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Sujet: Un bout de peau - H01-210 Ven 31 Jan - 23:42
Cela faisait trois heures que le couvre feu avait été mis en place. Trois heures que 991 était allongée dans son lit. Incapable de trouver le sommeil, elle ne pouvait s'empêcher de glisser ses doigts sur la moindre parcelle de son corps. Tout y passait : ses bras, son cou, son visage, son ventre, sa poitrine, ses épaules... Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle cherchait. Une puce implantée ? Peut-être. Après tout pourquoi pas, cela ne la surprendrait même plus au point où elle en était. Elle cherchait une grosseur, une bosse, quelque chose qui pourrait lui indiquer la présence d'un corps étranger. Rien. Elle n'arrivait pas à savoir si elle était soulagée ou si au contraire elle était déçue. Un profond soupir lui échappa tandis que sa main s'arrêta sur l'une de ses cicatrices. Celle sous son sein droit. Ses doigts effleurèrent sa peau abîmée, à la recherche d'un indice, d'une explication, d'un souvenir. Mais rien. Le néant. Son cœur se mit à battre plus vite et 991 sentit qu'elle commençait à perdre pied. Elle se redressa dans son lit cherchant à retrouver sa respiration. Elle avait envie d'hurler, de tout casser. Elle parvint à se contrôle et enfonça sa tête dans son oreiller pour calmer ses nerfs. Toute cette histoire commençait à la rendre totalement folle. Cela faisait quatre jours qu'elle était ici et elle n'avait obtenu aucune réponse ! Pas le semblant d'une explication un tant soit peu logique.
Il devait être aux environs des deux heures du matin et 991 n'avait toujours pas trouvé le sommeil. Le noir était complet, seule l'odeur de détergent ou de produit ménager venait agresser les narines de la jeune femme. Une main posée sur son front, elle réfléchissait à la situation. Elle avait besoin de réponse, et elle en avait besoin maintenant. Elle aurait pu appeler Aleska, le problème était qu'elle n'avait aucune confiance en elle. Elle était programmée pour obéir et pour être au service d'un maître. Il était donc impossible pour elle de dire la vérité à 991. Ses nombreuses réflexions la conduisirent dans les bras de Morphée sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Sa nuit fut agitée, et son sommeil troublé mais au moins elle parvint à dormir quelques heures.
991 se réveilla en sursaut. Elle sentait son cœur battre dans ses tympans et cette sensation était plus que désagréable. Il faisait toujours noir et la demoiselle comprit que le couvre feu n'était toujours pas levé. Instinctivement, elle passa une main sous son tee-shirt et s'arrêta une nouvelle fois sur sa cicatrice. Comme si la nuit lui avait porté conseil, elle avait une idée en tête. Elle allait vérifier si ses colocataires avaient ou non les mêmes cicatrices. S'ils avaient les mêmes, la réponse était claire : On leur avait infligé cela. On leur avait fait du mal. Le seul problème était que 991 ignorait tout de ses « colocataires », elle ne les avait jamais croisés. Elle ne savait même pas s'il s'agissait d'homme ou de femme. Soudainement la lumière s'alluma et sans réfléchir 991 bondit sur ses pieds. Il était enfin 6h du matin. C'était maintenant ou jamais !
Sur la pointe des pieds, la jeune femme se dirigea vers la chambre la plus proche de la sienne. Elle inspira profondément puis avec délicatesse poussa la porte. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle hésita l'espace de quelques secondes et puis finalement elle approcha du lit. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle découvrit le visage d'un homme encore profondément endormi. Il devait être plus âgé qu'elle, mais la première chose qui frappa la demoiselle c'était qu'elle le trouvait beau. Oui beau. Même endormi. Elle analysa la situation et remercia « sa bonne étoile », il dormait sur le dos. Seules son visage et ses épaules dépassaient des draps. La demoiselle en conclut donc qu'il dormait torse nu. Une nouvelle chance pour elle. Les mains tremblantes, elle approcha ses doigts du tissu et avec toutes les précautions du monde elle commença à le soulever. Il fallait qu'elle voit, oui qu'elle voit de ses propres yeux si lui aussi possédait une cicatrice au niveau du pectoral...
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Sujet: Re: Un bout de peau - H01-210 Mar 4 Fév - 16:05
Un bout de peau
F01-991 & H01-210
C'est compliqué d’être à la Ruche, 210. Et ce fait, tu l’as appris dès le début, mais tu continueras de l’apprendre à tes dépends. T’es encore bien loin de te douter de ce qu’il va t’arriver d’ici quelques heures. Tu t’imagines pas, faut dire, faire connaissance avec ta nouvelle coloc, que tu n’as pas croisé une seule fois depuis sa soudaine arrivée chez toi. Chez toi, hmm. Ce terme ne te plait pas. Que cet endroit soit ton nouveau quotidien ? Oh, certainement pas. Certes, tu n’es pas le mec qui s’adapte le plus difficilement, loin de là. T’es pas le plus docile, mais t’es pas le plus rebelle du lot non plus. T’es un entre-deux, en vérité, tu fais partie de cette case de gens prudents, qui se plient aux règles en attendant d’avoir le déclic. N’empêche que, en dépit de cette ligne de conduite sérieusement adoptée, tu ne t’imagines pas vivre ici pendant des années, ou pis encore, mourir esseulé dans cet endroit rempli de fêlés. Pff. Tu te tournes sur le côté, calant tes mains contre ta joue et l’oreiller, en maugréant doucement. Dormir la nuit, c’est compliqué. Du moins, la première partie n’est pas facile à assimiler. Une fois que t’es lancé, en général, t’arrives à ronfler assez peinard dans ton pieu. Encore que, un bruit un peu trop fort ou un mouvement pas assez discret saura rapidement attirer ton attention et te tirer des bras de Morphée. Mais le temps d’endormissement, c’est ça le pire chez toi. Et c’est pour ça qu’une part de toi maudit ce couvre-feu imposé. Si tu pouvais, tu vagabonderais à point d’heure de la nuit, tu trifouillerais sûrement les coins et recoins de ces lieux pour en percer tous leurs secrets dans la discrétion la plus totale. Sauf que t’es pas encore assez con pour faire ça, et ce n’est pas plus mal pour toi. Alors, comme tant d’autres, tu penses bien, tu luttes avec tes draps. Jetant parfois l’oreiller par terre, le ramenant sous ta tête en soufflant, ou le coinçant entre tes genoux en soupirant. Tu cherches, perdu dans cette quête impossible, jusqu’à ce que tu parviennes à atteindre ton objectif : celui de, finalement, trouver le sommeil.
Et comme tous les autres jours depuis ton débarquement forcé, t’as pu y succéder. Ronflant doucement, ou respirant fortement, va savoir comment justifier le bruit de fond, tout en étant aux aguets depuis les bords de l’inconscience. Ce qui semble totalement ridicule, voire inenvisageable, présenté comme ça. Mais c’est le cas. Sinon, comment tu sentirais cette sorte de mouvement, cette brise qui commence à caresser doucement ton buste ? Attendez une minute… Oh merde. Brusquement, tu ouvres les yeux. D’un geste cinglant, tu te redresses, arrachant le tissu qui, quelques secondes auparavant, te couvrait encore complètement, des mains de l’intruse localisée dans ta chambre. Tu ne sais si c’est sa vision qui déclenche ça, ou le geste, furtif, qui a déclenché de vieux réflexes, mais tu te mets à hurler malgré toi : « Putain mais qu’est-ce que tu fous ?! » Ok, doucement. Respire. T’es un peu tremblant alors que tu dévisages de haut en bas et de droite à gauche la femme à tes côtés. Collée à ton lit, te dévorant du regard, que tu ne saurais d’ailleurs décrire avec précision. Il y a quelques choses dans ses yeux, qui t’impressionne, qui participe, peut-être, à ce frisson qui te hérisse. Suspicieux, tu baisses les yeux lentement sur toi-même, pour t’assurer qu’elle ne t’a rien fait. Mais non, rien, nada. Juste toi, ton torse nu, et tes draps encore là, bien que méchamment froissés. « Mais ça ne va pas la tête ? Tu m’as fichu une peur bleue. » Sans dec’, Sherlock. Sans préciser que, si vraiment tu te souvenais de qui tu étais, tu aurais pu afficher des automatismes bien plus risqués, autant pour elle que pour toi. Après tout, il y a des règles à respecter, ici. Cela aurait été dommage de les abolir bien malgré toi. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Dans ma chambre ? » Tu commences à l’interroger, ramenant le tissu sur toi. Tu manques, encore une fois, de lui aboyer dessus. La méfiance est naturellement adoptée, aussi bien dans ta posture que dans ta manière de formuler tes investigations : « T’es qui d’abord ? » Oh, tu n’aimes vraiment pas être dérangé de cette manière. Et tu crains le pire, avec cette inconnue qui reste plantée là, près de toi, sans savoir ce qu’il peut lui passer par la tête. Bon sang de bonsoir, t’es tombé dans quoi maintenant ?
belle âme
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Sujet: Re: Un bout de peau - H01-210 Mer 12 Fév - 14:18
Echec de la mission. A peine 991 avait-t-elle réussi à soulever le drap d'un ridicule centimètre que l'inconnu se réveilla d'un bond. Surprise la jeune femme lâcha le drap et fit un pas en arrière. Après tout, un mauvais réflexe était vite arrivé et il aurait très bien pu lui coller son poing dans le nez. Elle n'eut pas le temps d'assimiler le fait qu'il venait de se réveiller qu'il lui hurlait déjà dessus. « Putain mais qu’est-ce que tu fous ?! » 991 plaqua ses mains sur ses oreilles en signe de protestation. Qu'est-ce qui lui prenait à gueuler de la sorte ? Elle lui lança un regard noir pour qu'il baisse d'un ton tout en secouant la tête. Quelle attitude ridicule. Elle n'avait rien fait de mal, pas la peine de se mettre dans tous ces états. Elle leva les yeux au ciel et sa langue claqua en signe de désapprobation. Il venait de remonter les draps sur lui et elle ne pouvait donc plus voir son torse. Cela n'arrangeait en rien ses affaires. Elle avait besoin de voir sa peau pour être fixée. Elle allait lui dire de se calmer lorsqu'il poursuivit : « Mais ça ne va pas la tête ? Tu m’as fichu une peur bleue. » Elle écarquilla les yeux quelques secondes et l'observa d'un air septique. Comment ça elle lui avait fait peur ? Même allongé dans son lit il paraissait immense. Elle répondit avec ironie : « Je dois faire 1m65 à tout casser, tu peux m'expliquer comment j'arrive à te terrifier ? » Peut-être que le fait de débarquer dans sa chambre sans prévenir et de tenter de le voir nu était la réponse, mais d'un revers de main dans son esprit, 991 balaya cette idée. Elle n'avait pas le temps avec ces enfantillages et n'avait que faire des balivernes et des inquiétudes de l'inconnu. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Dans ma chambre ? » Enfin il posait une question pertinente. 991 se gratta la nuque à la recherche d'une réponse appropriée mais elle n'eut même pas le temps de se pencher sur le dossier qu'il l'assena d'une nouvelle question. « T'es qui d'abord ? ». Ah. Oui c'est vrai que vu sous cet angle la situation pouvait paraître légèrement étrange. Ils ne s'étaient jamais croisés auparavant et elle ne lui avait même pas dit qui elle était. « Je suis ta colocataire » répondit-elle sans plus de précision tout en approchant à nouveau du lit. « Mais c'est pas le sujet » et elle attrapa à nouveau le drap avec ses doigts fins. Le jeune homme résistait mais 991 ne lâchait pas l'affaire. Le visage crispé par l'effort qu'elle faisait, elle s'acharnait à tirer sur le bout de tissu. Voyant qu'elle n'obtenait aucun résultat elle lâcha et planta ses poings sur ses hanches. « Arrête de faire l'enfant, je dois juste vérifier quelque chose. » Obnubilée par l'idée d'obtenir enfin une réponse à l'une de ses questions, 991 ne se rendait même pas compte de l'absurdité de la scène, elle ne prenait même pas conscience qu'elle donnait l'impression d'être complètement folle. Le pauvre homme qui venait juste de se réveiller se trouvait face à une parfaite inconnue qui tentait par tous les moyens de le mettre à nu. Elle finit par soupirer et par lui dire : « J'ai juste besoin de voir ta peau. » L'explication était des plus vagues et des plus invraisemblables, mais 991 ne voyait pas ce qu'elle pouvait dire de plus. Elle réfléchit quelques secondes et finit par ajouter. « Pour être plus précise j'ai besoin de voir à ce niveau là. » Et joignant le geste à la parole, elle toucha sous son sein droit. Elle planta son regard dans le sien, sa main toujours sur sa poitrine, attendant avec impatience qu'il s'exécute. Parce qu'il allait le faire n'est-ce pas ? Elle ne lui demandait pas la lune. Elle lui demandait simplement de retirer son fichu drap et de lui dévoiler enfin son torse. Il suffisait à l'homme de le faire et elle disparaîtrait aussi vite qu'elle était apparue. Il n'y avait rien de plus simple.
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Sujet: Re: Un bout de peau - H01-210 Mer 11 Mar - 14:52
Un bout de peau
F01-991 & H01-210
La folie qui se manifeste chez les gens. C’est forcément ça, tu le penses du moins. Pour quelle raison une parfaite inconnue se glisserait dans ta chambre et soulèverait ton drap autrement ? Tu ne l’as jamais vu auparavant, ça tu en es certain. Alors tu penses bien qu’elle n’a pas développé une obsession pour toi du jour au lendemain. Donc, tu penches pour le cerveau fêlé suite à son débarquement dans la Ruche. C’est logique, mais c’est surtout bien malaisant à ton goût. Alors bon, on va pas t’en vouloir que tu sois un peu craintif de la situation. Pas forcément de la demoiselle en elle-même, mais de son attitude. Qu’elle ait l’air parfaitement inoffensive est loin de te rassurer, et tu te demandes franchement ce qu’elle aurait pu te faire si tu ne t’étais pas réveillée. « T’es sérieuse là ? » Tu réponds donc, du tac-au-tac à sa répartie. Ce coup-ci, t’es même plus effrayé, t’es complètement éberlué. L’inconnue rentre dans ta chambre quand tu dors et te déshabille, littéralement, du regard, sans explication aucune, mais pour elle c’est normal ? Rectification. Ce n’est pas cet endroit qui l’a rendu dingue, elle doit l’être de base. Tu soupires alors, dardes sur elle un regard un tantinet assassin. « Tu ne vois donc absolument pas de problème à débarquer dans ma chambre, et à enlever mes draps, sans que je ne sois conscient ? » Non mais où va le monde, franchement ? T’es carrément pas sorti de l’auberge si tout le monde finit par se comporter de la sorte.
Dans tous les cas, tu n’en as pas fini avec la jeune femme, encore moins maintenant qu’elle te confie être ta colocataire. Tu la jauges du regard, songeant un bref instant qu’il s’agit là d’une mauvaise farce. « C’est une blague ? » Ce qui en est une, en tout cas, c’est bien sa réaction. Car ta mauvaise humeur n’a pas l’air de la faire fuir, bien au contraire. Tu manques même d’avaler de travers alors qu’elle se rapproche de toi, ses doigts agrippés au tissu pour te l’enlever. Tu résistes, un peu, beaucoup, et tu te dis brièvement que de l’extérieur, vous devez donner l’impression d’être de parfaits gamins à vous battre pour une bêtise monumentale. Sauf qu’en l’instant, tu ne rigoles pas, 210, et c’est complètement crispé que tu t’accroches à ton drap, rouspétant contre cette étrangère et sa manie bizarre. « Mais t’as fini oui ? » Tu hurles presque, soufflant alors que l’inconnue continue son manège. Cette mascarade t’agaces, et tu finis par t’arracher de sa prise, roulant de l’autre côté du lit pour finir debout, toujours enroulé dans les draps épurés. « C’est quoi ton problème bordel ? On ne t’a pas appris à demander le consentement des gens avant de les déshabiller violemment ? » Franchement, là, d’un coup, tu serais bien tenté de lui réciter quelques textes de lois. Sans trop savoir pourquoi, ceci dit, ni comment tu t’en souviens exactement. Mais ce n’est pas la question, et puis, t’as le sentiment qu’ici, tout le monde se moque énormément du règlement. Donc tu restes planté là, usant du lit pour mettre de la distance avec la dingue qui te sert de colocataire, jusqu’à ce qu’elle admette l’origine de son idée farfelue. Tu écarquilles les yeux à sa justification douteuse, attendant certainement d’en savoir plus. Quand elle désigne la zone qu’elle souhaite analyser, tu manques de t’étouffer en un petit rire sec. «Tu veux voir le dessous de mon sein droit. » Ce n’est même pas une interrogation, à vrai dire, c’est une affirmation complètement résignée. Tu souffles, comme elle, mais t’es déjà un peu plus calmé. A priori, elle n’a pas l’air de vouloir te violer, c’est déjà ça. Et pschit, qu’on ne te juge pas, ça existe dans les deux sens, ce genre de cas. Finalement, tu soupires. « Ok, et tu veux bien m’expliquer pourquoi ? Que je sache, mon corps n’est pas fait pour être jeté en pâture aux premiers inconnus venus. » Et puis bon, si elle t’avait demandé gentiment, encore, tu te serais peut-être plié à son vœu. Mais après une telle scène, totalement surréaliste, t’as clairement pas envie de lui donner ce plaisir. C’est peut-être bien gamin de ta part, 210, mais y a des limites à ne pas franchir. Et là, votre relation est loin de partir sur un bon pied. « Et si ça t’intéresse, moi c’est 210. Des fois que tu souhaites te focaliser sur autre chose que mon buste. » Tu ironises, mais tu fais passer le message. La bienséance, et surtout, la raison, c’est pas fait que pour les chiens. Si vous comptez avoir une relation, mieux vaut qu’elle ne soit pas basée sur une absurdité pareille.