H01-01 [LEADER]

Comment vous êtes-vous senti lors de votre éveil? Quel était votre état d'esprit, vos premières pensées?
Un bourdonnement dans les oreilles, comme milles abeilles furieuses. Une vision progressive, rendue difficile par le blanc éclatant des lieux. Et puis, le vide. L'entièreté de mon existence n'était plus ; n'avait peut-être jamais été. Je me suis senti seul, terriblement, perdu également. J'avais peur. Pas de l'inconnu, pas de cette pièce que je ne connaissais pas, de ce que je pourrais rencontrer en passant ces portes, non. J'avais peur non pas du futur, mais bien de mon passé. Était-ce ça, la folie? Étais-je seulement vivant? Une douleur sourde me prit à la poitrine, comme si quelque clochait, comme si j'avais oublié une chose importante, ce pourquoi j'étais là. Bien sûr que j'avais oublié. Et visiblement, je n'étais pas le seul. Nous avons tous oubliés. Sans pourtant être sur l'île de Pan, nous étions tous perdus. Et je ne pouvais que contempler les regards vides, le mien se reflétant dans leurs yeux, sans savoir quoi faire pour nous venir en aide.

Comment vous sentez-vous par rapport à la perspective d'être lancé dans un endroit inconnu peuplé de gens qui, comme vous, n'ont aucun souvenirs de leurs vies passées? Craignez-vous que tout ceci ne soit qu'une mise en scène? Croyez-vous devoir cohabiter avec des gens dangereux?
Je ne sais pas. Je ne sais rien, si ce n'est le fait d'avoir oublié quelque chose. Mon esprit me rend prisonnier, refusant de délivrer les informations qu'il contient ou a contenu. Derrière des murs de silence, des gouffres de méfiance, chacun tente de se faire sa place. Je tente de me montrer calme, malgré l'agitation de certains, mais nous n'avons pas tous les mêmes caractères. Je n'ai pas peur des autres, j'ai peur de moi. Me souviendrais-je seulement un jour? Le mal de l'oubli me ronge, étant persuadé que quelque chose d'important doit être fait, souvenir que j'ai parfois sur le bout de la langue ; puis qui s'échappe, comme le reste. Je ne sais pas si quelqu'un nous regarde, quelque part. Les machines ne se sont pas crées toutes seules, après tout. Je n'ose pourtant évoquer mes doutes tout haut. La peur est une arme dangereuse. Mais la peur de la peur, conduirait à la folie. Quelque soit la raison pour laquelle nous nous trouvons ici, je suis persuadé qu'ensemble, nous trouverons une solution. Il n'y a de dangereux que ce que l'on veut bien voir. Je ne crois pas que l'un de nous soit plus mauvais qu'un autre, seulement que nos réactions et caractères sont différents ; une vie en communauté, tout simplement.

Comment pensez-vous agir dans ce nouvel environnement ? Allez-vous suivre le mouvement ? Les règles ? Êtes-vous un leader naturel qui cherchera à regrouper les gens? Voudrez-vous vous rendre utile auprès des autres ? Chercherez-vous à percer le mystère de la ruche ?
La première chose que j'ai pensé en voyant ce premier visage, est que la personne pourrait me dire ce que je fais ici, qu'il saurait quelque chose. Comme tout le monde, l'espoir de la connaissance allume les prunelles, un instant, avant de s'éteindre en comprenant que nul ici bas ne sait quoi que ce soit sur sa vie passée. C'est frustrant, blessant et très déstabilisant de côtoyer des gens qui ignorent tout d'eux ; de s'ignorer soi-même. Ne pas pouvoir dire ce que l'on aime, ce que l'on hait ; ce que l'on ressent. Car mêmes les émotions sont étranges. Est-ce que je me méfie de certains? Comment pourrais-je le dire, ne les connaissant pas? Seuls leurs caractères, leurs mots et gestes laissent une trace floue de leurs pensées. Nos têtes sont vides, mais nos cœur battent encore. C'est ce qui me rassure, me soulage et me fait croire qu'il y a une solution, il y en a toujours une. Quelque part, je suis heureux de ne pas être seul. De l'autre, les voir continuer d'arriver, toujours plus nombreux, me fait serrer les dents. Si seulement je pouvais comprendre, ne serait-ce qu'un peu... Je n'ai pas peur des gens, j'ai peur de l'invisible, de cette situation, ces souvenirs. J'essaie d'aider, de les rassurer lors de leur arrivée et leur trouver des parrains pour mieux s'intégrer mais la vérité, c'est que je ne sais pas ce que je fais. Comment le pourrais-je? J'ai tout oublié.

Possédez-vous un signe distinctif? Un bijou? Une alliance? Un tatouage?
Semper Fi. Deux mots tatoués dans le creux des reins, au bas du dos, deux mots ancrés dans mon âme. Semper Fi, et tous nos soucis seront finis. C'est du moins ce que je me suis dit lorsque je me suis découvert pour la première fois le tatouage. Une devise Latine, bien que je sache vraiment ce que cela veut dire. Nous nous comprenons tous ici, alors le Latin, qu'est-ce réellement? Je sais ce que cela veut dire en le lisant, et si tous le savent aussi, je me rends compte que c'est différent. Eux le lisent ; je le ressens. Un regard m'a suffi pour prononcer ces mots. Je ne peux pas dire que je m'en rappelle, juste que je le sais, comme si c'était une évidence. Semper Fi. Des mots que je tente d'appliquer, bien que j'ignore jusqu'à leur provenance.

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Derrière l'écran je m'appelle ace. et j'ai 21 rayures. J'ai connu le forum sur Bazzart (coucou Nalex) et mes premières impressions sont miel pops c'est bzz bzz bzz bzz bzz bzzzz. Je confirme avoir lu les règlements du forum et les règlements de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur, OUI. Ce personnage EST UN NINJA. Dernière chose, JE N'ACCEPTE PAS de jumeau pour mon avatar.