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 Familiar Lunch [F01-509 & H01-775]

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MessageSujet: Familiar Lunch [F01-509 & H01-775]   Familiar Lunch [F01-509 & H01-775] EmptyMer 8 Jan - 18:28



Familiar Lunch
Food is necessary for the body but it can also be confort for the soul. △
F01-509 & H01-775
C’était son deuxième jour dans la ruche, et il commençait à prendre ses marques. Certes il ne se souvenait toujours pas de qui il était et ce qu’il faisait là mais 775. Mais il semblait être doté d’un fort instinct qu’il avait suivi, à défaut d’avoir une autre ligne directive. En effet, si la ruche était doté de règles et d’un rythme définis, ce qu’une partie de lui semblait trouver familier, il ne semblait pas y avoir de but à suivre, ce qui le déboussolait intérieurement sans savoir pourquoi. De fait, il avait mis la main sur un cahier, un stylo et des feutres et avait commencé à tout noter, que ce soit le règlement, le plan de la ruche, le mobilier et matériel à disposition, mais aussi les gens qu’il avait croisé et ce qu’il avait pu noter de leur caractère d’un point de vue externe. Car jusque-là il n’avait pas parlé qu’à sa colocataire, espérant s’être rappelé de quelque chose avant de devoir aborder d’autres personnes. Mais puisque ce n’était pas le cas, il allait devoir faire avec son ignorance, et commencer à se lier aux autres. Son esprit lui soufflait que, quand bien même il semblait être tout à fait capable par lui-même, la force résidait dans le groupe, et rester dans son coin ne changerait pas grand-chose.

Aussi, après avoir attraper son plateau de déjeuner, il s’était installé à une table pour manger son repas tout en feuilletant son carnet. A l’intérieur ses notes étaient rédigés dans deux langues différents, l’une étant l’anglais et l’autre le japonais lui souffla alors son esprit, mais en abrégés, et avec des codes qui lui venait naturellement. Il ignorait d’où lui venait ses brides de connaissances, mais il les nota avec le reste, son carnet s’emplissant d’encres de différentes couleurs, démontrant que son propriétaire était quelqu’un d’organisé. D’ailleurs il se mit à réfléchir à plan, tout en mangeant son okonomiyaki à base d’œufs, de crevettes, de porc et de tenkasu. Les saveurs de son plat avaient un goût familier, et il se dit qu’il devait en avoir mangé souvent, même s’il n’arrivait pas à s’en souvenir. Il savoura tout de même son déjeuner tout en feuilletant son recensement, pour se décider sur les personnes à aborder. Il abandonna sa réflexion lorsqu’il sentit un regard sur lui, ou plutôt vers son plat, et il releva la tête pour apercevoir une petite brunette qui semblait intéressé par son déjeuner. Il la détailla, de façon stoïque, comme il l’avait fait avec tous les autres jusqu’à maintenant, mais cette fois, il ressentit une sorte de tiraillement dans son esprit, mais il ne parvint pas à comprendre cette sensation. Toutefois, l’intérêt de la jeune femme et la mission qu’il s’était donné à peine quelques minutes plus tôt le poussa à lui adresser la parole le plus poliment qui soit : « Bonjour. Je vois que mon repas vous intéresse. Je vous en aurait bien proposé, mais à vrai dire je préfère que de voir ce qui arrive à ceux qui enfreignent les règles avant de le faire moi-même. ». Il lui sourit, tâchant de paraître aimable, ne voulant pas la faire fuir. Maintenant qu’il s’était décidé à parler à quelqu’un, il avait envie d’en découvrir plus sur elle, surtout qu’elle ne faisait pas partie de son recensement, il en était certain. Ses bonnes manières, apprises il ne savait où, le poussa à ajouter : « Je vous en pris, assez-vous si vous le voulez. Je suis H01-775, à défaut d’avoir un vrai non à vous offrir. ». Enfin, il en avait un, celui inscrit sur la plaque qu’il portait au cou, mais il ne sentait pas le droit de se l’approprier, pas tant qu’il ne s’en serait pas rappelé.
:copyright:️BESIDETHECROCODILE
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MessageSujet: Re: Familiar Lunch [F01-509 & H01-775]   Familiar Lunch [F01-509 & H01-775] EmptySam 11 Jan - 1:15

familiar lunch

あの目、優しい目。
誰かに優しい眼差しを
向けられていた気がする。
あれは、誰だった。
思い出せない。
いつも私を大切をしてくれた人。

Those eyes, those kind eyes.
There was a time when someone
once looked at me with those kind eyes.
Who.. was it again?
I can’t remember.
It was someone who always treasured me

Sept jours. Rire malsain qui manque de passer la barrière des lèvres trop rosée. Sept jours. De quoi devenir taré, fou, explosé d'la caboche. S-e-p-t. Griffes de crayon dans un carnet trop vierge, compte les jours, compte les gens. T'as l'écriture trop facile, décris l'endroit, les regards, les gens. Y a des visages qui marquent, des handicaps aussi. Y a ceux qui s’accommodent bien et ceux qui semblent vouloir tout détruire et t'as la chance de pas savoir dans quel camp t'aimerais être, pour l'instant t’arrive pas vraiment à t'y faire si faut que tu sois honnête. Une semaine. Tu comptes sur les doigts de ta main, sur les bâtons de ce carnet trop vide, trop blanc. Douche, l'eau qui coule sur la peau, sur le dessin dans le dos qui semble enfin s'être cicatrisé totalement, l'eau qui glisse, eau chaude qui dure, longtemps, un peu trop, fumée qui te donnerais presque envie de rester là pour toujours pour admirer, pour oublier, pour réfléchir. Personne qui ne sort, juste des gens qui rentrent et personne ne sait comment, des mystères comme les dalles qui bougent, des symboles contre les murs. T'avais l'impression d'être dans un labyrinthe ou dans une sorte d'escape game géant. La même chemise, les deux chignons que tu places sur le haut de ta tête comme si t'allais mieux comprendre avec les cheveux attachés, comme si tu pouvais te faire un peu plus grande pour mieux entendre, te tendre vers le ciel. Y a les mots qui se traduisent tout seul quand t'ouvres le livre que t'as trouvé dans la bibliothèque, japonais, c'est ce qu'on t'avais dit, connaissance d'une langue qui semble faire comme partie de toi, pas le souvenir d'apprendre ça dans une classe, c'était plus personnel, plus ancré, même douloureux quand t'y penses bien. 

Les souvenirs qui ne reviennent pas, des sensations plutôt, des odeurs, des voix, des sentiments. Fermeté et douceur, courage et grandeur, c'est ce qui se dégage, se dessine, ça te chuchote presque à l'oreille qu'il faut que tu fasses de ton mieux, qu'il faut que tu te battes pour savoir, connaître, devenir plus intelligente, découvrir des secrets enfouis. Les pas quand tu descends ces mêmes escaliers, tu préfères rester dans ta chambre la matinée, dormir, te cacher, ne pas affronter, pas besoin de petit-déjeuner à ce point. La même queue aux machines, la même attente, les mêmes regardent qui questionnent chaque plats qui sortent de ces machines, comment ça marche, qui contrôle tout ça, comment les machines savent ce dont vous avez besoin pour survivre. Plateau entre tes mains, curry à l'odeur trop douce, riz et de l'eau, rien de plus, rien de moins, pas de dessert pour aujourd'hui ou juste une clémentine. Plateau qui se pose, dépose, le regard un peu dans le vide qui se balade sur les autres, des nouveaux, des anciens, des plus jeunes et des plus vieux, des regards plus au moins cruels aussi, t'as le regard qui accroche, repas que t'as déjà vu, quelque part, tu ne sais plus ou. 

Les sourcils qui se froncent et la tête qui se penche, réfléchir n'aide pas, t'as déjà essayer et pourtant tu continus encore et toujours comme si c'était la seule chose qu'il y ait à faire, avant que la voix, forte, masculine, entrave les pensées mutines. « Bonjour. Je vois que mon repas vous intéresse. Je vous en aurais bien proposé, mais à vrai dire je préfère voir ce qui arrive à ceux qui enfreignent les règles avant de le faire moi-même. » Polis comme un cristal, un coquillage, une étiquette dont on n'arrive pas à se défaire. T'as un sourire aussi, trop aimable, ouvert, t'as quand même l'angoisse qui monte, t'as regardé trop longtemps, t'as dû le gêner, t'as dû paraître étrange même si t'avais pas pour but de jugé, loin de là.  « Je vous en pris, asseyez-vous si vous le voulez. Je suis H01-775, à défaut d’avoir un vrai nom à vous offrir. » T'obéis à la suggestion, plus comme si c'était un ordre ou comme s'il avait un pouvoir sur toi, comme si tu lui devais le respect alors que tu ne le connaissais même pas, imposant, charismatique, ça te dérangeait presque de ne pas réussir à mettre le doigt sur ce qui n'allait pas chez lui pour qu'il t'intrigue comme ça. « F01-509. » Voix d'enfant, voix tremblante, comme si tu savais pas quoi dire. « Désolée d'avoir fixé votre plat, ça m'intriguais. » T'avoues, doucement, tu sais ce que c'est, t'as juste plus le nom, plus le goût. « Je pense connaître. » Curry que tu bouges dans ton assiette avant de prendre une bouchée, gamine qui joue avec sa nourriture, réfléchit trop longtemps avant que les yeux ne se posent sur le cahier près de l'homme, ouvert. « C'est du japonais ? » Tu demandes, doucement, les signes, anglais qui tiraille, s'enfuit, se confond avec l'autre langue, enfin de ce que tu peux voir de là où t'es. « Vous êtes là depuis longtemps ? » Toi ça fait trop longtemps, tu voudrais sortir, la verdure qui te manque, l'envie de courir dans un champ, t'envoler, respirer l'air frais d'une montagne, voir de la neige. T'aimerais. « Je suis là depuis sept jours. » Sept jours, tu t'es pas ennuyée à compter les heures est les minutes. 
(c) DΛNDELION
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