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 if you fall i'll carry you (F01-509)

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MessageSujet: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyJeu 2 Jan - 20:31

If you fall i'll carry you
L’estomac qui se tord et te voilà qui fermes les yeux, retenant les larmes de couler. Tu pinces les lèvres et te crispes tandis que tu retiens ton souffle en attendant que ça passe. L’héroïne, ainsi donc, d’après la voix qui a résonné lors de tes premiers instants en ces lieux, c’est elle la cause de tous tes maux. Les cicatrices à tes bras, derniers relents de ton addiction, le certifient elles-aussi. Fait chier, que tu te dis en te roulant en boule dans ton lit. Tu ne comprends pas pourquoi tu es ici, et les zones floues dans ta tête résonnent comme des immensités. Au final, tu ne connais presque rien de toi, si ce n’est cette addiction qui résonne comme une faiblesse. Tu as vite compris qu’ici tu ne serais pas seule. Que vous êtes nombreux à errer dans cette prison aseptisée, sans avoir le moindre souvenir de votre vie d’avant. Et ce que tu ne veux pas, c’est paraitre pour une faible. Pas maintenant. Voire même jamais. Alors tu restes prostrée dans la chambre qui t’a été désignée le plus souvent possible, ne te levant que pour aller aux repas, quand la force et l’appétit t’en donnent l’opportunité.

T’es arrivée la veille et très vite les symptômes de manque se sont fait sentir.  Ça a commencé avec la nausée, puis les troubles digestifs. La voix avait raison, tu rentres bien dans le sevrage. Et c’est brutal. L’anxiété est venue après, alors que l’éclairage de ta chambre s’éteignait et que tu étais plongée dans le noir. Tu n’as pas fermé l’œil de la nuit, ressassant, encore et encore, ce que tu sais, et faisant la liste, immense, de ce que tu ignores. C’est exténuée que tu rouvres péniblement les yeux tandis que les lumières se rallument, ton estomac se tordant encore et toujours depuis plusieurs heures déjà. T’as déjà passé une bonne partie de la nuit sur les toilettes, remerciant le Seigneur -vu que tu as une croix chrétienne tatouée sur ton poignet c’est donc que tu es croyante, non ?- de ne pas encore avoir de colocataire et de faire tes petites affaires au calme et en paix. Mais là tu sens que la douleur est différente. Est-ce que tu aurais faim ? À force de te vider de tous les côtés ça ne serait pas étonnant. Alors tu t’es forcée à sortir de ton lit, tu as pris une bonne douche et tu t’es peignée les cheveux. Prendre soin de toi t’as beaucoup coûté, mais si tu sors de cette chambre tu veux être à ton plein potentiel et avoir l’air à peu près normale. Tu ne veux pas que les autres sachent pour ton sevrage, ni quoi que ce soit sur qui tu es, et qui tu étais. Alors quand t’es sortie, t’as vissé un sourire poli sur tes lèvres, et tu t’es dirigée vers la salle pour prendre ton petit déjeuner.

C’est presque en courant, au final, que tu remontes dans ta chambre, quelques minutes plus tard. Le petit déjeuner a été expédié en quatrième vitesse, aussi vite que possible. Tu as essayé, tant bien que mal, de faire profile bas et de ne croiser le regard de personne. Qu’on te laisse tranquille. Faut croire que ça a plutôt bien fonctionné car personne ne s’est intéressé à toi. En même temps, chacun à ses petits tracas et ses angoisses, alors… La méfiance est de mise et pour le moment chacun préfère s’observer de loin –c’est du moins ce que tu en as déduits d’après ton passage fugace dans le réfectoire-. À peine passée le pas de la porte que te voilà qui retournes te coucher dans ton lit. En chien de fusil –seule position où tu te sens à peu près bien-, tu reprends difficilement ton souffle, retenant la nausée d’expulser le peu de repas que tu as ingéré. Finalement, tu finis par te calmer, et par fermer les yeux. T’as du t’assoupir, car c’est un bruit sourd non loin de toi qui finalement te réveille en sursaut. « Qui est là ? que tu lances d’une voix rauque. » Quelqu’un qui s’est perdu ? Quelqu’un qui te veut du mal ? Tu as pris la chambre la plus éloignée de la porte d’entrée, et ta porte fait face au couloir. Doucement, et en silence, tu penches ta tête pour essayer de voir quelque chose. Peine perdue. Ton regard parcourt la chambre, tu n’as absolument rien pour te défendre. Alors tu te contentes de serrer les poings et de braquer tes mirettes vers la porte, retenant ton souffle.
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyVen 3 Jan - 0:57

La première chose que tu remarques, c'est cette difficulté angoissante à bouger tes membres. Lourdeur, douleur presque, membres ankylosées qui ne présagent rien de bon, alors t'as l'air qui se bloque dans ton thorax, poitrine qui refuse presque d'extraire l'oxygène, refuse de faire marcher tes veines, de nourrir tes muscles. La seconde chose, c'est le froid. Le froid qui prend la gorge presque, le froid qui te donne des frissons le long de l'échine, froid d'un endroit presque polaire, le froid qui n'est pas normal. Douce panique qui te fait ouvrir les yeux pour voir la lumière un peu trop artificielle, la panique qui mange encore tes membres que tu peux à peine bouger, la panique qui te fait enfin respiré, mais un peu trop vite, de façon trop saccadée, la panique parce que tu te souviens de rien, parce que c'est comme si un gros nuage avait pris tes souvenirs, comme si t'étais en plein dans un brouillard. T'as la gorge nouée alors que t'avais juste envie de hurler, la gorge nouée alors que tu voulais poser des questions quitte à ne pas avoir de réponse. Larmes qui coulent sur les joues de la poupée de cristal quand les questions n'ont pas de réponse, pas de prénom, pas de souvenir de la texture du bois, pas d'idée de où tu pourrais être, comme de la porcelaine qui s'éclate doucement au sol quand t'as le pied qui touche terre, parce que tu t'exploses sur le sol comme si c'était utile pour la suite de tes aventures comme si t'avais une once de respect pour toi même en cet instant alors que t'avais plus l'air d'un insecte.

« Qui est là ? » Que t'entends alors que t'as les oreilles qui bourdonnent, parce que t'as comme une envie de vomir qui te travaille l'estomac. Parce que t'as le corps qui se crispe, parce que tu te lèves comme si t'étais un zombie et que t'avances vers la surface plane la plus proche.

T'as encore en tête la voix robotique, le matricule que t'as. F01-509, comme si t'étais un veau, un animal, et t'as encore plus envie de vomir, t'arrives même pas à répondre à la voix avant de vomir dans les toilettes que t'as découvert en ouvrant une porte. Le bracelet rose à ton poignet que t'avais même pas remarquer, le ventre que tu vides avec une violence que tu ne te connais pas, comme si tu te connaissais, comme si tu te souvenais. L'Eau qui rafraîchit quand tu rinces ta bouche, quand tu te laisses glisser dans cette salle de bain comme si c'était un refuge, parce que t'es pas seule, parce qu'y'a quelqu'un d'autre chez toi ? Chez toi ou chez elle, en fait.

« Désolée. » Que tu lâches parce que tu ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. « On est où ? Vous êtes qui ? » La demande qui se fait douce quand tu sors légèrement de cette salle de bain pour voir ton interlocutrice, parce que tu te caches quand même un peu par peur que ça dégénère. «J'suis désolée si j'suis rentrée chez vous par effraction. » Parce que le fait est, que tu sais pas.
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyVen 3 Jan - 11:56

If you fall i'll carry you
Y’a un silence, pendant un bref instant, tandis que tu tends l’oreille et que tu restes à l’affut. Et puis il y a des bruits de pas, rapides. Un instant tu t’attends à voir débouler une silhouette dans ta chambre. Mais finalement il n’en est rien. Au lieu de ça tu entends des bruits significatifs, reconnaissables. Des vomissements. Tu fronces d’autant plus les sourcils, ne comprenant pas très bien ce qu’il se passe. Est-ce quelqu’un qui s’est senti mal et qui est entré par erreur dans la première chambre qui passait ? Ton secteur est relativement éloigné, alors peut-être est-ce un de tes voisins qui dans la précipitation s’est trompé de numéro ? D’après les timbres de voix tu soupçonnes une fille, mais rien n’est sûr parce qu’avec les hauts le cœur c’est difficile à juger. Le côté rassurant, dans un sens, c’est que visiblement t’es pas la seule à être malade. La potentielle jeune femme, après plusieurs minutes, finit par tirer la chasse d’eau et par s’éloigner. Tu entends l’eau du robinet de la salle de bain qui coule alors que tu continues à tendre l’oreille. Bon…

Finalement, y’a sa voix qui émerge de tout là-bas. Qui s’excuse. Lentement, et en oubliant toutes les douleurs et nausées liées à ton sevrage, tu te lèves de ton lit et te diriges sur la pointe des pieds jusqu’à l’entrée de ta chambre d’où tu laisses dépasser ta tête. La jeune femme –car maintenant c’est une certitude que ça soit un elle– émerge à son tour légèrement de la salle de bain, et pendant un instant vous vous observez de loin, la méfiance étant de mise. Elle enchaine et te demande où vous êtes. Si seulement tu savais… Avant de conclure sur le fait qu’elle est désolée d’être entrée ici par effraction. Est-ce seulement ce qui est arrivé ? « Y’a pas de mal, j’ai dû m’assoupir sans m’en rendre compte donc j’ai paniqué en me réveillant. » Tout le monde est sur les nerfs, ici, et aux aguets. Prêts à sursauter au moindre bruit ou au moindre froissement d’air. L’amnésie n’aide pas, tout comme les symptômes de ton sevrage qui majore ton anxiété déjà présente. « Pour répondre à tes question, je ne sais pas, que tu lâches avec un haussement d’épaules, Il semblerait que ce soit ma chambre car c’est ici que je me suis réveillée pour la première fois hier, que t’ajoutes en lançant un regard circulaire à la pièce, Pour le reste, je n’en sais rien. Ça pourrait être un centre de désintox, ou peut-être que ça n’a rien à voir. » Tu te rappelles ce que t’as dit la fille que t’as rencontré la veille. Que contrairement à toi, la voix à son réveil ne lui a pas parlé du tout de drogues et de sevrages. Alors même si le doute persiste assez pour que tu l’évoques à haute voix, tu restes quand même de plus en plus sceptique quant à la probabilité que tu ais raison. « Et pour qui je suis… Elle m’a désignée comme étant F01-234, mais tu peux m’appeler M, ça sera plus simple. Et toi ? Qu’est-ce que tu sais ? Le partage d’informations, surtout dans les débuts, semble être crucial pour essayer d’en savoir le plus possible sur ce qu’il se passe ici. Qu’est-ce qu’elle t’a dit la voix, à ton réveil ? » Parce qu’elle lui a forcément dit quelque chose, n’est-ce pas ? L’autre fille d’hier aussi, elle lui avait parlé, donc c’est peut-être courant pour le premier réveil ?
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyVen 3 Jan - 18:44

Comme si tu venais d'être projetée dans une réalité qui n'est pas la tienne. La tête lourde et le ventre aussi vide que remplis, les membres qui refusent de faciliter les mouvements, grâce qui s'enfuit du corps encore trop jeune quand tu t'éclates sur le sol comme une bulle éclatant contre une surface trop froide. Angoisse, incompréhension, comme si ton cerveau était également sous l'influence de quelque chose, comme si même si tu cherchais tu ne trouverais rien, comme s'il y avait une sorte de pare-feu dans ton esprit pour ne pas te faire souffrir, souvenir. Ventre qui se vide dans les toilettes et les jambes qui te portent ensuite vers la salle de bain. Environnement aseptisé, blanc, pur, odeur de vide, de rien, de propre, mais en même temps pas vraiment, c'était comme vide. Il n'y a que les teintes brunes du bois massif qui semblent donner un soupçon de vie à la pièce, pas vraiment de vie, plutôt de chambre antique où les gens crèvent de maladie ou qui se sont fait sucer le sang par leur copain vampire. L'Eau clair, le visage dans l’entrebâillement d'une porte. Un visage que tu ne connais pas ou du moins t'as pas l'impression, elle semble avoir la même tenue que toi, l'autre, elle est belle aussi, le visage qui te paraît sévère et pourtant portant une trace de douceur que tu ne saurais expliquait, elle te donnait comme une envie de lui tendre la main, d'avancer, de comprendre encore plus. La logique qui s'installe, impossible que tu ne te souviennes de rien, traumatisme crânien ou drogue qui ne feront que s'en aller avec le temps, t’espère, mémoire que tu veux retrouver, t'aimerais savoir ce qu'est ton prénom, au moins.

 Voix qui se lève, pas la tienne cette fois. « Y a pas de mal, j’ai dû m’assoupir sans m’en rendre compte donc j’ai paniqué en me réveillant. » Lèvres que tu te mords, l'envie, l'outrage que tu ressens à la perspective d'être prise pour une voleuse qui te tord l'estomac, t'hausses juste les épaules, ça peut arriver après tout non ? « Pour répondre à tes questions, je ne sais pas, il semblerait que ce soit ma chambre, car c’est ici que je me suis réveillée pour la première fois hier. Pour le reste, je n’en sais rien. Ça pourrait être un centre de désintox, ou peut-être que ça n’a rien à voir. » Un centre de désintox, l'idée qui reste bloquée dans ton crâne. Les manches de cette chemise trop blanche que tu remontes dans l'espoir de voir une trace, un indice, mais rien, ça pourrait être un autre type de drogue, mais faut que t'attendes pour le savoir. « Et pour qui je suis… Elle m’a désignée comme étant F01-234, mais tu peux m’appeler M, ça sera plus simple. Et toi ? Qu’est-ce que tu sais ? Qu’est-ce qu’elle t’a dit la voix, à ton réveil ? » T'as la tête qui se penche un peu, le bégaiement qui remplis ta poitrine, la peur de dire une connerie. 

« Le robot ? » Tu demandes, l'innocence de tes traits que t'aurais autrefois eut envie de déglinguer au cutter. « F01-509 et que j'étais en train de faire une crise d'angoisse et que je devais respirer ? Mais c'est flou. » Les informations que tu donnes, mais t'as pas l'impression que ça puisse aider, que tu puisses répondre au mystère de votre présence ici. « J'me suis réveillée là-bas. » Pièce que tu désignes du doigt, deuxième chambre, porte coulissante, comme la sienne, tu supposes. « J'ai pas de traces. » La voix un peu tremblante, que t'énonces ça, au moins tu tapais peut-être pas de la dure si c'était la drogue qui t'avais emmenée ici. « Tu penses vraiment que c'est un centre de désintox ? » Tout était trop propre, trop clair, c'était pas ce que tu t'imaginais quand tu imaginais une bande de droguer dans un centre de cure. Tes fesses que tu poses sur un canapé, le regard qui se glisse sur l'autre. « J'me rappel de rien, ça t'es venu comme ça le M ? » Découvrir, connaître, savoir, peut-être que vous pouviez vous aider mutuellement. « T'es jolie. » Tu lances, parce que c'est vrai, parce que t'as ce sentiment à l'intérieur qui te dis que tu dois lui dire. 
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyVen 3 Jan - 23:41

If you fall i'll carry you
Elle remonte ses manches quand tu parles du centre de désintox pour regarder ses bras. Un réflexe que toi-même tu avais eu quand la voix avait parlé du sevrage. T’as un petit pincement au cœur quand tu découvres, en même temps qu’elle, des bras vierges de toutes traces. Dans un sens t’es déçue qu’elle ne soit pas dans la même galère que toi. Que tu sois seule face à ton sevrage et à tous ses effets secondaires qui te plombent tant physiquement que moralement. Encore une fois, la probabilité pour que ce soit un centre de désintox s’amenuise, pour n’être, à présent, qu’une hypothèse parmi tant d’autres. Dommage. Mais bon, ça parait logique, dans un sens. Parce qu’en une journée vous n’avez vu aucun membre de la clinique. Aucune âme qui détienne ses souvenirs. Votre présence en ces lieux parait donc plus mystérieuse et complexe qu’un simple sevrage, et faut croire que t’es toute seule dans cette galère à subir ce petit désagrément.

Tu hoches la tête quand elle te demande si tu parles du robot. C’est vrai que jusqu’à présent tu l’as appelée elle à défaut de vraiment savoir qui elle est, ou plutôt ce qu’elle est. Tu ne sais pas vraiment si c’est un robot, ou si c’est une voix transformée pour le laisser penser, mais dans tous les cas, vous parlez de la même chose. Tu acquiesces quand elle te donne son numéro. F01-509. Vous avez, en plus de la fille que tu as rencontré hier, toutes les trois la similaire du F01. F pour femme, peut-être ? Et le 01 parce que vous faites parties de la première vague ? Et après ? La fille d’hier avait seulement 1 comme numéro. On pouvait donc penser qu’elle était la première, et avec toi sur ses talons la deuxième. Et pourtant toi c’est 234… Et maintenant 509… Tu doutes qu’il y ait une véritable logique dans ces chiffres, ou qu’en tout cas ils ne suivent pas, car clairement il n’y a pas cinq cents personnes qui sont apparues en vingt-quatre heures… Même si l’espace où vous vous trouvez semble fait pour accueillir plus de cent personnes, tu doutes que ça puisse quand même atteindre les cinq cents… Enfin bref.

Tes mirettes qui suivent les siennes quand elle te dit qu’elle s’est réveillée là-bas, dans l’autre chambre de votre logement. « Faut croire qu’on est colocataires, dans ce cas. » Cela explique pourquoi est-ce qu’elle est dans ta chambre, dans votre chambre. L’idée que tu puisses être seule en ces lieux avait quelque chose de rassurant. Au moins tu pouvais être tranquille pour faire tes petites affaires –et Dieu sait à quel point elles sont pas agréables à subir- du coup tu peux pas t’empêcher de ressentir une pointe de déception à savoir que tout ça c’est déjà fini. Non pas que tu sois pudique, après tout ce n’est pas ça qui te dérange. Non en fait c’est surtout le fait qu’elle sera le premier témoin de ta vulnérabilité. De ta fragilité. C’est ça, surtout, qui t’embête. Parce que jusqu’à présent tu avais réussi à cacher tes symptômes, à paraitre à peu près normale. Mais face à elle, ça ne sera pas possible.

Quand elle t’avoue qu’elle n’a pas de traces, tu hausses les épaules avec nonchalence. « T’as bien de la chance. Simultanément tu remontes tes propres manches, exposant au grand jour les anciennes traces d’injection. Elle a parlé d’héroïne et de sevrage, et elle avait pas tort car je déguste pas mal… que tu souffles dans un murmure, contrariée d’être ainsi la seule à être aussi vulnérable. C’est pour ça que j’ai d’abord pensé à un centre de désintox, ça paraissait logique. Mais avec la fille que j’ai rencontré hier, et maintenant toi… Je semble être la seule véritablement concernée. » Un aveu que tu fais à demi-mots, tentant de paraître détachée. Mais ça se soit que ça t’affecte, et en même temps c’est compréhensible, n’est-ce pas ?

Alors comme ça, elle non plus, elle ne se souvient de rien. Ça tu aurais pu le parier, l’amnésie étant votre point commun à tous. « Ça semble être le cas de tout le monde ici… Ça et le fait qu’on porte tous cet uniforme grotesque. »  De la colère qui perce dans ta voix tandis que ton regard s’enflamme à l’idée d’être emprisonnée de force en ces lieux sans rien savoir de ce qu’il se passe. Néanmoins la flamme s’éteint aussi rapidement qu’elle est apparue, laissant revenir un calme qui ne présage rien de bon. Comme un calme avant une tempête. Tu la suis et t’installes sur le canapé d’en face, croisant les bras. Y’a un rire amer qui perce entre tes lèvres quand elle te dit que t’es jolie. D’un côté tu sais pas trop comment le prendre, cette remarque te désarçonnant. « On verra demain si je suis toujours jolie quand le manque se fera encore plus présent et que j’aurai des cernes de deux pieds de long et qu’on aura l’impression que je suis devenue un véritable zombie. » Tu préfères utiliser l’ironie comme réponse, même si dans le fond t’es quand même touchée qu’elle te complimente. C’est la première fois qu’on te dit quelque chose de sympa, alors forcément ça marque. « Pour le M, je sais pas trop, c’est juste une intuition. J’ai l’impression que mon prénom commence par cette lettre, va savoir pourquoi… Et puis bon, même si j’me trompe, j’trouve que c’est plus agréable que 234, tu trouves pas ? »
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptySam 4 Jan - 21:22

« Faut croire qu’on est colocataires, dans ce cas. » Visage de l'autre qui se crispe légèrement et tu sens que tu déranges, que peut-être, tu ne devrais pas être là. T'aimerais dire que tu peux être utile, que tu laisses jamais rien traîner, mais déjà ça comment tu peux en être certaine ? T'as des paroles qui peuvent juste être des mensonges sertis de diamants. Pas de traces, pas de blessures d'addictions dans le creux de tes bras et au fond peut-être que tu soupirs de soulagement, c'est un problème en moins pour toi, pas pour l'autre vu les traces quand elle remonte ses manches, vu l'air grave sur son visage et vu ses paroles.

« T’as bien de la chance. Elle a parlé d’héroïne et de sevrage, et elle avait pas tort car je déguste pas mal… C’est pour ça que j’ai d’abord pensé à un centre de désintox, ça paraissait logique. Mais avec la fille que j’ai rencontré hier, et maintenant toi… Je semble être la seule véritablement concernée. » Les lèvres que tu mords comme si t'avais quelque chose à te reprocher, désillusion trop douloureuse que tu provoques et tu t'en voudrais presque. Les fesses que tu poses sur le canapé à la forme que tu trouves gênantes, t'as l'impression d'être dans une ville bicoque alors que tout est propre, neuf, trop propre.« Ça semble être le cas de tout le monde ici… Ça et le fait qu’on porte tous cet uniforme grotesque. » Tous pareil, la même tenue, les mêmes bracelets de couleur. Tous pareils, prisonnier d'un centre quelconque et sans guide, sans médecin, sans rien.

Tu te fis à ce qu'elle dit, au ton de sa voix, elle ne veut pas être là et toi non plus. La rage qui brûle dans la gorge parce que t'aimerais juré, hurler, demander pourquoi, brisé les murs, voir l'extérieur. T'aimerais juste une fenêtre, tendances claustrophobes qui te donnent du mal à respirer. Les pieds qui tapent légèrement sur le sol, les mains qui se crispent sur le tissu grisâtre du pantalon et t'essaie de réfléchir comme tu le peux, comment sortir, pourquoi vous êtes là, pourquoi t'as mal partout et t'as le cerveau embrumé.

Drogue, poison, lavage de cerveau même ? Les hypothèses qui se bousculent dans la caboche sertie de cheveux bruns et longs, se souvenir n'a jamais été si difficile et t'aimerais juste connaître le but, tu pourrais limite croire en une expérience sociale défectueuse. L'autre qui s'assied devant toi, le rire qui perce, brise le mur du son pour te prévenir, t'aurais peut-être dû te taire, tu voulais faire sourire, faire plaisir, papillon qui perd subitement une aile. « On verra demain si je suis toujours jolie quand le manque se fera encore plus présent et que j’aurai des cernes de deux pieds de long et qu’on aura l’impression que je suis devenue un véritable zombie. » Rire que tu lâches, gêné, confus, rire peut-être faux et confus également. Rire qui finit en un sourire presque désolé, presque raillé de la douleur dans tes membres. Main qui se porte à ton cou, touche le pendentif qui y trône, réflexe d'un ancien temps, tu ne savais même pas que tu portais un bijou. Sourcils qui se froncent pendant que tu écoutes l'autre.« Pour le M, je sais pas trop, c’est juste une intuition. J’ai l’impression que mon prénom commence par cette lettre, va savoir pourquoi… Et puis bon, même si j’me trompe, j’trouve que c’est plus agréable que 234, tu trouves pas ? »

Sourire que tu lâches, sincère, clairement pouvoir imaginer son prénom semble plus agréable que de seulement porter un numéro de matricule, de seulement être doté d'un chiffre pour on ne sait quelle raison. « Je suppose que M sonne mieux, j'ai jamais été douée avec les chiffres. » Rire, doux, avant que tu ne comprennes, ne réagisse que tu viens de donner une information sur toi-même que tu ne connaissais même pas. « Enfin, je crois ? » Lèvres que tu mords encore pendant que tu tritures le pendentif autour de ton cou. « Tu te souviens de trucs basiques ? Genre ta couleur préférée ? Ou c'est vide vide ? » Parce que toi, t'aimes le bleu, ça t'en est certaine, comment tu le sais ? Aucune idée, t'as juste cette impression et tu sais que le rose de ce bracelet c'est pas trop ton délire. Tes yeux qui balayent la pièce. « C'est vraiment de mauvais goût. » Qui sort, la vérité trop pure, t'aimerais scier les planches qui dépassent, ça te donne vraiment des sensations de film d'horreur.
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyDim 5 Jan - 12:43

If you fall i'll carry you
Elle semble désolée. Déçue, peut-être, un peu. De ton attitude ? Peut-être bien. Faut dire que t’es pas la plus avenante des colocataires. Ni la plus enchantée, loin de là. Ça doit se sentir. Ça et le fait que t’es épuisée et que t’as pas vraiment la force de jouer le jeu et de faire semblant d’être quelqu’un que potentiellement tu n’es pas. Mais comment savoir qui tu es, quand tu n’as aucun souvenir de ta vie d’avant ? C’est le genre de questions philosophiques que tu préfères ne pas te poser tant elles finissent, à la fin, par te donner mal à la tête. Parce que forcément t’en arrives aux conclusions du genre est-ce que la personne nait avec ce caractère ou est-ce que ce sont ses expériences de vie qui la modèlent ?. Vraisemblablement, te creuser la tête sur tout ça c’est pas vraiment ta tasse de thé. À moins que ce soit surtout lié au fait que t’es pas dans ton assiette et que du coup tu préfères végéter que te prendre la tête avec des questions existentielles.

Oui, M ça sonne mieux, c’est clair. Tu te surprends, d’ailleurs, à avoir eu cette idée. À avoir eu cette inspiration. Tu ne sais pas comment elle t’est venue, mais quand tu repenses à ton prénom, tu n’imagines pas qu’il puisse en être autrement. Pourtant t’as pas de médaillon à ton cou ou de tatouage, t’as rien qui puisse t’aiguiller. Mais c’est comme ça, appelez ça l’instinct. Ou des bribes de souvenirs qui forcent le passage pour laisser quelques indices par ci par là. Comme le fait que 509 ait du mal avec les chiffres… Une information qui ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde, que ce soit les tiennes ou les siennes. Tu arques légèrement un sourcil face à cette remarque qu’elle aussi elle note dans un coin de sa tête. Elle semble surprise de ce propre constat, se permet de douter avec son enfin je crois, même si clairement ça semble être une information des plus véridiques. Comme quoi, c’est en parlant ou en testant des choses que vous retrouverez petit à petit la mémoire. Qu’elle ne semble pas totalement absente, juste mise en sommeil, et qu’il y a peut-être de l’espoir pour la retrouver. Peut-être pas dans son intégralité, mais par morceau, lentement mais surement. L’espoir fait vivre, comme on dit, et disons que c’est plutôt encourageant pour la suite. « T’as une idée de surnom qui changerait de 509 ? » Après tout elle doit bien avoir une idée ? Qui sait…

Ça fait deux fois qu’elle touche à sa chaine autour de son cou. Au début tu n’y avais pas fait attention, mais plus elle réfléchit à ses souvenirs et plus ce reflexe devient visible. Tu vas pour lui poser la question, mais au final elle te demande si tu te souviens de choses basiques, comme ta couleur préférée. Devant cette question, tu fronces les sourcils, « Euh… J’imagine qu’il faudrait que je les aie toute devant moi pour savoir ? Là tout de suite tu ne sais absolument pas. Ou disons plutôt que c’est pas aussi instinctif et instantané que pour l’histoire du M. Je saurais pas dire d’emblée une réponse… Visiblement il doit y avoir des facteurs déclenchants pour les souvenirs… Des trucs qu’instinctivement on sait, comme par exemple mon M ou le fait que tu sois pas une matheuse dans l’âme… Au moins faut voir le bon côté, ça veut dire que nos souvenirs ne sont pas perdus à tout jamais et qu’il y a possiblement moyen de les récupérer. Haussement d’épaules tandis que t’as un petit sourire qui se veut positif et encourageant. Vos regards qui parcourent la pièce, à la recherche peut-être d’une illumination. Ton rire qui s’échappe d’entre tes lèvres quand elle t’annonce que cette pièce est vraiment décorée avec un mauvais goût. On est d’accord sur ce point, c’est affreux. » T’imagines que c’est fait exprès. Que mêlé le blanc, la pureté, au style ancien ça ne peut que faire réagir et parler… Finalement tu reposes ton regard vers 509 qui triture encore son pendentif, « C’est quoi ton collier ? » Avec un peu de chance y’a une information importante dessus…
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyLun 6 Jan - 21:21

Comme si tout était inné, rien de construit. Nouvelle naissance d'un certain point de vue. Ce réveil, cette douleur, naissance douloureuse remplis de bruits confus et de douleurs comme oubliées, renaissance dans cet endroit trop immaculé, renaissance. Voile à la surface, voile qui cache les réponses à vos questions, voile qui devrait se lever avec le temps s'il est induit par une quelconque substance, voile qui t'empêches même de savoir ton âge, ton prénom, ton nom, voile qui ne se lève pas même si t'essaie de réfléchir, simple mal de tête que tu t'infligeras quand t'essaiera de méditer sur ce cas. Peur, confusion, douleur, sentiments et émotions à vif comme si t'étais écorchée vivante, tu ressens tout trop fort, peur de l'autre aussi, femme brisée devant toi qui essaie tout de même de tenir la figure, d'entretenir l'image qu'elle aurait peur de voir détruire. Toi ton monde n'existe pas, toi t'es comme un nourrisson tentant de se tenir droit et qui n'y arrive pour l'instant pas. Les chiffres, sentiment que t'aimes pas ça, que tu serais pas bonne à résoudre un simple exercice de mathématique. D'ailleurs, si vous n'aviez plus votre mémoire, la bonne question était si vous aviez garder vos connaissances, savoir conduire, lire, communiquer, si vous étiez dans la capacité de parler et que vous n'aviez pas à tout réapprendre c'était sans doute que le reste n'avait pas totalement disparu, qu'il y avait une chance de se souvenir, une chance de partir, de voir le bout du tunnel. La seule envie qui te broyait les os était celle de voir l'extérieur, des arbres, du vent sur ton visage, de la verdure, t'avais envie de nature. « T’as une idée de surnom qui changerait de 509 ? »

Courbes des lèvres qui se tordent, moue confuse, tu ne savais pas, tout serait trop prétentieux rien qui te viendrait à l'esprit, pas de prénoms, pas de raccourcis de prénoms, pas de mots qui te caractérisait, comment te caractériser si tu ne te connaissais pas réellement toi-même de toutes façons. « Non. » Dure, sec, peinée presque, rien ne sonne correct. Lèvres qui se délient, demande pour les couleurs, savoir si t'es la seule à savoir que t'avais envie d'avoir du bleu sous les yeux alors qu'il y avait une forte probabilité pour que t'ai oublié ce que c'était, que ça te revienne à l'esprit seulement après l'avoir vu, comme pour le blanc, le gris, le rose du bracelet à ton poignet et l’iridescence du pendentif qui a une place si près de ton cœur. « Euh… J’imagine qu’il faudrait que je les aie toute devant moi pour savoir ? Je saurais pas dire d’emblée une réponse… Visiblement il doit y avoir des facteurs déclenchants pour les souvenirs… Des trucs qu’instinctivement on sait, comme par exemple mon M ou le fait que tu sois pas une matheuse dans l’âme… Au moins faut voir le bon côté, ça veut dire que nos souvenirs ne sont pas perdus à tout jamais et qu’il y a possiblement moyen de les récupérer. » Sourire sur son visage et sur le tien, tout n'est pas perdu, en effet, t’espère, T'as envie de te connaître, tu ne supportes pas l'idée d'être une inconnue à tes propres yeux, tu trouves pas ça logique et presque tordu, quel genre de malade confisquerait les souvenirs des gens, dans quel but ? Les yeux qui glissent sur la décoration et le dégoût que t'exprimes, mimique et mots que tu ne retiens pas, moche, hideux, de mauvais goût. « On est d’accord sur ce point, c’est affreux. » Le rire qui passe encore la barrière de tes lèvres, doigts qui jouent, touches, tournes, pendentif qui se fait malmener parce que tu réfléchis encore un peu, parce que y a trop de choses qui t'échappes encore. « C’est quoi ton collier ? » Les mouvements qui s'arrêtent et t'as cet air, torturé, celui outré, biche aux abois qui ne comprend pas la question. 

T'as les doigts qui se reposent délicatement dessus, bijou sorti de la chemise, opale qui brille à l'aide de la lumière artificielle, rien d'autre, bougie entouré d'or et la seule pierre qui l'entoure. « Y a rien d'écrit. » Tu dis, avoue, juste une pierre et pourtant t'as le cœur qui bat la chamade. « J'crois que c'est important pourtant. » Parce que t'as ce sentiment, parce que la promesse qui fait écho dans ta tête n'est pas encore formée de mots. « J'ai ce truc, dans ma tête, comme une promesse, mais j'entends pas les mots, c'est comme un brouhaha. » T'arrives même pas à discerné le ton, le genre, l’intonation de cette voix, tu saurais même pas dire si c'est une femme, un homme, un enfant. T'arrives pas à t'en rappeler. « C'est comment, dehors ? Y a quoi ? On est beaucoup ? » Inquiétude de gamine, tu veux savoir, tout savoir. « Y a des gens qui nous donnent la nourriture ? Y a une infirmerie ? » Tout prévoir, tout le temps, te préparer au pire. 
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyVen 10 Jan - 12:03

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Y’a ses lèvres qui se pincent quand elle réfléchit à ta proposition de se trouver un surnom. Si la réponse s’est imposée en toi, pour elle, néanmoins, ça semble être une autre paire de manches. Elle finit par te dire non, visiblement peinée de ne pas réussir le même exploit que toi, ou du moins que l’inspiration ne soit pas aussi fructueuse. « C’est pas grave, ça viendra en temps et en heure. » Ça t’en es persuadée. Et si ce n’est pas elle qui trouve l’idée, alors ça sera probablement quelqu’un d’autre. Pour ta part, t’as beau regarder sa petite bouille d’enfant, y’a rien qui te vient. Rien de vraiment sympa, en tout cas. Peut-être que c’était pas ton truc de trouver des surnoms à tes proches. Ou peut-être est-ce seulement parce que tu ne la connais pas assez bien. Seu l’avenir vous le dira…

Elle semble surprise que tu lui parles de son pendentif. Comme si elle n’avait pas remarqué qu’elle était en train de le triturer. Elle finit par le sortir et semble lire dans tes pensées car elle t’annonce de but en blanc qu’il n’y a rien d’écrit dessus. « Ça serait trop facile sinon, non ? que tu lances en tentant de rendre la chose un peu moins dramatique. Tu observes le pendentif qu’elle caresse avec affection du bout des doigts tandis qu’elle te dit que c’est surement important pour elle de l’avoir, quittant ton canapé pour te rapprocher. Pour mieux observer. C’est une pierre ? » Forcément, que s’en est une. Enfin t’es pas bête au point de ne pas le savoir. La réelle question, c’est plutôt c’est quelle pierre, mais bref, elle a surement compris où tu voulais en venir. De par cette interrogation t’en déduis que les pierres et toi ça fait deux, et que probablement ça ne t’a jamais intéressée au point que tu saches, au premier coup d’œil, savoir que quel caillou il s’agit. Tu écoutes sa théorie sur la promesse, acquiesces en silence à défaut de pouvoir dire quoi que ce soit qui pourrait l’aider. Tu te contentes de lui adresser un demi-sourire se voulant compatissant. « C’est très beau, en tout cas. » Histoire de finir sur une note positive.

Finalement elle préfère changer de sujet plutôt que de rester en boucle coincer sur cette histoire de collier et de promesse. Tu peux le comprendre, sachant pertinemment ce qu’elle ressent. Cette impression d’avoir la réponse sur le bout de la langue et pourtant de la sentir s’éloigner à mesure qu’on y réfléchit. Faut croire que c’est pas le moment pour avoir la réponse et que ça viendra plus tard. C’est, en tout cas, ce que tu te dis pour te remonter le moral. Mine de rien, tu dois être quelqu’un de positif, à toujours essayer de voir le bon côté des choses et à tout dédramatiser au maximum. Elle te demande, du coup, ce qu’il y a dehors. Les questions qui s’enchainent alors, légitimes, bien évidemment. T’as un haussement de sourcils quand elle conclue sur s’il y a une infirmerie. « Pourquoi, t’as peur de te blesser ? Ou qu’on l’agresse, peut-être ? C’est pas très grand, enfin je veux dire y’a pas grand-chose. Toutes les chambres sont regroupées à l’étage en arc-de-cercle donnant sur un balcon, et on a une vue imprenable sur la pièce à vivre en contrebas. Il y a un coin pour s’occuper en lisant ou un dessinant, un coin restauration géré informatiquement, un coin pour les sportifs et une immense fontaine. Tu laisses couler un silence, le temps pour elle d’assimiler, avant d’ajouter, Au final le tour est vite fait. » Y’a une petite grimace qui se dessine sur ton visage. L’ennui va être difficile à contrecarrer si vous restez longtemps ici… Enfin, pour le moment, t’es bien occupée avec ton sevrage et t’en as encore pour une bonne semaine, pour ne pas dire deux, alors… « Concernant les autres… Hier on était une dizaine à tout casser et aujourd’hui un peu plus. Après je n’ai fait qu’un passage éclair, je ne voulais pas m’attarder, donc je ne sais pas ce exactement ce qu’il en est ni combien on est. Avec ton état faiblard t’es surtout restée cloitrer dans ta chambre, alors difficile de faire un point très précis sur la situation. J’ai l’impression qu’on peut accueillir une centaine de personnes à peu près ici donc j’imagine que petit à petit ça va se remplir et qu’on est les premiers arrivés. Haussement d’épaules dubitatif. En tout cas on est tous habillés pareil et on a tous la mémoire qui flanche. Petit rire sarcastique qui se pointe. Tu veux qu’on aille sur le balcon pour voir ? » Parce qu’il va bien falloir qu’elle sorte un jour ou l’autre et qu’elle se rende compte par elle-même comment c’est, ici…
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MessageSujet: Re: if you fall i'll carry you (F01-509)   if you fall i'll carry you (F01-509) EmptyLun 13 Jan - 23:24

Tiraillements dans tous les membres, muscles engourdis dont tu ne connaissais même pas l'existence. Ankylosés, mot exact, comme si t'avais été droguée, membres raides, à peine si t'arrivais à te mouvoir correctement, l'impression d'avoir un marteau piqueur dans la tête et du plomb dans l'estomac. Tout s'enchaînait depuis ton réveil, quelqu'un d'autre, ce collier, le vrombissement insupportable de ton cerveau qui cherchait une solution à toutes les questions qui bourgeonnaient dans ta tête comme dans une roseraie, tout allait trop vite, t'en avais presque le tournis, la nausée. Le collier comme centre d'intérêt, rien d'écrit, peut-être qu'autrefois y avais une lettre d'amour qui l'accompagnait, un « joyeux anniversaire » en rythme avec une musique que t'aurais certainement trouver pathétique.

 Pas de surnoms qui te viennent à l’esprit, un vide, une brume que tu n'arrivais pas à faire se dissiper, trop épaisse, trop toxique. Inscription inexistante sur le pendentif trop proche de ton palpitant. « Ça serait trop facile sinon, non ? C’est une pierre ? » Contemplation de tes doigts qui enlacent, caressent, cajolent le bijou, pierre semi-précieuse qui a l'air de vouloir te chuchoter quelque chose. « De l'opale. » Connaissance qui passe les lèvres, sourire trop doux quand t'observes, quand tu le remets sous cette chemise trop serrée.  « C’est très beau, en tout cas. » Sourire de l'autre qui agrandit doucement le tien, il était beau, précieux, il avait aussi l'air vieux, comme une promesse oubliée dans un placard ou une lettre brûlée dans la cheminée qui n'aurait pas finie de se calcinée. « Merci. » Que t’arrive à sortir, placer, pour ne pas juste te taire et juste te plonger dans la brume, ne pas t'y noyer.

 Angoisse malsaine, questions que t'enchaînes, la bouche qui refuse de se refermer cette fois. Incertitudes et inquiétudes que tu partages avec l'autre, avec M. Tu demandes, trop de chose, le nombre de gens, t'en serais presque à demander si l'air est respirable, si y'a des plantes, s'ils ont réussit à trouver une sortie ? Tu te doutes qu'elle ne serait pas là avec toi s'il y avait une sortie de toute façon. « Pourquoi, t’as peur de te blesser ? C’est pas très grand, enfin je veux dire y’a pas grand-chose. Toutes les chambres sont regroupées à l’étage en arc-de-cercle donnant sur un balcon, et on a une vue imprenable sur la pièce à vivre en contrebas. Il y a un coin pour s’occuper en lisant ou un dessinant, un coin restauration géré informatiquement, un coin pour les sportifs et une immense fontaine. Au final le tour est vite fait. » Le dos qui se tend, redresse, t'essaie de faire passer la douleur, la raideur dans tes membres. « Qui sait ? Une blessure, une maladie, de l'asthme, des allergies ? C'est utile une infirmerie. »

Tu te poses des questions, et si t'étais malade ? Et si c'était un endroit où ils envoyaient les gens en phase terminale pour qu'ils crèvent seuls et loin de la société ? Cruel mais pas impossible. Une fontaine, pas de végétaux, peut-être pas de vent et ça c'était gênant. « Concernant les autres… Hier on était une dizaine à tout casser et aujourd’hui un peu plus. Après je n’ai fait qu’un passage éclair, je ne voulais pas m’attarder, donc je ne sais pas ce exactement ce qu’il en est ni combien on est.  J’ai l’impression qu’on peut accueillir une centaine de personnes à peu près ici donc j’imagine que petit à petit ça va se remplir et qu’on est les premiers arrivés. En tout cas on est tous habillés pareil et on a tous la mémoire qui flanche. Tu veux qu’on aille sur le balcon pour voir ? »  Rire qu'elle a, sarcasmes, tout pareils, pas de différentiation à par peut-être vos coupes de cheveux, vos bijoux, tatouages, et la couleur de votre peau. 

Tu ne comprenais pas trop, pourquoi vous laissez des objets de valeurs alors qu'ils auraient pu pousser la dépersonnalisation à son summum, qu'ils auraient pu faire une seconde expérience de Stanford. Tu sais pas d'où tu tiens ça, ni d'où tu te souviens des détails, mais c'était peut-être important. « Pas longtemps alors, j'ai mal partout. » Tu supposes qu'elle aussi, se sevrer d'une drogue comme l'héroïne c'était sans doute pas une balade de plaisir bien champêtre. Le corps qui se lève, lourdement, une tonne sur tes os, avant que vous ne passiez la porte. «  J'serais là, pour toi, si ça va pas. » Tu dis, comme un secret, tu veux pas qu'elle se sente infantilisée, diminuée. « Peut-être même que tu me trouveras un surnom ? » Sourire avant que la porte ne se referme sur vous, tu sais pas combien de temps, tu tiendras à l'extérieur, mais tu vas essayer. 

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fin
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