Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?Sa peau ne s’acclimate pas à la fraîcheur morbide du sol sur lequel il est allongé. Son corps ne trouve aucun repaire sensoriel, son esprit divague bien trop pour formuler une quelconque pensée. Ses yeux sont encore clos, rien ne se passe autour de lui, il peine à penser, à respirer. Il émerge à peine d’un profond et comateux sommeil qui le laisse nauséeux, désorienté. Il est déconcerté par le flot de sensations étrangères qui l’assaillie. Il reste oisif quelques instants, trop longtemps. Son esprit se refuse encore à lui procurer des éléments de pensée, il ne les cherche guère de toute façon. Il sent les battements de son cœur augmenter en crescendo. Partout en lui résonne les échos de ces cognements. Le sang lui monte au cerveau, il sent un tambourinement désagréable torturer les parois de sa tête. Enfin, il ouvre se décide à ouvrir ses yeux : épouvantable entreprise. Il les referme aussitôt, persécuté par le brutal blanc. Il les ouvre à nouveau, cligne des paupières convulsivement. Il n’arrive décidément pas à dominer son imaginaire, à assujettir ses pensées qui divaguent encore et encore, qui s’envolent dans tous les sens. Il sent son cerveau surchauffer, il cède à la panique : il regarde autour de lui, balaie la salle insolite. La peur s’empare de lui comme un virus, comme un liquide noir qui s’écoule partout où il peut s’insinuer.
The black distillate was like the scorpion, or like hunger in the smell of food, or like loneliness when love is withheld.~ Steinbeck
Cette peur tourmente, torture, maltraite. Il tente de bouger mais demeure immobile. Ses vaines tentatives accroissent sa panique. Paralysé, muet, son regard terrorisé inspecte l’environnement, se déplace frénétiquement à droite et à gauche, tente de trouver un sens à tout cela, vainement car le combat pour la maîtrise de ses pensées n’est pas encore gagné. Il parvient à ouvrir la bouche, mais aucun son ne daigne briser le silence sempiternel qu’il découvre et haït à cet instant. Très vite, un noir le domine. Une nouvelle fois, un sommeil s’empare de lui. Il regagne aussitôt l’inconscience reposante. Cet état curatif qu’il apprendra plus tard à apprécier, qu’il finira par désespérément réclamer.
Le second réveil s’impose comme une seconde tentative. Il émerge une nouvelle fois, avec les souvenirs de la dernière expérience. Il garde cette fois les yeux clos, tente de ménager son esprit, de lui procurer une quiétude de circonstance. Au fond, il sait que ce travail sur soi est nécessaire. À force de profondes inspirations, il parvient à se mouvoir quelque peu, à rassembler suffisamment de forces pour prendre possession de son corps. Il fuit cet état d’immobilité qui l’avait fait céder à l’épouvante. Il ouvre ses yeux mais ne distingue rien, rien d’autre que ce blanc déroutant. Il redresse sa tête difficilement, perçoit devant lui une paire de lunettes sobre qu’il saisit inconsciemment et pose sur son nez. Rien n’y fait, il n’y a décidément rien à voir, si ce n’est un banc maladif, infini. Il tente de l’apprivoiser, sans succès. Par fatalité, il prolonge sa respiration, pour palier à d’éventuelles nouvelles paniques dont il sent les prémices au fond de lui. Il parvient à se glisser sur son séant, dans l’attente stupide d’un zéphire, d’une bise salvatrice qui apporterait une présence réconfortante, qui ferait disparaître la terrible sensation d’hermétisme qui prédomine. Un détail le frappe soudainement, un élément qui avait échappé jusque-là à sa contemplation craintive. Une porte s'ouvre d'elle-même. Il ne réfléchit pas davantage, se dresse soudainement et court dans sa direction. Aussitôt debout, ses jambes cèdent sous son poids. Il s'effondre lourdement sur le sol qu'il repousse tout aussi vivement. Au bout de plusieurs tentatives, il franchit la porte, dans l'espoir d'avoir gagné une liberté qu'il pensait avoir disparu. Le blanc ne s'affadit pas, il est toujours maître. Un sentiment infondé de sécurité le gagne, réchauffe soudainement son cœur.
Il longe lentement le couloir, s’avance vers son futur.
Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?Après avoir longé le maudit couloir, après avoir attendu d’éternelles secondes dans la cage d’ascenseur, percevoir d’autres visages humains fut rassurant dans un premier temps. Il trouva en ces présences étrangères une promesse de solidarité, de chaleur. Il n’était plus seul – il ne l’avait été que quelques brefs instants, mais ceux-ci étaient parvenus à lui laisser un souvenir amer de la solitude, qui dont le traumatisme s’était additionné à celui de la captivité. À fleur de peau, il avait été calmé, renforcé par la présence d’autres personnes qui semblaient partager son sort. Peut-être trouverait-il en les autres des réponses à ses nombreuses questions.
La crainte apparut plus tard. Lorsqu’il saisit enfin la profondeur de son désarroi, ô combien la captivité était pesante et semblait sans issu. Personne ne savait rien. Tous baignaient dans la même situation. Cela, il le comprit en écoutant à certaines portes, en interceptant certaines conversations. Il le constata sur les visages des hommes et des femmes qui l’entouraient, qui semblaient arborer la même désolation que lui. Il les devinait animés de semblables sentiments, bien qu’il était dans l’incapacité d’en avoir le cœur net.
Il décréta très vite que les autres captifs étaient dangereux. Il n’attendit pas d’en avoir la certitude, ni d’attendre de prouver son propos. Il était plus aisé pour lui de le décider, au lieu d’être trop stupide pour le subir. Il se décida à une captivité solitaire, absente de contact humain.
Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement? Allez-vous suivre le mouvement? Les règles? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche?S’il s’est exilé des autres, il n’en reste pas moins observateur aguerri. Il tente désespérément de trouver réponses à ses questions. Cette distance qu’il imposa est difficile à maîtriser. Il n’a que très peu de contrôle sur ses agissements, et sent certaines pulsions bouillir en lui. Il s’agit alors de feinter un état normal et de les réprimer à tout prix. Seulement, ces envies ne faisaient que croître en intensité. Son corps réclame sans cesse un contact humain, une présence. Il devient fou à rester solitaire, mais il ne souhaite risquer quoi que ce soit. Sa force est dans l’observation lointaine et silencieuse. Il reste intelligemment en retrait, s’épargne ainsi de quelconques prises de risque.
S’il ne contrôle plus vraiment ses envies, il sait qu’il peut éclater à tout instant. Constamment à fleur de peau, il sait que ses émotions peuvent le trahir. Depuis le début, il est assailli par des crises d’angoisse conséquentes. Il perd parfois la maîtrise de sa colère. Jusqu’alors, il est parvenu à essuyer ces besoins, ravaler ses amers sentiments. Il ne sait combien de temps encore il parviendra à demeurer serein.
Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?Une paire de lunettes noire, carrée et épaisse, sans quoi il ne distingue que des ombres qui dansent dans ce blanc transperçant qui déclenche ses crises de panique incontrôlables.
Sa peau est immaculée, mais il arbore toutefois inconsciemment une cicatrice dans le bas de son dos, à la frontière de son bassin.
Derrière l'écran je m'appelle
Sacha et j'ai
18 printemps. J'ai connu le forum
sur le topsite Bazzart et mes premières impressions sont
réellement positives ; après l'avoir lorgné quelques instants, je me suis tout de suite inscrit, j'ai immédiatement cédé à la curiosité (si faible, si faible). Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur,
OUI. Ce personnage
N'EST PAS UN DC. Dernière chose,
J'ACCEPTE UN jumeau pour mon avatar (pourquoi pas).
JE NE SOUHAITE PAS DE parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation (je pense pouvoir me débrouiller, je me précipiterai vers quelqu'un si l'avenir me contredit).