feat. Alycia Debnam-Carey
Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?La lumière m’aveugle.
Je referme les yeux et inspire, expire, inspire à nouveau. Instinctivement, je me mets à compter.
Un.Je ne sais pas ce que je fiche ici. Aucun souvenir. Que du vide.
Deux.Tout ce que j’entends, c’est le léger crépitement du néon qui bourdonne dans mes tympans. Bien trop fort.
Trois.Je suis incapable de me rappeler de mon prénom.
Quatre.Les battements de mon cœur s’emballent.
Cinq.Respire. T’es vivante, c’est déjà ça, non ?
J’ouvre alors lentement les yeux et laisse la lumière m’aveugler quelques instants, juste le temps de laisser mes rétines s’habituer à tout ce blanc. La pièce est minuscule et aussi vide que ma tête. J’ai beau forcer, rien ne revient. Un peu comme si j’avais subi un lavage de cerveau et que toute ma vie s’était volatilisée. Autant dire que je déteste ça. Je me relève prudemment, une main sur un mur et grimace : j’ai la tête qui tourne, encore plus qu’un lendemain de cuite. Etrangement, cette pensée m’arrache un sourire – que je perds aussitôt lorsque mon ventre grogne. En plus d’être amnésique, je suis affamée. Et fringuée comme une fille sortie tout droit d’un asile.
Une porte, évidemment aussi blanche que tout le reste, se trouve devant moi. Mes espoirs sont très minces mais je m’en approche quand même et toque, en espérant que quelqu’un vienne me sortir de cette prison dans laquelle je commence à me sentir à l’étroit. Pas de réponse. J’hésite à crier, mais si je suis en environnement hostile, mieux vaut ne pas attirer l’attention.
On récapitule. Je suis seule, je suis enfermée, je n’ai plus aucun souvenir. Une part de moi m’implore de rester calme et de ne pas céder à la panique, mais la chose se révèle compliquée. Je veux qu’on m’explique, je veux comprendre. Mon cœur palpite à nouveau et ma gorge se serre alors que je donne encore un coup de poing contre cette porte qui reste désespérément close. Je dois rêver. C’est la seule explication possible ; toute cette histoire n’est qu’un rêve un peu trop réel dont je ne vais pas tarder à me réveiller. D’un instant à l’autre, je vais me retrouver bien au chaud dans un lit… Sauf que je n’arrive même pas à m’imaginer la tête que peut avoir ce lit. J’ai beau creuser, ça ne fait rien d’autre qu’empirer mon mal de crâne. Pense. Réfléchis. Il doit bien y avoir une explication rationnelle, il y en a toujours une.
Je frappe encore.
Et encore.
Et encore.
Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?La porte s’ouvre. Surprise, je reste quelques secondes immobile, la main suspendue dans l’air et le souffle coupé. Je pense être libre… Je suis loin de m’imaginer qu’au contraire, ce n’est que le début.
« Bonjour F03-21. Bienvenue dans la ruche. »Un ricanement nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. C’est donc ça mon nom ? Une lettre et des chiffres ? Je suis un numéro. Un vulgaire nombre qui n’a pas la moindre idée de ce qui lui arrive. Je suis paumée mais, là, ce n’est plus la panique ou la peur qui me tiraille : c’est la colère. Cette colère sourde qui te prend aux tripes et qui te donne envie de détruire tout ce qui croise ton chemin. Le seul problème, c’est que mon chemin est vide.
Un bras métallique apparaît devant moi et je m’empare de la feuille qu’il me tend, un peu méfiante. Où est-ce que j’ai atterri ? Comment et, surtout, pourquoi ? Des questions auxquelles je ne peux pas apporter de réponses. Je hais ce sentiment d’impuissance. Mes yeux s’empressent alors de parcourir le papier, que j’ai légèrement froissé entre mes mains. J’y trouve un plan, un règlement, un numéro de chambre. J’imagine que ça signifie que je ne suis pas seule ici, je vais croiser d’autres personnes ; cette perspective ne m’enchante pas tout à fait. Comment cohabiter avec des gens que je ne connais pas alors que je ne me connais pas moi-même ?
Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?Les règles énoncées sur la feuille sont stupides. J'ai l'impression qu'elles ont été écrites pour des gosses et, même si je ne sais absolument pas quel âge j'ai, je suis loin d'être une enfant. Après un soupir agacé, ma colère ayant laissée place à une lassitude extrême, je fais quelques pas dans le couloir jusqu'à arriver en face d'un ascenseur.
Respire un bon coup.
Je m'apprête à quitter cet étage pour gagner ce qui semble être les parties communes. Et une fois là bas, je fais quoi ?
Je fais face à l'ascenseur sans bouger, perdue dans mes pensées qui défilent bien trop vite pour que je n'en saisisse tout le sens. Il faut que je trouve une solution pour sortir d'ici.
Rester enfermée ?
Hors de question. Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?Une étoile à l'intérieur du poignet droit | Un chiffre romain, le 9, derrière l'oreille gauche | Une phrase en arabe le long de la colonne vertébrale : "Pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font" | Deux cicatrices sur l'abdomen.
⬡ ⬡ ⬡ ⬡ ⬡Derrière l'écran je m'appelle Sarah
et j'ai 19 ans
. J'ai connu le forum grâce à la créa de H03-13
et mes premières impressions sont très très bonnes ! (Trop hâte de commencer à jouer)
. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI
. Ce personnage N'EST PAS UN DC
. Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS DE
jumeau pour mon avatar.JE SOUHAITE UN parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation.