Nous avons pris la très difficile décision de fermer le forum en date du 18 octobre 2020. Merci à tous pour ces beaux moments passés en votre compagnie. On vous aime tout plein! <3
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Sujet: U started it [65] [Terminé] Mer 10 Juin - 1:25
U started it 9 juin 2020
Un trait de plus est fait sur l'intérieur de la couverture de son carnet. Le cent dix-neuvième environ. 99 sait que c'est quelques jours de plus, le temps qu'elle prenne cette habitude et qu'elle réussisse à traverser ce sevrage obligatoire. Mais est-ce deux, trois ou quatre jours ? Elle ne sait pas. Ce n'est pas très important non plus. Cent dix-neuf jours, c'est beaucoup trop dans cet endroit. Elle sait qu'il y a des personnes qui sont là depuis bien plus longtemps. Elles sont donc là depuis beaucoup trop longtemps elles aussi. N'empêche, elle n'a pas l'impression que quoi que ce soit avance vraiment. Il y a des nouvelles pièces qui apparaissent, des nouvelles règles, des réparations, mais rien de vraiment concret. Rien de concret qui pourrait les aider à essayer de comprendre pourquoi ils sont là. Enfin, si quelqu'un le sait, il a dû le garder pour lui ou elle ne l'a lue sur aucune lèvre. Elle n'est pas toujours en train de regarder le visage de tout le monde pour essayer de savoir absolument tout. Elle s'ennuie assez souvent, mais elle ne voit pas trop l'intérêt. Elle préfère lire, dessiner, écrire. Elle essaie d'avoir le plus de souvenirs possibles, mais si cela est compliqué. Même après tous ces jours, elle ne se rappelle toujours pas de grand-chose.
Les heures passent, elle descend pour aller manger le repas du soir, remonte par la suite. Elle fait le tour du balcon question de bouger un peu et de passer un peu de temps. Elle lit un peu dans sa chambre, pour retourner à l'étage plus bas pour aller se chercher un nouveau livre. Elle regarde la bibliothèque où elle a trouvé avec Starbuck un double-fond. Une très grande avancée comparativement à toutes les autres méthodes qu'elle a pu faire. Elle met le livre sur un meuble, prend son carnet pour relire ce qu'elle a indiqué pour cette journée-là. Quelque instant plus tard, il n'est plus dans ses mains. « Hey ! » fait-elle. Elle se retourne rapidement, voit un type qu'elle se rappelle avoir déjà croisé, mais depuis peu. Il doit être nouveau. Ce n'est pas non plus très important. « Rends-le-moi ! » Son ton est impératif, elle n'est pas en train de crier, elle le sent, mais c'est probablement la prochaine étape. Elle le regarde d'un regard noir, attend qu'il le lui rendre.
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Sujet: Re: U started it [65] [Terminé] Lun 29 Juin - 18:06
U started it.
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9 Juin:
65... 65...65... Qu'allions-nous faire de ce petit roquet ? Lui vous répondrait sans doute "de grandes, d'immenses choses"... Son regard brillerait sans aucun doute de fougue et de détermination... Mais la détermination ne fait pas tout, il semblerait, et on ne pouvait pas faire d'un mulet un cheval de course, n'est-ce pas ? En parlant de mulet, il passait une main dans sa tignasse bouclée éparse, une dernière fois, avant de quitter son miroir. Parfois on aurait pu avoir l'impression qu'il tentait de s'amouracher de son reflet. Mais peut être était-ce une manière de se forcer à s'apprécier ? Il ne valait mieux pas chercher au plus profond de la Blondasse nationale. Elle-même, d'ailleurs, ne préférait pas se plonger sur ses propres ressentis. 65 préférait ne pas chercher à trop savoir qui il était. Débarrassé de son passé, il pouvait après tout être qui il voulait. Mais dans le fond... Cette exclamation un peu idiote et idéaliste... N'était-ce pas aussi une manière pour lui de se rassurer ? De la même manière que certains gamins regardaient sous leur lits pour se rassurer avant d'aller pioncer, 65 se répétait ce mantra chaque matin pour ne pas ressentir une quelconque perte, et pourtant un sentiment de rage et de colère grondait. Il n'aimait pas cet endroit, pas plus qu'il n'aimait les gens. La solitude lui allait bien. Peut être parce que : raison numéro uno: c'était un sauvageon de la brousse, et deuzio: parce qu'il n'avait jamais vraiment comprit la base de la vie en collectivité. Il était "plein", "entier". Et ne voulait se plier à aucune forme d'hypocrisie. Il détestait l'hypocrisie. C'était un truc qui lui faisait dresser le mulet sur la tête (le mulet devenait-il alors crête ? Le mystère restait encore aujourd'hui entier.). Enfin... Notre kéké de la brousse n'avait pas perçu la subtile (pas vraiment...) frontière entre l'hypocrisie, et l'adaptabilité, et comme il n'avait, de base, pas le plus facile des caractère... Cela avait tendance à lui jouer des tours. De très vilains tours.
La suite, c'est une journée banale, ennuyante à souhait. La même routine, la même chose, encore et toujours. ça le rend dingue, 65... ça le rend dingue car il sait qu'il est accro à quelque chose que la ruche ne peut lui donner. Cette soif de liberté, de ne dépendre de personne... Cet isolement, loin des gens, loin de leur regard. Il ne peut l'avoir. Le soir point son nez, et le blondinet se retrouve devant cette bibliothèque, dégorgeant de livres. Il esquisse une petite grimace. Lire... Il ne s'est pas vraiment demandé si ça vaut le coup. Faut dire qu'il s'y ai jamais vraiment intéressé. Il attrapa un livre, le retournant dans ses mains, avant de finalement lire le résumé. Les mots se succèdent, et il doit se reprendre à trois fois avant de comprendre un traître mot de ce qu'il lit. Non.. Trop compliqué. Blondie ne se dit pas que c'est "parce qu'il ne s'est pas assez intéressé à ces choses là" non... C'est surtout l'auteur qui se prend pour un surdoué... ou un truc du genre ? Un dictionnaire sur patte... Ouais... Un putain de dictionnaire sur patte. L'image lui plait, et il laisse échapper un reniflement amusé. Qu'est-ce qui pourrait trouver grâce à ses yeux ? Un roman qui fait voyager... Un roman sur un autre endroit... Un endroit loin, très loin de la ruche, de ses règles qui l'emprisonne, de ces horaires, bien trop rigoureux. Et soudain il sent quelqu'un à côté de lui, il sursaute. Se sentant envahit. Hé oui... La vie en collectivité n'est jamais facile. Surtout avec quelqu'un comme 65, il faut dire que le gaillard, il a du mal à gérer ses émotions. Parfois... Il se décrirait presque comme un volcan, un bouillonnement permanent fait battre son sang. Il sentait bien, que cet agacement, que cet amas monstrueux de sentiments n'est jamais bien loin. Il regarde la fille, curieux, un peu pincé, avant d'attraper son carnet et d'y fourrer son joli petit nez, qui à cet instant, prend des airs de truffe de fouine. Espace vital ? Vie privée ? On ne respecte pas vraiment la sienne, alors pourquoi lui le ferait ? Voilà ce qui trotte dans la tête, quand la voix de la fille semble s'élever.
"Montes pas sur tes grands chevaux... Dis toi que je serais sans doute le seul lecteur de tes écrits... Faut dire que si on a envie de s'évader, ça marche pas des masses..."
Il le feuillette encore un petit peu, ce carnet. Oh oui... 65 n'a jamais vraiment su comment interagir avec d'autres. Il sentait la faille, et inconsciemment, il tentait de s'y engouffrer. C'était presque maladif chez lui. Un réflexe primaire, et purement idiot.
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Sujet: Re: U started it [65] [Terminé] Sam 4 Juil - 4:35
Il se met à lire ce qu'elle a pu écrire dans son carnet sans aucune gêne et il ne semble pas se rendre compte que ce qu'il a fait, ne se fait pas. Même elle, elle ne ferait pas cela. Elle respecte autant que possible la vie des autres. Principalement parce qu'elle s'en fiche de la vie des autres, que parce qu'elle ne voudrait pas qu'on se mêle de sa vie. Bon, cela ne s'applique pas à tous les points chez elle, sauf qu'elle a bien le droit d'avoir quelques belles valeurs ou quelque chose comme ça. Elle est secrète ou froide ou réservée ou mystérieuse ou frigide tout dépendant de ce que l'autre peut penser, mais elle n'est pas sans qualité. Il faut juste les chercher un peu et vouloir le faire. Bref, elle respecte la vie des autres pas seulement parce qu'elle s'en fiche, mais parce qu'elle trouve que c'est important. Et aussi, elle connait parfois un peu trop les autres sans le vouloir. Elle devine aisément ce qu'on peut penser. Elle dit souvent qu'elle lit sur les lèvres, mais ce n'est pas tout. Elle se fit à l'expression, au mouvement corporel, au contexte. Elle doit aussi espérer que l'autre soit capable de bien articuler, qu'il ne marmonne pas et qu'elle ait une bonne vision sur son visage. Ce n'est pas une science exacte et elle sait qu'elle peut se tromper. Heureusement, elle semble se débrouiller assez bien pour cela.
Donc, ce qu'il fait n'est pas du tout quelque chose qu'elle apprécie, et il ne semble pas du tout s'en rendre compte avec ce qu'il lui dit. « Mais j'veux que personne puisse les lire. » Elle n'est pas très fan du partage, alors elle ne le sent pas très bien de partager de cette façon ce qu'elle a écrit. À moins que ce soit de façon volontaire, ce qui arrive de temps à autre et surtout pour des questions et observations qu'elle a eu à propos de la Ruche. Se faire prendre son carnet de cette façon et qu'on le lise sans qu'elle n'aille donner la permission, ce n'est pas habituel. Elle n'aime donc pas du tout. « Redonnes-le moi ou tu vas le regretter. » Elle ne sait pas trop ce qu'elle va lui faire, mais elle est certaine de pouvoir trouver. Elle n'en doute pas. Elle ne s'entend pas, elle espère son ton se fait sec et, menaçant. Elle ne l'a pas souvent utilisé jusqu'ici, elle ne sait pas trop comment c'est arrivé, alors elle ne sait pas trop l'utiliser de façon correcte encore. De toute façon, si son ton n'est pas exactement le bon, son visage est dur, sévère (encore plus qu'à l'habitude) et elle le fusille du regard.
Elle le lui prendrait bien de force, mais elle n'a pas envie que ses feuilles soient déchirées. Surtout qu'elle a plusieurs feuilles qu'elle a rajoutées et coincées un peu partout. Des dessins de l'endroit, des notes qu'elle a prises les rares fois où elle a oublié son cahier ou encore qu'on lui a donné quand la communication ne se faisait pas très bien, tout le monde n'est pas un champion de l'articulation. Elle ne veut pas que son carnet souffre de cette altercation. Elle a toujours son bras devant elle, main tendue afin de pouvoir le récupérer en toute sûreté.
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Sujet: Re: U started it [65] [Terminé] Mer 8 Juil - 8:44
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Même le plus grand des crétins aurait pu deviner que la fille en face était en pétard. Oh il y avait des signes qui ne trompaient pas que même les demeurés savaient déceler. Son expression faciale déjà, les sourcils froncés, le regard noir qui lançait des éclairs. Peut être qu'en une autre situation 65 se serait sentit foudroyé sur place... Qu'il aurait rendu le carnet sans faire d'histoire. Mais la faille qu'il "sentait" chez l'autre l'avait attiré, il s'était engouffré dedans. Il en avait rien à fiche, le blondinet, dans le fond, de ce carnet. De toute façon il n'était pas bien doué pour lire, encore moins pour déchiffrer les écrits des autres. Lui n'avait rien à cacher, il était nature, il n'avait pas de jardin secret, pas de coins où se cacher, ni même de recoins où se terrer. Concept abstrait que le "secret" et la non volonté de partage. Toute autre personne aurait sans doute respecté cette volonté, mieux, se serait excusé. Mais 65 ne s'excusait pas. 65 était lui même, c'était déjà pas mal, il était hors de question qu'il se change pour qui que ce soit. C'était une manière un peu auto-destructrice de s'assurer la solitude dont il avait besoin. Une de ses paroles le fit tiquer, et 65, comme le gros boulet qu'il était, leva le nez pour plonger son regard bleu dans celui de la femme. Ils ne se connaissait pas, et pourtant, ce simple mot lui arracha un frisson, il sentait déjà son sang qui bouillonnait. Peut être avait-il entendu cela souvent... Il ne le savait pas, pourtant, ces mots, il les sentait comme une menace, une affreuse menace. Et il savait, il savait comme tout bon animal qu'il était qu'il ne fallait pas montrer sa peur. Cette phrase fit écho lointain, il la mettait en lien avec la douleur. 65 plongea son regard dans le sien. Lançant du tac au tac avec une curiosité presque candide.
"Le regretter ? Parce que tu vas faire quoi ?"
C'était un peu niais comme question, il y avait des tas de choses à faire, lui encastrer le nez sur le plat de la table, lui faire tomber la bibliothèque sur le coin du museau, puncher sa couenne. Oh oui... Tellement de possibilités. Mais... Pour l'instant il ne lui était rien arrivé, 65 se sentait intouchable. Il était comme ces gamins qui se croyaient immortels ! Qui s'envolaient pour toucher le soleil, et qui finissaient, comme Icare, en bouillis sur le sol une fois venu le temps de la chute. Mais 65 ne connaissait que vaguement le mythe de Icare... Et en plus il ne tirait pas de leçon de ses actes, du moins pas tant qu'on ne lui avait pas fait entré de force. Il semblait que notre tête de mulet national soit de fort mauvaise humeur... C'était presque un besoin malsain, que de vouloir que l'autre soit aussi mal que soi. Chez 65... Comme la plupart des choses, c'était inconscient, le jeune homme ne savait jamais vraiment comment se comporter avec les autres. Il ramena le carnet à lui, le bougre, affichant, tel l'emmerdeur du moment qu'il était, son étrange envie d'agacer la jeune femme qui lui faisait face, son regard cherchant le sien dans une attitude clairement provocante.
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Sujet: Re: U started it [65] [Terminé] Sam 11 Juil - 19:43
Le type ne semble pas comprendre qu'elle est sérieuse. Pourtant, 99 est vraiment sérieuse. Elle l'est toujours en réalité. C'est un problème chez elle à ce qu'il paraît, mais elle s'en fiche bien. Il s'en fiche aussi, lui, de ce qu'elle vient de lui dire. Elle va faire quoi. C'est une bonne question. Elle n'a jamais usé de la violence sur quelqu'un ici, pas de violence physique tout du moins. Sauf les quelques fois où elle a réagit instinctivement lorsqu'on arrivait dans son lit quand on ne pouvait plus dormir dans son logement. Elle est bien contente que cette règle ait été annulée. Bref, elle a des idées, mais elle ne cherche pas trop toute compte fait. Elle voit rouge lorsqu'il bouge son carnet, lorsqu'il a ce regard provoquant, lorsqu'il démontre qu'il ne comprend pas. D'un seul coup, sans y penser, elle se met à se mouvoir, comme si elle savait exactement ce qu'elle devait faire.
Elle lève une jambe, le frappe vers l'avant et puis vers l'arrière, ensuite en arrière de son genou. Il se retrouve par terre et elle redonne un dernier coup, tenant son bras, sur une jambe pour qu'il se retrouve sur le côté pour éviter qu'il ne lui donne un coup de pied. « Tu me donnes mon carnet maintenant ? » Bon. Il l'a échappé pendant cet échange, elle pourrait très bien aller le chercher, mais elle veut qu'il le lui donne afin qu'il puisse lui montrer qu'il a bien compris. Et là, elle se rend compte qu'elle n'a aucune idée de ce qu'elle vient de faire. Elle prend tout de même une position de combat, montrant qu'elle est prête à recommencer en cas de besoin : en Kokutsu Dachi. Elle ne sait pas plus comment elle sait cela, sauf que ça démontre qu'elle sait encore plus se défendre qu'elle ne le pensait. Pas seulement avec ses regards noirs et des paroles bien placées. Elle le regarde, observe, prête à réagir en cas de besoin si jamais il cherche à répliquer.
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Sujet: Re: U started it [65] [Terminé] Dim 12 Juil - 19:21
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Il avait merdé, 65, le truc c'est qu'il ne s'en était pas encore rendu compte. Le truc... C'est qu'il ne s'en rendait compte toujours trop tard. Il était ainsi, l'idiot. Il ne prenait la mesure de ses actes qu'au pire moment, quand il était dos au mur. Il avait fait le malin. Pourquoi ? Même lui il l'ignorait. Il avait cet agacement, ce mal être constant et il avait l'envie de la communiquer aux autres. Il ne voulait pas... Il ne supportait pas... D'être le seul à éprouver ce genre de choses. C'était une réaction purement enfantine, capricieuse, et digne d'un idiot qu'il était. Elle se mit à agir avec la rapidité d'un reptile. Comment il savait que c'était le cas ? Il le savait, c'est tout. Le serpent par exemple s'immobilisait. Parfois on pouvait presque penser qu'il était mort. Il se raidissait, avant de fondre sur sa proie. La dite proie n'avait pas le temps de se dire qu'il était trop tard. Ce fut la même impression pour 65 qui se fit mettre au tapis. Le choc avec le sol lui coupa la respiration, ses poumons se vidant d'un coup, la douleur explosant dans son dos. Mais cette douleur... Elle n'appartenait pas au présent... Elle appartenait à un avant. Avant la ruche... Il ne le comprit que lorsque le souvenir se déroula, telle une bobine de film immonde. Les coups, ils pleuvaient sur lui. Il avait l'impression que son corps était plus petit. Il sentait le goût de sa colère et de sa peur. Il entendait cette voix tonitruante, cruelle. Le gamin qu'il était avait risqué un coup d'oeil vers l'homme qui lui faisait face. Son père, lui apprit la mémoire. Et il découvrit le visage de son géniteur, avant que le souvenir ne s'estompe, son corps... Quant à lui, durant le temps que le flash avait duré, avait adopté cette posture qu'il semblait avoir abordé tant de fois avant. Les genoux protégeant son ventre, ses bras entourant sa tête. Protéger ce qui était faible... Protéger ce qui pouvait avoir du mal à guérir, ce qui était sans protection. Il attendait les coups, il attendait la violence avec la peur au ventre. Mais elle ne vint jamais. Il dégagea un de ses bras, regardant la jeune fille qui se tenait en position de combat. Il avait baissé les yeux, 65, pour la première fois depuis longtemps, il avait baissé les yeux. Il avait vu son géniteur. Il avait vu... Ce même air de roquet, et surtout... Cette même coupe de cheveux, ça l'avait perturbé, il avait eu l'impression de se regarder dans un miroir vieillissant. Il se redressa un peu tremblant, perturbé qu'il était par ces étranges et désagréables souvenirs qu'il aurait préféré ignorer. Le regard perdu, il s'était appuyé contre le mur. 65 ouvrit la bouche pour répondre. Et ce fut un croassement semblable à un "oui" qui en sortit. Il tâtonna autour de lui, jusqu'à ce que sa main touche le carnet, ses doigts s'en saisissant pour le lui tendre. Il n'y avait plus la même arrogance dans son regard. Plus la même hargne. Fallait dire que le tableau qu'il avait eu était pas franchement reluisant.
"Tiens... Je... Pas la peine de recommencer. J'ai compris Snake..."
Il connaissait pas son nom, alors... Il pouvait bien l'appeler comme il le voulait. C'était soit ça, soit Karate Kid. Il n'irait peut être pas jusqu'à dire qu'il était désolé. Alors oui... Il était désolé d'une chose... D'avoir croisé la route de cette furie aux techniques dignes d'un... D'un quoi ? D'une vipère ? D'un serpent à sonnette ? Ou même d'une furie. En tout cas la dernière chose qu'il souhaitait... C'était traîner dans ses pattes. Sait-on jamais... Qu'elle se mette à lui faire le coup de la corde à linge, ou de tester le coup de la chaise avec sa mouille. Et puis... Il avait besoin... De réfléchir. Aussi étrange cela pouvait il paraître... Il en avait besoin. Il aurait pu actuellement fusionner avec le mur pour mettre encore plus de distance entre eux deux, l'aurait-il sans doute fait. Il remonta finalement le cour de la rencontre... Ouais... Même si il y connaissait rien... Il avait merdé. Enfin... Vu comment ça c'était déroulé c'était plus que probable. Mais il comprenait pas. Il comprenait jamais les autres. C'était quoi leur soucis ? Ne rencontrer personne... Vivre seul... Voilà quoi serait parfait pour lui. Et il le savait. Mais... Il n'existait aucune ruche vide d'abeilles pour lui. Il y avait juste celle ci, peuplé de... De quoi ? D'Hulk Hogan déguisés. A cet instant, et pour la première fois, 65 commençait à se dire que parfois, il ferait mieux de fermer sa gueule.
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Sujet: Re: U started it [65] [Terminé] Jeu 16 Juil - 2:21
Il se retrouve par terre, se met en position fœtale sans bouger un certain moment. 99 se contente de le regarder et d'attendre de voir s'il va répliquer d'une manière ou d'une autre. Il se relève ensuite, se met en position assise, lentement, l'air perdu, prenant appuie sur le mur derrière lui. Il lui tend ensuite son carnet sans autre discussion. Elle le récupère vite fait, elle le regarde ensuite essayer de parler. Snake ? Elle a peut-être mal lu, peu importe. Ce qui ne serait pas très surprenant puisqu'il bredouille. Elle a plus deviné que véritablement compris ce qu'il a dit juste avant. Tout dans son attitude indique qu'il attend le prochain coup. Prochain coup qui ne va pas arriver. « T'es par terre... pourquoi je continuerais ? » Cela n'a pas trop de sens, elle n'a aucune raison de s'en prendre à quelqu'un qui ne peut pas se défendre. Ce qui semble être assez contradictoire avec ce qui vient d'arriver, mais il l'a bien cherché. Et il semble vouloir en rester là, elle n'a donc aucune raison de continuer à le frapper. Elle n'éprouve pas la soudaine envie de lui faire subir diverses violences. Il ne fait rien d'autre que rester là et de lui avoir donné ce qu'elle a demandé. Cela lui semble être équitable. Ce qu'il n'a pas semblé se souvenir avec l'air qu'il a. C'est peut-être pour ça qu'il s'attendait à plus de sa part : il est habitué aux coups qui continuent par terre. Ce qui est bien triste, mais qui ne lui fait pas regretter ce qu'elle a fait, surtout qu'elle ne s'attendait pas à cela. Elle lui a appris une bonne leçon espère-t-elle tout de même. Après tout, voler, ce n'est pas très bien. Et pourtant, elle sait, sans savoir comment, qu'elle n'a pas été une citoyenne exemplaire. Bon, la plupart du temps c'était facilement expliqué par son taux d'alcoolisme passé une certaine heure.
Il s'excuse devine-t-elle. Elle hausse les épaules, son air menaçant ne la quitte pas par contre. Juste au cas où cela serait une ruse. « T'avise juste pas de recommencer. Avec moi ou quelqu'un d'autre. » fait simplement 99. Elle a retrouvé son carnet, elle se fiche un peu du reste. Elle ne sait pas trop si elle recommencerait s'il fait cela à quelqu'un, après tout, elle n'en a pas grand-chose à faire des autres en général, mais si cela le calme un peu, pourquoi pas ?
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Sujet: Re: U started it [65] [Terminé] Jeu 30 Juil - 18:55
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Il se souvient ce qu'était la peur. Il se souvient de la douleur des coups, comme si c'était gravé en lui, tout au fond de lui. Il se souvient de cette odeur. Ce fumet qu'il apparente justement à cette émotion. A la peur... Et à la promesse que manifestement il ne parvient pas à tenir. Celle de ne plus avoir peur. 65 attend... Il attend que les coups pleuvent, comme lorsqu'il était plus jeune... Comme durant son enfance. Mais ils ne viennent pas. Dans son esprit, il est dur de ne pas envisager ce genre de réaction, et c'est l'incompréhension totale qui brille dans ses prunelles alors qu'il relève la tête. Oh non... Blondie ne comprend pas pourquoi, alors qu'il est sans défense, à terre, elle ne continue pas. Elle ne finit pas proprement les choses. Sa voix se fait entendre. Et 65 lève les yeux, dans son regard se disputait la férocité d'un animal blessé et la peur. Il fallait dire que ce flash avait fait remonté foule de chose. Il ne desserre pas les lèvres, pour une fois, Blondie est silencieux, il ne dit rien, il se contente juste de serrer un peu plus ses genoux contre son torse.
65 était partagé, suite aux paroles de la version féminine et blonde de Hulk. "Gnagnagna recommence pas." non il allait pas recommencer, il pouvait pas voir ce que les autres faisaient, ni même les regarder, alors il allait se taire et juste longer les murs, prendre un peu moins de place... Toujours moins de place. Se fondre dans le décors. Disparaître ce serait pas mal. C'était normal d'avoir cette envie soudaine ? Peut être. Il baissa les yeux, avant de poser sa main contre le mur et de se redresser, tête toujours basse, comme l'animal vaincu qu'il était. Oh non il n'allait pas attendre qu'elle se détourne pour lui sauter dessus. Non... Pour agir ainsi, il fallait avoir encore un peu de combativité, et beaucoup de fourberie. Deux choses dont notre mulet national n'était absolument pas pourvu actuellement (pour l'un, ça dépendait des instant, l'autre était... Assez peu présent en sa personne, pour ça, fallait être un minimum malin.)
Il glissa un dernier regard à la fille, pourquoi ? Sans doute pour vérifier qu'elle ne se jette pas, elle non plus, sur son dos, et retourna s'isoler dans sa chambre. C'était un refuge ça... Au moins y'avait pas n'importe qui. Les gens n'y pénétraient que pour faire leur vie, dormir, et personne ne ferait attention à lui. Il pénétra dans sa propre tanière, attrapant sa couette pour s'enrouler dedans et se laisser glisser contre un mur. Il avait besoin de réfléchir... Lui... Les Evènements récents suscitaient chez lui un milliers de questions. Il n'était pas fait pour vivre en communauté. Il détestait ça. Il détestait les gens, leurs regards capables de percer sa carapace qui, dans le fond, n'était qu'en carton. Peu importe où il était naguère... Peut être valait-il mieux y retourner, même si il y avait une chance qu'en dehors de ce truc, ce soit la merde.