H03-831 [Acolyte]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
S'il est étrange de se réveiller sans savoir où l'on est, il est pire encore de le faire sans savoir qui l'on est.
831 avait senti ses paupières papillonner, une lumière exacerbée le gênant, éclatant de rouge le voile fin de ses paupières tissées de vaisseaux. Il avait eu du mal à parvenir enfin à les entrouvrir, aveuglé par les néons bien trop violents, tout autant à vrai dire que le mal de crâne qui enserrait sa tête dans un étau. Une soirée trop arrosée, voilà ce qu'il avait d'abord pensé (après quelque chose du genre de « Putain mais éteignez ça !! »). Mais il n'y avait pas le moindre bruit alentour, personne sur qui crier d'éteindre. Il en avait eu la sensation immédiate, en même temps que celle d'une table glaciale contre son corps. C'est cela, plus qu'autre chose, qui l'avait amené à se forcer à découvrir son environnement. Il aurait bien paressé simplement, mais c'était étrange. C'était... inconnu. C'était.... pas chez lui. Les murs immaculés l'avaient alors accueilli, bien trop proches de lui. Il avait pensé à un hôpital. Mais quel hôpital laisse un malade sur une table ? ...Attendez, il était un malade, n'est-ce pas ?
Les battements de son coeur s'étaient emballés à la simple pensée. Parce qu'il réalisait qu'il ne savait pas. Il ne savait pas ce qu'il était. Qui il était. Il avait d'abord eu peur pour son intégrité physique, ses mains se précipitant sur son corps pour s'assurer que tout était là mais.... Il se paraissait étranger à lui-même. Et pour cause : il ne se reconnaissait pas. C'était bien lui, cette main, ce torse, il pouvait le dire. Mais il ne savait pas qui était cet homme pour autant.
Il était descendu un peu trop vite certainement, presque assez pour se retrouver par terre, ses jambes se laissant aller à subir la gravité plutôt que de daigner le soutenir, avant de finalement reprendre leurs forces, réapprendre leurs réflexes. Puis c'est une voix étrange qui s'empara de l'atmosphère, le glaçant un peu plus. Ce n'était pas tant le timbre métallique, que les propos tenu. Une lettre, des numéros. Un code barre qui ne voulait rien dire, et une porte qui s'ouvre.
Ce n'était pas un hôpital.

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
Il avait frappé le mur en criant, lorsque le bras mécanique avait disparu, le laissant à nouveau seul avec ses questions, et pour seul indice une feuille sur laquelle les informations données menaient à davantage encore d'interrogations. Ce n'était pas un hôpital, non. C'était une prison. Il n'avait vu que cela, c'était la seule explication. Pour les murs blancs, l'absence de fenêtres, l'habit standard, ce protocole étrange. Et puis, iI y avait au fond de ses tripes cette sensation horrible, ce sentiment certain qu'il avait fauté, qu'il avait commis quelque chose.... quelque chose de mal, de peut-être irréparable. Sans savoir quoi, sans savoir pourquoi. Malgré tout, malgré la conclusion logique selon laquelle les autres prisonniers ne pourraient être que dangereux, il s'était hâté de trouver l'ascenseur afin de croiser enfin le chemin d'une âme vivante à qui poser ses questions. C'est seulement une fois confronté à la population qu'il avait finalement repoussé la théorie pourtant hautement plausible et accrochée à sa chair de l'univers carcéral. Personne ne savait où ils étaient, tout le monde était arrivé comme lui, dans le même état dépossédé d'eux-mêmes que lui. Mais surtout, il y avait des femmes, avec eux. Des femmes, des hommes, des adultes de tous âges dont certains n'avaient rien de dangereux à première vue.
Alors quoi ?

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Il ne savait pas. Il y avait ces règles, dans sa main. Un appartement à partager à plusieurs. Des visages inconnus partout et parmi eux, son propre reflet dans le miroir. Il connaissait ces yeux, ces traits, mais pas leur histoire. Les règles, il les avait d'abord foutues à la poubelle, avant qu'il n'entende parler de punitions et ne se convainque d'essayer de se souvenir des différents points évoqués en attendant d'en savoir plus. Savoir, toujours savoir. Mais ici, il semblait que personne ne savait jamais rien.

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Pas d'alliance, ni de tatouages. Par contre, 831 s'est rendu compte alors qu'il se familiarisait avec lui-même devant le miroir en recherche de souvenirs qu'il avait une vieille cicatrice au niveau de l'épaule. Rien d'énorme ni de bien méchant, mais un morceau supplémentaire de lui-même qu'il ne pouvait expliquer, qu'il ne connaissait pas.


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Derrière l'écran je m'appelle SPF et j'ai plus de vingt ans. J'ai connu le forum sur facebook et mes premières impressions sont très sympathiques (design, organisation, contexte top). Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, Oui. Ce personnage n'est pas un DC ni un ninja. Dernière chose, je n'accepte pas de jumeau pour mon avatar.

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