ft. Aleksa, cette bonasse.Deuxième jour dans cet asile blanc, et j’avais déjà envie de repeindre les murs. Pourtant j’avais pas l’impression d’avoir été décorateur d’intérieur avant d’être ici. Où qu’on fût. Puisque pour le moment, tout le monde semblait amnésique et ignorant. Et pas de responsable à qui s’adresser. Ni de livre de recueil de complaintes d’ailleurs. La poisse. La seule chose susceptible de nous donner une réponse c’était une IA qui prenait l’apparence d’une femme, pas trop mal foutue. Un bon point pour elle. Même si bizarrement les autres pensionnaires avaient des avis mitigés sur elle. M’enfin, j’étais du genre à me faire un avis par moi, ça j’en étais presque sûr. J’étais donc parti dans l’air commune me dégotté un cahier que je pensais vierge mais sur lequel je découvris une phrase inscrite dans une langue que je comprenais
« J'ai les réponses à tes questions. Trouve moi et tu trouveras la vérité. ». Je ricanais comme un con en lisant ça. C’était d’un cliché ! C’était d’autant plus drôle que c’était une écrite bien manuscrite dessus, qui laissait à croire que la population de notre centre de vacances bien particuliers comportait au moins un petit rigolo. Bref, amusé je l’avais gardé, et je pris un stylos et quelques feutres pour aller avec. J’étais ensuite reparti dans ma chambre, puisque j’y étais seul pour le moment, et que je voulais être tranquille pour mon tête avec l’IA. D’ailleurs une fois posé confortablement sur l’un des canapés, je sortis mon stylo et mon cahier – que j’avais illustré d’un dessin sommaire de parties génitales sur la première page intérieure, juste pour faire fuir les curieux – avant de faire appel à l’objet de mon intérêt.
« Hey @Aleksa ! Coucou ma jolie. Tu fais des gâteries ? ». Je me doutais bien que la réponse était négative, mais j’étais quand même curieux de savoir comment elle allait répondre à ça. En effet ça me permettrait de cerner … et bien pas sa personnalité, vu que c’était un programme, mais celle de son concepteur. Ou du moins, il semblait que c’était un programme, mais peut-être qu’en fait c’était l’hologramme du vrai personne ? Et bien peut-être que j’allais pouvoir le déterminer. En attendant je me décidais à poser une vrai question, ce qui n’était pas un souci, j’en avais BEAUCOUP :
« Ok @Aleksa ! Voyons voir, dis-moi, où on est ? A qui appartient cet endroit ? Quel est le but de cette endroit ? Si j’essaie de te mettre la main au cul pour vérifier que t’es bien immatérielle, qu’est-ce qui va se passer ? ». Chassez le naturel, il revient au galop, disait-on. Et bien j’en étais la preuve vivante, être 100 % sérieux n’était pas visiblement possible dans mon cas.