Dormir , ça donne faim. - ft. F01-782

Après un réveil assez agité, pour ne pas dire chaotique, je mis les vêtements fournis gracieusement, qui au passage étaient assez hideux. Je me regardais dans le miroir, les sourcils froncés. Je touchais mon visage, puis mes cheveux, avant d’essayer de les coiffer. Rien à faire. Il fallait que je les lave pour enlever les mauvais plis. J’avais les traits tirés, sûrement dû au réveil et à toutes les sortes de douleurs ressenties. Je soufflais légèrement, et je me dirigeais avec mes jambes en coton, vers la porte. Je sortis de mon logement assez surpris de pouvoir ouvrir aussi facilement la porte, avant d’apercevoir le monde dans les couloirs. Ainsi donc, je n’étais pas seul. Rassurant ou pas, je n’avais qu’une idée en tête pour le moment, soulager ma soif et ma faim. Je n’avais même pas penser au lavabo de la salle de bain pour m’hydrater, c’est pour dire. Je me mis alors en route , un peu titubant, pour suivre la foule qu’il y avait dans les couloirs. Tous se dirigeaient vers un même endroit. Ce qui devait être l’espace repas. Je regardais autour de moi un peu perdu, bousculant des gens, en essayant de me repérer. Lorsque l’on arriva vers des machines, j’observais alors ce que tout le monde faisait. Ils utilisaient leur montre. Je regardais alors la mienne. Perplexe, je m’avançais légèrement , afin de regarder le contenu des plateaux de chacun, m’attendant à de la nourriture en sachet ou lyophilisée. Mais non, c’était de la vraie nourriture, ce qui clairement me rassura. Je mourrais de faim, alors je me mis dans les rangs, attendant mon tour. Une fois devant les machines, je regardais celui d’à côté, et j’imitais alors ses gestes, plaçant ma montre dans le trou de la machine prévu à cet effet. Lorsque le plateau apparu, je fus assez surpris, du résultat. Des pâtes, un peu de légumes et de la viande. Un grand verre d’eau, et un dessert. De quoi me remplir le ventre. Je pris le plateau et je cédais ma place avant de regarder les tables. Je me dirigeais vers celle là moins pleine, où se trouvait une jeune femme, typée hispanique. Longs cheveux bruns, le regard incendiaire.

- Salut... je peux m’asseoir ? Je meurs de faim, et de soif surtout. Et j’suis pas sûr de tenir encore longtemps debout. Et je suis sûrement intrusif, mais en vrai, je m’en fou, je vous jure que j’ai vraiment envie de m’asseoir.


Ce que je fis d’ailleurs. Non pas pour provoquer, mais parce que je sentais mes jambes flageoler, et me retrouver par terre au milieu d’inconnu, couvert de bouffe et d’eau, m’intéressait moyen. Je regardais autour de moi, avant de jeter un coup d’œil à ma montre.

- Vous savez où nous sommes ?