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  Tell me why I feel so empty | 3-F | ft.H02-630

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MessageSujet: Tell me why I feel so empty | 3-F | ft.H02-630    Tell me why I feel so empty | 3-F | ft.H02-630 EmptyDim 22 Mar - 9:32

F03-364 & H02-630

Tell me why I feel so empty
Le sol lui sembla glacial, déclenchant en elle une vague de frissons incontrôlables. Pourtant, elle resta là, ses bras entourant ses genoux qu’elle plaqua contre sa poitrine, appuyant son front douloureux contre ceux-ci. La faim, la soif, la nausée, la douleur, la peur, toutes ces sensations s’entremêlaient en elle, la laissant dans un état de confusion et d’immobilité la plus total. La pièce aurait aussi bien pu être en feu, qu’elle n’aurait pas réagi. Bel instinct de survie… Une pensée qui passa sans s’attarder dans son esprit. Les frissons diminuèrent progressivement, au rythme de minutes qui s’écoulaient. La notion du temps était d’ailleurs le cadet de ses soucis. Le froid sembla finalement atténuer sa migraine, camouflant au passage cette impression d’avoir été piétiné par un troupeau d’éléphant en rut. Après ce qui sembla lui paraître des heures, elle finit par tenter un mouvement. Rien de bien compliquer. Elle se contenta simplement de relever la tête, ouvrant une nouvelle fois les yeux sur la pièce d’une blancheur aveuglante.

Elle se permit une exploration visuelle timide, empreinte de prudence. On n’allait quand même pas la flageller pour avoir osé regarder, si ? Son inspection fut plus rapide que ce à quoi elle s’attendait. Étrangement, il n’y avait pas grand-chose à voir. Pas d’instruments de torture, pas de scientifiques en blouse blanche prenant des notes, pas menace apparente. Rassurant. Il n’y avait pas non plus d’indices sur l’endroit où elle se trouvait. Décevant. Que quatre murs d’un blanc immaculé, de vieux meubles en bois massif, une porte fermée menant on ne sait où et elle, servant de tapis. Une déco assez minimaliste, qui étrangement, ne lui déplut pas forcément, quoi qu’elle eut la pensée fugace qu’il manquait un peu de verdure. Était-ce vraiment le moment de faire des plans de décoration intérieur ? Après une courte réflexion, il fut évident que non. Ne trouvant pas d’autre raisons de rester comme une idiote couchée sur le plancher, elle s’engagea dans une deuxième tentative de se mettre sur ses deux pieds. Cette fois, ce fut un succès.

Deux choix s’offraient à elle. Fouiller ou sortir en courant. Instinctivement, elle voulut s’enfuir. Prendre ses jambes à son cou, défonçant la porte sur son passage. Pourtant, elle se ravisa. La raison, elle ne la connaissait pas trop, mais elle n’avait pas l’impression d’être en état de courir. Les chances de tomber une deuxième fois étaient trop grandes. De plus, un nouvel environnement à la fois, sinon ses nerfs déjà fragiles allaient lâcher pour de bon. Elle se félicita de cette analyse qui se confirma dès son premier pas. D’une démarche chancelante, elle s’approcha de la table de chevet qui était à porter de main. Celle-ci était vide, comme la deuxième. Si ça continuait comme ça, elle aurait fait le tour en quelques secondes. Elle se détourna, prenant cette fois-ci en charge la grande commode. Elle fut presque étonnée de voir des vêtements, rangé avec minutie - peut-être même avec un léger excès de zèle – et sans surprise, blancs.  

Son regard se porta sur son corps qu’elle ne connaissait pas. Elle portait exactement la même chose. Même s’il était évident que tout cela était probablement à elle, elle s’y refusait. C’était trop… horrible. Qui pourrait se résigner à porter ces horreurs ? Ça semblait, en ce moment, être son cas. Elle la referma presqu’avec dégoût, se résignant à affronter une nouvelle réalité qui, elle l’espérait, lui offrirait un peu plus de réponses que maintenant. Plus à l’aise sur ses pieds, son équilibre enfin balancé, elle se déplacement avec lenteur vers la porte. Pas de poigné. Pas de serrure. Elle posa les mains sur la surface un peu plus chaude que la porte, puis poussa. Rien. Un petit moment de panique s’empara d’elle. Était-elle prisonnière ? De suite, elle tenta un mouvement de gauche à droite et la porte exécuta sa fonction, coulissant en lui laissant le champ le libre.

Devant elle une porte. À gauche, une autre et ce qui semblait être une pièce ouverte. À droite, encore des portes, cette fois deux. Il y avait pourtant quelque chose de différent. Un écran lumineux. Inscrit, quatre chiffres séparés de deux petits points superposés. 10 : 25. L’heure ? C’était plausible. En dessous, des lettres défilaient, formant un message qu’elle n’arrivait pas à déchiffré. De plus en plus étrange. Elle avait presque l’impression d’avoir été enlevé par des extraterrestres. Une hypothèse comme une autre. Abandonnant l’espoir de déchiffré le charabia qui s’offrait à elle – sans oublier sa frustration grandissante – elle laissa échapper un c’est quoi cette merde qui la laissa surprise. C’était donc ça sa voix ? Au moins, elle n’était pas désagréable. Elle rebroussa chemin, reportant son intérêt sur autre chose. La pièce ouverte. Rien de bien excitant. Un salon avec trois fauteuils et une table basse, toujours dans ce même style. Les deux autres pièces furent une déception amère pour elle. Chambres, identiques à celle dans laquelle ce cauchemar avait débuté. Pourquoi aurait-elle besoin de trois chambres ? Était-ce possible qu’elle ne soit pas seule ? Un hôpital, peut-être. Moins assumé comme seconde hypothèse. Il y aurait plus de va et vient, un interphone pour demander de l’aide. Plus que deux portes. Celle de face, celle de gauche. Une petite voix dans sa tête semblait penser que celle de face pourrait être la véritable sortie, alors elle opta pour celle de gauche.

Une salle de bain, toute aussi simple que le reste de ce qui semblait être un air habitable. Elle fouilla les trois armoires qui possédaient toutes le même contenu. Puis ce fut au tour du miroir de faire l’objet de sa curiosité. Peut-être que le fait de se voir enfin, face à face, lui permettrait de mettre fin à cette amnésie qui persistait. Elle se voyait déjà rire aux éclats devant ce visage qui lui serait familier et qui raviverait, non seulement une soirée de folie qui avait dû se terminer dans un excès monumental de substance illicite, mais les détails fondamentaux de son existante. Elle aurait dû y penser plus tôt. La déception fût beaucoup plus violente que ce à quoi elle s’attendait. Non pas qu’elle n’était pas belle – quoi que si elle s’était attarder d’avantages à son physique elle aurait très bien pu énumérer un par un ses défauts – loin de là. Une parfaite étrangère se trouvait devant elle et ce n’est qu’après avoir effectué toute une série de mouvements aléatoires qu’elle dut en venir à l’évidence qu’il s’agissait bien d’elle. Aucune imitatrice n’aurait pu la suivre avec une telle synchronisation.

Une porte s’ouvrit, accompagner de bruit de pas, trop près d’elle. Elle sursauta, lâchant un petit cri de surprise qui trahit sa présence. Elle en était certaine, on l’avait entendu. Stupide nervosité. Elle se précipita sur l’une des armoires, s’emparant de tout son contenu. Brosse à dent et à cheveux, verre en plastique et dentifrice, rien de bien utile à son malheur. Pourtant elle s’écria, cherchant à mettre le plus de conviction possible dans ses propos : « Ne vous approchez pas, je suis armée ! ». Pas aussi crédible qu’elle l’aurait voulu et armes, c’était un bien grand mot. Elle était pourtant prête à les lancer de toutes ses forces sur son agresseur si le besoin s’en faisait sentir. Agresseur qui devait bien se douter que dans cette petite salle de bain il n’y avait vraiment rien de bien menaçant. Elle ajouta cependant « Je suis sérieuse ! », juste au cas où.
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