F02-10 [PISTEURS]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
J'ai cligné des yeux plusieurs fois, éblouie par cette toute cette blancheur, un peu sonnée aussi. Je me sentais lourde, comme si l'on venait de... m'endormir pendant trop longtemps, et contre mon gré. Totalement perdue, je n'ai cependant pas paniqué. Finalement, mon esprit s'est rapidement éveillé et j'ai commencé à prendre conscience de mon corps. J'ai bougé mes doigts puis ramené mes mains devant mon visage. Elles m'ont fait de l'ombre, mais je me suis sentie rassurée à la vue de tatouages sur ma peau. Ils m'inspiraient, sans trop savoir pourquoi, une certaine sécurité. Malgré tout, mon coeur s'est emballé lorsque j'ai voulu me relever. Mon dos m'a fait mal, et j'ai dû cligner des yeux encore plusieurs fois pour m'acclimater à cette petite pièce entièrement blanche. Et tout à coup, sans prévenir, la peur m'a envahie. Je suis restée plantée là, moitié assise moitié allongée sur ce plancher froid, tétanisée. Que se passe-t-il ? Et où suis-je ? J'ai commencé à fouiller dans ma mémoire pour trouver la façon dont j'avais pu arriver jusqu'ici et là... rien. Grand blanc, comme si cette pièce immaculée avait eu le don de tout effacer. Panique et peur mêlées, je suis restée là pendant ce qui auraient pu être des secondes comme des heures, incapable de rien, à scruter les moindres recoins de cette pièce trop lumineuse. Une porte, rien d'autre. Des murs lisses sans animosités, des néons à la lumière blafarde, et une putain de porte. J'ai fini par souffler un grand coup et me relever lentement, comme si je craignais que l'on m'attaque par surprise. J'ai sursauté violemment, me plaquant au mur, lorsque qu'une voix robotique sortie de nulle part a brisé le silence. Tremblant de la tête aux pieds, il m'a fallu quelques instants pour assimiler ce qu'elle venait d'énoncer. F02-10 ? Mais c'est quoi ce délire... Et puis je suis sortie de cette pièce, après avoir longuement concerté ma conscience, finalement persuadée qu'aucune autre possibilité n'était envisageable. J'étais terrorisée, et je le suis encore.

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
Honnêtement, je préfère... ne pas y penser. Et pourtant je n'y peux rien, j'y songe jour et nuit, et je suis terrifiée. Mauviette, dites-vous ? Oui, peut-être. Ou peut-être suis-je simplement honnête alors que les autres ne le sont pas, qu'en pensez-vous ? Vous n'allez quand même pas oser me dire que je suis la seule à être terrorisée à l'idée de me retrouver dans ce... bunker, ou appelez ça comme vous voulez, avec des dizaines et des dizaines d'inconnus dans le même état que moi. Voilà, on est d'accord. Quant à notre situation... J'avoue que mille scénarios fusent dans mon esprit, je les analyse un pas un sans pour autant m'arrêter sur l'un ou l'autre. Y a-t-il eu une catastrophe nucléaire ? Sommes-nous les restes de la race humaine ? Et pourquoi ne nous rappelons-nous de rien ? Pas même notre identité... Ca fait peur, avouez-le ! Y a-t-il des tueurs, parmi nous ? Des psychopathes, des malades mentaux, des ex-détenus, des criminels, des... Mon dieu, je tremble rien qu'à y penser. Comment pouvons-nous savoir que nous sommes en sécurité ? Hein ? Et pourquoi sommes-nous là nom de dieu ! Pourquoi ?! C'est à s'en rendre malade, à s'en taper la tête contre les murs... Je ne veux pas rester là, mais je ne sais même pas d'où je viens. Que faire ? Comment faire ?

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
Ce que je pense ? Who cares ? Je vais surtout essayer de me calmer, de me contenir, observer en silence pour mieux me défendre. Former une carapace, rester neutre, ne pas me laisser approcher. Est-ce que j'ai toujours été comme ça ? Sauvage de nature ? Je ne sais pas, mais j'aime bien ce côté de ma personnalité. S'éloigner pour mieux se protéger. Oui, ça me va bien. Cependant, tapie dans l'ombre, je note, j'enregistre, et je vais sans doute faire partie de ceux qui tenteront de percer ce fameux "mystère" qui entoure la ruche. Parce que je suis curieuse de nature, et que j'ai besoin de savoir, de comprendre, de connaître. Je suis là où on ne m'attend pas, là où on ne me voit pas. Il faut se méfier de l'eau qui dort, a dit un jour... quelqu'un. Peut-être est-ce même moi ?

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Un signe ? Aha, la bonne blague. J'en ai au total 30 qui se dessinent sur mon corps, des signes. Trente tatouages dont je ne connais rien, dont je ne sais rien, et qui pourtant ont, quelque part dans mon esprit, une véritable significatifs. Je ne vais pas tous vous les lister mais dans ceux que vous pourriez sans aucun doute remarquer il y a : un grand oiseau, probablement un paon, sur mon bras droit qui se prolonge en un énorme méli-mélo de fleurs, roses, oiseaux et compagnie. Il y a un œil, aussi, quelque part au milieu de tout cela. A l'intérieur de ma main droite on retrouve la tête d'un félin (un jaguar ?) et mes doigts ne sont pas épargnés avec le mot "Courage", en français, sur le côté de l'index, ainsi que le mot HOME à l'intérieur des doigts qui complète ma main gauche avec COME. Douce ironie. J'ai aussi un flocon sur l'annulaire de chaque main, et je ressens une profonde affection pour ces deux tatouages. Ma main gauche est recouverte quant à elle d'une magnifique rose qui remonte à l'intérieur de mon avant bras. Et pour le reste, ce sera à découvrir avec le temps...

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Bourdonnement. Bourdonnement incessant qui résonne dans ma tête. La Ruche porte si bien son nom... Je suis incapable de mettre des mots sur ce que je ressens. J'ai l'impression d'être... à la fois épiée et fondue dans la masse, blanc sur blanc, invisible. Pourtant je ne le suis pas tant que cela, avec ma chevelure noire de jais encadrant un visage blafard, et les quelques tatouages dépassant de mes vêtements immaculés. J'observe cette salle carrée pendant les quelques instants où la porte reste ouverte, collée contre la paroi du fond, et finalement j'appuie sur le bouton de l’ascenseur en direction du 3ème étage - ou disons niveau, puisque j'ai l'impression que l'on s'enfonce dans les entrailles de la terre. Pourquoi n'ai-je pas appuyé sur le dernier étage directement ? S'il existe une sortie, elle est forcément là-bas. Pourtant je suis curieuse, et une question revient sans cesse à mon esprit, outrepassant l'instinct de fuite, instinct de survie. Où suis-je ? Oui, où es-tu, toi, F02-10 ? Que fais-tu là ? Pourquoi ne te rappelles-tu de rien ? Pas même ton prénom, pas même ton âge, ni même la dernière saveur qu'a ressentie ta langue. Stop. Je me cogne la tête volontairement contre le fond de l'ascenseur, comme pour arrêter ma tête de penser et de se poser tant de questions. Stop stop stop. D'accord, tu vas arrêter de penser F02-10. Tu vas observer silencieusement et trouver un moyen de sortir de ce cauchemar. Parce que que peut-il être d'autre, hein ? Ce scénario est impossible, on se croirait dans... un film. Bang. Je me cogne une deuxième fois, plus fort. Les deux personnes qui m'accompagnent se retournent, presque inquiètent pour ma personne. Je ne prends même pas la peine de croiser leur regard, les yeux fixés sur la porte qui s'ouvre à nouveau sur une pièce rectangulaire, semblable à une cafétéria cette fois. Je ne bouge pas, les gens vont et viennent toujours dans ce bourdonnement incessant qui semble occulter tout autre bruit. Je n'entends pas des conversations mais un brouhaha inaudible, incompréhensible. Ou plutôt, ma tête ne veut rien comprendre, comme si elle refusait catégoriquement ma situation. L'ascenseur s'enfonce encore un peu et je ne bouge pas. Je sens mon coeur prêt à bondir hors de ma poitrine, mes tempes qui battent au même rythme, et la sueur qui s'écoule dans ma nuque. Comment une personne normale réagirait, dans ce genre de situation ? Et tous ces gens, qui sont-ils ? Sont-ils comme moi ? Ils paraissent tellement... sereins, pour la plupart. Enfermés dans leur bulle, avec leur petites routine, leur train-train quotidien. Je ne veux pas de ça, moi. Je veux autre chose, je veux partir, je veux... Je... La peur me prend aux tripes tout à coup, lorsque je réalise que même mes souhaits les plus précieux ont disparu, certains sont probablement gravés à l'encre noire sur mon corps. Seul mon instinct ne me ment pas, et il me hurle à corps perdu de courir, courir et m'enfuir, m'éloigner le plus possible de tout ce blanc, de toute cette perfection, de tout cette organisation. Mais je ne peux pas. Je reste bloquée là, dans cette ascenseur trop blanc, avec ces gens trop blancs, dans cette ruche trop blanche. J'ai peur. J'ai peur, mais tout à coup les portes s'ouvrent, et c'est comme si mes poumons se relâchaient d'un coup, lorsqu'une légère brise vient effleurer mon visage. Une flamme nouvelle éclaire mes yeux trop ternes, et je me sens... revivre. Alors je saute à l'extérieur de cette cage de fer, le coeur en liesse, et je m'effondre dans l'herbe, trop heureuse de voir enfin quelque chose de familier, quelque chose de coloré. Mon visage se délecte de la douceur des végétaux, de cette familiarité, de ce souvenir qui revient. Je ferme les yeux et je me retourne sur le dos, me délectant de ce soleil. Tu m'as manqué, Sol...
Des néons. Non. Non non non. Mes mains viennent se poser sur ma bouche, étouffant le hurlement qui vient de jaillir du plus profond de mon âme. Des larmes roulent sur mes joues, humidifient quelques brins d'herbe autour de moi, alors que mes yeux brûlent sous la couleur trop irréelle de ces lumières solaires. Je sens une main se poser sur mon bras, elle est douce, tendre. Mais tout en moi n'est que désespoir et tristesse. Foutu ascenseur émotionnel.

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Derrière l'écran je m'appelle jazz (ou az) et j'ai 20 ans. J'ai connu le forum grâce à F01-016 puis H01-812/4 m'a convaincue et mes premières impressions sont carrément bonnes, j'adore j'adore j'adore le contexte (vive les forums décalés comme ça !). Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, bien entendu. Ce personnage est un ninja inventé. Dernière chose, je  n'accepte pas de jumeau pour mon avatar.

JE NE SOUHAITE PAS DE parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation.