Fun stuff. Cool stuff. || Ft. H01-71

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@H02-42

À situation désespérée, mesure désespérée. Il en est là Rouky, au point où il se demande presque s'il ne va pas sauter du balcon avec un drap en guise de parachute, juste par curiosité de vérifier avec combien de fractures il s'en sortira, ou pas. Il ne sait plus quoi faire, il peut l'affirmer sans le moindre doute et rien ne semble vouloir bouger dans cette putain de prison blanche pour lui donner d'avantages d'options. À croire que des entités maléfiques s'opposent à tout changement pratique au niveau du divertissement. Il n'a donc pas le choix de se débrouiller par lui-même pour s'occuper, car il le sait, s'il attend après les autres pour faire bouger les choses, il va mourir d'ennui. Et ça, il ne le veut surtout pas. Il aime bien vivre, il doit bien l'admettre, même si actuellement, il n'a pas spécialement de raison de vivre non plus. Cet endroit ne lui procure rien d'autre qu'un blasement éternel. Il a besoin de se garder actif, sinon il le sent, il perdra la tête. Ceci dit, il ne veut surtout pas se contenter de courir sur un tapis roulant, comme certains le font. Trop facile, trop sage. C'est probablement ce que le créateur des lieux s'attend de lui, qu'il court sagement sur place, sans faire de vague. Pas question. Certes il est un peu à court d'idée pour assiéger les lieux d'une révolution, mais il ne manque pas d'idée pour semer un peu de pagaille, rien de bien méchant. Du moins pas cette fois. Son idée du jour; chiper les haltères un par un pour aller les dissimuler sous les draps, dans des lits qu'il choisi un peu au hasard en entrant dans les logements qu'il trouve vide. À quoi ça sert vous vous demandez? Strictement à rien. Et c'est tout là l'intérêt, faire quelque chose qui ne sert à rien, pour éviter de ne rien faire, ce qui serait encore pire. C'est donc avec discrétion, autant que possible, qu'il trimbale les poids jusqu'à destination, les dissimulant sous les couvertures, en ayant la conviction que ça donne l'impression qu'il y a une bête ou mieux (voir pire), un bébé. Et question que le prank soit bien réussi et surtout d'y mettre un petite touche de drama, il a aussi récupéré de la peinture rouge dans le coin des artistes paumés, pour peindre des tâches sur les tissus blancs, donnant l'impression que le truc caché sous le drap a bien saigné. Et vous savez quoi? Il se trouve malin 71 d'y avoir pensé. Il trouve ça drôle aussi, même s'il sait qu'il se lassera probablement bien vite de l'idée, comme à son habitude. Ça l'occupe et c'est tout ce qui compte, d'autant plus que personne ne semble lui accorder la moindre attention.

Ou du moins, jusqu'à ce qu'il revienne une fois de plus sur ses pas avec l'intention de récupérer un autre haltère et que là, tout son plan lui explose au nez, du moins, c'est l'impression qu'il a. - Salut? Il se fige, presque aussi brusquement que si on venait de lui braquer une lumière dessus. - Désolé, je suis nouveau. Je te regarde faire depuis tout à l'heure et je me demandais: ils sont tous aveugles, ou t'es un maître de la discrétion? Il toise l'homme, toujours immobile, un air indéchiffrable sur le visage. Il reste partagé entre deux eaux, entre le mécontentement d’avoir été repéré en flagrant délit et la surprise que quelqu'un, enfin, lui adresse la parole. Parce que d'habitude, c'est toujours lui qui va se taper l'incruste et faire chier les autres. Et là, pour une fois, on s'intéresse à lui, juste comme ça, sans qu'il ne demande rien ou qu'il ne force les choses. Et ça, c'est merveilleux. Malheureusement, il n'a pas le temps de s'en réjouir, il est en plein milieu d'un coup d'état et ne peut absolument pas se laisser distraire par ce mec, aussi sympathique soit-il. Il est en mission notre rouquin, et il ne compte pas tout abandonner si facilement. Il hésite donc encore quelques secondes à ce qu'il va répondre, comme si l'avenir de son monde en dépendait. « Tu veux savoir pourquoi personne me voit? » Il marque un temps, hausse légèrement les sourcils d'un air sérieux, presque dramatique. « C'est parce que j'existe pas. Je suis dans ta tête, je suis un invention de ton esprit. » Il hoche la tête à ses propres mots. « C'est pour ça que t'es ici, et c'est pour ça que je suis ici. T'as perdu la tête, et tu m'as inventé. Rien de tout ça est réel. » Comme ça, il évitera peut-être d'aller vendre son petit stratagème aux autres et lui gâcher son plaisir. On n'est jamais trop prudent.

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Disons la vérité, il espérait un peu voir l'homme se pétrifier et prendre ses jambes à son cou. C'est supposé être terrifiant de se retrouver face à sa propre folie, ou face à un fantôme, ou qu'importe ce qu'il doit représenter à ce moment -parce qu'il ne le sait pas trop exactement lui-même-. Sauf que voilà, non seulement l'homme n'a pas l'air tellement terrifié, mais il reste là, peut-être même un tantinet amusé. Est-il si mauvais acteur que ça? Il doit certainement en conclure que jouer la comédie ne devait pas être son occupation d'avant non plus. Peut-être qu'à force, il aura éliminer toutes les possibilités, et ainsi, il finira bien par savoir ce qu'il était avant de perdre la mémoire. Pas un artiste, pas un acteur, pas un nerd, pas un scientifique, pas un spécialiste des relations humaines. Ça fait énormément de chose dans sa liste des "Je suis pas" et très peu dans sa liste des "Je suis", cette dernière qui est d'ailleurs pratiquement vide. Dans tous les cas, c'est un échec, puisque le type est encore là, se tenant entre lui et l'achèvement de son plan. Que doit-il faire de plus? Ajouter de plus? Est-ce qu'il doit insister sur cette stupide idée de se faire passer pour une invention de son esprit ou c'est déjà mort pour ça? - Mais du coup, qui déplace les altères depuis tout à l'heure  - Et, qui laisse des gouttes rouges par terre? Il fronce aussitôt les sourcils, baisse les yeux vers le sol, y détectant à sa grande confusion des traces de peinture rouge. « Oh fuck...» qu'il souffle avant de regarder l'état de ses chaussures. Évidemment qu'il s'en est foutu partout hein, comme dit plus haut; pas un artiste. Il va devoir aller se changer vite fait s'il ne veut pas tomber directement sur le banc des accusés. Pour l'instant ceci dit, il doit encore trouver comment ce sortir de cette rencontre indésirable. Enfin, pas si indésirable, parce que ça fait quand même longtemps qu'il espère qu'on lui donne gratuitement un peu d'attention, mais indésirable parce que c'était le pire moment pour que ça arrive. . - C'est moi qui fait ça depuis tout à l'heure et je t'hallucine pour pas l'admettre? Non mais attendez, il rêve ou ce type est en train d'essayer de lui piquer son idée? Bon d'accord, c'est lui qui a prétendu être une invention de son esprit, mais tout de même. - Dans ce cas... Il craint le pire, il s'attend à voir l'homme se mettre à crier à tout va que le roux est en train de manigancer une couille. Il va se faire crucifier publiquement, il doit le faire taire à tout prix. L'assommer avec un haltère peut-être? Le pousser du balcon? - Je vais t'aider. Son esprit freine brusquement et il en a presque la mâchoire qui lui décroche. « Quoi ? » Ça lui échappe, consterné qu'il est. - Ou alors ça veut dire que je m'aide moi-même? Hmm... Oh et puis, peu importe. C'est quoi le plan?

Rouky cligne des yeux, se demande un instant s'il a bien entendu ou si ce n'est pas justement le contraire, que ce n'est pas son esprit à lui qui est en train d'inventer toute cette situation. Est-ce que ce grand brun vient vraiment de se proposer à l'aider dans ses bêtises? C'est une première. Enfin, il a bien réussi à recruter Sixteen une fois, mais en général personne ne se précipite pour devenir son partenaire de crime en tout genre. « Tu veux m'aider, vraiment ? » Il a du mal à y croire. C'est peut-être un piège, mais c'est beaucoup plus amusant si ce n'en est pas un, il va donc choisir cette option. Cette décision interne est d'ailleurs suffisante à faire revenir un sourire sur ses lèvres. « Pourquoi pas. » Qu'il conclu donc avant de se lancer dans ses explications du prank; « C'est vraiment pas compliqué, j'ai planqué des haltères dans les lits et j'ai mis de la peinture rouge sur les draps, tu sais, pour donner l'impression que c'est du sang. » Maintenant qu'il le dit à voix haute, ça pourrait tout suite beaucoup moins sauvage qu'il se l'était imaginé, mais il ne compte pas arrêter pour autant. « C'est pas très utile, je le sais, mais je me fais chier et c'est tout ce que j'ai trouvé. Tu comprendras quand ça fera un mois que t'es ici, cet endroit c'est chiant à vouloir s'en tirer une balle, crois-moi. » Peut-être que certains y trouvent quand même leur compte, les passifs, ceux qui obéissent gentiment, mais pour le rouquin, il commence à être persuadé que ne rien faire, c'est un peu son enfer personnel. « On embarque deux haltères du coup? Faut juste que j'aille me changer, j'ai pas envie que ça me passe sur le dos. Tu te chargeras de la peinture, peut-être.» S'il veut s'impliquer, autant l'impliquer correctement.

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Une petite part de lui ne peut tout de même s'empêcher de croire que c'est un possible piège. Il a eu bien des théories sur la nature de cet endroit depuis son éveil, mais il n'a jamais vraiment envisagé le fait que certains des gens qui s'y trouvent sont peut-être des acteurs qui font parti de cette combine, de ce complot. Et là, qu'on vienne tout bonnement proposer de l'aider à faire des bêtises, c'est un peu louche, un peu trop beau pour être vrai. Le rouquin commençait à croire qu'il était le seul à avoir de l'humour dans la place, ou du moins, l'un des rares. C'est vrai aussi qu'il n'a pas pas parlé à tout le monde, ce n'est pas faute de le vouloir, mais il semble y avoir des nouveaux qui s'ajoutent constamment et c'est un peu difficile de garder le compte. De toute façon, il n'est pas très populaire jusqu'ici, aussi bien qu'il s'évite de s'ajouter trop de détracteurs. Ceci dit, même si un semblant d'instinct lui dit de se méfier, il n'a pas envie de le faire, beaucoup plus amusant de croire au fait qu'il vient enfin de se trouver un partenaire de crime. Ou en tout cas, quelqu'un qui veut bien se prêter au jeu pour cette fois, le reste ce sera à voir.

- Faudrait imaginer un système de points. 10 points s'ils hurlent. 50 points s'ils déboulent en panique. 100 points s'ils sont traumatisés en silence. Rouky ricane aussi tout en montant l'escalier pour rejoindre l'étage supérieur. « Dommage qu'on n'a rien pour filmer. » Il y a certainement des réactions qui vaudront la peine d'être rejouées en boucle. « J'avais pas vraiment réalisé encore...mais...je suppose que ce serait vraiment utile d'avoir des cellulaires. » Il devait bien en avoir un avant, non? C'est quand même bizarre que c'est la première fois qu'il y pense vraiment, ne devrait-il pas être complètement accroc à ce genre de technologie? Il tourne alors la tête pour regarder celui dont il ignore toujours l'identité. « Et personne va venir m'engueuler, je suis invisible, tu te souviens? » Au détail près des gouttes de peinture rouge qu'il se traine sur ses vêtements, mais passons. Il entre ensuite dans son logement, posant l'haltère sur le sol pour se diriger rapidement vers sa chambre et aller enfiler des vêtements propres, sans oublier de récupérer son tube de peinture rouge. - Hmm.. Tu as pensé à en mettre ici? Ça détournerait les soupçons si même ton logement a été piégés, non? Rouky revient rapidement pour le rejoindre, finissant de boutonner sa chemise. « Euh, j'ai pas très envie de mettre de la peinture dans mon lit. » Même si un système semble tout laver, il suffirait d'une malchance et que ça s'arrête juste au moment où il salope tout ses draps. « Mais t'as raison, ça éloignerait les soupçons, on peut le faire dans la chambre de ma coloc, elle est pas là. » Qu'il ajoute, pivotant aussitôt vers la dites chambre pour y entrer. Aucune solidarité pour ses compagnons de chambre. « T'es pas là depuis longtemps, non? Je crois pas t'avoir déjà vu...et je passe quand même beaucoup de temps à observer. » Observer, pour ne pas dire réfléchir à de nouvelles bêtises à faire. Ce n'est pourtant pas totalement faux, il est beaucoup plus observateur qu'on peut le croire, et parfois ça l'étonne lui-même, de la quantité de petits détails qu'il retient sans même s'en rendre compte. Il s'arrête près du lit, se retourne en plissant les yeux, balayant l'homme du regard. « T'es pas en train d'essayer de me piéger, hein? Genre faire semblant qu'on est pote pour ramasser des preuves contre moi et me vendre après. » Après tout, personne ne connait réellement personne dans cet endroit.

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- Ce serait assez compliqué. Je vois pas pourquoi je pourrais te vendre, et encore moins à qui. Certes. Tout de même. Rouky continu de le toiser un moment, un poil suspicieux, bien que satisfait de cette réponse. Il n'est pas du type parano de toute façon, il ne va certainement pas en faire une histoire ou se mettre à l'interroger. Si le mec prétend être sympa et ne pas vouloir lui passer une couille, il est tout disposé à le croire. Non pas qu'il est naïf ou quoique que ce soit du genre, disons plutôt qu'il n'aime simplement pas se compliquer l'existence à prévoir des problèmes avant de se retrouver face à eux directement. Il se contente donc de hocher la tête, prêt à passer à la suite. Je suis arrivé ce matin. Enfin, je me suis réveillé ici, ce matin. Tu es la... Troisième ou quatrième personne à laquelle je parle réellement. - Le rouquin le suit du regard alors que l'homme contourne le lit pour aller border l'haltère sous les draps, tel que requis par son petit jeu pour donner une frousses aux habitants de la ruche. - Après tout, on se connait tout juste. J'ai aucune raison de t'en vouloir, pas plus que de te vouer une loyauté sans faille. Ça, c'est fun. C'est un peu l'essentiel du moment, non? - Logique oui. Il est un peu d'accord. Personne ne doit rien à personne puisque personne ne se connait vraiment. Il n'y a pas d'histoire, ou du moins, pas de vieilles histoires. Ceci dit, les gens peuvent très bien s'en créer de nouvelles, c'est un peu la base même de l'être humain, de toujours finir par se trouver des prétextes pour se détester les uns les autres. Forcément, à un moment où un autre, l'animosité allait bien finir par s'installer, s'y accompagnant les tensions en tout genre. Impossible que tout ces gens tous très différents trouvent moyen de vivre dans l'unité et l'harmonie. Il n'y croit pas, pas une seconde. « Well...la plupart ici sont pas très drôles. Je comprends toujours pas en fait. Est-ce que c'est parce qu'ils aiment vivre ici? Je veux bien croire qu'on sache pas y'a quoi dehors, c'est peut-être pas mieux, mais damn, qui a envie de juste vivre ici et suivre des règles de merde? » Il hausse les épaules avant de s'approcher pour rejoindre le lit à son tour, se posant sur le côté de ce dernier avant de tendre la peinture à son complice du moment qui s'est présenté sous le chiffre de 42. Il lui répond d'abord par un sourire. « Je me suis débarrassé de mon numéro, je veux pas être un chiffre dans leur combine. Tu peux m'appeler Rouky. C'est comme ça qu'on m'a surnommé, apparemment. On se demande pourquoi. » Il roule les yeux pour lui-même. Pas besoin d'expliquer, si ce type n'a pas remarqué sa tignasse rousse, c'est soit qu'il est aveugle, soit il est daltonien. L'est-il? Il a un soudain doute, son regard restant rivé sur le visage de l'homme. « Rouky, parce que je suis roux. » Il marque un temps. « Anyway, c'est juste un des milliers de trucs qui suck dans cet endroit. » Et puis bon, ce n'est pas comme s'il avait décidé lui-même d'être aussi voyant, qui peut-il vraiment blâmer pour ça? Son regard glisse ensuite vers le drap que 42 est en train d’entacher de sang improvisé. « C'est pas mal...»

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C'est un peu étrange qu'il ait presque l'impression que ça ressemble de près ou de loin au premier semblant de véritable discussion qu'il a depuis qu'il est dans cette ruche. Il s'est habitué à toujours concentrer le débit de ses paroles sur les incalculables débilités qu'il trouve à dire, ses blagues foireuses, ses commentaires uniquement destinés à irriter les autres autour de lui. Il refuse d'entrer dans la moindre discussion qui ne résolve pas sur une plaisanterie ou une bêtise puérile. Pourquoi? Ça c'est une bonne question. Peut-être qu'il est réellement quelqu'un d'incroyablement immature ou alors peut-être qu'il cherche à éviter quelque chose, il se protège d'un truc dont il ignore tout. C'est beaucoup plus facile de rester dans cette petite bulle où rien n'est sérieux, où rien ne peut l'atteindre non plus, où il ne ressent rien d'autre que le désire de s'amuser et emmerder. Ce n'est pas la première fois qu'il se plaint de l'endroit, ni de ses cheveux, il adore se plaindre c'est vrai, mais cette fois il ne cherche pas nécessairement à le tourner à la rigolade et il ne sait pas trop s'il apprécie la chose ou s'il se sent en urgence à y remédier. Presque tout ceux qui l'ont croisé ici, le considèrent comme un petit con, et il le voit surtout comme un avantage. S'il donne l'impression de n'être que stupidité, ce n'est certainement pas de lui qu'on se méfiera le plus.

- 42, ça tient son rôle. Pour l'instant. Rouky hausse légèrement les épaules, si son numéro lui convient, il est bien libre de le garder aussi. Il a bien vu que certains ne semblaient pas plus embêté que nécessaire par cette façon d'être identifié. - Peut-être que je me souviendrais de mon nom, ou de quelque chose. Ça réglerait la question. Pas que je cherche à forcer ma mémoire, mais bon. Il observe de nouveau la tâche rouge sur le drap, se demandant pendant un instant si ce n'est pas un peu exagéré comme prank. Et si quelqu'un dans cet endroit est cardiaque et fait un arrêt? Est-ce qu'on l'accusera de meurtre? Est-ce que tuer quelqu'un sans même y toucher compte pour une agression physique? Il aurait tendance à croire que non, s'il ne touche pas physiquement la personne ce n'est pas une agression, non? Est-ce que ça veut dire que tuer des gens ce n'est pas interdit en fait? Un meurtre ce n'est pas une agression, c'est simplement un meurtre. Il vaut probablement mieux qu'il n'ébauche pas l'idée, n'étant pas très populaire. - Est-ce que... tu as pu te souvenir de quelque chose, toi? Depuis que tu es là? Ou quelqu'un d'autre? Le rouquin relève aussitôt son regard sur le brun, avant de secouer la tête. « Non, rien. Enfin...y'a des trucs que je crois me souvenir, peut-être...mais c'est plus des impressions que des souvenirs. Et je sais pas...je déteste ne pas savoir qui je suis et en même temps, je veux pas vraiment me souvenir. » Le risque de découvrir quelque chose qui ne lui plaira pas. « J'ai probablement été éduqué d'une certain façon...ou peut-être pas, mais...en ayant aucun souvenir, on connait pas nos limites morales, et ça rend vraiment plus facile de faire tout ce qu'on veut. » Il sourit. « Par exemple...ça. » Il pointe le drap d'un geste circulaire. « Si j'avais ma mémoire, peut-être que je me serais dis, non, je peux pas faire ça, parce que ça va faire de moi un connard. Et je l'aurais pas fait. Ou peut-être que oui, peut-être que j'étais un connard. C'est bien de pas savoir...» Un conflit qu'il n'aura probablement pas fini de débattre avec lui-même avant longtemps. Sauf si miraculeusement, la mémoire lui revient tout à coup.

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Il comprend? Ça aussi ça l'étonne un peu. Il a beaucoup plus l'impression que personne ne semble jamais rien comprendre de ce qu'il pense. Il a eu peu le sentiment d'être un extra-terrestre certains jours, à toujours marcher en sens inverse des autres, à toujours avoir des idées qu'on ne partage pas ou à dire des plaisanteries qu'on ne trouve pas drôle. Alors oui c'est bizarre, ce type est bizarre, pour ne pas dire louche. Ou alors il est simplement un peu comme lui et ça veut dire qu'il se trouve lui-même louche. Je sais que je suis tout neuf ici, mais je n'ai pas la sensation qu'avoir oublier est si grave. C'est sûr que, selon la situation, ça peut être emmerdant. Emmerdant, c'est le mot juste, parce que déjà il n'y a absolument rien à faire dans cet endroit et en plus, il n'a même pas la possibilité de mariner dans son passé parce qu'il ne s'en souvient pas. - Tu imagines? Commencer à fréquenter quelqu'un et finalement te souvenir que cette autre personne, en fait, c'était ta femme ou ton mari avant? Malaise. Son mari ou sa femme? Il doute beaucoup d'avoir eu un ou l'autre. À vrai dire, s'il se base sur ce que Sixteen lui a dit, elle a l'air de croire qu'il n'a probablement jamais dû avoir une date de sa vie. Bon, il n'est pas d'accord, certes il n'est pas tellement doué pour se faire apprécier, mais de là à n'avoir absolument aucun jeu, il ne faut pas exagérer. « Je trouverais ça beaucoup plus malaise si je me retrouvais à fréquenter ma sœur ou mon frère...» Il marque un temps, semble réfléchir. « Mais la bonne nouvelle, je crois pas en avoir...je crois que je suis trop égoïste pour ça, je dois être enfant unique, j'ai vraiment aucun réflexe pour penser aux autres en premier. » Du coup, s'il est le frère de quelqu'un, il doit en être un très mauvais.

Pour ce qui est du côté libérateur, il est bien d'accord. C'est un peu comme ça qu'il le sent, quand il se dit qu'il n'a pas envie de la retrouver, la mémoire. Il est bien comme ça, s'il a déjà souffert, il ne s'en souvient pas, s'il déteste des gens, s'il a fait d'horribles trucs, s'il est une personne horrible tout simplement, il ne s'en souvient pas non plus. - D'un autre côté, l'amnésie est une bonne excuse pour aller voir ailleurs. Rouky hausse légèrement les sourcils, ne masquant pas un certain amusement. « Alors...tu crois que t'étais marié? Tu veux aller voir ailleurs, genre t'as vu des trucs qui te plaisent déjà? » Pour sa part, il n'a pas vraiment pensé à faire son marché à ce niveau, l'intérêt ne s'est pas présenté et aussi le fait que dès le premier jour il s'est fait dire qu'il n'était pas assez bien, c'est un peu décourageant. Il sourit, un peu plus quand 42 ajoute que ce prank n'a rien de vraiment mal. Ça ne fait pas de lui un monstre de vouloir terroriser les autres, un peu du moins, un peu gratuitement et pour son propre plaisir, mais si ça passe, ça passe. Il n'argumentera pas là-dessus. - Un poil malsain. Un peu limite. Mais c'est ça qui est drôle. D'ailleurs on devrait peut-être passer à la chambre suivante, non. Il se redresse aussitôt de sur le lit. « Ouais, reste un haltère à planquer et vaut mieux le faire avant que les gens commencent à découvrir le truc, sinon ça deviendra chaud à pas se faire voir. » Tout en disant, il ressort de la chambre pour aller récupérer le deuxième haltère, lançant à l'adresse du grand brun; « Je te laisse choisir la prochaine porte chanceuse. »

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- Pas d'alliance. Pas de démarcation. Si je suis marié, y'a un twist caché, mais non, j'ai rien vu. Un peu autre chose à penser aujourd'hui, tu crois pas? Certes. Il était déjà en train d'oublier que l'homme devant lui venait tout juste d'arriver...Et d'ailleurs, ça vient appuyer son affirmation selon laquelle il n'a vraiment aucun réflexe pour penser aux autres. S'il se souvient de son réveil à lui dans cet endroit, c'était plutôt désagréable. Carrément même. Peut-être qu'il aurait dû lui poser quelques questions, à savoir s'il va bien, s'il se sent bien, s'il n'est pas trop perdu ou perturbé par tout ça, plutôt que de plaisanter à savoir s'il avait déjà reluqué les habitants de la ruche. Il pense à le faire pendant quelques secondes, à s'excuser peut-être aussi, de son cruel laque de considération, mais ça ne lui vient pas aussi naturellement que de dire des bêtises et de toute façon, 42 fini par suggérer qu'ils passent à la suite de leur plan. Ce qu'il approuve rapidement, parce que c'est ce qu'il y a de plus stratégique à faire tout simplement. « T'inquiète pas, t'auras des heures et des heures pour y penser plus tard, le tour est vite fait ici. » Les occupations manquent.

Il récupère ensuite l'haltère et lui emboite le pas, le laissant déterminer la prochaine chambre où ils frapperont. - Tiens, celle-là. Elle m'inspire. Il hoche la tête, sourit légèrement, avant de le suivre à l'intérieur. Il n'y a plus qu'à espérer qu'ils auront le temps d'installer ce dernier prank sans se faire pendre sur les faits. - On devrait faire ça vite et descendre s'inquiéter avec les autres. Il affiche de nouveau un air approbateur. « Dommage qu'on ait pas de caméras, j'aurais adoré voir leur tête quand ils vont entrer dans les chambres. » Il ne pourra profiter que des cris, s'il y en a. Tout en disant, le rouquin dépose l'haltère sous les draps pour ensuite le couvrir de ces derniers, laissant 42 se charger à nouveau de la peinture.  - Et toi, alors? Personne en vue? T'es là depuis plus longtemps, t'as pas déjà eu le temps de repérer quelques... options? T'es mignon et marrant, ça doit pas être compliqué. Il arque aussitôt un sourcil, sceptique. Là, il voit bien qu'il vient juste de débarquer. « Well...» Il sourit avant de se mordre le coin de la lèvre. «...disons que je suis pas vraiment étiqueté comme le bachelor de la ruche. » Pour ne pas dire qu'il est plutôt impopulaire. « J'ai jeté un smoothie au visage d'une fille le premier jour où j'ai été ici et hmm...je parle pas vraiment aux filles, je suppose que je veux pas trop m'y risquer...et avec les mecs...je les emmerde je crois. Pas doué avec eux non plus, donc je crois pas qu'être mignon ou marrant ça m'aide vraiment. » Peut-être qu'il est une cause désespérée. Il hausse finalement les épaules. « Mais je me plains pas, ça me va, j'ai pas besoin de leur plaire. On est pas ici pour trouver l'âme sœur de toute façon...enfin, j'espère pas. » Si c'est le cas, il a du bien griller ses chances à quelques reprises.

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- Ce serait un peu malsain. Quoi que... un peu romantique? Mais tellement malsain... Ce serait de la foutaise surtout. C'est ce qu'il en pense. Il ne sait pas de quoi avait l'air sa vie et ses relations avant, mais si on lui demande, à ce moment précis de son existence et avec le peu de vécu actif dans sa mémoire, il a envie de dire qu'il n'y croit pas; aux âmes sœurs, à l'amour, tout ça. Il n'a donc pas vraiment d'intérêt à se trouver quelqu'un dans la place et se contente parfaitement d'être le petit con chieur qui fait des bêtises pendant que les autres ont l'air de vouloir se reconstruire des existences, aussi artificielles qu'elles puissent être. - Mais... j'suis un mec, je crois, et pourtant tu m'emmerdes pas. - Il sourit de nouveau, le toisant d'un air amusé. « C'est peut-être juste parce que t'es aussi chiant que moi et tu le sais pas encore. » C'est la seule explication qu'il voit. Ou alors 42 est encore trop sous l'effet anesthésiant de son réveil dans la ruche et ne réalise pas l'ampleur des capacités du jeune roux à gratter les nerfs des gens autour de lui. Il doute donc fortement de son affirmation quand il déclare qu'il ne l'emmerde pas. Pas encore, plutôt. Ceci dit, il a sans doute raison, tout n'est pas perdu, les nouveaux qui arrivent ne savent pas qui il est, ni ses bêtises passées. Avec un peu de chance, sa réputation ne le poursuivra pas trop non plus. - Si jamais tu en décides autrement un jour, je suis sûr que tu trouveras quelqu'un. Ou quelqu'un te trouvera peut-être. On sait jamais. Il hausse légèrement les épaules. « Nah. Je suis un solitaire. » Faux, ou du moins, pas totalement. « Enfin, j'aime mieux être avec des gens c'est vrai et parler...j'aime bien parler, mais...je crois que je suis habitué de me débrouiller par moi-même, pas juste ici, mais avant je crois...j'ai pas besoin d'un "quelqu'un". » Il rit légèrement avant de lever les mains devant lui. « Mais hey, chacun ses dommages. Si toi tu veux te trouver un peu d'amour, vas-y hein, un peu plus tard, quand tu te seras fait les pieds. Ou super vite, comme tu le sens.»

Tout en terminant sa phrase, il regarde le brun refermer le tube de peinture, en concluant qu'il a terminé son œuvre qu'il s'affaire aussitôt à observer. Il hoche la tête d'un air approbateur. « C'est bien oui, c'est mieux que les miens...» Il y avait certainement mis beaucoup moins d'application dans son cas. - Va falloir que je fasse un détour par mon logement pour me laver les mains, par contre. Sans plus attendre, il se redresse. « Vaut mieux se dépêcher ouais, y'a bien quelqu'un qui va finir par découvrir quelque chose. » Et alors, il vaudra mieux ne pas être plein de peinture rouge ou il deviendra un brin compliqué de plaider non coupable. « J'espère que j'ai rien mit dans ton lit, sans le savoir. » Ce serait une malchance, ou alors, plutôt drôle. « Tu m'en voudrais pas, hein? »

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@H02-42

 - Je sais où tu pionces. Je viendrais me venger. - C'est une plaisanterie? Probablement. Il a un instant d'hésitation, mais il choisi d'en rigoler, légèrement. Si c'était le cas, il ne pourrait pas vraiment lui en vouloir, c'est bien le problème. Après tout, c'est lui qui a commencé ce petit jeu. - Détend-toi, va. Je t'en voudrais pas Tant mieux, si c'est vrai. Rouky l'aime bien ce 42, mais il ne peut s'empêcher de se garder une certaine réserve. Le type vient juste d'arriver et il ne le connait pas. Puis, sans mémoire, il faut d'autant plus se méfier, on ne sait jamais quand quelque chose d'imprévisible va se déclencher, si quelqu'un ne va pas avoir un flash ou un réflexe qui vient d'avant et qui change complètement tout ce qu'il est ou prétend être. Il est peut-être un peu con le jeune rouquin, ou du moins, il s'efforce d'en donner l'impression, mais il reste visiblement assez loin d'être naïf. Il ne fera pas confiance les yeux fermés, ça il le sait déjà.

Dans tous les cas, il continu de le suivre jusqu'à son logement, sans vraiment se demander si c'est ce que le brun veut ou non. Après tout, la blague est terminée maintenant, il ne reste plus qu'à attendre le résultat et ça ne veut pas dire qu'ils sont obligés de rester ensemble pour ça. Sauf que bon, il n'a rien d'autre à faire et franchement, pas vraiment quelqu'un d'autre à qui aller parler pour l'instant. Il entre donc dans le logement de 42, bifurquant naturellement vers le canapé pour s'y laisser tomber alors qu'il lui suggère de faire comme chez-lui. « Faudrait déjà que je sache ce que je faisais chez-moi. » Qu'il souffle en guise de réponse, observant d'un œil distrait et dédaigneux le logement. Non pas que c'est sale ou en désordre, il n'aime tout simplement pas le style, parce que c'est pareil que le sien, que tout est toujours pareil dans cet endroit. - J'ai le sentiment que je devrais t'offrir à boire, ou quelque chose. Peut-être que j'étais un bon hôte, avant. - Il balaye d'un geste de la main détaché, même si le brun n'est pas vraiment là pour le voir. « T'inquiète, j'ai besoin de rien. All good. » Et il doute beaucoup que l'homme ait de l'alcool avec lui, et ça, c'est à peu près la seule chose qui lui ferait vraiment envie. - La prochaine fois, faudra trouver autre chose. La peinture ça laisse vraiment trop de traces. - Il sourit légèrement, jetant un regard à 42 qui sort de la salle de bain. « Je trouverai un truc qui implique pas de peinture, ce sera moins chiant aussi. C'est juste compliqué, de s'amuser sans briser aucune règle ici. » Sauf si on est du genre à aimer dessiner et bouquiner probablement. - Rien dans mon lit. Bien. Pas de vengeance à prévoir. Rouky rit de nouveau, se penchant légèrement de sa position pour jeter un regard vers la chambre. « Oh non, je suis déçu. »

-Fun stuff. Cool stuff.
@H02-42

 -Faudrait que je le lise, d'ailleurs, le règlement. Avant de faire une connerie. - Il sourit, se rappelant sa première journée dans la ruche. Lui non plus n'avait pas prit le temps de lire le règlement. Il avait même mis beaucoup trop de temps avant de le faire, pas curieux de le connaitre déjà, et surtout, à peine réveillé, sans savoir où il était et ce qui se passait, il se sentait déjà le besoin de défier les règles, d'envoyer se faire foutre la moindre forme d'autorité. Un réflexe inné, une réaction naturelle de sa part qui le laisse croire qu'il ne devait pas être le top des gentils garçons obéissants avant son arrivée dans cet endroit. Ou alors peut-être, et c'était la blague de l'histoire. « Hmm...si Sixteen était pas intervenu, je crois que j'aurais enfreint les règles dans mon premier 30 minutes ici, tu peux pas faire mieux. » Le brun se lance alors dans sa lecture des lois de la ruche et Rouky grimace à chacune qu'il énumère. « C'est le règlement le plus inutile du monde. » Facile à dire quand on n'a pas le moindre point de comparaison en tête, mais il le pense tout de même. Le rouquin se relève du sofa pendant que 42 enfile, sa chemise, écoutant ses réflexions. Il hausse légèrement les épaules. « On est tous libre de faire ce qu'on veut, enfin pas selon le règlement, mais à mon avis à moi, oui. Et j'ai pas l'intention d'obéir. Qu'est-ce qu'ils vont nous faire de toute façon? Nous mettre à la porte? Ça m'arrangerait bien, j'aime pas la place. » Même si jusqu'à maintenant, il ne s'est pas encore décidé à commettre une véritable infraction. - On descend? Si jamais on a des hurleurs, c'est pas d'ici qu'on profitera du spectacle. Le rouquin sourit de nouveau, avant d'avancer vers la porte, ne voulant quand même pas risquer de tout manquer les possibles réactions, ce serait con d'avoir fait tout ça pour rien. Il sort donc du logement et se dirige naturellement vers les escaliers, essayant d'avoir l'air le plus normal possible, qu'on ne vienne pas l'accuser systématiquement. Enfin, il peut surtout espérer que personne à part 42 ne l'aura vu trimbaler les haltères vers les chambres, sinon, il peut déjà s'attendre à être pointé du doigt. Est-ce que ça le dérange? Non pas vraiment. Si les gens ne trouvent pas la blague drôle, ils ne pourront quand même rien faire de plus que l'engueuler et c'est peut-être là la seule règle utile sur la liste; celle qui interdit les agressions. Il est à l’abri des représailles, ou presque. En arrivant au bas des escaliers, il jette un regard à 42, par-dessus son épaule, lui adressant un sourire entendu. Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts sur le résultat et dans son cas, commencer à réfléchir à sa prochaine bêtise.