Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?Tes yeux sont clairs, mais ton cœur est sombre. Tu le sais. Et ce, uniquement parce-qu'il t'arrive bien trop souvent de le sentir méchamment pulser en toi. Jusqu'à t'en faire mal. Quitte à atteindre le point de non-retour et à te faire regretter d'être encore vivant. De sorte que parfois, lorsque tu te retrouves perdu au milieu de ce dédale de blanc, tu voudrais devenir quelqu'un d'autre. Qui ? Ça, pour l'instant tu l'ignores.
Mais un jour, tu espères te trouver. Ou te retrouver. Non. Seul l'avenir compte, tandis que le passé n'est plus qu'un poids mort à traîner. Un poids dont il te faudra tôt ou tard te délester.
Alors quant à savoir comment tu t'es senti lors de ton réveil dans cet endroit qui ne semble comporter ni début ni fin, la question reste ouverte. Tout ce qui te revient à l'esprit là, c'est la nausée. Ce besoin de gerber remontant de ton estomac à ta gorge. Puis les hallucinations aussi. Les choses que tu as cru voir, les cris que tu as cru entendre, et le sang imaginaire maculant tes mains. Te clouant littéralement au sol. Couché sur le dos. Fixant le plafond. La respiration douloureuse, des sueurs froides s'écoulant de la base de ta nuque pour s'écouler entre tes omoplates et dégringoler le long de ta colonne vertébrale. Laissant la chute de tes reins moite et collante.
Suddenly my eyes are open. Everything comes into focus. We are all illuminated : lights are shining on our faces, blinding.
Pourtant, tu as trouvé la force de bouger. D'abord tes jambes, en les dépliant. Ensuite le bout de tes doigts. Dégourdissant tes membres endoloris. Un peu comme si ton corps avait l'habitude, comme si tu gérais déjà la situation à ta façon. Guidé par ton instinct de survie. De survie. C'est ça.
Swing me these sorrows, and try delusion for a while…
Un peu comme si tu refusais de laisser la peur t'envahir. Voilà comment tu t'es senti. Piégé. À la fois bourreau et victime. Responsable, mais pas forcément coupable. Seulement, ce n'est pas ce qui t'apaise la nuit. Quand tu te réveilles en sursaut. Quand devant tes yeux, il n'y a plus que des ruines. Et que la ville, Damas, tombe sous le feu des blindés. Écrasant tout sur leur passage. Retournant la terre et broyant les corps décharnés jonchant le sol. Toi, arme au poing. Quand de la plante de tes pieds, tu foules les marres de sang empourprant ce ciel d'Orient que tu aimes tant. Que tu chéris et que ta vie ne suffirait pas à rembourser pour la souffrance que tu as généré.
Bien sûr, c'est d'impressions que tu te nourris. De souvenirs intangibles et de regrets. De remords insupportables. Ne t'en rendant que plus violent et instable. C'est ça qu'il te faut endurer. Chaque instant, chaque seconde, à chaque nouveau battements de cils. Et tu voudrais que tout s'arrête.
Mais au contraire, les choses ne semblent pas vouloir se calmer. Telle une punition divine. Croyant, tu penses l'être. Ce qui est assez paradoxal. Enfin, ce n'est que ton avis. Même s'il faut bien se raccrocher à quelque chose.
Le reste te paraît secondaire. La ruche, l'enfermement, finalement c'est ce qui pouvait t'arriver de mieux.
Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?Oui. C'est ce qui pouvait encore t'arriver de mieux. À toi en tout cas. Pour les autres par contre, tu n'en es plus aussi sûr. Comme si tu avais conscience de représenter un réel danger pour eux. Imprévisible. Changeant. Passant d'un état à l'autre en une fraction de seconde. Souffrant d'hypersensibilité. Réceptif et en même temps, en plein rejet. De tout ce qui pourrait te toucher, t'atteindre, te faire basculer de l'autre côté du miroir. Celui des hommes soumis et dépendants. De quelqu'un, de quelque chose, peu importe.
Tu ne veux pas. Tu ne peux pas. C'est aussi simple que ça.
Pour toi, l'enfer pourrait d'ailleurs bien ressembler à ça. Alors honnêtement, tu t'isoles le plus possible. Moins tu vois de monde et mieux tu te portes. Il faut être honnête. Tu ne veux rien ressentir, rien éprouver, tu ne peux pas envisager de t'attacher à quelqu'un. Puis tu te dis aussi que si on vous a amenés ici, tous réunis et amnésiques, c'est qu'il doit y avoir une bonne raison. C'est ce qui s'appelle faire acte de foi.
Et s'il s'agit du purgatoire, alors tu es prêt à prendre tes responsabilités et à assumer.
Donc non. Juste non. Tu ne crains rien. Tu ne redoutes plus rien. Rien d'autre que toi-même. Puisque tu sais combien tes réactions peuvent parfois être imprévisibles. Imprévisibles et d'un genre inquiétant. Voilà pourquoi tu te terres. Pour ne plus faire de mal autour de toi, jamais. On dit qu'il y a une salle d'armes dans la ruche. On prétend qu'il suffit de soulever une trappe et de se servir. Pour ta part, tu préfères encore ne pas t'y risquer. Va savoir ce dont tu serais capable. Sûrement du pire. De l'impensable. De l'inacceptable.
Si seulement tu avais quelqu'un sur qui te reposer un peu. Une épaule sur laquelle t'appuyer. Quelqu'un qui te dise que tout ira bien en fait. Que tu n'as pas à t'en faire. Qu'il n'y a rien de monstrueux en toi et que d'autres ont fait de toi ce que tu es devenu. Une arme de guerre. Un martyr. Un gamin sacrifié au nom d'une cause qui ne lui appartient pas. Au bout du compte, tout ce que tu demandes, c'est de ne plus être livré à toi-même. D'avoir un peu de soutien.
Don't be afraid of tomorrow, just take my hand, I'll make it feel so much better tonight. Pour ta défense et à ta décharge, tu n'es qu'un homme. Un être humain. Et qu'en tout désespoir de cause, il t'arrive de chialer.
Mais là encore, tu évites les regards. Tu te planques. Pour sauvegarder les apparences. Donc, pour résumer, tu ne te sens pas bien. Pas bien de ne plus rien craindre ni de ne plus trop savoir ce que tu crois ou pas. Tout en paradoxe. En fuyant les autres et en cherchant à t'y rattacher.
Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement? Allez-vous suivre le mouvement? Les règles? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche?Et c'est justement parce-que tu cherches malgré tout à te rattacher à ces autres que tu en viens à te dire qu'au lieu de te morfondre sur ton sort et de te forcer à rester dans ton coin, tu aurais tout intérêt à mettre tes capacités à leur service. Tu es doué de tes mains. Tu ne manques pas de ressources. Ce constat s'est naturellement imposé à toi. D'ailleurs, tu penses avoir été militaire. D'où les blindés. Tu supposes. Même si tu soupçonnes que ce n'est que la partie visible de l'iceberg. C'est comme traverser la nuit par temps brumeux.
Its such a beautiful night. You've got to lose inhibition. Romance your ego for a while. Come on, give it a try…Time waits for no one, so do you want to waste some time ? Et traverser des zones brumeuses, ça te connaît. Après, quelque chose te dit aussi que tu as passé ton existence à suivre le mouvement. À suivre les ordres et à chercher à rentrer dans le rang. Les règles, ce n'est pas ce qu'il y a de plus contraignant. Si tant est qu'elles soient justes et équitables. Pour tous.
De sorte que non. Tu n'as pas le sentiment d'être un leader. Mais simplement un brave petit soldat qui fait ce qu'on lui dit et qui s'exécute sans discuter. Le problème, c'est que tout en toi se révolte contre cette idée. C'est plus fort que tout. Ton indépendance, tu as besoin de la reconquérir. Ce qui ne t'empêche pas de te rendre utile. Pourquoi se plier à la volonté des autres alors que tu es doté de ton propre libre arbitre. Au fond, il ne s'agit que d'une question d'équilibre. Du moins, tu essaies de t'en convaincre. Parce-que depuis que tu es arrivé dans cet endroit, la Ruche, tout ne semble plus être qu'un enchevêtrement malheureux d'événements.
Entre ces moments où tu n'as envie de voir ni de parler à personne. Ces autres moments où tu te sens tellement seul que tu te surprends à rechercher une compagnie synonyme pour toi de souffrances incompréhensibles. Puis aussi, ces moments de solitude dont tu ne parviens pas à te sortir et durant lesquels tu t'enfonces.
Du coup, non. Tu ne cherches pas spécialement à percer le mystère de la Ruche.
Toi, tu chercherais plutôt à percer les trop nombreux mystères qui t'entourent. Fort et fragile à la fois. Violent et vulnérable. Incapable de te situer dans la masse. Docile et en révolte intérieure. Une révolte permanente, latente. Dont il suffirait d'activer le déclencheur pour tout faire péter.
We are, we are, blinding…Un déclencheur qui pourrait porter le matricule 999, si tu te fies au trouble que ce mec là t'inspire. Ouais. Tu ne saurais pas te l'expliquer, mais tu sens comme une connexion entre-vous. Quelque chose qui ne vient pas d'arriver, et entre attirance et répulsion, tu hésites. Pour votre bien à tous les deux, tu préfères encore l'éviter ou baisser les yeux lorsque tu le croises. Bien trop lâche pour percer l'abcès.
Bref, tu n'as plus rien à ajouter. Tout est dit.
Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?En te regardant dans le miroir l'autre jour, tu as fait état de plusieurs choses :
- Des cicatrices barrant par endroit ta peau. Sans doute de vieilles blessures qui n'ont pas correctement été soignées.
- Un tatouage trouvant sa place entre tes omoplates. Mais en l'état des choses, sa signification t'échappe encore. Il représente un croissant de lune et une étoile.
- Ton teint est halé.
- Tes cheveux sont vraiment très courts.
- Tes yeux vert. Vert clair et obscur à la fois.
- Sinon, tu portes des fringues normales. Ces vêtements qui t'ont permis de te séparer de ta tenue blanche, c'est dans l'entrepôt que tu les as trouvés.
Test rp (facultatif) Vous pouvez, si vous le désirez afin de vous imprégner davantage de l'univers, écrire sous forme de rp vos premiers instants dans la ruche. Derrière l'écran je m'appelle
Elijiah et je suis
majeur et vacciné. J'ai connu le forum
par sa fondatrice et mes premières impressions sont
. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur,
OUI. Ce personnage
EST UN PRE-LIEN (CELUI DE 999 ). Dernière chose,
JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.
JE NE SOUHAITE PAS DE parrainage individuel par les parrains et marraines après ma validation.