you know my methods, watson (sujet libre)

You know my methods, Watson | sujet libre, 3 juin

C’est une idée qui te trotte dans la tête depuis quelques temps déjà. Au départ, tu trouvais ça un peu exagéré, un peu fou même. C’était probablement idiot, et probablement que personne n’allait embarquer dans cette histoire. À quoi bon, de toute façon ? Toi-même tu n’es pas certaine de ce qui allait en ressortir. Mais les jours ont passé et tu as fini par te dire qu’il fallait le faire. La veille, tu as donc pris un bout de papier pour laisser un mot que tu as rédigé. Tu l’as ensuite déposé sur la table du salon, dans l’aire commune, pour que les autres gens puissent le voir. On pouvait lire sur ce bout de papier le message suivant : "Tomorrow at three o’clock in the afternoon, appartment 5-D. Looking for participants to share their experience within the Hive."* Tu as par la suite quitté rapidement les lieux avec une sorte de boule au ventre. Rien dans les règlements n’indiquait que tu n’avais pas le droit de faire ce que tu venais de faire, non… Mais tu avais cette drôle de sensation d’enfreindre quelque chose. Entreprendre ce genre d’enquête, c’était peut-être risqué. C’était peut-être quelque chose que les “dirigeants”, quels qu’ils soient, n’approuveraient pas.

Tu te cales un peu plus dans ton fauteuil tout en levant l’avant-bras pour jeter un oeil sur ta montre. Il est 15h04. Personne encore ne s’est pointé le bout du nez. Tu doutes une nouvelle fois de l’idée que tu as eue. Peut-être qu’aucune abeille n’allait venir finalement, et ça n’aura alors pas été une grosse affaire. Qui sait, c’est peut-être mieux ainsi. Tu auras perdu un peu de ton temps, c’est vrai, mais rien de plus. Tu soupires. Ton fameux carnet est sagement posé sur tes cuisses avec un crayon pour noter les entrevues. Ce journal commence à être usé à force de le trimballer partout et de le manipuler. Tu inscris sans cesse à l’intérieur tout ce qui te vient en tête, les moindres détails que tu juges pertinent. Et oû cela t’a mené ? Pour l’instant, nul part. C’est peut-être aussi comme ça que va se terminer ton investigation sur la Ruche par le biais des autres habitants. Mais une petite voix au fond de toi te dit qu’il faut que tu ailles au bout de cette histoire. Tu as vu trop d’abeilles tenter d’élucider les mystères de cet endroit, explorer chaque recoin pour essayer de trouver une issue. Mais à ta connaissance, personne n’a encore trouvé une piste pour se sortir d’ici. Et si la clé était non pas dans le lieu, mais dans les gens ? Étudier ce que chacun avait vécu jusqu’à maintenant, comment ils en étaient arrivés là, regrouper tout ce qu’on savait pour le moment de façon collective. Ainsi pouvoir trouver des similitudes, possiblement ? Tu ne sais pas ce que tu vas réussir à découvrir, mais tu as décidé de tenter la chose alors aussi bien la mener jusqu’au bout.

Un bruit de pas te sort de tes pensées. Quelqu’un a donc décidé de venir ? "Approchez, tout au fond !", annonces-tu d’une voix assez forte. Tu avais laissé la porte entrouverte pour que les gens soient davantage à l’aise de passer. Tu ne sais pas s’ils s’inquiètent eux aussi des possibles représailles de cette participation, mais tu voulais qu’ils soient assez en confiance pour révéler tout ce qui leur passait par la tête.

* Demain à trois heures de l’après-midi, appartement 5-D. Recherche de participants pour partager leur vécu au sein de la Ruche.

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@F03-714 & DOC & ...

“I bet you could sometimes find all the mysteries of the universe in someone's hand.” ― Benjamin Alire Sáenz

J’ai aperçu le mot la veille en lisant en zone de détente comme je le fais tous les jours. Depuis que l’infirmerie a été détruite je passe de nouveau la majorité de mon temps libre près de la bibliothèque. C’est une zone de tranquillité pour moi. Je n’aime pas être enfermé dans mon appartement même si j’y reviens pour soigner les gens comme le plus gros de ton matériel s’y trouve. Depuis que l’infirmerie a été détruite je préfère travailler dans mon appartement. Entrer dans cette pièce détruite, avec le matelas qui bouche toujours le trou, inquiète souvent les gens et j’ai besoin de patients calmes pour soigner efficacement. Je n’y retourne que pour les grosses urgences mais cela fait quelques semaines que je fais essentiellement de la « bobologie » comme j’appelle les petites blessures de la vie courante. Pas que ça me passionne mais j’ai prêté serment.

Ce mot je le lis donc quand je me redresse quelques heures plus tard en fermant mon livre et note qu’il sera toujours intéressant de rencontrer une personne qui s’intéresse à ce qui se passe dans la ruche. J’ai déjà vécu une fois ce genre de réunion, je ne sais pas si cela a servi à grand-monde mais c’est toujours intéressant à suivre. Peut être obtiendrais-je de nouvelles informations. De plus je fais parti des anciens de cet endroit, ayant recueilli beaucoup d’informations sur ce qui s’est passé, donc je peux partager cela. On verra le lendemain, le temps est au repos. Le changement vis-à-vis du couvre feu n’a en rien changé mes habitudes. Je ne vois pas pourquoi je resterais à l’extérieur de mon logement au moment où les lumières s’éteignent. J'aurais préféré avoir de la lumière plutôt que cette nouveauté mais soit, il en faut certainement pour tout le monde.

Le lendemain, à l’heure dite, je suis en route pour le logement 5-D comme indiqué sur le papier et frappe à la porte pour signaler ma présence, respectueux des gens qui peuvent être déjà présents. J’entre dans l’appartement et hoche légèrement la tête en te voyant. « Bonjour. » Je ne pense pas que nous ayons déjà eu l’occasion de nous croiser aussi je me présente même si on sait généralement qui je suis. « Je suis Doc. Enchanté de vous rencontrer. » Je m’installe sur un canapé en face de toi, posant mes carnets sur mes genoux et le sac dans lequel j’ai mon trop rare matériel médical à mes pieds. Depuis le temps que je suis là j’ai eu le temps de noircir de très nombreuses pages mais j’écris bien plus que je ne raye hélas. « Vous êtes dans la ruche depuis longtemps ? » Je ne juge pas ce que tu veux faire, que tu sois là depuis longtemps ou pas, j’essaie de te situer temporellement dans les événements de notre vie quotidienne.

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You know my methods, Watson

3 juin

Cela va bientôt faire 3 mois que je me suis réveillée dans cet endroit. Tellement de choses se sont passées depuis mon arrivée. La ruche a beaucoup changé, l’infirmerie a été détruite mais la serre est apparue et le couvre-feu aboli. Moi aussi j’ai beaucoup changé, le retour de certains souvenirs et des rencontres importantes m’ont fait évoluer et voir les événements sous un nouvel œil. Ma vie a pris un rythme bien rodé, j’aide Doc lorsqu’il a besoin de moi pour soigner les gens, mais cela arrive peu car les soins qu’ils donnent en ce moment sont assez basiques et ne nécessitent pas forcément la présence d’une infirmière. Je passe une grande partie de mes matinées au sport, puis après une douche je rejoins souvent Moon à la serre pour lire avec elle, pour le plaisir de la discussion ou juste pour un moment au calme à deux. Puis l’après-midi, je le passe en général avec Rainbow ou à la bibliothèque à lire. Passer 16 h je profite de l’arrêt de la loi sur la non-violence pour faire un match de boxe ou deux avec ceux qui veulent bien me servir de partenaire. Je sais que Moon est enfermé dans notre appartement pendant cette période et cela me rassure.

J’ai vu l’annonce dans la pièce commune et je me suis dit que même si je n’avais pas des masses d’idées sur où nous sommes et pourquoi nous sommes ici, j’ai quand même gagné en expérience depuis mon arrivée, et je ne sais toujours pas à quoi servent les objets que nous avons trouvés avec 99, il y a quelques mois. Mettre nos idées en commun me semble une bonne idée et on ne risque rien à tenter l’aventure.

Je me présente donc à l’appartement 5D à l’heure dite. Je frappe à la porte avant de rentrer dans et de te voir assise dans le salon. Je m’approche de toi et me présente. « Bonjour, je m’appelle Starbuck, enchantée de te rencontrer. » Je pars m’asseoir à coté de Doc que j’ai repéré en rentrant. Je l’embrasse, souriante, avant de m’asseoir à coté de lui. « J’aurais dû me douter que je te trouverais là Doc.» Je pose à côté de moi mon sac super coloré que m’a fabriqué Rainbow et qui contient mes maigres possessions et quelques vestiges du matériel médical que nous avions mis de coté avant la destruction de l’infirmerie et je me cale contre Doc, posant ma tête sur son épaule en attendant les autres participants ou que 714 débute la réunion.

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Elle lâche une exclamation lorsqu'elle regarde l'heure. Elle va être en retard, alors qu'elle est dans le logement juste à côté. C'est assez lamentable. Elle va rapidement prendre sa douche, s'habille aussi vite qu'elle le peut (stupides souliers et chaussettes !), file ensuite presque en courant à l'espace repas avant que ce ne soit plus le temps. Elle ne peut pas vraiment se passer de manger à l'heure du midi, puisqu'elle évite de se balader avec la permission de violence plus tard. Elle préfère ne rien voir de tout cela. Elle ne sait pas trop si cela arrive souvent, elle préfère ne pas vérifier. Alors, il est donc son dernier repas de la journée et ne veut pas le rater. Elle pourrait tenir sans problème jusqu'au petit déjeuner, mais elle sait que ce n'est pas très sain. Bref, une fois son repas, qu'elle a dévoré (alors qu'habituellement elle prend son temps), Poppy remonte pour aller se brosser les dents (ce qui n'aide pas niveau retard, mais elle ne veut pas non plus avoir mauvaise haleine).

Elle sort ensuite de son logement pour aller dans celui voisin. Raison pour laquelle son retard est lamentable. « Désolée, j'ai pas vu le temps passer ! » fait-elle, en arrivant dans le salon, comme excuse à 714, lui faisant un petit sourire. Ce n'est pas une très bonne excuse, mais c'est la vérité. De toute façon, ce n'est pas comme si elle pouvait dire qu'elle était coincée dans le trafic ou que son cadran n'a pas sonné. 714 doit bien se douter qu'elle dansait, elle est déjà venue l'observer, sauf que ce n'est pas une raison. Elle aurait dû apporter un peu plus attention à l'heure... mais elle ne voit pas le temps passer, comme elle vient de le dire, lorsqu'elle bouge de cette façon. « Bonjour ! » Elle sourit à Doc et à Starbuck, à qui elle parle de temps à autre. Bon, elle parle à tout le monde en général, c'est vrai. À qui elle parle un peu plus en profondeur de temps à autre. Bref, elle s'installe sur un canapé. « Vous allez bien ? » La réunion ne semble pas être commencée, ils ne sont pas beaucoup. Elle ne pense donc pas avoir raté quelque chose. « Vous avez commencé ? » Vérifier ne peut pas faire de mal.

Watson est en moi

03/06

Libre

Depuis que j'étais arrivé, j'avait mis en place une petite routine pour occuper mes journées. Je me levais de très bonne heure car j'avais du mal à dormir trop longtemps. Le matin, souvent levé parmi les premiers, je faisais un brin de ménage dans le logement déjà impeccable mais cela me donnait l'impression de participer à l'ordre de la Ruche et c’était important pour moi. De plus, cela me faisait faire petite activité physique. Les machines sportives étaient trop pour mon corps âgé et surtout, non entraîné, j'avais peur de me blesser mais ressentais tout de même le besoin de bouger régulièrement : le ménage était le compromis que j'avais trouvé avec moi-même et, honnêtement, je ne faisais de mal à personne (sauf à une ancienne colocataire particulière hargneuse). Une fois cela terminé, j'allais me laver et enfiler une tenue propre pour la journée. Je partais prendre mon petit déjeuner et discutais avec tous ceux qui était volontaires pour prendre quelques instants avec le vieil homme que je suis. Je passais le reste de la matinée à lire et à prier. L'après-midi, après le repas, je me promenais et alternais entre les différentes pièces pour trouver des compagnons. Là, peu importait l’activité en place, je participais si j'étais le bienvenu : mon objectif étant surtout d'avoir la compagnie des autres.

J'avais vu le petit papier mais ne lisant pas l'anglais, je ne m'y étais pas attardé très longtemps. Je ne savais pas de quoi il s'agissait mais il y avait un numéro de logement et ça, c’était reconnaissable. Je décidai de m'y rendre pour voir ce qui se passait, cela ferait au minimum un peu d'animation dans ma journée.

Quand j'arrivai, je vis plusieurs personnes déjà assemblées autour d'une jolie jeune femme. Ayant entendu le dernier arrivant se présenter, j'en fis de même comme si je savais tout à fait ce que nous faisions là :

- Je suis le numéro 40 mais presque tout le monde m'appelle Papy, cela ne me dérange pas si vous faites de même, c'est plus facile à retenir et au moins, je suis sur que c'est à moi qu'on parle. Je suis ravi de tous vous connaître et de passer un moment en votre compagnie.

J'aimais aussi l’idée d’être le grand-père de toute la Ruche, comme une immense famille. Je ne savais toujours pas trop ce qui se passait mais j'y allai un peu au bluff, espérant ne pas me faire repousser et m'installai sur un canapé. Avec un peu de chance, je pourrais saisir le sujet de cette réunion en cours de route.

You know my methods, Watson | sujet libre, 3 juin

Un homme entre alors dans le salon. Tu as dû le croiser à quelques reprises, mais tu ne lui as jamais adressé la parole. Son visage te dit pourtant vaguement quelque chose. "Enchantée, je suis 714." C’est donc lui, ce fameux Doc. Tu avais bien entendu parlé de lui, qui a su se faire connaître pour ses talents de guérisseur. Il est vrai que ce genre d'habileté s’avère particulièrement utile dans un endroit comme la ruche. Mais n’ayant pas encore de souci de santé, tu n’as jamais eu besoin de son aide jusqu’à maintenant. "Depuis quelques temps oui, au moins plusieurs semaines… C’est difficile à dire. Mais c’est drôle qu’on ne se soit jamais croisé !" Tu lui souris gentiment, tout de même heureuse de faire sa connaissance officiellement. Tu es soulagée de voir qu’il y a des gens qui prêtent main forte aux autres dans des situations particulières. C’est de cette façon que, selon toi, vous réussirez à quitter cet endroit.

C’est au tour d’une femme de faire son arrivée, une autre abeille à laquelle tu n’as jamais parlé encore. Tu souris en la voyant entrer dans le salon, satisfaite de voir que ton idée n’est pas un échec monumental. Même si ces gens ne te connaissent pas, ils désirent quand même apporter ce qu’ils peuvent à la situation que vous vivez tous et mettre vos forces en commun. "Enchantée, moi c’est 714 !" Visiblement, tes deux compagnons se connaissent, puisque la nouvelle arrivée rejoins Doc et s’adresse à lui en l’appelant par son surnom.

Une troisième personne entre dans le salon, un visage familier cette fois-ci. Poppy, la jolie danseuse qui te fait office de voisine, s’excuse de son retard. Tu lui réponds en souriant, réjouie de la voir ici. "Oh mais ce n’est rien !" Elle s’installe sur le dernier canapé libre et tu zieutes rapides les deux places restantes. Tu n’avais pas trop su à quoi t’attendre et encore moins prévu le nombre de personnes qui se présenteraient… Tu n’avais pas songé au fait qu’il manquerait peut-être de places assises. "Oui, et toi ça va ?" Tu trouveras bien une solution… tu te rends compte que tu ne t’es peut-être pas assez préparé pour ce genre d’entrevue. Tu as bien les quelques questions que tu veux poser inscrites dans ton cahier, des sujets de discussion que tu as pris en note, ce genre de chose. Mais c’est tout. C’est peut-être assez ? Tu as curieusement l’impression que, malgré tout, tu es habituée à ce genre de situation. "Non, tu arrives au bon moment." Tu ouvres alors ton carnet, fin prête à commencer cet échange. C’est alors qu’un homme fait à son tour son apparition dans la pièce, et tu constates rapidement qu’il est plus âgé que la plupart des autres abeilles de la Ruche. L’as-tu déjà croisé ? Tu n’en es pas certaine, mais tu crois que tu aurais retenu son visage si ça avait été le cas. Cet homme qu’on surnomme Papy se présente de façon bien charmante et tu ne peux t’empêcher d’éprouver à l’instant une certaine compassion envers lui. "Je suis bien heureuse que vous nous ayez rejoint, Papy. Moi je me fais encore appelée 714, enchantée !" Tu lui souris alors qu’il prend place à côté de Poppy.

Tu observes chacune des abeilles autour de toi avant de prendre une bonne inspiration. "Alors! Bienvenue dans mon humble logement. Pour ceux qui ne me connaissent pas, c’est-à-dire presque vous tous, je porte la matricule 714 et je suis ici depuis un certain temps maintenant. Dernièrement, j’ai eu envie de récolter les témoignages d’un peu tout le monde pour voir si, entre nos différents parcours dans la Ruche, il y aurait des indices sur ce qui nous a mené ici, ou même sur ce qui nous retient ici. Je ne cherche pas de réponse particulière ou quoi que soit, alors vous êtes libres de partager tout ce qui vous chante. Alors si vous voulez, on peut commencer par faire un tour de table et vous n’avez qu’à dire depuis environ combien de temps vous êtes ici et, euh… vos impressions générales ? Si vous avez bien réussi à vous intégrer, comment se sont passées vos premières semaines par exemple, et comment vous vous sentez maintenant." Avant toute chose, il valait mieux commencer par en apprendre un peu plus sur ceux que tu comptais questionner.

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Watson,

Day 94 - ft. A few Watsons and one Sherlock

T’avais vu le mot sur le panneau d’affichage de l’aire commune. La précédente réunion du genre avait soulevé plus de questions que de réponses, mais elle avait été plutôt utile. C’était toujours bien de rencontrer des gens, et d’essayer de résoudre ensemble le mystère de votre présence ici. Et c’était l’occasion de voir de nouvelles têtes. Bon, personne n’est vraiment une nouvelle tête quand vous êtes moins de 100 et enfermés H24 les uns avec les autres. Mais quand bien même. Le papillon social que tu es veut sauter sur l’occasion et venir participer. Surtout que tu t’es un peu isolé depuis quelques semaines, ce qui n’était pas vraiment dans ta nature. Alors rien de tel pour reprendre du poil de la bête que de voir plein de monde.

T’as bien vu le mot. Logement 5-D, 15h. T’étais prêt à arriver un peu en avance et aider à installer si besoin. C’était le plan. Quelque part entre hier et maintenant, tu t’es foiré. Et bien bien foiré hein. Parce que de base tu partais pas de loin. La ruche est pas si grande. Pire, ton logement est à trois portes. Pire encore, t’étais déjà dans le logement 5-D depuis après le déjeuner. Logement 5-D, celui d’Echo, celui où il se crashe de temps en temps pour dormir. Donc vraiment là yavait pas d’excuse pour arriver à la bourre. T’avais moins de 10 mètres à faire.

Et pourtant. 15h08 et tu relevais seulement le nez du cou d’Echo contre lequel tu t’étais endormi. Groggy et tragique victime des effets secondaires d’une sieste non maîtrisée, tu roules hors du lit et balaies le sommeil de tes yeux. Tu remets la couverture sur lui en faisant attention à ne pas le réveiller avant de te rendre un peu présentable. 15h12 et tu passes la tête par la porte de la chambre. Oh ça craint, ça a vraiment déjà commencé, et ya un peu de monde. Tu repères Starbuck, et à côté d’elle, Doc. A part ça, comme tu t’en doutais, des visages familiers. Poppy qui t’a rejoint quelques fois dans tes tours de balcon, le vieux monsieur de la Ruche à qui tu n’as jamais vraiment parlé, et l’hôte du jour : 714.

Tu te glisses aussi discrètement que possible dans le salon sachant que la discrétion n’a jamais vraiment été ton point fort. Un sourire gêné aux lèvres, tu fais un mouvement de bras pour saluer l’assemblée. Tu restes debout, calé contre le mur. ”Ahem, merci pour l’initiative. Désolé pour le retard.” Tu passes la main dans les cheveux comme pour les recoiffer alors que tu sais qu’ils sont parfaitement en place. Tu sors ton carnet et l’ouvres, en attendant que quelqu’un prenne la parole et t’indique la direction de la réunion. Parce que t’étais encore dans la chambre quand 714 parlait et t’as rien écouté.

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@Aurora & @Starbuck & @Poppy & @H03-40 & @Percy Adesiyan & Doc

“I bet you could sometimes find all the mysteries of the universe in someone's hand.” ― Benjamin Alire Sáenz

« Même si l’endroit est petit, nous avons tous pris nos habitudes » Je te réponds simplement au fait que nous n’ayons jamais eu l’occasion de nous rencontrer. Je suis un homme fait d’habitude avec un programme qui change rarement, ce qui ne m’amène pas toujours à parler à toutes les nouvelles abeilles de ce microcosme dans lequel nous vivons. J’ai aussi beaucoup d’occupations en m’occupant de la bobologie de cet endroit même si je partage cette lourde tache avec Ace. Il est intéressant de voir comment, même dans un lieu si protégé, les gens peuvent se faire mal facilement. Surtout que les nouveautés de nos dirigeants amènent toujours leur lot de conséquence. J’ai encore un souvenir ému de la journée avec la fontaine d’alcool qui nous a valu de travailler du matin jusqu’au soir pour prendre soin des autres.

« Bonjour toi. » Je t’embrasse [Starbuck] avec douceur et passe mon bras autour de tes épaules. Nous passons moins de temps ensemble depuis que tu as ta compagne donc c’est toujours avec plaisir que je te retrouve. Je salue ensuite les autres personnes en hochant la tête alors que tout le monde se présente au fur et à mesure. Nous sommes moins nombreux qu’à la réunion de Sixteen, jeune femme ayant disparue depuis d’ailleurs. Il est possible que l’action à l’infirmerie ait été le dernier franchissement des règles qu’ils aient pu faire. C’est difficile à dire vu le nombre de personnes qui disparaît tous les sept jours.

Tu [714] commences la réunion aussi j’ouvre mon carnet de note par habitude avant de te saluer [Sunshine] quand tu arrives en retard. Je juge que notre hôte n’a pas a répéter ce qu’elle vient de demander aussi je prends la parole en voyant que personne n’a l’air sur le point de commencer. « Je suis Doc pour ceux que je ne connais pas. » Surtout toi [Papy] que j’ai simplement salué d’un signe de tête en rentrant. « Pour commencer, qu’appelez-vous « un certain temps ? »» Je commence par te demander [714] comme j’apprécie bien la précision. « Je suis présent depuis 128 jours dans la ruche. » Je referme ensuite mon carnet pour répondre aux autres questions. « J’ai parlé à pas mal de personnes depuis que je suis éveillé et je n’ai pas encore réussi à trouver de points communs entre nous tous pour justifier notre présence, voulue ou non, ici. » Car je fais parti des personnes qui pensent que nous ne sommes pas forcément ici contre notre volonté, que tout ceci est certainement plus complexe.

Je fais une légère pause avant de reprendre. « Je n’ai eu aucun soucis d’intégration ici mais mon métier m’a aidé à me faire une place et mon caractère m’a permis de me poser et d’observer ce qui se passe, ce qui est beaucoup plus complexe pour d’autres personnes. Nous avons subis divers événements chaotiques qui ont, je pense, beaucoup divisés les gens de par leur réaction vis-à-vis de l’autorité qui nous dirigent. Certains les défient, d’autres désirent leur parler. Cela créé des groupes mais cela montre aussi que les gens agissent, ce qui est une bonne chose. » Une très bonne chose. « Nous manquons juste de cohésions mais je trouve que c’est mieux qu’à mon réveil. » Et je continue de penser que la cohésion est le seul moyen d'avancer.

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3 juin

Je me cale contre toi [Doc] quand tu passes ton bras autour de mes épaules. Même si Moon fait partie de ma vie maintenant et que je ne dors plus avec toi maintenant, tu restes important dans ma vie. Un pilier, un ami, un frère et ton contact, tes bras me manquent par moments. Je profite donc pleinement de ce moment. Je salue les personnes qui se joignent à nous, j’ai la chance de tous les connaitre, même Papy que j’ai sorti de la fontaine à alcool le jour de son arrivée. Je me sens plus à l’aise qu’à la réunion de Sixteen. Il y a moins de monde cette fois-ci. Peut-être que les gens sont en train de se faire à l’idée qu’ils vont rester indéfiniment ici et commencent à se créer une vie à part entière.

Lorsque tout le monde semble arrivé, 714 prend la parole pour se présenter. Elle est la seule que je n’ai pas encore rencontrée. Nous ne devons pas pratiquer les mêmes activités ou peut-être pas aux mêmes moments. Je laisse Doc répondre le premier et faire un résumé de ce qui s’est passé depuis son arrivée. Je sais qu’avec toi, les évènements seront relatés avec précision et sans jugement. À la fin de ta présentation je prends le relai sans quitter ma place.

« Bonjour, je m’appelle Starbuck » Je précise plus pour 714, car c’est la première fois que je la rencontre. « Je suis arrivée il y a exactement 88 jours. » Comme Doc, je ne me déplace jamais sans mon carnet, même si j’y inscris moins de choses que lui. Mais il me sert énormément pour marquer le temps qui passe et noter les évènements qui me semblent importants. « Je n’ai pas vraiment eu de mal à m’intégrer, j’ai eu de la chance de trouver Doc le jour de mon arrivée, il m’a aidée à m’intégrer. J’ai pas mal cherché à sortir à mes débuts et on a fait un plan complet de la ruche avec 99. On le met régulièrement à jour si a vous tenter de le voir. On a aussi beaucoup fouillé les lieux. On a eu de la chance. Dans la bibliothèque on a trouvé une sphère argentée et un bracelet » Je joue machinalement avec le bracelet en plastique qui ne quitte pas mon poignet depuis que je l’ai trouvé. « 99 A garde la sphère et fait des tests régulièrement avec, mais pour le moment cela ne donne rien. » Je réfléchis avant de rajouter. « Je n’ai toujours aucune idée de la raison qui nous a amenés ici. Certains d’entre nous semblaient se connaître avant » Comme moi et Doc par exemple « Mais d’autres semblent avoir perdu toutes leurs attaches » Je n’ai pas encore compris comment et pourquoi nous sommes là, on est toujours plus fort ensemble, mettre nos idées et nos trouvailles en commun pourra peut-être faire avancer nos recherches.

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Poppy hoche la tête : elle va bien. Elle va toujours bien de toute façon, ce n'est pas très original. Un homme arrive, celui qui est tombé dans la fontaine il y a quelques semaines. Elle espère qu'il ne va pas trop parler de religion comme il l'a fait la dernière fois. Elle a vite compris qu'elle n'était pas du tout portée sur cela. Il n'en parle pas, c'est un bon début. 714 se met ensuite à parler du pourquoi elle a voulu organiser cette réunion. Avant que l'un de ceux présents puisse prendre la parole, Sunny arrive, s'excusant de son retard et elle lui sourit alors qu'il s'installe contre un mur. Doc prend la parole et elle opine la tête à propos de la fin. La cohésion, c'est une bonne idée. Elle ne sait pas trop comment l'obtenir, mais si une majorité de personnes s'y essaie, c'est déjà un début. « Pour la cohésion... faudrait peut-être faire une réunion de ce genre à chaque semaine ou aux deux semaines ? » propose-t-elle. Comme ça, tout le monde se tient au courant de façon régulière et cela va permettre de passer le temps.

Starbuck prend ensuite la parole. Elle regarde le bracelet, étonnée de savoir qu'il y avait un double-fond en arrière des livres. Est-ce qu'il y a des double-fonds ailleurs ? Elle regarde les murs, essaie d'en voir un de double-fond. Bon, vite faite comme ça, elle ne voit rien de particulier. « Moi c'est Poppy. Et euh, ça doit faire euh... 140 jours environ que je suis là... j'oublie parfois de noter mes journées alors c'est pas très clair. » Elle hausse les épaules, un petit sourire aux lèvres. Tous ceux ici, sauf 40, savent très bien qu'elle peut être assez distraite, ce n'est donc pas très surprenant comme annonce. « Et j'me suis très bien intégrée, mais c'est surtout parce que j'suis sociable, j'ai été vers les autres assez facilement. » Probablement que quelqu'un de plus timide aurait eu plus de difficultés. « Je sais pas trop pourquoi on est là, mais je me dis que l'amnésie est peut-être provoquée par l'air, la nourriture ou l'eau et qu'on retrouve la mémoire selon notre accoutumance. » Elle regarde Starbuck, peut-être que Moon lui en a déjà parlé, cette dernière a même rajouté que l'eau pouvait en faire partie.

Sujet: Re: you know my methods, watson (sujet libre)

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