Rencontre de salle de bain/ F02-99 & F02-054

Rencontre de salle de bain

feat F02-99

La salle de bain se trouvait juste en face de ma chambre. J’avais besoin d’y aller, de m’isoler de mes autres colocataires. Jusqu’à maintenant, je n’en avais croisé qu’une et notre rencontre ne ce n’était pas déroulé de la meilleure façon possible. Enfin quelle importance ? Tout cela n’était pas réelle,
Enfin, ça ne pouvait pas être réelle. J’étais en total délire, quelque soit la drogue que j’avais consommé ou que l’ont m’avait forcé à prendre, c’était de la bonne.

Adossé à l’évier, je fermais les yeux, tout en faisant couler l’eau du robinet, afin de m’asperger le visage. Ce n’était qu’un rêve, un cauchemar et j’allais finir par me réveiller. Instinctivement, j’avais joint mes mains afin de prier. Pourquoi je faisais ça ? Je n’en avais pas la moindre idée ! Est-ce que je croyais en un dieu ? Je ne pouvais le dire. La seule chose que je savais, c’est qu’à ce moment précis, ça me permettait de me calmer et c’était tout ce qui comptais.
Cinq minutes c’était écoulé lorsque j’ouvris à nouveau les yeux. Rien n’avait changé, j’était toujours dans cette salle de bain d’un blanc éclatant et je ne savais toujours pas mon identité. D’ailleurs c’est vrai ça, qui suis-je ? A quoi je ressemble ? Je recherchai du regard un miroir ou quelque chose qui pourrait me permettre de m’observer. Le demi mur de verre séparant la douche du reste de la pièce me permis d’apercevoir mon reflet.

Une femme, proche de la quarantaine ? Chevelure rousse complètement décoiffé, visage enfantin, pas très épaisse. J’avais la net impression d’observé une totale inconnue. Ma contemplation fut toute fois coupée, lorsque j’entendit la porte de la salle de bain coulissé, laissant place à une jeune femme à la chevelure blonde. Probablement, la troisième colocataire de se logement.

Je la fixai un peu gêner de cette intrusion surprise, il n’y avait pas de verrou, ce qui semblait être pour moi, un problème niveau intimité. « Je pars, je vous laisse la place, j’ai fini avec la salle de bain » avais-je dit rapidement, bafouillant légèrement, ne sachant pas réellement comment réagir.
Elle ne semblait pas avoir entendu ou compris étant donné, qu’elle ne bougea pas d’un poil. Je n’étais pas la plus à l’aise en ce qui concernait « les premières rencontres ».

☾ anesidora

@F02-99

Tu viens de passer quelques heures étranges dans ce nouvel endroit. Réveil dans un lieu étranger, tu as un numéro comme patronyme, tu as fais de drôle de rencontre, tu n'as pas pu rester seule très longtemps. Il semble être impossible que cela puisse arriver. Tu te dis que tu vas aller essayer ton logement, tu n'y es pas allée depuis que tu as quitté ce matin, il y a tout de même quelques heures. Heures qui ont été courtes et longues à la fois. Tu ne sais pas trop comment interpréter ce qui s'est passé depuis que tu es réveillée. Depuis que tu ne sais pas qui tu es. Que tu as oublié.

Conséquences inévitables de chaque personnes qui se réveillent ici de ce que tu as pu comprendre, enfin, surtout lire. Sur papier et sur les lèvres, sur des mains aussi, mais cela a été plus compliqué. Bref, tu as besoin de solitude et tu te dis que de découvrir ton logement avant le couvre-feu serait bien. Voir si tu as des colocataires aussi. Parce que tout le monde en a. Un, ou deux. Pas de chambre seule à moins de ne pas avoir personne avec toi, pour l'instant.

Tu espères tomber sur la chambre à deux. Cela va être plus facile d'éviter l'autre. Tu espères que l'autre aime aussi la solitude et que tu ne vas pas tomber sur quelqu'un qui n'aime pas être seul. Le côté pratique de ta surdité c'est que tu ne vas pas être obligé de l'écouter et tu n'as qu'à fermer les yeux si l'autre est devant toi. Bref, tu vas le découvrir assez vite, tu as réussi à atteindre ta chambre au deuxième. Tu n'as pas salué ceux qui t'ont salué, tu n'as pas répondu à leur sourire non plus. Tu n'en as pas envie, ça ne semble pas être naturel chez toi.

Tu te fiches bien de ce qu'ils peuvent penser de toi, s'ils t'évitent par la suite, tu préfères. Ça t'arrangerais. Tu ouvres la porte de ta chambre, tu vois une porte fermée en entrant, c'est mauvais signe. Une porte ouverte, une porte ouverte, une porte ouverte et une sorte de salon. Trois chambres. Non. Pourquoi ? Tu retournes à la porte fermée, tu te dis que ce doit être la salle de bain. Tu l'ouvres, sans penser qu'il pourrait y avoir quelqu'un.

C'est le cas, il y a une rousse. Elle parle, mais tu ne saisis pas ce qu'elle dit : elle n'a pas bien articulé, tu n'as pas pu lire correctement ce qu'elle voulait. « J'entends pas... » que tu lui dis, tu n'as pas le choix. « Articule ou écrit. » que tu lui dis, tendant le carnet que tu as pris avec un crayon.

Rencontre de salle de bain

feat F02-99

Heureusement que je ne me trouvais pas dans une tenue indécente lorsque cette inconnue était rentrée dans la salle de bain ! Il allait falloir mettre en place des créneaux, pour éviter ce genre de situation gênante.

Je mis plusieurs minutes avant de comprendre que celle-ci ne m’entendais pas. Bizarrement cette révélation me rassura quelques peu. Elle n’aurait pas à subir mes maladresses dans mes propos et nous n’aurions pas besoin d’échanger des conversations bateau dans le seul but de combler le silence !

Je regardais le carnet qu’elle me tendit, mais bizarrement mes mains se mirent à signer instinctivement. « Bonjour, désolé, j’ai fini avec la salle de bain» C’était plutôt maladroit, il était claire que je ne maitrisais pas parfaitement la LSF, mais j’avais quand même l’impression de pouvoir tenir des conversations simple. Comment je l’avais apprise ? Et surtout pourquoi ? Tant de questions, dont je n’avais malheureusement pas les réponses, des compétences acquises dans un passé, dont je n’avais plus aucun souvenir.
Mon trouble de cette découverte, pouvais d’ailleurs se lire sur mon visage, alors que je contemplais mes mains d’un air incrédule. Je venais de découvrir quelque chose sur moi-même, un indice, une piste à creuser pour tenter de débloquer des souvenirs.

Enfin bref, j’avais d’autres chats à fouetter, surtout a ce moment précis, devant cette inconnue qui était sans aucun doute ma deuxième colocataire. Je me remis à signer, cette fois-ci pour me présenter rapidement. « Je suis 054, et… c’est tout ce que je sais sur moi. Je sais signer, enfin je viens le découvrir en même temps que toi. » Mon visage ce trouvait être assez expressif lorsque je communiquais avec la langue des signes. Je semblais avoir, quand même, une certaine pratique. M’en servais-je tous les jours ? Dans le cadre de mon travail ? De la vie quotidienne ?

« Et toi ? Qui es-tu ? » avais-je fini par lui demander avant d’attraper son carnet, le stylo et de commencer à écrire. « Je ne parle pas couramment la LSF, enfin je ne pense pas étant donné que j’utilise des phrases détournées quand je ne connais pas un mot. Signe doucement pour que je puisse comprendre. » Etrangement cette inconnue était la personne avec qui je me sentais le plus a l’aise pour communiqué depuis que j’étais arrivé. Surement parce que l’ont n’avait pas à s’exprimer de vive voix ?

☾ anesidora

@F02-99

Comme on dit, la curiosité est un mauvais défaut. Tu ne sais pas qui dit ça, mais c'est vrai. Toi qui voulait avoir la paix, tu as décidé d'ouvrir une porte fermée. Derrière cette porte fermée, une rousse. Tu voulais éviter toute communication, et te voilà prise à devoir expliquer comment communiquer avec toi. La jeune femme te regarde quelque instant, elle doit essayer de comprendre pourquoi tu viens de lui dire cela. C'est vrai que ce n'est pas très habituel. Tu attends tout de même qu'elle réagisse d'une manière ou d'une autre.

Tu vois ses mains se mettre à bouger, de façon maladroite : elles signent. Tu soupires, une autre personne qui sait comment faire. « C'est déjà arrivé... » Et pourtant, tu es réveillée depuis quelques heures. Tu as l'impression d'être dans ton enfer personnel. Tout le monde, ou presque, peut communiquer avec toi. Tu ne te rappelles pas avoir croisé autant de personnes sachant signer avant... mais il est vrai que tu ne te rappelle de rien. Tu sais juste que ce n'est pas commun.

Elle semble aussi découvrir qu'elle sait signer, il est vrai que tu dois être plutôt unique. De ce que tu sais, tu es la seule qui un problème comme le tien. Ça ne t'amène aucun réconfort, tu aurais préféré te fondre dans le moule. Tu aurais préféré avoir tes appareils auditifs. Tu aurais préféré ne pas être ici. Tu aurais préféré ne pas ouvrir cette porte pour vérifier que c'était bel et bien la salle de bains.

Elle te confirme, elle vient de découvrir qu'elle sait signer. Elle ne sait pas grand-chose à son sujet. Ce qui n'est pas très surprenant. Tu hoches la tête, pour indiquer que tu as compris et pour éviter qu'elle recommence à signer. Ça te fait mal aux yeux. Tu ne réponds pas, tu la regarde plutôt écrire, tu attends de pouvoir lire avant de le faire. « Je suis 99... et c'est aussi tout ce que je sais. » que tu lui réponds, en parole, sans signer. Tu ne vois pas l'intérêt de le faire si elle t'entend, surtout qu'elle n'est pas certaine de ses capacités. « Je suis réveillée depuis ce matin. » C'est l'une des rares choses que tu sais à ton sujet. Trois chambres, ce qui te fais penser. « Y'a une troisième personne ? » Tu espères que non, tu aimerais bien avoir un peu plus de paix.

Rencontre de salle de bain

feat F02-99

C’était presque rassurant de voir que cette inconnue, ma nouvelle colocataire, ne semblait pas plus apprécier le contact avec les autres, que moi. Puis son handicap, nous permettrais de n’avoir à communiquer qu’en cas de nécessité absolue et cela était plutôt un point positif, même si l’idée de profiter des faiblesses des autres, ne me plaisait guère.

Nous étions visiblement dans la même galère. Elle me le confirma en ce présentant et me confirmant qu’elle ne savait rien de sa vie passée, non plus. « Je ne suis pas là, depuis longtemps non plus, mais si tu as besoin d’aide ou de quelqu’un pour te faire visiter. Je ne suis pas loin. » répondis-je écrivant, ne sachant pas signer toute la phrase, puis je la regardai un peu gêner. J’espérais au fond de moi qu’elle décline mon offre, ce qui moralement n’était pas correct. Mes agissements s’opposaient souvent à ma volonté, c’était assez étrange d’ailleurs ? Est-ce que cela cachait un trait de ma personnalité passé ? Je ne pourrais le dire exactement, mais c’était certain que je cachais des choses que je ne tarderais pas a découvrir par moi-même.

« Oui il y a une troisième personne, une femme enceinte, discrète. » Je rajoutais ce mot par écrit, sachant que c’était important pour elle de savoir, à qui elle aurais a faire dans les prochaines heures. Quelques choses me disaient que cette information la rassurerait quelques peu. En tout cas, elle n’avait pas a s’en faire de mon côté, car j’étais loin d’être une colocataire envahissante. J’aimais disparaitre dans mon coin, faisant oublier mon existence par la même occasion.

« Je vais te laisser la salle de bain maintenant » signais-je, avant d’attrapper mes affaires pour lui laisser la place. Me retournant une dernière fois vers elle pour lui préciser. « Si jamais ma proposition de visite t’interesse, je suis dans ma chambre, juste en face ». Rejoutais-je, tout en lui rendant avant d’oublier, son cahier et son stylo de communication. Elle en aurait bien plus besoin que moi.

☾ anesidora

@F02-99

La rousse ne semble pas être parfaitement à son aise de ce que tu peux voir dans son visage, même si elle ne dit rien. Tu aimes bien. Elle va éviter de te parler trop souvent et c'est parfait. À moins qu'elle ne se décide à s'accrocher à toi... tu verras bien. Tu ne l'espère pas. Tu n'es pas réveillée depuis longtemps, quelques heures, mais tu sais déjà que tu aimes bien la solitude. Solitude, de ce que tu as compris, qui va être très difficile à trouver dans cet endroit limité.

Tu baisses les yeux, lis ce qu'il y a sur le carnet. Tu relèves la tête pour regarder la jeune femme. Elle peut t'entendre sans que tu n'aies de besoin de la regarder, mais tu aimes bien voir le visage des gens quand tu parles, saisir leurs réactions. « J'ai passé la journée à visiter. C'est juste le logement que j'ai pas visiter. Je dois savoir quelque chose ? » demandes-tu. Des règles de logements, à part celles indiquées sur le règlement. Tu as pu découvrir que tu ne parlais qu'anglais. Tu as bien saisi quelques mots ici et là, mais cela peut simplement être de la culture générale.

« Enceinte ? » répètes-tu. Le mot est bien écrit, mais tu ne peux pas croire qu'il y a une femme. Enceinte. Dans. Ton. Logement. Pourquoi ? Peu importe si elle est discrète ou pas. Tu n'aimes pas trop cette idée... « Elle va accoucher bientôt ? » demandes-tu, question de ne pas être là lorsque cela va arriver.

Ta colocataire signe, ramasses ses affaires. Tu la laisses sortir et tu la suis. Tu n'as pas encore complètement terminée avec elle. « Les portes se referment seules ? » demandes-tu. Question un peu étrange, mais tu n'as pas pu le vérifier aujourd'hui. « Parce que si c'est le cas, va falloir un signe pour pas que j'entre encore ou que l'une de vous deux entre. » Si les portes sont normales, il n'y aurait pas ce problème. Porte fermée indique qu'elle est occupée, tout simplement.

Rencontre de salle de bain

feat F02-99

Je n'avais pas vraiment énormément, plus d'informations qu'elle n'en avait, mais je pouvais au moins partager le peu de chose ce que j'avais appris durant mes premiers jours ici. « Il n'y a pas grand-chose a visité dans le logement, hormis la salle de bain dans laquelle nous nous trouvons et la pièce commune par lequel tu es normalement passé en te réveillant, puis les trois chambres de ce logement qui sont toutes pareilles. » J'expliquais brièvement, mélangeant le langage des signes ainsi que l'écriture lorsque je bloquais sur un mot. Ma maitrise de cette langue ne cessait de m'étonner. J'aurais aimé savoir l'origine de mes connaissances, mais j'avais beau me creuser la tête rien ne passait.

Je ne compris pas l'intérêt soudain que celle-ci eu concernant la femme enceinte avec lequel on partageait le logement. De plus, je ne pouvais lui répondre précisément n'ayant pas poussé la conversation jusqu'à là.

« Oui. Enceinte et je ne sais pas, je dirais au moins 6 ou 7 mois. Je n'en sais rien en réalité, nous n'avons pas parlé de ça. » Je n'étais pas sùr de moi, ce qui signifiait peut-être que je n'avais jamais été enceinte. Vu mon corps tout maigre et mon apparence fragile ça ne m'étonnait guère, puis c'était surement mieux ainsi. D'ailleurs, cela me fit réaliser que je n'avais pas croisé un seul enfant ici, que devenaient-ils ensuite ? Pas certaine que je veuille savoir.

Sa question me pris au dépourvu, je ne m'étais à vrai dire pas posé la question jusqu'à maintenant. « Bonne question, mais je n'en ai pas l'impression » signais-je, pas sur de moi. Je revins sur mes pas, regardant la porte, la faisant coulisser histoire de tenter de comprendre son fonctionnement « Nous devrions essayer ? Je rentre et tu essayes d'ouvrir ? » Assez bizarre comme occupation mais ca leur permettait d'apprendre à se connaitre.

☾ anesidora

@F02-99

Tu hoches la tête après les quelques informations que te donnes 054 à propos du logement. Rien de très original au final. Les meubles de ce que tu as pu voir ne vont pas avec les murs blancs et aseptisés. Le tout te paraît être très anachronique à ce niveau. Comme si c'était pour vous mêler encore plus au niveau de l'époque et du temps d'où vous veniez. De ce que tu as pu voir, rien ne te surprend vraiment, époque relativement récente peut-être. À moins qu'ils n'aient voulu couper le côté synthétique de cet endroit de cette façon. Tu ne peux pas dire, tu ne penses pas que cela aille de l'importance non plus. Enfin, tu ne sais pas grand-chose en réalité.

Tu ouvres ensuite grand les yeux lorsqu'elle te parle de la femme enceinte. 6 ou 7 mois... de ce que tu sais, sois pas grand-chose (alléluia !), elle pourrait accoucher n'importe quand. Tu espères ne pas être là lorsque ça va arriver. Au moins, tu ne vas pas l'entendre crier, elle et son mioche. C'est bien le seul point positif qu'il peut y avoir en ayant pas tes appareils. « Ça, ça fait peur. » indiques-tu à la rousse. Te réveiller tu ne sais où : ça va ; te réveiller sans souvenir : tu gères. Mais une femme enceinte... ce n'est pas pour toi.

Elle ne pense pas que les portes soient automatiques, tu t'attends donc à ce que vous en restiez là, mais elle se décide à les réessayer. « Faisons ça. » Après tout, ça ne coûte rien. Après quelques tests, la porte ne s'ouvre pas d'elle-même, comme précédemment à vrai dire. « Est-ce qu'il y a un bouton pour contrôler la porte ou un verrou ? » demandes-tu. Bon, tu vas devoir attendre qu'elle sorte de la pièce pour savoir la réponse, mais elle va au moins pouvoir vérifier. Quelque instant plus tard, la porte s'ouvre et tu attends de savoir ce qui est arrivé. Bouton, verrou ?

Sujet: Re: Rencontre de salle de bain/ F02-99 & F02-054

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