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 Break me down and build me up [Doc]

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MessageSujet: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyMer 19 Fév - 23:38

- Falling too fast to prepare for this
@Doc
Le plus difficile était fait, c'est-à-dire s'extirper du lit et sortir de son logement pour aller se nourrir. Son estomac n'avait strictement rien avalé depuis un bon 72 heures d'après ses calculs. Sa montre-bracelet lui avait été plus utile qu'elle ne l'aurait cru. Malheureusement, elle s'était vite rendue compte qu'il y avait un problème de dysfonctionnement avec les machines à bouffe puisqu'en plein repas du soir, on lui avait servis un bol de céréale, accompagné de couscous aux légumes et un verre de jus de carotte. Ce n'était pas le genre de repas réconfortant qu'elle aurait souhaité après autant de temps sans se nourrir. Sachant qu'elle n'avait pas trop d'autres choix, Sixteen avait pris le temps de finir son plateau, avant d'être interrompu par la présence indésirable de Rouky. En repensant à sa conversation avec lui, elle se demandait un peu si elle ne s'était pas laissée emportée par la fatigue ou les émotions. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais ça l'avait mis en colère de voir qu'il était intact et qu'on ne s'en était pas pris à lui physiquement. Pas comme ils avaient fait avec elle. Ce fameux Il ou Ils qu'elle voyait définitivement comme une menace à présent. Comment pouvait-elle penser autrement? On l'avait carrément enfermé entre quatre murs en s'amusant à la torturer de toute sorte de manière. Cet endroit ne leur voulait pas du bien. D'une certaine manière, elle avait eu sa leçon au sujet de transgresser les règlements et elle n'était pas prête à recommencer pour l'instant. Sauf qu'elle avait frappé Rouky au visage dans le but de l'arrêter avant qu'il ne fracasse la fontaine et cause des dommages. Un bel échec au goût toujours aussi amer dans sa bouche. Pour les prochains jours, elle comptait l'éviter et se concentrer à récupérer de sa désagréable expérience. Ça restait un mystère d'ailleurs, sur comment elle avait tenu le coup aussi longtemps sans baisser les bras et abandonner la partie. Est-ce qu'on l'avait déjà entraîné à ça par le passer? Qui était-elle et d'où venait son entêtement à survivre quoi qu'on lui fasse subir? 

Quitte à flâner un peu dans l'espace commun avant de regagner son lit, Sixteen approcha de la nouvelle pièce qui avait récemment fait son apparition. Vrai qu'elle n'avait pas encore tout à fait pris le temps de l'explorer même si elle en avait entendu parlé. Une sorte d'infirmerie, visiblement. Très silencieusement, elle y pénétra, s'assurant d'abord qu'elle était bien seule. Vu son état et son humeur sombre, elle préférait éviter de discuter avec qui que ce soit pour l'instant. Elle observa donc le matériel, voyant qu'il y avait un peu de tout. Pansements, désinfectants, bandages... Hum. Est-ce que c'était un signe qu'ils en auraient de besoin prochainement? Est-ce que d'autres personnes subiraient le même traitement qu'elle? Disons qu'elle était un peu mitigée sur l'interprétation qu'ils devaient en faire. Au souvenir de ses propres blessures que ses vêtements camouflaient à merveille, la brunette avala de travers avant de soupirer entre ses lèvres. Elle avait beau se creuser la tête, elle ne voyait absolument rien ici qui pouvait lui venir en aide à ce sujet. Après tout, on ne lui avait pas cassé de bras ni entaillé profondément sa chaire. Épuisée par ses souvenirs, Sixteen glissa une main sur son visage, réalisant que sa peau était un peu chaude. Elle ferait mieux de sortir d'ici et retourner se coucher. Sauf que ses yeux tombèrent finalement sur un objet fort intéressant et elle en oublia l'idée du repos. Qu'est-ce que... Ses doigts attrapèrent un petit couteau métallique. Un scalpel, avec un protecteur en plastique contre la lame. Sa première pensée fut de le considérer comme arme potentielle pour se défendre. Hum. Un bruit la fit tout à coup sursauter et elle se retourna brusquement sur elle-même, son scalpel à la main, prête à... « Doc!? » Elle le fixa, surprise de ne pas l'avoir entendu arriver. «...tu m'as fait une de ses peurs...» Elle rangea rapidement le scalpel dans sa poche, ni vu ni connu. Elle était vraiment contente de le voir, même si elle aurait préféré avoir de meilleures nouvelles pour lui. La brunette se racla un peu la gorge avant de se reprendre et d'étirer un léger sourire. « Comment ça va depuis cette attaque bizarre que tu as eu? Tu sais si c'est arrivé à un autre que toi? » Valait mieux distraire son attention ailleurs que sur elle, parce qu'elle ne doutait pas de sa bonne capacité d'observation. En vérité, même si elle lui faisait confiance, elle n'était pas prête à lui dire quoi que ce soit au sujet de ce qui lui était arrivé dans les derniers jours. Elle avait l'impression qu'elle n'en aurait pas la force, tout simplement. Et qu'il avait lui aussi ses problèmes à gérer, chose qu'elle comprenait parfaitement.
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Howard Crowley

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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyLun 2 Mar - 9:46




Break me down and build me up

Sixteen & Doc ♣ The greatest glory in living lies not in never falling, but in rising every time we fall. - Ralph Waldo Emerson

Depuis l’apparition de l’infirmerie j’y passe presqu’autant de temps qu’à la bibliothèque. J’ai trouvé des livres de médecines très intéressants aussi. Enfin intéressants pour moi bien entendu, je doute que ça intéresse quiconque à part un médecin mais puisque ça semble être ce que je suis, j’essaie de voir ce qui pourrait me « parler ». Je sais me servir de tout ce qui se trouve à l’infirmerie et comme j’ai soigné quelques abeilles maintenant -comme le mot est passé que je pouvais les aider- je me rends bien compte que j’ai de très bonnes notions de médecine. Pourtant je suis sûr que je n’étais pas généraliste, ça me « parle » pas. Cela viendra certainement à un moment.

L’attaque que j’ai eu quelques jours plus tôt me donne beaucoup à penser. Je me doute depuis le début qu’on a touché à notre cerveau pour nous faire oublier tout ce qui est notre vie mais vu la crise neurologique que j’ai eu je finis par me demander si on n’a pas quelque d’implanter aussi. Est-ce qu’on ne nous bloquerait pas aussi le retour de nos souvenirs ? Il y a tellement de spéculations possibles que ça en devient frustrant de ne pas avoir le début d’une réponse. Toutes les douleurs que j’ai eues lors de ma crise sont parties. Ne subsiste en « preuves » que la trace de mes ongles dans la paume de ma main quand mon bras s’est paralysé. Le bout de mes doigts passe souvent dessus, comme si j’avais besoin de les sentir et que cela pouvait m’apporter une réponse. Autant dire que cela ne fonctionne pas mais c’est plus fort que moi, comme un tic.

Ce jour là est comme tous les autres, je me lève, me douche, salue ma colloc’ qui semble avoir trouvé quelqu’un qu’elle connait. Moi aussi d’ailleurs mais j’ai encore du mal à mettre des mots sur ce qu’aurait pu être ma relation avec Ivy… Enfin 22… Pourquoi est ce que je n’arrive pas à m’ôter ce prénom quand je la vois ? Serait-ce le sien ? Silencieux comme toujours, j’arrive dans l’infirmerie, me retrouvant nez à nez avec toi. Je lève les mains en signe de paix quand je te vois te retourner avec le scalpel. « Tout va bien Sixteen. » Je t’adresse un doux sourire pour t’enjoindre à poser ton arme, ce n’est que moi. Au moins j’ai une réponse sur ton état d’esprit, pas besoin de poser de questions. La tension monte clairement chez tout le monde. Cet endroit va finir par devenir une cocotte minute. « Je suis désolé, ce n’était pas le but. Je n’ai pas pensé qu’il y aurait quelqu’un à l’infirmerie. » Ce n’est pas l’endroit le plus passant de la ruche. « Même si je vais commencer à manquer de matériel à un moment. » Vu tous les gens qui prennent du matériel mais soit. De toute façon j’en ai caché histoire de garder de tout en cas d’urgence.

« Les douleurs sont passées ça va bien. Juste quelques vestiges. » Je te montre la paume de ma main gauche en souriant légèrement, signe que ce n’est pas grand-chose. « Aucune séquelle en tout cas. » Peut être juste des rêves un peu étranges parfois mais sinon c’est tout. Le subconscient à de quoi travailler après tout. « Et toi, comment vas-tu ? » Vu les messages que nous nous sommes échangés et les livres que je t’ai résumé pour t’occuper l’esprit je me doute que tu as du passer par la case enfermement comme Ivy quand elle s’est défendue de 69. Mais je ne suis pas du genre à forcer la conversation aussi je m’avance tranquillement dans l’infirmerie pour faire un point sur le matériel, vérifier ce qui a été pris et si on m’a laissé un mot quelconque. Parfois on me laisse un petit mot comme quoi on a besoin de moi. « As-tu eu aussi un petit déjeuner au jus de brocolis ? » J’aime les légumes mais pas à ce point là quand même.


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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyVen 6 Mar - 18:58

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@Doc
Comme entrée en la matière, elle s'en veut un peu de lui avoir pointé un scalpel dessus comme une louve prête à attaquer. En croisant son regard, elle culpabilisait déjà, mettant cette réaction soudaine sur le compte de la surprise. À vrai dire, c'était plutôt parce qu'elle était sur les nerfs depuis sa sortie de... de quoi en fait? Cage, prison, pièce meurtrière? Bref. Elle rangea tout de suite son nouvel item dans la poche de son pantalon, un simple réflexe, comme si elle était parée à le ressortir si besoin. Doc n'était pas aveugle non plus, il sentirait tout de suite qu'un truc n'allait pas, parce qu'elle n'était pas réellement capable de le cacher face à une personne trop attentive aux autres. À son commentaire sur le matériel, elle se mordit la lèvre inférieure. Coupable. Puisqu'elle venait justement de prendre un item sans même se soucier deux secondes si quelqu'un avait à s'en servir pour une urgence. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle? « C'est déjà bien qu'il y ait tout ça...» Elle observa tout le matériel médical sans laisser sous-entendre le véritable fond de sa pensée. Future catastrophe. Cette infirmerie annonçait simplement l'arrivée des blessures. Sinon, à quoi est-ce qu'il servirait s'ils étaient tous en sécurité? Glissant une main dans ses cheveux, elle tenta de se détendre un peu, ne serait-ce que pour cinq minutes et enfin avoir l'air normal un minimum. Elle le questionna plutôt sur son état, suite à la conversation qu'ils avaient eu pendant son absence. Honnêtement, c'était inquiétant, mais elle était soulagée qu'il n'ait pas eu de séquelle. Ça ne voulait pas dire pour autant qu'on n'avait pas tenté de lui faire du mal et cette idée ravivait déjà la colère en elle. Est-ce qu'ils étaient tous de pauvres sujets d'une expérience purement sadique? « Hum » Même pas la force de lui partager son opinion ou de développer plus. Peut-être aurait-elle mieux fait de ne pas quitter le lit et mourir de faim encore un peu. Comment allait-elle? Mal? Bien? « J'ai connu mieux, j'avoue » La sincérité donc. Mentir, ce n'était pas trop son truc. D'ailleurs, elle n'était pas spécialement une bonne actrice. Le poids des dernières 72 heures l'empêchait cependant d'élaborer d'avantage. L'idée de mettre les mots sur une expérience désagréable lui donnait la nausée. Bien qu'elle appréciait grandement le calme apaisant de son interlocuteur, elle croisa les bras contre sa poitrine, ignorant la douleur que lui causait sa brûlure au bras gauche. Non mais quelle belle conversation cela ferait. Salut Doc, ma chemise a pris feu l'autre jour quand on tentait de me tuer et ma peau a prit un coup de soleil sur le coup. Toi, c'était comment ta journée?


Lorsqu'il mentionna son jus de brocoli, Sixteen afficha un air légèrement surpris. Il n'avait pas l'intention de la cuisiner plus que ça alors. Tant mieux. Elle mit quelques secondes à se souvenir de son repas, comme s'il s'agissait d'un souvenir lointain. « Des céréales avec du couscous aux légumes et un jus de carotte » Jus qu'elle n'avait pas terminé d'ailleurs, mais qui l'en blâmerait? Elle haussa les épaules, soudainement détachée par sa réponse comme si c'était le moindre de ses soucis en ce moment. Oui, elle avait remarqué que la distributrice de repas déconnait et oui, c'était plutôt fatiguant, voir irritant. Sauf qu'ils n'avaient pas d'autres moyen de se nourrir alors voilà. Un rapide flash black de la fontaine en train d'éclater sous ses yeux la fit frissonner tout à coup. Doucement, elle se racla la gorge, reportant son attention sur le Doc. « J'ai frappé quelqu'un » Inutile de mentionner Rouky, nom qu'elle préférait désormais fuir et oublier. Après tous les problèmes qu'il lui avait causé... elle méritait bien une pause du rouquin. Rouquin devenu brun, mais passons. Face à ses aveux, Sixteen jeta un coup d'œil à sa main de droite, remarquant quelques égratignures au niveau des jointures. Un sacré coup de poing à vrai dire. Trop précis, trop puissant. Plongeant son regard dans le sien, elle poursuivit d'un ton lasse. «...c'était pas très futée de ma part » Elle faisait allusion aux conséquences d’enfreindre un règlement. La charmante vision d'Aleksa qui l’attrape rapidement par le bras avant de juste disparaître. Connerie. Un bel échec pour empêcher une catastrophe qui avait quand même eu lieu. C'était trop tard pour éprouver des regrets cela dit. Glissant une main sur son visage, elle soupira. « Je sais pas si je vais pouvoir tenir, même s'il le faut, parce qu'on n'a pas trop d'autres choix. Je me sens plus en sécurité...» Rien de nouveau, puisque depuis le départ, la brunette s'était méfiée de tout ça. De cet endroit, de l'absence de réponse, de la perte de leur mémoire, du fait d'être coincée ici avec une tonne d'inconnu. La liste était longue. « J'ai bien envie de dormir et de plus jamais me lever, tu vois? Sauf que je sais que j'en suis incapable.» Abandonner et tout laisser tomber? Non. Jamais de la vie. Elle n'avait pas dit son dernier mot et il était hors de question qu'elle baisse les bras. Peu importe qui elle était avant aujourd'hui, Sixteen était née battante et elle se battrait jusqu'à sa mort.
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Howard Crowley

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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyVen 6 Mar - 23:20




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Sixteen & Doc ♣ The greatest glory in living lies not in never falling, but in rising every time we fall. - Ralph Waldo Emerson

Je te laisse te détendre le temps d’engager doucement la conversation. Même si tu sembles nerveuse je suis déjà heureux de te voir en face de moi. Ça veut dire que ta détention, comme celle d’Ivy, a eu une fin. Elle a certainement été ni douce ni agréable mais tu es toujours en vie. Je regarde l’infirmerie quand tu m’en parles et acquiesce en premier silencieusement en embrassant la pièce du regard. Oui c’est bonne chose, nous allons pouvoir soigner efficacement les personnes qui se blessent. Il manque les antidouleurs et les anti-fiévreux mais au moins on a de quoi recoudre, mettre des atèles, faire des examens. Je me demande s’il pourrait y avoir des virus ? Notre corps a l’air très surveillé et pour ça il faudrait qu’un de nous soit porteur. J’ai un doute ou alors ce sera encore une sorte de test de sa part. « Il était temps. Entre les accidents, les tensions et les punitions nous allons pouvoir enfin prendre soin les uns des autres. » Même si je suis le seul médecin pour le moment j’ai rencontré une ou deux personnes qui semblent avoir quelques capacités aussi et surtout qui veulent aider donc cela fera une bonne équipe.


Et je ne vais pas trop mal. J’ai retrouvé très vite des sensations dans mon bras à vrai dire, c’est plutôt l’impression qu’on ait pu me désactiver une partie du corps qui a été étrange. Un souvenir qui me fait faire automatiquement des mouvements d’épaule comme pour vérifier que tout va bien et que tout fonctionne toujours. Sinon aucune douleur n’est revenue. Si ce n’est la paume de ma main dans laquelle j’ai planté mes ongles et que j’ai donc ouverte je n’ai absolument aucune séquelle. Quelques cauchemars, parfois un visage qui me revient sans comprendre. Un petit warning étrange dans ma tête mais plus les jours passent, plus cela semble s’effacer de nouveau. En tout cas je me repose, je ne vois que ça à faire. Je me repose, je fais un peu de sport le matin, j’étudie et je passe du temps ici. Une routine bien huilée.

Je prends de tes nouvelles, te laissant me parler ou pas. Je ne suis pas du genre à forcer la conversation donc je me contente ensuite de poser mon livre sur une des tables de l’infirmerie avant de revenir sur une conversation banale. « Petit déjeuner solide » Je n’ai pas eu ça heureusement. Moi c’était surtout à base de fibres et de… beaucoup d’épices. Heureusement que je suis résistant à ce genre de condiments. Je te regarde de nouveau quand tu m’avoues avoir frapper quelqu’un. Je suis ton regard vers ta main avant de croiser de nouveau tes yeux et je t’adresse un petit sourire rassurant. « On ne peut pas toujours être futé. Parfois la situation dépasse notre raison et le cœur agit » Tout simplement. « C’est à ça qu’on voit qu’on est humain » Et non pas de simples machines comme notre matricule peut nous y faire penser. On a tous nos moments plus ou moins réfléchis. Je tends doucement ma main pour t’inviter à me montrer ta main abîmée. Ce n’est qu’une invitation, je ne me vexerais pas si tu désires ne pas y répondre, c’est juste un geste vers toi.

« Nous ne le sommes pas mais je ne réalise pas si nous sommes mieux ici ou dehors. » Parce que les règles sont étranges ici, nous sommes traités ni bien ni vraiment mal. Nous sommes plutôt régis par une entité qui réagit trop strictement aux règles mais qu’en est il de dehors ? Sommes là parce que nous l’avons désiré ? Parce qu’on le devait ? Sommes-nous des victimes ? Je ne saurais dire. « Je ne sais pas ce que tu as vécu pendant ces derniers jours Sixteen mais tu es debout. Tu mettras du temps à t’en remettre mais le fait de te voir aujourd’hui me prouve que tu n’es pas facile à briser » Et donc tu survivras à ce qui se passe. « Prends quelques jours pour encaisser ce que tu as vécu mais ne doutes pas de toi. » C’est ça le plus important et de loin. « Ce n’est pas capituler que d’avoir besoin d’un peu de temps. Écoutes toi si tu as besoin de cela quelques temps et ensuite reprends-toi. » Tout simplement. Je ne sais pas si je suis trop dur à te répondre mais je vois les choses comme ça : tu sais que tu avanceras alors même si tu t’arrêtes aujourd’hui ce n’est pas grave, tu feras juste deux fois plus de chemin demain. Rien n’est écrit dans le marbre.


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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyDim 8 Mar - 18:51

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@Doc
Fort heureusement, Doc ne semblait pas surpris ou choqué par son aveu au sujet du fait qu'elle avait littéralement frappé une autre personne. Pourtant, ça pourrait laisser croire qu'elle était déséquilibré ou même violente. Ce qui n'était pas le cas. Même sans souvenir, elle ne sentait pas qu'elle était ce genre de personne. Bien que sa personnalité la laissait confuse par moments, elle était plus du genre à protéger, défendre, et même aider les autres. Et non pas frapper qui que ce soit. Par chance, il avait une fois de plus trouvé les mots justes. Vrai qu'ils n'étaient pas des machines et qu'être humain voulait forcément dire faire des erreurs, déraper et quitter le bon chemin par moment. Elle devait se ressaisir, elle tentait de le faire, mais pour l'instant elle était tout bonnement à plat. « T'as raison... » Doc était juste bien logique ou terre-à-terre, mais dans tous les cas, elle appréciait de connaître son avis. Sixteen ne devrait pas trop s'en vouloir au sujet du coup de poing, mais plutôt le voir sous un angle ou elle ne pouvait pas toujours avoir la meilleure réaction à tout. Vrai qu'elle avait déconné, mais maintenant que c'était faite, c'était aussi chose du passé. Elle ne comptait pas recommencer pour le moment. Elle espérait d'abord réussir à retrouver un peu le moral, parce que niveau bonne humeur, le sourire avait fuit bien loin. Bien gentiment, la brunette accepta de lui tendre sa main droite, celle qui avait fracassé le milieu du visage de Rouky. Au contact de sa main à lui, elle réalisa tout à coup que la sienne était glacée. Main froide et un peu moite, mais ça ne relevait pas de son contrôle. Par contre, elle continuait de sentir son visage plus bouillant. Pour la centième fois depuis son réveil, aujourd'hui, l'idée de se mettre au lit et de se reposer lui traversa l'esprit. Elle finirait bien par le faire, éventuellement et écouter ses propres conseils. Pour l'instant, elle discutait avec le Doc et elle n'avait pas envie de faire autre chose.

« On ne sait pas ce qu'il y a dehors et ça reste un problème. J'ai plus envie d'être ici, c'est pas chez moi » Cet endroit n'était qu'une putain de menace, désolé du mauvais mot, mais c'était très clair à présent dans son esprit. Ils n'étaient pas en sécurité. Être encore debout était certes une bonne nouvelle, dieu merci, on ne lui avait pas cassé les deux jambes, mais ça ne signifiait pas pour autant de voir la lumière au bout du tunnel. Elle ne disait pas tout ça pour se plaindre ou râler comme une gamine. C'était juste ce qu'elle pensait, là tout de suite. « Prends quelques jours pour encaisser ce que tu as vécu mais ne doutes pas de toi. » À ses paroles, Sixteen leva son regard dans le sien, silencieuse. Est-ce qu'elle doutait à ce point d'elle-même? Le fait de ne pas savoir qui elle était n'aidait en rien, mais bref. Est-ce que ça lui arrivait de ne pas toujours avoir raison ou si Doc était juste naturellement trop sage et trop bon tel un papa ours. Si ça pouvait en agacer certain, ce n'était pas vraiment son cas. Elle savait reconnaître quand elle avait tord ou non. D'ailleurs, un tout petit sourire flotta sur ses lèvres. « Il est pas né encore celui qui me cassera en deux » Encore son côté combatif qui parlait. Une façon imagée de dire qu'elle ne comptait pas laisser quoi que ce soit avoir raison d'elle un jour. Cela dit, elle voulait bien se laisser un peu de temps pour récupérer parce qu'elle en avait de besoin. Impossible de le nier. « Ça va, je vais me reposer, t'inquiète » Question de lui laisser savoir qu'elle finirait bien par prendre le temps de se poser un peu pour souffler. Le reste pouvait bien attendre. « De toute façon...» Elle jeta un coup d'œil à la pièce avant de poursuivre. «...ya rien ici pour m'aider » Du genre des médicaments, parce que ce serait franchement utile pour la tonne de courbatures et d’ecchymoses sur son corps ou même pour chasser un début de fièvre. Elle ne croyait pas posséder de véritables notions en médecine, mais elle comprenait bien les bases. Ce n'était donc pas totalement étranger. Et la vue du sang ne lui faisait définitivement pas peur. Encore un truc bizarre qu'elle n'identifiait pas. Pour sa brûlure au bras gauche, elle avait appliqué un peu d'eau tiède dessus, pas trop froide, par réflexe. Sa peau finirait juste par se régénérer d'elle-même, rien d’inquiétant même si ça faisait un mal de chien sur le coup. « Doc? Est-ce que tu sais ce qui s'est passé exactement? Pour l'attaque que tu as eu... tu crois que c'est arrivé par hasard ou plutôt que s'en était pas un...» Elle ne savait pas pourquoi ça la chicotait comme information, mais cette histoire était beaucoup trop étrange pour être une simple coïncidence. « Tu me le dis, si je peux faire quelque chose » Elle lui devait bien ça après tout. .
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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyMar 10 Mar - 15:51




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Je suis en effet terriblement terre à terre. Je vois les choses telles qu’elles sont sans forcément chercher un sens caché ou une façon de les voir autrement. C’est ainsi. Je ne sais pas ce qu’il y a dehors et peut être que c’est pire que ce que nous avons ici. Ou alors nous sommes en train de subir une terrible expérience et le monde extérieur est normal et nous devons sortir en effet. Mais je ne sais pas pourquoi, quelque chose me dit que le monde extérieur n’est pas plus sûr que celui-ci. Et puis puisque nous sommes ici j’ai tendance à préférer comprendre comment ce monde fonctionne plutôt que de chercher quelque chose auquel nous n’avons pas accès pour le moment. Il n’est pas temps, tous ceux qui ont essayé de revendiquer n’ont pas obtenu grand-chose pour le moment à part des jours à souffrir comme toi. Nous ne sommes pas unis en plus et un individu tout seul ne peut pas grand-chose. Je ne sais pas ce qu’il attend et ce que nous pouvons faire mais il est certainement encore trop tôt et nous sommes tellement surveillés.

« Je ne pense pas qu’il y ait de bonnes solutions pour le moment. Et nous ne sommes pas assez unis ou forts pour tenter quoique ce soit de vraiment très utile. » Je râle après ceux qui ont abîmé les machines et surtout les livres mais je comprends ce qu’ils veulent faire. Mais ça ne fonctionne clairement pas comme ça. C’est bien, ils ont essayé, il est peut être temps de tester autre chose désormais. Je ne suis pas l’homme qui va te dire « Ne t’inquiètes pas on va sortir d’ici » parce que je ne suis pas un menteur, je dis juste qu’à chercher juste à sortir on passe aussi peut être à côté de quelque chose. Trop de flous pour que je choisisse une quelconque action pour ma part en tout cas, j’ai besoin de plus de réponses, de plus d’observations. Bien sur ça peut paraître ennuyant mais je suis ainsi. Je m’approche pour prendre ta main froide dans la mienne qui est bien chaude, observant tes blessures et remarquant un petit endroit un peu chaud donc certainement avec une petite inflammation. « Viens » Nous n’avons pas de quoi désinfecter mais je peux au moins mieux nettoyer à l’eau ta blessure puis te poser un bandage pour que tes plaies soient a l’abri d’autres infections.

Je souris à ta remarque sur le fait qu’on ne peut pas te briser en deux. C’est bien. C’est cet état d’esprit qu’il faut, même s’il est embué pour le moment par tes jours en prison et tes blessures. « Je n’ai rien à t’offrir ici en effet. Si tu te sens fiévreuse : bois beaucoup. Surtout ne te déshydrate pas, prends des jus ou de l’eau sucrée et dors. » Il n’y a que ça à faire de toute façon vu le peu de matériel que j’ai. Je lave ta main, très doux dans mes mouvements alors que tu me parles de nouveau de mon malaise. J’ai encore la cicatrice de mes ongles que j’ai enfoncés dans la paume de ma main et mon regard se pose dessus quelques instants. « Je pense à deux choses mais dans tous les cas je pense qu’ils ont touché à notre tête plus que juste pour ôter nos souvenirs. Après, soit quelque chose a dysfonctionné soudainement dans ma tête et c’est un hasard. Soit ils ont voulu faire un test et ont pris la main sur une partie de mon corps. » Oui c’est hallucinant mais la situation ne l’est elle pas ? «  Mon bras s’est paralysé d’un seul coup, sans raison. Je ne pouvais plus rien y faire, il ne répondait juste plus. » Comme un membre fantôme. Je ne pouvais plus rien y faire, c’était juste une paralysie complète.  « C’est gentil mais je ne vois pas quoi. A part peut être écouter si tu entends que quelqu’un a eu un souci identique. » Suis-je le seul avoir eu ce genre d’attaque ?


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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyMer 18 Mar - 16:01

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@Doc
Dans le genre "pas assez unis" on peut dire qu'ils étaient les champions de cette catégorie oui. Elle comprenait bien où Doc voulait en venir et au fond, elle partageait aussi le même avis. C'était effectivement un problème. Personne ici ne semblait avoir l'esprit d'équipe, au contraire. De plus en plus, c'était chacun pour soi. Par chance, il y avait encore quelques personnes qui se souciaient des autres et qui représentaient un espoir pour le futur. Elle ne sentait pas qu'elle avait l'âme d'un leader, pas particulièrement, mais est-ce qu'elle ne devrait pas pousser les gens à faire un effort pour se rassembler et discuter? Peut-être qu'une fois qu'elle irait mieux elle en aurait la motivation. À suivre. Pour le moment, elle comptait bien écouter les conseils de Doc et se laisser un peu de temps. Elle n'abandonnait pas pour autant, même si tout le monde ici ne voulait rien entendre, elle trouverait forcément une solution. Après tout, s'ils étaient coincés ici pour un certain temps, aussi bien se partager un minimum d'information. Toujours songeuse, elle baissa les yeux sur sa main lorsqu'il eut fini de l'inspecter. Bien qu'elle ne soit pas d'humeur à se faire palper plus qu'il ne le faut, Sixteen le laissa terminer sans broncher. « Boire et dormir, je crois que je m'en sortirais oui » Puis c'était un excellant conseil dans tous les cas, puisque ça ne pouvait pas lui faire de tort. Vrai qu'elle n'avait pas assez bu d'eau depuis sa sortie de détention. Elle aurait pu faire plus attention à ce détail. Ce principe, de les laisser crever de faim en détention faisait très moyenâgeux. Elle n'était pas certaine que tout le monde ici savaient gérer ce genre de chose sans perdre complètement la tête.

Au sujet de son attaque, la brunette fronça les sourcils lorsqu'il élabora d'avantage son expérience mystérieuse. Est-ce qu'ils avaient réellement touché à leur tête, mis à part effacer leur mémoire? Et est-ce qu'ils pouvaient s'en servir pour leur faire du mal ou les contrôler? C'était des suppositions assez effrayantes en soit. Écouter Doc en parler lui donnait déjà des frissons dans le dos. Et si c'était vrai? Ça changeait beaucoup de choses. « J'espère vraiment qu'ils ne peuvent pas exercer un tel contrôle sur nous. » Du genre comme s'ils étaient de simple marionnette. Pourtant, pouvaient-ils écarter cette possibilité? Est-ce que c'était impossible? Hum. Sixteen conserverait cette information précieusement dans un coin de sa tête, prête à creuser plus s'il le fallait. Pour le moment, elle digérait encore le tout. À son avis, ce serait un drôle de hasard si cette attaque n'était qu'une pure coïncidence. « Je crois que je vais tenter de déterminer si un autre que toi a subi une expérience similaire. On ne sait jamais. Si tu n'es pas le seul, on a de quoi s’inquiéter... » Encore là, elle ne prétendait pas avoir une explication à leur fournir. Elle était constamment partagée entre informer les autres et ne pas le faire par risque de semer la panique ou l'effet de peur. Ce n'était pas tout le monde ici qui savaient comment garder la tête froide et freiner la progression de la peur. Ils étaient humains, après tout. « D'ici là, prends soin de toi comme tu peux. Quelque chose me dit qu'on n'est pas encore au bout de nos peines...» Façon de dire qu'ils n'étaient pas sur le point de sortir d'ici et de mettre fin à cet isolement non-volontaire. La situation finirait par empirer, parce qu'il n'y avait jamais de bonnes nouvelles. Observant à nouveau sa main droite, Sixteen étira un petit sourire. Doc avait un talent particulier et qui s'avérait être drôlement utile. Elle était encore loin de savoir qui elle était, d'où elle venait, mais elle gardait espoir de le découvrir prochainement. Son instinct lui disait qu'elle n'était plus très loin de la vérité. « Je te tiens au courant, si jamais je découvre quelque chose » Elle leva son regard dans le sien, toujours prête à lui accorder sa confiance quoi qu'il arrive. C'était rassurant de savoir qu'il y avait des gens comme lui ici et c'était des autres plus instables dont elle se méfiait.
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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyDim 22 Mar - 22:55




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Quelques conseils. J’ai appris à faire avec ce que j’ai depuis que j’ai commencé à soigner les gens. Maintenant nous avons au moins l’infirmerie mais cela manque toujours de matériel. Je ne peux m’empêcher de me demander comment je vais faire pour soigner les infections et ce genre de maladies pour lesquelles je n’ai rien. J’ai l’impression d’être revenu au moyen âge. Enfin ça dépend pour quoi car j’ai de quoi faire des radios ou encore des échographies mais ce n’est pas pour autant que j’ai de quoi soigner. Je peux diagnostiquer mais sans guérir. Est-ce vraiment utile de le faire ? De dire aux gens qu’on sait de quoi ils souffrent sans pour autant pouvoir les soigner. N’est ce pas une autre façon de faire souffrir ? Clairement cet endroit est doué pour priver l’esprit et les sens plus que le physique qui reste plutôt entretenu si on ne compte pas les punitions des infractions.

Je t’explique ce que j’ai vécu. Je ne me rends pas forcément compte que ce que je dis peut paraître fou ou inquiétant, je dis les choses telles qu’elles m’apparaissent et je te juge assez forte pour comprendre le tenant et les aboutissants des questions que tu me poses. Ça peut paraître fou mais je trouve que c’est une furieuse coïncidence que j’ai eu un tel souci. Après je suis peut être malade, je ne sais pas à vrai dire. Peut être que la radio pourrait nous aider à nous ausculter mais je ne me sens pas forcément particulièrement à l’aise pour la manipuler. Faudrait que j’en discute avec d’autres personnes. Je reviens à la conversation et à tes réflexions. « Je l’espère aussi mais je préfère penser à toutes les possibilités. » Étrangement cela me rassure plus que cela m’inquiète. « Oui je vais essayer de me renseigner aussi de mon côté. Le premier qui découvre quelque chose le dit à l’autre. » Ce n’est que comme ça qu’on va pouvoir avancer.

Je te sers la main avec douceur comme pour te remercier de t’inquiéter pour moi. Je ne suis pas homme à montrer facilement mes sentiments mais cela me touche. « Je le pense aussi » Que nous ne sommes pas au bout de nos peines. « Je prends soin de moi ne t’inquiètes pas. Je n’ai que ça à faire après tout. » C’est très calme même si finalement le fait de soigner les gens m’occupe pas mal. J’ai ma petite routine désormais. « Tu as vécu l’expérience du repas dans un cube ? » Je demande par curiosité comme je ne sais pas si tout le monde a eu à dîner avec une autre personne après avoir dormi pendant des dizaines d’heures. « C’était étrange de se retrouver dans un endroit aussi confiné avec une autre personne pour une soirée, sans se souvenir de comment on est arrivé là et en réalisant qu’on a dormi jusqu’à 17h » Un autre mystère de la ruche qui me laisse plutôt pensif sur ce qui se passe ici mais puisque je te fais confiance je te parle de tout ce que j’ai à l’esprit.


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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyMer 25 Mar - 13:36

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@Doc
Son petit doigt lui disait qu'elle avait connu de pires souffrances dans sa vie que ce trois jours d'isolation dans une pièce cherchant à la tuer. Elle s'en était rendu compte de part sa façon de réagir face à la situation. Cette espèce de mode survivant qu'elle ne croyait pas posséder. Ça avait été plutôt révélateur, malgré l'absence de souvenir dans sa tête. Elle comprenait mieux aussi pourquoi sa peau portait les traces de cicatrices étranges. Dans sa tête, tel un court film jouant en boucle, elle revoyait la couleur rouge du sang contre ses mains. Il y avait plusieurs interprétations à en faire, elle le savait bien, mais après ce confinement bizarre, elle avait débloqué la suite de ce film, en quelque sorte. Sixteen n'était pas prête à en parler à qui que ce soit, même à ceux en qui elle avait confiance ici. C'était trop personnelle, trop déroutant pour l'instant. On lui avait tiré dessus, à l'épaule gauche. Cette découverte ne l'avançait pas à grand chose dans la vie, mis à part confirmé qu'elle avait connu pire qu'ici. En tant normale, personne ne se faisait tirer dessus juste comme ça. Elle savait que c'était lié à autre chose, comme son ancien job, peut-être bien. Flic ou autre truc impliquant le risque de recevoir une balle. C'était bizarre d'analyser ce qui aurait pu être un simple mauvais rêve. Leur expérience ici, dans cette ruche de malheur, risquait tout de même de débloquer quelques souvenirs dans leur tête et c'était le seul point positif pour le moment. Dommage qu'elle ne soit pas en mesure de sélectionner elle-même la remontée de ses souvenirs. Elle aurait aimé savoir d'abord si elle avait une famille ou même quel était son prénom. Au lieu de ça, c'était ce truc glauque qui lui était revenu en mémoire. Mains couvertes par son propre sang...

« Oui pas de problème, on partagera nos informations... d'ailleurs, c'est un truc qu'il faudrait faire en groupe, un jour ou l'autre. » Idée qu'elle lançait juste comme ça, sans avoir pris le temps d'y réfléchir plus amplement. Elle était trop fatiguée pour pousser plus loin cette réflexion. La brunette étira un léger sourire discret lorsqu'il serra doucement sa main, avant de récupérer celle-ci et de fléchir ses doigts pour tester le confort de ce nouveau bandage. Pas mal du tout. Face à sa nouvelle question, elle étira un moue songeuse. L'expérience du cube. Elle voyait bien de quoi il voulait parler. « Non, heureusement pour moi, même si j'ai passé la journée à me demander où tout le monde était passé...» Trop de disparition d'un seul coup, c'était plutôt stressant pour ceux qui restaient derrière en se demandant ce qui se passait exactement. Pourquoi est-ce qu'ils étaient tous absents. « Ce que tu décris ressemble surtout à une expérience parfaitement inappropriée, une fois encore...» Saleté d'endroit stupide qui se servait d'eux comme des petits rats de laboratoire. Hum. À croire que ça les faisait bien marrer de les regarder se démerder dans des conditions étranges, voir dérangeantes. « Ça m'embête d'avoir l'impression qu'on veut jouer avec moi contre mon gré » En toute franchise, parce qu'elle n'était pas du genre à contourner la vérité pour mieux mâcher ses mots ou les adoucir. Un jeu, ça se joue à plusieurs, alors elle n'avait certainement pas dit son dernier mot. Un jour ou l'autre, ce serait à elle de prendre une avance. « Sans parler de ceux qui disparaissent sans jamais réapparaître... on peut supposer qu'ils sont morts, dans le pire scénario » Éliminé comme de pauvres petits pions. Évidemment, elle espérait qu'ils soient en vie et simplement relâché à l'extérieur, mais elle ne se faisait d'illusions. La brunette soupira entre ses lèvres, avant de hausser les épaules mollement. « M'étonne pas que ce soit de plus en plus difficile de bien dormir la nuit... avec tout ça...» Il y avait de quoi entretenir une bonne insomnie chronique oui. Tout ici était source de stress et d'angoisse. C'était difficile de garder son sang-froid et de ne pas céder à la panique. Jusqu'à présent, elle s'en sortait bien, mais elle avait l'impression que ce retour d'isolation compliquerait les choses. Certes, elle était épuisée comme jamais, mais son cerveau lui n'était pas prêt à s’éteindre si facilement.
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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyVen 27 Mar - 1:02




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C’est vrai. Il faudrait faire un groupe pour pouvoir parler des informations que nous avons tous les uns et les autres. Comme on se l’ait dit plusieurs fois toi et moi il n’y a qu’en recoupant nos informations qu’on arrivera à avancer plus efficacement. Je me contente donc d’hocher la tête pour confirmer que c’est une bonne idée. Je vais voir de mon côté si certaines personnes ont eu des attaques comme la mienne. J’ai l’avantage de passer désormais pour le docteur de la ruche, les gens viennent plus facilement me voir pour me parler de leur souci. Et les autres viendront peut être te voir comme je te vois comme quelqu’un de plutôt apprécié aussi dans cet endroit.

Je n’avais pas pensé au fait que cela ait du paraître vide pour le reste de la ruche. Je ne sais pas combien de personnes ont vécu cette expérience comme nous avions aucune vu sur autre chose que l’intérieur du cube. Et encore, avec une simple petite lumière on ne peut pas dire que c’était très facile de voir autre chose que son compagnon. Voir juste de le discerner. « Clairement une expérience d’observation. » Mettre deux personnes dans un cube avec un bon repas à une heure où ils n’ont pas le droit de manger. Je me demande si d’autres personnes que 42 et moi avons décidé de tenter le tout pour le tout en mangeant sans attendre l’heure normale et en partageant notre nourriture. Je ne sais pas ce qu’ils attendaient mais il est clair que cette soirée a été intéressante. « Nous sommes en effet des jouets » Des sujets d’expérimentation et ça donne une sensation très désagréable et déshumanisante mais je m’en offusque moins que toi. Ou je le cache peut être simplement mieux.

« Il est vrai que j’ai entendu parler des disparitions. » C’est quelque chose d’étrange. Pourquoi soudainement prendre une personne et la faire disparaître ? Parce qu’elle a commis une infraction sans qu’on soit au courant et que sa punition est mortelle ? Parce qu’il y a un souci avec eux ? Parce qu’ils ont besoin de nous à un moment d’une quelconque façon ? « Je regrette de ne pas avoir la lumière le soir » Pour pouvoir lire avant de dormir, me fatiguer l’esprit au lieu de le laisser fonctionner et finir par m’empêcher de dormir. Quoique j’ai au moins les montres et mes communications avec 22 par exemple pour me tenir compagnie et me permettre de décrocher de toutes mes questions. « Essaies de trouver des exercices de respiration pour te détendre. Il n’y a que l’esprit clair que tu pourras trouver des réponses à tes questions. Je sais que ce n’est pas facile à faire mais c’est à essayer. » Ne pas leur laisser la possibilité de nous fatiguer assez et qu’on ne puisse même plus être capable de réfléchir. « Sinon tu peux m’envoyer des messages. » J’y répondrais comme je l’ai toujours fait jusqu’à présent.


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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyMer 1 Avr - 22:17

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@Doc
À son avis, les expériences sur eux ne faisaient que commencer. Elle l'avait compris depuis longtemps maintenant. Si tout ceci était qu'une expérience, il n'y avait pas quinze solutions pour s'en sortir. Participer contre leur gré ou éventuellement trouver une façon d'y échapper. Comme en sortant d'ici, par exemple. Bref, elle prendrait le temps de faire le point un autre jour, étant donné que le manque de sommeil commençait définitivement à lui embrouiller l'esprit. Elle savait qu'elle pouvait compter sur Doc, bien entendu et ils auraient assurément occasion de discuter à nouveau de ce sujet. « Si personne ne fait rien, la situation ne risque pas de changer » Qu'ils soient destinés ou non à n'être que des jouets. Évidemment, ce n'était pas ce qu'elle souhaitait. Même avec le moral dans les talons, elle comptait garder espoir. Ce ne serait pas long qu'elle retrouverait l'énergie nécessaire pour passer à l'action. Première étape, le sommeil. Dormir plusieurs heures, se réhydrater et se remettre un peu en force par la suite. Le sport étant un excellant moyen pour évacuer le trop-plein. Elle appréciait pouvoir se défouler lorsque l'envie d’assassiner quelqu'un lui prenait. Pour ce qui était des techniques de respiration... Sixteen haussa les épaules, ne sachant pas si c'était réellement efficace sur elle. Ça valait le coup de le tester. « T'inquiètes, je respire » Elle étira un léger sourire en coin avant de poursuivre. « ...je garde le conseil, merci » Respirer pour se détendre, ça semblait si simple écrit sur papier, mais à la pratique, elle doutait du résultat. Est-ce qu'elle avait déjà fait de la méditation par le passé? Aucune idée. Ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'elle se questionnait toujours beaucoup trop. Elle souffrait du syndrome du hamster qui faisait tourner la roue sans s'arrêter. Elle tenterait de ralentir la cadence oui.

À la mention des messages, elle l'observa quelques secondes, avant de répondre. « C'est toujours utile, oui » Comme ça l'avait été lors son petit séjour en isolement ou dormir représentait un danger potentiel si elle baissait sa garde. Doc n'avait apparemment pas de mal à trouver des sujets de conversation, même si son truc à elle s'était davantage l'action aux paroles. « Je crois que je vais remonter pour me coucher si je veux commencer à récupérer » Elle jeta un coup d'œil en direction de la porte, non sans s'égarer complètement ailleurs tout à coup. « Tu crois que d'autres pièces feront leur apparition? » C'était bien ce qui c'était produit avec l'infirmerie après tout. Et puis il restait assez d'espace pour découvrir d'autres types de pièces. Hum. Elle pourrait en discuter avec d'autres un peu plus tard. Un plan de cet endroit serait bien utile pour débuter de futures recherches ou explorations. « Je sais où te trouver si besoin » Ici ou dans son logement, mais probablement plus ici ouais. Elle aimerait bien découvrir une pièce qui lui parlerait autant que cette infirmerie le faisait à Doc. Un jour, peut-être, qui sait. Les souvenirs commençaient doucement à refaire surface, même si elle n'en éprouvait pas aucun plaisir pour l'instant. À croire que son cerveau préférait lui montrer des trucs bien sombres plutôt que les souvenirs joyeux. Encore une chose qu'elle n'expliquait pas. « Prends soin de toi... et de ceux que tu peux aider » Parce que ça ne manquerait d'arriver. Au fond, elle voulait bien admettre qu'ils avaient de la chance d'avoir au moins une personne avec des bases en médecines. Elle espérait ne pas trop faire appel à lui dans le futur, même si elle se doutait que ça risquait de se produire malgré tout. Après tout, elle comptait bien se battre jusqu'au bout.
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MessageSujet: Re: Break me down and build me up [Doc]   Break me down and build me up [Doc] EmptyLun 6 Avr - 16:08




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Je souris légèrement à ta remarque. « Tu ne sais pas si les gens font rien » A part si tu parles avec tout le monde bien entendu mais peut être que c’est plutôt en liant tout ce qui se passe partout que les réponses vont commencer à se faire. Ou pas et ce sera le moment d’agir mais nous savons tous les deux que tu es une femme d’action là où je suis un homme de réflexion donc nous avons tous les deux notre façon de penser. Pour le moment en tout cas je pense que le plus important est de prendre soin de toi. Le reste peut attendre quelques jours de plus. Cet endroit veut peut être notre mort à petit feu ou bien notre étude mais cela te laisse malgré tout quelques jours pour reprendre des forces. Je ne me bats pas sur le fait que tu acceptes ou pas mon conseil sur la respiration, ce n’est pas mon genre. Je donne un conseil, on le prend en compte ou pas, je ne suis pas du genre de forcer les gens. Moi cela me fait du bien mais peut être que toi c’est autre chose. C’est une façon de dire qu’il est temps de se recentrer.

J’hoche la tête doucement à ton idée d’aller te coucher. C’est une bonne chose aussi de mon point de vue aussi et mon regard se porte autour de moi alors que tu me poses cette question sur de nouvelles pièces. Je ne suis pas le plus doué pour me repérer dans l’espace mais puisque du jour au lendemain nous avons eu celle-ci je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas de nouveau. « Certainement. Cet endroit me parait très vide. » Après je ne saurais dire combien de pièces et pour quoi mais je pense que nous ne sommes pas au bout de notre surprise. « J’espère juste que celle-ci restera. » Nous en avons besoin mais je finis par me dire qu’il ne vaut mieux pas s’attacher à nos habitudes dans cet endroit, même si cela m’horripile de le penser comme je suis un homme qui les apprécie, ces habitudes.

« Prends soin de toi aussi » Je ne sais pas si je vais pouvoir aider beaucoup de personnes mais je ferais au mieux avec ce qu’on me donne pour le faire. C’est-à-dire par grand-chose mais on verra bien. Peut être que mes souvenirs reviendront un peu plus et me permettront de mettre plus facilement un nom sur un diagnostic ou sur le besoin d’une personne. Je te serre un peu la main avant de te laisser partir et ouvre mon carnet de note en m’installant sur la table pour noter quelques idées que j’ai eu pendant notre conversation. Cette histoire de respiration vient de me rappeler quelque chose… Quelque chose dont j’ai du mal à me souvenir et pourtant je suis persuadé que j’ai déjà fait cette réflexion plus d’une fois. Rappelles toi...


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