Alive || feat. Alexander

L'inquiétude avait bercé tes premiers instants dans cet endroit sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit pour la contrer et tu avais eu besoin de temps, mais surtout d'une rencontre bien précise pour arriver à te convaincre que rien de bon n'arriverait d'une quelconque forme de crainte. Une conviction qui ne s'était que davantage renforcée lorsque tu avais appris qui était en réalité cette personne pour toi, ce lien si fort que tu n'avais pu que ressentir sans arriver à mettre le doigt dessus en sa totalité avant un certain temps. Tu devais être fort pour lui, être courageux pour lui, être tant de choses pour lui et le chemin n'avait pas été facile, mais tu étais arrivé à atteindre un état ou si quelque chose pressait de trop contre tes nerfs à vif tu l'écrasais simplement pour continuer. Tu n'avais plus le choix de le faire, aussi forte pouvait être la pression que tu plaçais sur tes épaules pour arriver à tenir le cap avec cette ligne de pensée. Tu pensais que ça lui était réservé, qu'il était à la source même de cette attitude protectrice à l'excès que tu avais pourtant adopté avec d'autres, mais la situation actuelle te confirma que ce n'était que toi. Tu étais ainsi, simplement prêt à te lancer corps et âme pour couver quiconque ayant une quelconque forme d'importance pour toi en t'oubliant au passage parce que c'est ainsi que tu te sentais bien avec toi-même, mais surtout toi-même. Tu ne savais pas encore ce qui avait pu occasionner une telle tendance naturelle à agir ainsi, mais ce n'était pas l'important à l'heure actuelle où tu avais senti de si près la rechute à l'inquiétude te paralysant que tu avais eu besoin de quelques minutes pour réellement reprendre tes esprit après le tremblement et cette migraine dévastatrice t'ayant laissé frissonnant sans que tu ne saches pourquoi. Surtout sans que tu ne saches pourquoi tu n'étais pas le seul dans cet état après avoir envoyé des messages à quelques personnes. Personnes avec lesquelles tu avais pris sur toi de passer du temps pour t'assurer qu'elles tenaient le coup face à ce mal qui vous rongeait tous et vous empêchait surtout de vous réchauffer peu importe le moyen employé. Jamais tu n'aurais cru qu'une douche suffisamment chaude pour te rougir la peau à l'excès arriverait à te faire frissonner de la sorte et pourtant...

Tu en sortis frigorifié, comme toujours, au cours de cette cinquième journée à ne pas arriver à trouver la moindre source de chaleur pour t'accorder une quelconque forme de bien-être. Enfilant tes vêtements avant de trouver la couette de ton lit dont tu peinais à te séparer. Non pas qu'elle possédait la capacité de te réchauffer à l'heure actuelle, mais tu continuais d'espérer. Tu restas assis sur ton lit un moment avant de finalement te lever pour sortir de la chambre puis du logement que tu partageais avec une nouvelle tête. Ne prêtant pas réellement attention à l'heure alors que tu te figeas sur le balcon en ayant une pensée pour Moby que tu n'avais que brièvement vu au cours des journées précédentes. Peut-être devrais-tu aller voir comment il se porte.

Tu te dirigeas donc en direction de son nouveau logement, énorme guimauve que tu étais tout enroulé dans la chaleur fictive de ta couette que tu ouvris un peu pour cogner à la porte de son logement avant de la refermer. Tu te trouvais un peu excessif toi-même à ainsi te balader, mais tu te moquais bien de l'avis des autres et ça aussi tu l'avais compris assez rapidement. L'important ce n'était pas leur avis, c'était simplement que tout le monde soit confortable et tu ne voyais réellement pas en quoi quelqu'un pourrait être choqué de ton habit improvisé alors que vous étiez tous dans la même situation. Morts de froid. Tu espérais simplement que Moby tenait toujours le coup...