Familiar || ft. H01-400 + H02-636

Familiar

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Why is this so familiar? Like something I used to know. I swear that I know this feeling...

Le poignet dans l’ouverture de la machine, il ne fallut que quelques instants pour recevoir ma nourriture sur un plateau en plastique ; un risotto aux courgettes, une soupe rouge et une pêche entière. Je grimaçais dédaigneusement de mon expression lasse. Rien de tout cela me paraissait ragoûtant. Mes deux livres sous le bras et mon repas en équilibre entre mes mains, je me dirigeais vers l’une des tables des moins occupées où poursuivre ma petite analyse de population et d’environnement. J’ai déposé tous mes articles sur la table et je me suis assise tout en regardant l’écran où défilaient les règlements. INTERDIT DE CONSOMMER DE LA NOURRITURE EN DEHORS DES HEURES DE REPAS ainsi que INTERDIT DE PARTAGER la nourriture me paraissaient étrange. Pourquoi refuser les collations entre les repas ainsi que de partager avec autrui ? Et si je détestais ma nourriture et que je ne voulais pas la gaspiller ? J’agrippais ma fourchette et j’entreprenais de mélanger le tout, retardant le moment fatidique de mettre ces trucs dans ma bouche. Au moins, la pêche semblait bonne.

Je me concentrais sur un des livres que j'avais déposé sur la table. Avec un peu de chance, mon esprit sera occupé à lire plutôt que d'être concentré à avaler le risotto de légume. Bon, aller ; première quantité sur ma fourchette. Je l'ai prise d'une bouchée rapide et… étonnement, c'était délicieux. Conclusion, j'aimais le risotto aux courgettes. J'étais ébahie. D'une certaine façon, cette découverte me remplissait de bonheur. Ça ne voulait que dire que j'étais sur la bonne voie pour découvrir cette personne mystérieuse que j'étais. J'étais si heureuse, que j'avais envie de le dire à quelqu'un. Mais mon self-control reprenait rapidement l'emprise de mon corps avant que je puisse l'exprimer d'une certaine façon que j'aurais regrettée immédiatement.

Je tournais la page de mon bouquin.

Je semblais calme par la situation, mais j'étais dans un véritable état conflictuel en mon for intérieur. Je faisais un peu trop confiance en tout, en ces gens, aux personnes qui dirigeaient cet endroit dans l'ombre. Je me demandais si je connaissais toutes ces abeilles autour de moi et eux, me connaissaient-ils ? Une inconnue au milieu d'inconnus. Interrompant mes pensées, je ressentais cette étrange impression lorsque quelqu'un avait les yeux rivés sur soi. Je lançais un regard par-dessus ma lecture, pour ainsi croiser les prunelle d'un autre individu. Je restais silencieuse en lui adressant un sourire gêné.

C'était le cinquième jour, je n'étais plus surpris de me réveiller dans cette chambre par la voix d'Aleksa qui me disait toujours la même chose. Je connaissais déjà par coeur son monologue. La routine commençait à s'installer et c'était peut-être signe que je commençais à m'habituer à cet endroit. Je suis resté allongé bien au-delà de six heures, bien qu'avec la lumière c'était impossible de me rendormir, avant d'aller prendre une douche et d'attendre le repas de midi. J'avais pris un carnet et un stylo dans la salle commune, où j'avais commencé à écrire des prénoms qui me passaient par la tête dans l'espoir que l'un d'eux me rappelle quelque chose. Parce qu'on va avouer que "quatre cent" on fait mieux comme présentations.

Un peu avant midi je me suis rendu à l'espace repas, présentant mon bracelet à l'une des machines pour avoir mon plateau. Je priais pour avoir un dessert au chocolat. ça j'étais certain de pouvoir en manger plus facilement ! Le plateau est sorti et je lâchais un soupir de déception. Non, pas de chocolat. Un véritable sacrilège qui m'aurait fait bouder le contenu du plateau comme un enfant, -à savoir un grand verre d'eau, des pâtes à la carbonara, une banane et ce qui semble être un yaourt nature- si je n'avais pas déjà zappé le petit-déjeuner et si mon estomac ne criait pas famine. Au moins les pâtes avaient l'air délicieuses, ça comblera un minimum l'absence de chocolat pour le dessert. Plus de chance demain, enfin j'espère.

Je m'avançais vers les tables, cherchant un endroit où m'installer. Je ne connaissais pas grand-monde pour l'instant et je n'avais pas le courage d'aller m'asseoir à la table d'un inconnu. Malheureusement plus aucune table n'était libre. C'est vraiment pas de chance. Je me suis arrêté en tombant sur une jeune femme, de longs cheveux blonds, dont le visage me paraissait étrangement familier. C'était bien la première fois depuis mon arrivée que j'avais cette impression. Malgré cette étrange impression, aucun souvenir n'a refait surface. Je remarquais alors ton collier, là encore j'avais l'impression d'avoir déjà vu ce collier, sans avoir d'information plus précise. Cela m'intriguait. Au point que je m'étais mis à la fixer sans m'en rendre compte. J'ai presque sursauté, mon coeur ratant un battement, quand elle a relevé la tête et m'a sourit un peu gênée.

"O-Oh ! Pardon, je suis désolé je ne voulais pas vous déranger." Je devais avoir l'air bizarre, creepy même. Quel idiot je suis. "M-Mais puisque c'est fait, est-ce que je peux m'asseoir ?"
By Halloween sur Never-Utopia

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Elle savait ce qu'étaient les étoiles – le mot faisait partie de son vocabulaire – mais elle en avait jamais vu auparavant ; était la dernière phrase que je lus dans mon bouquin avant d'avoir l'impression étrange que quelqu'un me regardait. Je levais les yeux, seulement pour me perdre dans le regard d'un individu. Je lui souriais, gêné d'avoir créé un embarras. Je refermais mon roman doucement pendant que j'écoutais ses excuses. Le pauvre pensait qu'il m'avait dérangé lorsqu'il voulait simplement s'asseoir sur une des chaises libres à ma table. Je déposais le livre tout près de mon plateau repas à peine entamé ; la seule fois que nos regards s'étaient timidement quittés. Il y avait quelque chose dans ses prunelles que je discernais, mais impossible de savoir ce que c'était réellement. J'en concluais que c'était possiblement dû au fait que je n'avais pas réellement eu de contact humain jusqu'à présent dans mon séjour dans cette prison immaculée.

« Vert, » j'étais particulièrement surprise d'avoir prononcé ce mot à haute voix. « Vos yeux sont magnifiques. » Mais qu'est-ce que je racontais ? Me voilà en train de complimenter un parfait inconnu. Bien que ma réaction fût sûrement liée au stress de me retrouver à interagir avec un type… plutôt craquant (on se l'avoue). Je devais me reprendre pour justifier mes paroles incohérentes, donc je continuais, maladroitement : « Désolé… C'était la première chose que j'ai remarquée, et… il faut croire que j'avais envie de dévoiler à tout le monde quelle est la couleur de vos yeux. »

Mon sourire avait évolué en petit rire gêné. La honte ; je continuais à m'enfoncer plus profond, je ne savais plus comment parler normalement. Je m'encourageais mentalement en me remémorant que j'avais encore des chances pour me rattraper en répondant à ses questions.

« Vous ne m'avez pas dérangé, ne vous inquiétez pas. La place est libre, elle est donc à vous, » disais-je sur un timbre largement plus assuré que précédemment. Je lançais alors un coup d'œil sur son plateau repas et je ne pus m'exclamer : « Merde… Pourquoi tout le monde a de la nourriture franchement plus intéressante et délicieuse que la mienne ? Je me demande ce que j'ai fait pour qu'on me déteste au point de… me donner ce genre de repas. » J'avoue être un peu découragée. Je regardais ses pâtes, sa banane et son yaourt avec envie.