est déjà un début.

Tu as beau être un peu plus apaisée, tu as besoin de savoir si certains ont réussi à quitter cet endroit. Et là, la réponse est moins réconfortante. S'il y a bien des gens qui ont disparu, on ne sait pas ce qu'il leur est arrivé. Si ça se trouve, ils sont dans une position beaucoup moins douillette qu'ici. Peut-être qu'en fait, les gens responsables de votre arrivée en ce lieu vous tiennent captifs ici le temps qu'ils puissent tous vous torturer, ou vous fairea pire encore... Tu frémis à cette idée. C'est bien une théorie sortie de l'ordinaire, qui est tout de même peu probable. Enfin, ton côté rationnel essaie de t'y convaincre. Au moins, vous étiez un bon nombre de personnes à être dans cet état, alors vous pouviez vous serrer les coudes. Tu détestes l'idée de rester seule et de savoir que tu pourrais rencontrer des gens et forger des liens te rassure.

Tu as la surprise d'apprendre que 023 ne partage pas le même logement que toi, bien que tu l'aies trouvée endormie dans une chambre à côté de la tienne. Tes sourcils se froncent à sa réponse, ton esprit essayant de comprendre ce que cette information voulait dire. Es-tu tombée sur quelqu'un qui s'amuse à squatter chez les autres ? Avant même que tu ne puisses rouspéter, 023 te somme de la suivre et te mène devant un panneau sur lequel est inscrit plusieurs règlements. Donc, cet endroit est régi par certaines lois. Et, à entendre 023, celles-ci ne sont pas toujours cohérentes, mais il fallait tout de même les respecter. Tes yeux parcourent les règles et tombent sur celle ci : "Il est désormais obligatoire de passer la nuit dans un logement qui n'est pas le vôtre.". Tu deviens alors encore plus perplexe. Quel est le sens derrière tout ça ? "C'est bizarre." Tu ne peux t'empêcher de laisser aller tes impressions. De toute façon, 023 l'aurait bien vite deviné à voir ton expression confuse collée au visage. "Pourquoi mettre en place des règles aussi stupides ?" En fait, tu es surtout embêtée à l'idée d'avoir à partager l'endroit ou tu dors avec plein de gens différents. Tu étais heureuse à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes il y a un instant, mais voilà que cela te semble très soudain tout d'un coup. Tu soupires. "J'imagine que je n'ai pas le choix, comme tu dis. Qu'est-ce qui se passe quand on enfreint ces règles ?" Après tout, il valait mieux en être informée tout de suite. Qui sait quand auras-tu la première occasion de transgresser un de ces règlements, dont tu ne connais pas encore toute la nature. Vaut mieux être préparée au pire.

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13/03

F03-714 et F01-023

023 regarde la nouvelle arrivante pendant qu’elle lit les règles affichées un peu partout dans la Ruche. Très clairement, qui que soit le Créateur, il avait voulu qu’il soit impossible d’ignorer les règles ou de prétendre qu’on les ignorait. Celles-ci étaient écrites sur des écrans qui changeaient régulièrement la langue. Personne ne pouvait ignorer la loi et il semblait que l’incarnation de la loi avait tous les moyens nécessaires pour ne pas les ignorer non plus. Elle agissait toujours très vite, sans presque aucun temps de latence entre l’infraction et son arrivée. Le contrôle sur leurs actions était total et ils devaient être observés en permanence pour en arriver à ce stade.

Evidemment, elle trouva les règles stupides. Il ne faudrait probablement pas longtemps avant qu’elle trouve que toute cette Ruche était son stupide : leur confinement, les règles, les punitions, bref… Tant de choses qu’il fallait supporter et encore, elle n’avait pas encore reçu d’œufs crus nappés de chocolat dans un bol en guise de petit-déjeuner. 714 était loin, très loin de toutes les surprises de cet endroit.

- Oui, clairement c’est stupide mais on ne peut rien y faire. A mon arrivée, cette règle n’existait pas et on dormait chacun dans nos chambres. Il faut donc être attentif car certaines choses peuvent changer.

C’était une des règles les plus agaçantes car elle retirait toute forme d’intimité mais sans aucune violence et sans être vraiment grave au premier abord. Leur chambre, supposé être un peu coin réservé ne l’était plus du tout et elle-même détestait trouver des gens encore dans son lit si elle retournait dans son logement tôt le matin. Elle tâchait donc normalement de quitter l’endroit au plus vite et souhaitait que les autres en face de même.

- Effectivement, tu n’as pas vraiment le choix.

023 réfléchit à la suite, elle ne souhaitait clairement pas parler de sa punition mais elle ne pouvait pas ne pas prévenir 714. Si celle-ci prenait le règlement à la légère et se faisait punir, elle devrait en prendre la responsabilité et n’avait aucune envie d’en arriver là. Elle choisit donc une alternative qui lui permettait de détacher le personnel de l’expérience et donc, d’en parler plus facilement. Ils avaient été nombreux à avoir vécu une punition et il était donc facile de se reposer sur eux.

- Quand on ne respecte pas les règles, on est puni. L’intelligence artificielle qui t’a annoncé ton nom vient te chercher et t’emmène dans un autre endroit pour un temps difficile à déterminer, cela dépend des personnes. Quand ils reviennent, ils sont très affaiblis physiquement et mentalement, pour la plupart, mais je ne sais pas si la punition est la même pour tout le monde. Certains doivent en parler de temps en temps, si tu en trouves, tu peux aller leur en parler, peut-être qu’ils te raconteront plus en détail.

023 ne le ferait as, cela restait pour elle un épisode humiliant et douloureux qu’elle préférait éviter de se remémorer. Elle espéra que cela suffirait pou que 714 perde l’envie d’aller tout casser dans la Ruche.

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13 mars | ft. F01-023

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Maintenant que tu commençais à te faire à l'idée de cette nouvelle situation, voilà que 023 t'introduit aux règles que tu auras à respecter. Et la confusion te prend encore d'assaut alors que tu essaies de comprendre à quoi tout cela rime. Cette règle d'avoir à dormir dans un logement qui n'est pas le tien ne fait aucun sens à tes yeux, et tu ne vois pas pourquoi un endroit serait régi par de telles lois. Mais au moins, ton interlocutrice semble être d'accord sur ce point. Et apparemment, les règles sont aléatoires et peuvent changer d'un moment à l'autre, ce qui doit bien compliquer les choses. "Charmant." Tu laisses ce mot s'échapper durement de tes lèvres. Cet endroit te semblait bizarre, et tu ne sais pas trop ce que tu fais ici. Pourquoi toi ? Et pourquoi tout ces gens ? Beaucoup de questions qui visiblement ne peuvent être répondues, alors tu dois te résigner à ce que tu ne comprennes pas toute cette situation.

Non seulement tu n'étais pas enchantée à l'idée d'être prise ici et de suivre des règles pour le moins farfelues, mais semblerait-il que tu devais te montrer obéissante envers les directives données sous peine de subir quelconque conséquence. 023 t'explique la punition que certains ont subie et tu frémis en entendant cette description. Ça ne te semblait pas très joyeux, et tu comprends vite que tu peux te mettre dans de sales draps si tu ne te soumets pas aux directives. "C'est glauque tout ça. Mais je vois. Je vais essayer de respecter les règles, alors." Tu marques une pause, pensive. Tu te sens un peu prise aux pièges, à devoir te soumettre à des choses que tu n'as jamais choisies. Ou peut-être que si, puisque tu n'as aucune idée de comment tu es atterrie ici. Tu as l'impression d'avoir tant de questions encore, mais tu n'es pas si sûre de vouloir entendre les réponses. Enfin, pas tout de suite. Tu as encore le temps de te familiariser avec ce lieu peu à peu. "En tout cas, merci de m'aider. C'est assez déstabilisant, mais je comprends un peu mieux grâce à toi." Tu avais eu la chance de tomber sur quelqu'un qui avait la patience de t'expliquer des choses et de répondre à des questions. Tu ne sais pas comment sont les autres qui se sont aussi retrouvés ici, et s'il auraient été compréhensifs eux aussi. En même temps, ils doivent être habitués de voir de nouvelles personnes débarquer, non ? Tu ne sais pas si tu as hâte d'en découvrir plus sur cet endroit, ou si tu devrais plutôt appréhender la suite. Mais vaut mieux rester positive, sinon tu vas vite devenir folle.

(c) oxymort

La belle au

bois dormant

13/03

F03-714 et F01-023

Cet endroit était loin d’être charmant et cette jeune femme commençait fort si elle était déjà blasée par l’absurdité du lieu. Très clairement, l’endroit était glauque et compliqué et il valait mieux suivre les règles. 023 confirma donc ce point :

- Oui, il vaut mieux, c’est dans ton intérêt en tout cas. Après, cela n’empêche pas d’essayer de comprendre l’endroit.

Est-ce qu’il y avait encore d’autres choses à savoir ? Oui, probablement quelques informations sur l’organisation du lieu. 023 pointa la porte du logement et lui expliqua donc rapidement comment était organisé la Ruche afin qu’elle puisse trouver rapidement ce dont elle avait besoin :

- Ton logement donne sur un balcon qui lui-même est un accès vers une partie centrale en contrebas. Tu trouveras là-bas de quoi manger, t’occuper en lisant, peignant, faisant du sport, etc… Globalement, si on suit bien les règles et qu’on oublie leur absurdité suffisamment longtemps, on peut vivre plutôt confortablement par ici.

Elle pensa également à toutes les rencontres réalisées jusqu’ici et se disait qu’il était plutôt simple de créer des liens et qu’en apprendre plus sur ceux qui l’entouraient avait finalement été une de ses activités principales. De plus, les autres l’avaient bien aidées quand elle avait été en difficulté. Elle pouvait donc aussi lui parler de ça, ce serait déjà un eu plus de positif :

- N’hésite pas à demander aux autres, la majorité sera contente de t’aider et de discuter un peu…

Elles semblaient en avoir terminé et 023 se sentait un peu mal à l’aise dans cette chambre qui n’était pas la sienne, même si 714 venait d’arriver, la brune se sentait déjà comme une intruse dans cet espace qui ne lui appartenait pas. Elle s’était déjà beaucoup attardée, elle qui d’habitude, quittait la chambre squattée le plus rapidement possible pour ne justement pas déranger le propriétaire légitime de celle-ci.

- Bon, eh bien, je pense que je vais regagner ma chambre et te laisser digérer tout ça, désolé pour ce que tu vis et pour t’avoir surpris. N’hésite pas si tu as encore des questions ou besoin de quelque chose, je suis dans la chambre G et tu eux me joindre facilement en utilisant ton bracelet.

023 lui montra sa propre montre-bracelet tout en lui pointant le sien afin d’illustrer son propos. Maintenant, il fallait que la nouvelle arrivante accepte sa situation et face le deuil de sa mémoire, ce qui n’était clairement pas la chose la plus simple dans la Ruche et ce n’était pas peu dire.

La belle au bois dormant

13 mars | ft. F01-023

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Tu commences peu à peu à comprendre l'endroit dans lequel tu viens d'atterrir. C'est en partie grâce aux explications de 023, qui a pris le temps de t'éclaircir sur la situation et te mettre en garde contre les punitions qui pourraient te tomber dessus advenant que tu décides de ne pas suivre les différentes règles. Elle te montre alors la porte du logement et t'explique les différentes aires de vie, en plus de te conseiller d'aller demander de l'aide aux autres habitants. C'est vrai qu'à première vue, il manque pas mal de choses dans ce que tu as vu de ton logement... Mais ses paroles sont rassurantes et tu gagnes un peu en confiance. Peut-être que la situation ne paraît pire qu'elle l'est réellement, et que tu arriveras à apprécier la vie dans cette ruche. Tu restes concentrée sur ses paroles et tentes de retenir toutes ces nouvelles informations. "Ah, super !" Tu n'as pas grand chose de plus à dire, et un silence s'installe alors entre elle et toi. Tu es un peu perdue dans tes pensées, songeant encore à tout ce que tu viens d'assimiler. Ton interlocutrice semble avoir fait le tour de la question, ou du moins des quelques premières. Tu sais bien que tu auras encore besoin d'aide pour t'intégrer, des questions à poser, et plus de temps encore pour accepter ce changement. Enfin, si on peut bien parler de changement, puisque tu ne sais pas à quoi ta vie ressemblait avant aujourd'hui. "Ah, bien sûr. Merci encore pour ton aide ! Je ne te retiens pas plus longtemps." La brune quitte alors ton logement, et tu te retrouves seule. Encore perplexe, mais avec un regard un peu plus optimiste. Il te faudra premièrement aller découvrir les autres endroits, puis rencontrer d'autres personnes, mais tu commences par prendre une grande inspiration. Voici ton nouveau chez toi.

(c) oxymort

Sujet: Re: La belle au bois dormant | ft. F01-023