Nous avons pris la très difficile décision de fermer le forum en date du 18 octobre 2020. Merci à tous pour ces beaux moments passés en votre compagnie. On vous aime tout plein! <3
« I can sense you there Like a friend I've always known I'm arriving And it feels like I am home »
Deuxième jour, deuxième réveil. Moins brutal, quoi la lumière qui s'allume alors qu'on ne demande rien ça ne fait pas forcément plaisir, mais tout aussi étrange. T'avais sans doute l'espoir que tout ceci n'était qu'un rêve, qu'un étrange cauchemar. T'avais l'espoir de te réveiller dans une chambre que tu connaissais bien, qui te rassurerait. Soupir que tu ne retiens pas, qui passe la barrière de tes lèvres quand cette lumière un peu trop blanche vient t'agresser. Soupir qui est de nouveau là, lorsque les murs trop blanc te font face. Il manque de la couleur, de la vie, des plantes, quelque chose qui pourrait rendre cette pièce plus agréable. Les paupières qui se ferment de nouveau, qui s'ouvrent en espérant un changement, mais rien. Toujours la même bien, toujours le même lit, toujours cette mémoire qui semble avoir été effacée et surtout, toujours cette même voix qui t'accueille, qui t'appelle par ton matricule. F01-210. Tu cherches à comprendre pourquoi on te l'a attribué, tu cherches quel peut être sa signification. Matricule, pas un prénom, pas un nom, juste une lettre avec des chiffres comme si tu étais prisonnière ou alors un sujet d'expérience. Voix artificielle qui annonce l'heure de ton réveil, qui t'annonce ton état de santé qui est meilleure que la veille. En même temps, ce n'était pas compliqué, t'avais fait une crise d'angoisse parce que tu t'étais réveillée dans un lieu inconnu sans aucun souvenir. C'était encore le cas aujourd'hui, tu ne sais toujours pas où tu es précisément, pourquoi tu es là et qui tu es, mais ça reste la même pièce, le même environnement que tu as connu la veille. L'effet de surprise qui est passé.
Le logement qui est calme, aucun de tes colocataires ne semble être présent ou tout simplement réveiller. L'eau qui coule sur ton corps, qui détends tes muscles encore trop crispés. Animal sauvage qui reste sur ses gardes, qui se méfie encore et toujours. Les questions encore trop présentes, la curiosité qui démange un peu trop fort. Les vêtements que tu mets, une grimace qui s'affiche sur ton visage, t'as pas l'impression d'être toi. Vêtements un peu trop basique, les mêmes pour tout le monde. Ce n'était pas ce que tu avais l'habiter de mettre, mais il n'y avait que ça ici, tu devais faire avec. Les cheveux attachés par une simple tresse, comme si t'avais l'habitude de le faire, réflexe qui semble dater d'une autre vie, d'une autre époque. T'es prête, maintenant, tu dois faire quoi ? T'as quelque part où aller ? T'as un travail à faire ici ? Ou tu dois simplement errer sans but, tu ne sais pas. Comme hier, tu vas errer dans ce bâtiment pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Les mêmes visages que tu croises, qui semble être les mêmes qu'hier, pas de nouveaux arrivants. Corps que tu laisses tomber contre la paroi de l’ascenseur, t'essaye de te faire un plan de ce que tu pourrais faire de la journée. Observer, essayer de te sociabiliser et pas seulement avec les personnages vivant avec toi, voir s'ils ont appris quelque chose, s'ils se souviennent de quelque chose.
Blanc, blanc et encore blanc, ça commence à te rendre malade et ce n'est que ton deuxième jour. Grincement que t'entends quand tu marches sur une dalle de carrelage, tu ne pensais pas que c'était possible. Tu fais un pas en arrière, le même bruit, quelques choses qui semblent avoir un défaut dans un lieu qui se veut être parfait, qui se veut d'être une utopie. Ce n'était pas normal, ça devait cacher quelque chose, peut-être t'apporter des réponses. Tu l'espérais tellement, tu voulais des réponses. Âme qui vagabonde dans la pièce, tu regardes les livres présents dans le salon, livres qui sont différents, selon le genre et selon la langue. Mots que tu arrives à reconnaître, alors que pour d'autres, c'est le contraire, t'es face à l'inconnu. Livres, cahiers qui sont vierges, qui n'attendent qu'à être rempli. T'en prends un, ça peut t'être utile pour noter ce que tu observes, ce que tu vis, au cas où tu oublies tout une nouvelle fois. Un crayon que t'emprunte, que tu voles peut-être, mais sinon tu ne pourras pas écrire. Le bracelet que tu mets dans la machine, le repas qui semble arriver de nulle part. Petit déjeuner que tu sembles aimer, comme si t'avais eu l'impression d'avoir mangé ça il y a quelque temps.
Le cahier que t'ouvres, tu notes F01-210, ton matricule, ta nouvelle identité, t'essaye de le décrypter. Ton genre pour la lettre, t'en es presque certaines. Les chiffres, t'en sais rien, il y a tellement de possibilité. 01, peut-être parce que c'est la première saison d'une émission, parce que t'es la première génération d'une expérience quelconque. 210, ta date de naissance peut-être, le deux novembre. Peut-être t'en sais rien, t'arrive pas à te souvenir. 210, peut-être parce que c'est ton numéro d'arrivée. Peut-être pas, parce qu'il n'y avait pas plus de cent personnes dans la structure. Des hypothèses, c'est tout ce que t'as, rien d'autre. Les numéros des autres que tu notes, ceux avec qui tu as déjà parlé, tes colocataires, tes impressions sur eux, pour ne pas oublier. Le repas qui se termine, toi qui t'installes sur un des canapés, t'es encore plongé dans ton carnet, schéma de la pièce, de la disposition des meubles. Dessin que tu commences à faire, croquis des visages qui sont autour de toi. Visage qui t'attire, peut-être à cause de ses grands yeux. Visage que tu commences à poser sur le papier. Coup de crayon qui semble si naturel, comme si ce n'était pas la première fois que tu faisais ça, comme si tu connaissais, comme si tu te rappelais de vieilles techniques. Tu la regardes encore et encore, cette belle inconnue aux yeux de biche. Tu la regardes un peu trop, tu ne devrais pas, tu devrais regarder autre chose, mais t'arrives pas à faire autrement.
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Sujet: Re: may we meet again (F01-509) Sam 4 Jan - 18:58
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Le ventre vide qui gronde parce que la peur brise les esprits et émeut ton âme un peu trop fort. Endroit que tu ne connais pas, que tu ne sembles pas avoir envie de connaître. Corps qui se meuvent pour faire la queue devant une machine qui relâche une portion de nourriture, machines qui contrôlent, aides, ordonnent. Tu te demandes, comment ils réagiraient si une épidémie se déclarait, comme le chaos pourrait s'installer. Il est bien dans ta tête, ce même chaos.
Chemise trop blanche qui glisse sur le corps dont tu hais la sensation sur l'épiderme. Boutons que tu refermes doucement en te regardant dans un miroir, visage que tu ne reconnais même pas comme le tien, gamine banale avec des yeux trop grand que t'aurais presque envie d'exploser, d'éclater. Dos orné d'un tatouage qui te semble daté d'une autre vie comme si tu voulais découvrir le cosmos, partir vers un univers beaucoup trop loin d'une vie qui t'étais promise. Voix qui t'as prévenue, l'angoisse pourrait venir encore aujourd'hui, le temps de s'acclimater, t'as l'impression d'être un animal en cage, d'être une créature qui voudrait s'échapper mais qui est trop effrayée pour le faire, faible. Matricule qui ne te réveille pas, ne chante pas une mélodie que tu pourrais reconnaître, aucune idée de pourquoi ce numéro, pourquoi ce choix, pourquoi vous étiez ici. Gosse dans une prison trop aseptisée pour elle, gosse dans un environnement qui lui donne des envies de s'échapper, de s'envoler. La logique ayant repris le dessus, t'es bien décidé à trouver la raison de pourquoi t'es ici, de comment t'es censée sortir. Cheveux libre, coiffé simplement, t'as rien à prouver pour l'instant, tu veux juste connaître la raison. Chemise trop blanche que tu déboutonnes légèrement, l'impression de ne plus pouvoir respirer dans ce col trop serré, l'impression que t'étouffes, bracelet qui reste à ton poignet même s'il te gêne, main dominante comme entravée.
Colocataire qui dort certainement encore, les effets du manque qui sont certainement une douleur comme t'en as jamais vécu, tu ne veux même pas imaginer, t'aimerais l'aider un peu plus, mais t'as pas ces capacités. Tu sors, explores, t'as les jambes qui tremblent comme si t'étais un veau qui venait de naître, propulsée dans un monde trop froid et effrayant. Les escaliers que tu descends comme si une aventure t'attendait dans les aires communes. Repas, c'est l'heure, attroupements qui te prend presque un rire devant les machines, tu fais la queue, comme tout le monde. Enfant au visage fermé qui fait la queue comme quelqu'un de bien élevée, se fait dépasser une ou deux fois, y a des lois, mais pas pour ça et t'as pas le courage d'ouvrir la bouche, pas le courage de te faire entendre. Repas qui tombe, jus d'orange et verre d'eau sur le même plateau, pain, une chose que tu identifierais comme un steak et une dose de frites, les regards jaloux vers toi et tu supposes qu'il faudrait que tu prennes un peu de toi.
Les doigts qui dansent sur la table comme si t'avais un piano sous les doigts, comme si c'était une mélodie qui te trottait dans la tête. Repas terminé et tu te lèves avec un air de défi, le regard qui se retourne quand t’arrive vers les canapés, pas de places, un regard qui te fixe, t'aimerais lui demander son problème mais elle a pas l'air de vouloir t'insulter, l'air plus confus, perturbé par ta présence. Tes pas qui se dirigent vers la rousse, le regard qui s'adoucit, t'as pas envie de l'effrayer. « Besoin d'aide ? » Le sourire qui se glisse sur le visage poupin, parce que t'as bien vu le crayon et le carnet entre ses doigts. « C'est moi ? » Évidemment que oui, tu peux seulement imaginer, t’arrive pas à avoir une vision correcte sur son dessin. Le corps qui flanche, s’assoit près de la rouquine. Y a ce sentiment trop doux qui naît dans ta poitrine, ton cerveau qui connaît qui réfléchis et qui te briserais presque la mâchoire. « 509. » Annonce, voix trop douce, tu te présentes et tends la main pour qu'elle te donne la sienne. « T'es arrivée y a longtemps ? » Biche qui glane des informations comme si de rien n'était, remet une mèche derrière tes cheveux quand elle te répond. « Tu te souviens de ton prénom ? » Simple et pourtant si important, tu jurerais que toi, tu te souviens du sien.
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Sujet: Re: may we meet again (F01-509) Dim 5 Jan - 1:29
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T'allais faire quoi de ta journée ? T'as l'impression de tourner en rond, d'être un poisson rouge dans son aquarium. Ce n'était que le deuxième jour que t'étais là et t'avais déjà envie de rentrer chez toi. Enfin, il faudrait déjà que tu te rappelles de ce qu'est le chez toi. Est-ce que tu vis dans un appartement ou encore chez tes parents. Est-ce que tu vis seule ou avec quelqu'un, des colocataires, un copain, une copine. T'as peut-être un animal de compagnie. Le cœur qui se serre à cette question, comme si tu avais l'impression d'avoir abandonné quelqu'un qui t'attend depuis longtemps. Peut-être que t'en a un, t'aurais pas eu cette réaction sinon. Ou alors, c'est ton cerveau qui te joue encore des tours. Ta santé mentale qui commence à prendre un coup alors que ça ne fait qu'un peu plus de vingt-quatre heures que tu sais à peu près où t'es. Ça risque d'être plus long que tu ne l'avais imaginé. Tu t'étais installé avec ton carnet et ton crayon, la mine qui glisse sur le papier, portrait que tu commences à dessiner. Ça t'occupe, ça t'aide à te rappeler des personnes que tu as pu croiser dans ce bâtiment. Regard qui n'arrive pas à se détacher, geste malpoli, mais tu t'en fiches. T'es concentré, les bruits de pas qui viennent vers toi ne fait pas éclater cette bulle. Le regard qui est posé sur le carnet, t'as même plus besoin de lever le regard, c'était comme si les traits de son visage étaient gravés, comme s'ils avaient toujours été là. « Besoin d'aide ? » Sursaut et un petit cri de surprise que tu ne pouvais retenir. Bien évidemment qu'elle avait remarqué que tu l'observais, vous n'étiez pas nombreux dans la pièce après tout. Elle sourit, elle est tellement belle que ton cerveau se déconnecte durant un court moment. Elle sourit et tu ne peux t'empêcher de sourire à ton tour, presque comme un automatisme. « Non, c'est bon. » Rire un peu nerveux que tu lâches. Pourquoi tu venais de dire ça, c'était stupide. Sourire un peu idiot sur ton visage. « Désolée, j'ai dû passer pour une creep ou quelque chose dans le genre. » Grimace que tu fais, parce que tu l'avais juste trouvé belle, parce qu'elle avait attiré ton regard sans trop savoir pourquoi. « C'est moi ? » Coeur qui bat un peu trop vite, les joues qui deviennent sans doute un peu trop rouge quand tu la regarde. Elle est belle, tellement belle avec ses grands yeux de biche. « Euh .. oui. » Mot que tu arrives à peine à prononcer. Enfant un peu trop honteuse qui vient d'être prise sur le fait pour une bêtise. « Désolée, je dessinais ce qu'il y avait dans la pièce et .. t'étais là. » Sourire qui s'agrandit. Oui, elle était là comme d'autres personnes aussi, mais tu avait choisi elle sans trop comprendre pourquoi. « 509. » Regard, sourire beaucoup trop doux pour ton bien. Tu craques, tu fonds, tu te sens bien, sentiment que tu n'avais pas connu depuis ton réveil. La main qu'elle te tend, que tu prends. Électricité qui parcourt ton corps, frisson qui était agréable. Peau un peu trop douce. Peau que tu as envie de caresser, c'est sans doute ce que tu fais sans te rendre compte, comme si c'était un réflexe. « 210. » Matricule que tu ne saisis pas encore. « Tu sais pourquoi 509 ? Enfin, on t'a attribué ce numéro-là ? » Peut-être qu'elle le sait. Peut-être que quelqu'un le sait ici, quelqu'un qui saurait décrypter le mystère de vos matricules. « T'es arrivée y a longtemps ? » Douce enfant qui remet une mèche derrière son oreille, geste simple et qui pourtant te faire perdre la tête. Durant ce court moment, t'as oublié la question qu'elle t'avait posé.« Hier, enfin, je me suis réveillée hier. » Et quel réveil, tu étais tombé, tu t'étais frappé et tu avais insulté cette pauvre voix qui te faisait un bilan de santé. « Ça fait peut-être des semaines que je suis ici et que je ne le sais pas. » Parce que t'as aucune idée de comment t'as atterri ici. Est-ce que tu es venue de ton plein gré ou si on t'avait enlevé.« Et toi ? » Peut-être qu'elle est là depuis plus longtemps, peut-être qu'elle a déjà plus de réponse. Ou alors, qu'elle est aussi paumé que toi.« Tu te souviens de ton prénom ? » Soupir, que tu pousses, le regard qui se baisse, comme si tu étais honteuse de ne pas te rappeler de quelque chose d'aussi simple que ton prénom. « Absolument pas. » Un rire nerveux qui s'échappe de ta bouche, alors que tu écris le matricule à côté du dessin, comme pour te rappeler. « Je suis condamné à rester un numéro le temps que mon cerveau se débloque. » Nouveau rire qui s'échappe, peut-être que tu ne vas jamais t'en rappeler, peut-être que t'es juste un numéro comme si tu n'étais qu'une machine. « Et toi, tu te souviens de quelque chose ? » Le regard qui se lève, regard qui plonge de nouveau dans le sien avec un peu d'espoir qu'elle ne soit pas aussi perdu que toi.
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Sujet: Re: may we meet again (F01-509) Lun 6 Jan - 21:21
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Questions qui se bousculent dans ta tête, nuage qui te bloquerait presque la vue. Incompréhension de tout, de rien. T'aimerais savoir, l'histoire des visages qui semblent devenir de plus en plus flou au fur et à mesure que le temps avance, les visages qui se brisent, reconstruisent, t'aimerais enregistrer les voix, les idées, les ossatures même. T'aimerais te souvenir des chiffres, nombres, bordel incongru dans ta tête parce que t'as l'impression que ta langue se bat avec elle-même, parce que tout est dur à comprendre et que rien ne semble inné. Gestes que tu fais, façon de manger, façon de parler, t'aimerais savoir comment t'en est arrivée à agir comme ça, à réagir comme ça. T'aimerais savoir pourquoi t'es là, pourquoi t'as ce tatouage et ce pendentif, pourquoi t'as la gorge qui se serre quand tu penses à l'idée d'avoir une famille, un animal, une petite amie. Une ? Parce que t'imaginerais rien d'autre qu'une femme, parce que t'observes depuis deux jours les gens et que tu te dis que les hommes te font un peu trop peur, parce que t'as ce morceau de cœur qui se serre quand tu t'approches, parce que t'as l'angoisse qui monte. Traumatisme ou peur de l'inconnue ? Les questions qui se fendent en silence parce que t'as personne, tu veux gêner personne et connaître tout le monde pourtant.
T'as accroché les yeux d'une personne de l'autre côté de la pièce, t'as accroché le regard, l'intérêt. T'as ce sentiment qui te dit que son visage ne t'es pas inconnu, que tu connais les gestes qu'elle fait, t'as ce sentiment qu'elle est importante, peut-être pas de la bonne façon, t'as ce sentiment que si tu lui parles peut-être que tout aurait un sens plus grand, plus logique. Alors, tu parles, le sursaut qui t'étonnes, arrache un rire surpris, un rire compréhensif. « Désolée. » Parce que tu voulais pas lui faire peur. Les yeux qui scrutent son visage, douceur des traits et amour dans ses yeux, comme si elle cachait quelque chose, les cheveux en tresse que t'as l'envie de tenir entre tes doigts, observer, imprimer, affiché son image dans ta chambre pour comprendre, alors tu gardes l'image dans ta tête. « Non, c'est bon. » Sourire. Simple sourire qu'elle affiche et qui pourtant réchauffe ton corps, ton cœur, les joues qui rougissent parce que putain, tu connais pas ton problème, mais t'as envie d'en savoir plus sur elle. « Désolée, j'ai dû passer pour une creep ou quelque chose dans le genre. » Les épaules que tu hausses, gamine qui veut lui faire peur, attiré son attention, la rendre mal-à-l'aise, voir d'autres expressions. « Quelque chose dans le genre. » Toi qu'elle dessine, ton visage que tu sembles reconnaître dans les traits de crayons, talent que tu ne crois pas avoir, toi, tu te sens seulement capable de dessiner une fleur qui serait fanée. « Euh .. oui. Désolée, je dessinais ce qu'il y avait dans la pièce et .. t'étais là. » Sourire, trop doux que tu lui lâches. « Et... Dans la pièce, il n'y a que moi ? » Dessin de ton visage plus grand que les croquis des autres, plus grand que les objets qu'elle aurait pu essayer de dessiner.
Présentation impersonnelle, numéro que tu lâches comme si c'était ton identité, comme si c'était ton prénom, comme si c'était la chose qu'on t'avais attribué à la naissance, un simple numéro. « 210. Tu sais pourquoi 509 ? Enfin, on t'a attribué ce numéro-là ? » Tête que tu secoues avec la négation qui sors de tes lèvres, tu sais pas, t'aimerais savoir si ça avait un sens ou si c'était juste le hasard. Tu demandes, doucement, si elle est arrivée il y a un temps ou si elle est comme toi, t’espère que ça fait plus longtemps, en secret, qu'elle t'explique les rouages de la ruche, mini société de gens ayant perdu la mémoire. « Hier, enfin, je me suis réveillée hier. » L'intérêt qui brille dans tes yeux, les sourcils qui se froncent légèrement, personne ne semblait s'être éveillé avant il y a trois jours, ta colocataire s'était réveillée un jour avant toi et tu n'arrivais pas à comprendre pourquoi, comment, pourquoi un compte goutte aussi étrange était mis en place et surtout comment vous arriviez dans la ruche. « Ça fait peut-être des semaines que je suis ici et que je ne le sais pas. Et toi ?» Sourire encore, l'air trop doux qui ne quitte pas ton visage, tes yeux qui refusent de regarder autre chose que son corps ou son visage. « Moi aussi, je me suis réveillée hier, j'ai même fait une crise de panique et j'ai vomi. » Rire gêné que tu lâches, information que tu lâches également, parce que tu veux en apprendre plus et qu'il faut que tu te livres un peu plus pour cela.
Le prénom qui revient, parce que tu veux savoir, tu sais que certaines personnes ont des plaques militaires, des bagues de fiançailles avec des initiales, peut-être que c'était son cas. « Absolument pas. Je suis condamnée à rester un numéro le temps que mon cerveau se débloque. » Rire qui glisse de nouveau, tes doigts qui replacent une autre mèche, passe le long de ton cou, caresse les boutons défaits pour que tu puisses respirer, caresse le pendentif en opale qui tient ton cœur en otage. « Et toi, tu te souviens de quelque chose ? » Regard qui se plonge dans le tien et tu fuis, parce que non, t'as rien dans la caboche pas même ton prénom et pourtant t'as envie de gueuler le sien, comme si tu le savais, comme s'il te brûlait la langue, comme si t'avais envie de lui exploser, lui dire une vérité dont t'as pas conscience. « Non. » Mensonge, parce que t'avais une idée, une pensée, parce que t'avais des théories. « Je sais que je parle japonais, j'ai ouvert un livre et j'ai compris ce qui était écrit, et anglais. » Les épaules qui se haussent, la lèvre qui se mort et les doigts qui glissent sur la pierre semi-précieuse contre ta poitrine. T'as le corps qui tremble un peu. « J'ai un tatouage, aussi, dans le dos, et ça. » Tu sors le pendentif, les joues rougis, t'avais jamais voulu le montrer à quelqu'un comme si c'était trop intime, comme si une promesse y était liée. « C'est tout. » T'observes, regardes, souris. « J'aime ton bracelet. » Chemise légèrement remontée qui t'avais permis de voir, main qui attrape, touche, caresse le poignet d'albâtre.
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Sujet: Re: may we meet again (F01-509) Sam 11 Jan - 13:41
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Regard un peu trop long sur cette inconnue. Regard qui se perd lorsque tu croises ses iris, lorsque tu mémorises la forme de son visage, des détails qui s'y trouvent. Tu la regardes un peu trop longuement, peut-être parce que tu n'as plus cette notion du temps, parce que pour toi, ce n'est qu'un court instant, ça fait peut-être dix bonnes minutes que ton regard n'avait pas bougé, dix minutes que tu semblais être bloquée sur cette inconnue. Les coups de crayon qui semblaient se faire comme si tu étais possédée, comme si tu avais fait ça de nombreuses fois. Le regard qui se pose enfin sur ton cahier, les coups de crayon qui continuent, qui donne enfin un aspect humain à ce visage. Les traits que tu as retenus, un peu trop facilement d'ailleurs. Voix qui te fait sursauter, qui brise cette bulle. Un rire qui s'échappe, un sourire que tu ne peux empêcher de se dessiner sur ton visage. Rire, douce mélodie qui parvient à tes oreilles, ton cœur qui s'accélère sans trop vraiment comprendre toi. « Désolée. » Toi, qui te perds à nouveau en admirant son visage beaucoup trop doux. Visage de poupée, un peu trop parfait pour toi. Tu te perds quelques secondes, comme si tu voulais rattraper le temps perdu sans trop savoir pourquoi. « C'est pas grave. » Les lèvres qui s'étirent, sourire un peu trop grand, avec un peu trop de dents aussi. Ce n'est pas grave, t'as juste sursauté, t'étais pas blessée, t'as pas fait de crise cardiaque. Moment de silence, peut-être un peu trop long. Regards qui se trouvent, qui n'arrivent pas à se détacher. Moment étrange, qui pourrait sans doute te mettre à l'aise, mais c'est le contraire que tu ressens. Sentiment de bien-être qui t'entoure sans savoir pouvoir. Des mots qui sortent de ses lèvres, qui te ramènent un peu à cette étrange réalité. Tu t'excuse de l'avoir autant regardé, de l'avoir regardé d'une façon un peu trop intense, mais tu n'avais pas pu t'empêcher, tu ne le peux toujours pas d'ailleurs. « Quelque chose dans le genre. » Sourire qui se fige, qui se crispe, un regard désolé que tu lui lances. T'aimerais lui donner des explications, mais ça l'effrayerait plus qu'autre chose si tu lui disais que tu n'avais pas pu lâcher ton regard parce qu'elle t'attirait pour une raison étrange. « Et... Dans la pièce, il n'y a que moi ? » Nouveau rire qui s'échappe, rire un peu plus stressé, comme celui d'un enfant qui vient d'être pris sur le fait. « Tu m'as inspiré. » L'inspiration qui venait un peu trop naturellement, visage qui s'impose, qui est plus grand que le reste. Muse que tu ne connaissais pas et pourtant, tu pourrais parier tout ce que t'avais qu'elle ne t'étais pas si inconnue que ça.
Présentation qui semble surréaliste, pas de prénom, juste des numéros, comme un nom de code, une étiquette qu'on place sur les sujets d'expérience. T'aimerais bien donner un prénom, t'aimerais bien lui donner quelque chose de personnel, mais rien ne te viens. Information qui semble être bloquée dans ton cerveau. T'as envie de savoir, t'as envie de trouver des informations, peut-être qu'elle avait les réponses que tu attendais, que tu espérais. Regard qui devait porter cet espoir quand tu la regardais. « Moi aussi, je me suis réveillée hier, j'ai même fait une crise de panique et j'ai vomi. » Muse qui s'est réveillée en même temps que toi. T'as l'impression que de toutes les personnes que tu as pu voir, se sont réveillées en même temps ou du moins la même journée que toi. De nouvelles hypothèses qui se bousculent dans ton esprit. Corps qui semblaient avoir réagi en même temps, réveil programmé par cette voix robotique pour une raison qui t'es encore inconnue, ton esprit qui est encore dans le flou. « On a eu à peu près le même réveil. Sauf que j'ai peut-être insulté la voix qui nous a réveillés. » Rire que tu ne peux t'empêcher d'avoir, parce que t'avais cette sensation que tu n'aimais pas qu'on te réveille, parce que te faire réveiller par une lumière qui t'aveugle presque, accueilli par une voix qui ne semblait pas naturelle dans un lieu inconnu sans tes souvenirs était loin d'être la meilleure chose à faire. Réveil un peu trop mouvementé qui n'était pas au goût de tes colocataires. Et tu espères encore, la question fatidique que tu poses, est-ce qu'elle a souvenir de quelque chose. « Non. » Sourire qui s'efface un peu, fallait t'en douter tout le monde était amnésique, t'en demandais certainement trop. « Je sais que je parle japonais, j'ai ouvert un livre et j'ai compris ce qui était écrit, et anglais. » Le sourire qui est de nouveau présent, t'as envie de dire qu'elle a de la chance, qu'elle a sans doute des indices sur qui elle est. Les livres, tu les as feuilletées aussi, mais t'as réellement compris que ceux en anglais et seulement quelques mots dans d'autres langues, parce que t'avais dû les apprendre quelque part. « J'ai un tatouage, aussi, dans le dos, et ça. » Collier qu'elle montre comme si c'était le plus précieux de ses trésors. « Il est magnifique. » Tu serais presque jalouse de ce collier. Les lèvres qui s'étirent lorsque tu vois ce sourire un peu trop pur, lorsque tu vois ses joues un peu trop rouges. « Elle te protégera. » La pierre que tu montres, l'opale cette pierre de protection. Tu sais pas d'où tu le sais, mais c'était quelque chose qui semblait être dans ton esprit, qui semble s'être débloquée seule juste en voyant la pierre. « La personne qui te l'a offert devait certainement beaucoup t'aimer. » Jalousie qui revient, sans raison particulière. « J'aime ton bracelet. » Ton cœur qui se met à battre plus rapidement, le rouge qui te monte un peu trop facilement aux joues lorsque sa main vient toucher ta peau. T'aurais normalement eu le réflexe de te reculer, mais sa chaleur te rassurait. « Oh .. Euh .. Merci. » Mot que t'arrivais à peine à prononcer, comme si tu étais une gamine un peu trop intimidée. Respiration que tu prends, cœur qui semble avoir repris un rythme ordinaire. « Je l'avais au réveil. Ça doit être important aussi pour moi. J'étais contente que le fil ne se soit pas cassé. » Rire qui s'échappe de nouveau. Ça faisait sans doute longtemps que tu l'avais, un miracle qu'il ne se soit pas brisé. « Et j'ai un tatouage aussi. » Sourire qui est trop grand encore une fois. La jambe que tu lèves, pieds que tu poses sur le fauteuil en levant le tissu du pantalon pour laisser apparaître le dessin durant quelques secondes. Position qui change, tu te mets en tailleur. Ton carnet que tu fermes et ton regard qui ne la lâche pas. « A ton avis, comment on a tous atterri ici ? » T'aimerais savoir si elle avait les mêmes hypothèses que toi ou non. T'aimerais connaître d'autres possibilités auxquelles tu n'aurais pas pensé. « On doit être dans un hôpital ou quelque chose comme ça. Tout est beaucoup trop blanc ici. » Moue que tu ne peux t'empêcher d'avoir. Tout ce blanc que tu commences à avoir en horreur. Décoration trop impersonnelle, sans aucune chaleur.