Karma is only a bitch if you are ft Rainbow

Karma is only a bitch if you are

Rainbow + H04-82

18 mai:

On pouvait ignorer bien des choses de sa petite personne, oublier son nom, sa profession son passé... Il y avait des choses qui changeaient pas, peu importe l'horizon d'où tu venais. 82 n'avait pas encore eu le temps de poser un pied dans ce nouvel endroit, mais les abeilles en parlaient toutes.. De ce nouveau lieu de prédilection. Véritable "bol d'air dans ce cloaque humain" à en entendre certains. Bon... L'espace était grand, 82 n'avait pas l'impression d'empiéter sur l'espace des autres. Et puis il fallait dire que les gens n'allaient pas forcément le voir... Sans doute à cause de sa bouille patibulaire, ou de son phrasé fleurit, bordel ! C'était une image qu'il aimait entretenir, au moins... On évitait de trop l'accaparer. Il était discret, et il aimait observer son environnement. 82 était de ceux qui réfléchissaient et qui ne se manifestaient que lorsqu'ils avaient pesés le pour et le contre. Oh... Il n'était pas pacifique, ni même branleur, et il n'hésitait pas à user de violence si cela était nécessaire. Bon... Il n'avait jamais eu à le faire, mais le gaillard sentait qu'il pouvait le faire. C'était ainsi. Il n'était pas un enfant de cœur, loin de là. Et ça aussi, il le sentait. Enfin il aurait le temps d'aviser quand les souvenirs lui exploseraient à la gueule. Il ne servait à rien de revenir là dessus non ? Il avait donc attrapé un livre dans la bibliothèque. Un roman d'aventure. Ses doigts avaient glissés pensif sur la couverture. Il avait eu l'occasion de remarquer qu'il avait une étrange mémoire. 82 se souvenait de ce qu'il lisait, sa tête fourmillait de connaissances un peu inutiles. Un amalgame informe de choses, de pelotes de laines qu'il n'avait pas la foi de démêler.

Enfin... Il s'approcha donc du dit endroit. Oh il en avait entendu, des choses, au sujet de cette fameuse serre, mais il n'avait pas osé y glisser son nez. Peut être de peur d'être déçu ? Mais 82 ne l'était pas. Il y avait de la couleur, autre chose que ce blanc qui avait tout pour rendre n'importe qui fou. Du vert, et surtout, le ciel sous son nez qui distillait la lumière du jour. Il s'était donc installé dans un coin, avait posé son séant au sol avec une grâce digne de l'ursidé qu'il était. L'homme se plongea donc dans la lecture de ce livre. Il n'était pas bien prenant, et l'aventure n'était pas assez... Aventureuse de son goût. Mais on faisait avec ce qu'on avait après tout... Le personnage principale semblait assez limité, pour ne pas dire qu'il était con comme un bulot, ou bête à bouffer du foin. Une ombre le coupa finalement dans sa lecture, alors même qu'il allait lancer un énième soupir agacé à l'encontre de ce crétin des Alpes en papier. Il leva soudainement le nez. Le soleil était partit se faire trousser derrière un nuage ou quoi ? Heureusement que l'homme parlait peu... Certains auraient sans doute changé de couleur en entendant son phrasé digne d'un charretier.

(c) princessecapricieuse

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M

AGNIFIQUE ! Enfin un endroit qui change un peu de la monochronie de cet endroit. « Ouhh Sweety il existe ce mot là ? Détail ! » Je suis bien heureuse en tout cas de découvrir la serre aussi je déplace une partie de mes créations pendant quelques heures vers ce nouvel endroit pour pouvoir profiter du soleil, de la beauté de la cime des arbres et juste… De changer de ce blanc infâme que je combats depuis que j’ai ouvert un œil ! Et pourtant… Je vois ces arbres, ce ciel, cela appelle une certaine liberté en moi et j’ai l’impression qu’il manque… Peut être le vent sur mon visage, un mouvement, quelque chose qui appelle l’envie de voyager sans trop savoir d’où cela vient. C’est étrange et inattendu… Mais je ne me pose pas de questions comme toujours aussi je me contente de profiter du moment présent, arrêtant parfois de coudre pour exposer mon visage au soleil et profiter de ce moment de chaleur. C’est fou comme cela fait du bien au moral. Pas que j’ai particulièrement besoin de cela mais on ne crache jamais sur un peu de vitamine D.

L

a chemise sur laquelle je travaille avance, je suis partie en free style comme toujours, piquant une chemise d’homme à un bourdon pour me lancer dans une broderie dans le dos. Ce n’est pas parfait mais j’avais envie et je suis sur les ailes d’un grand oiseau noir. Première idée qui m’est venue en me réveillant ce matin. J’avais envie d’envol alors un oiseau c’est par-fait et j’ai profité de mon médaillon de corbeau qui orne ma poitrine pour choisir cet animal. Instinctif ! Je suis plutôt contente de moi mais faut encore que je vérifie que cela se porte correctement et que cela rende bien dans un dos masculin. Bon ! Un cobaye ! Je lève le nez de ma broderie en cherchant des carrures qui pourraient correspondre avant de tomber sur toi. Parfait ! On n’a pas eu l’occasion de se croiser encore même si je sais qui tu es, je suis une vraie commère, c’est le moment !

J

e me redresse, époussetant la robe bleue que je porte désormais, ayant mis au rebut les uniformes de la ruche avant de m’approcher de toi d’un pas léger. « Bonjour Sweety ! Prêtes-moi ton dos quelques instants tu veux bien ! » Ce n’est pas vraiment une demande car je te fais signe de te lever en même temps et je place dans ton dos pour y coller la chemise, plutôt fière de moi. « Parfait ! Ah je suis contente, cela fonctionne bien » Oui il m’en faut peu je suis très facilement fière de ce que je fais et je t’observe d’un peu plus près. « Oh mais j’en oublie de me présenter, la tête dans mes créations ! Je suis Rainbow ! » C’est une base quand même de bien savoir se présenter et je récupère la chemise pour la plier correctement dans mes mains. « Ce livre n’a pas l’air de te convaincre. » J’ai vu voir la moue sur ton visage en m’approchant.

nightgaunt

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Rainbow + H04-82

18 mai:

La quiétude du lieu était apaisante. Il semblait à 82 qu'il avait été un gamin d'extérieur, plus occupé à galoper et à battre la campagne -urbaine- gamin. Pourquoi urbaine ? Il ne le savait pas, il avait juste l'impression d'être plus habitué au béton et aux silhouettes de béton plutôt qu'à la verdure, qu'aux champs fleuris qu'il avait vu sur la couverture de certains romans idiots. Mais il y avait autre chose... Une impression. Un amour des grands espaces et de la route. L'asphalte qu'on avale, encore et encore. Les routes s'étirant à l'infinie. Oh parfois des impressions lui revenait, des choses floues. Et cela ne l'aidait pas vraiment à découvrir qui il était. 82 préférait laisser ces données de côté plutôt que de se centrer sur celles ci. Il y avait de quoi se rendre malade quand on y prenait pas garde. De quoi devenir fou. Et 82 il aimait bien sa petite santé mentale, il avait besoin de sa caboche en parfait état de marche. Il aimerait bien survivre un peu plus à l'aventure apicole... Il rêvait de retrouver l'extérieur. Pour faire quoi ? Il en savait foutrement rien... N'importe quoi ? Avec un esprit aussi brumeux que le sien, il aurait pu se mettre à faire des choses qu'il n'avait jusqu'à présent jamais essayé, il s'en sentait capable. C'était étrange de se sentir "capable de tout" alors qu'on ne possédait rien. Il n'avait plus de nom, plus d'identité, plus de souvenirs. Plus de barrières ? Peut être bien. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser aux gens qu'il avait peut être oublié quelque part. Des gens qui l'attendaient peut être. On l'interpella. Enfin... C'est surtout parce qu'une jolie femme en bleu s'était postée devant lui. ça faisait longtemps qu'il n'avait pas vu cette couleur. "Sweety"... C'était pas tout le monde qui lui donnait du "Sweety" avec la gueule qu'il se traînait. Enfin... Le petit feu follet qui lui servait de colocataire lui donnait régulièrement du "Wombat" ou du "Mon ange". Et il n'avait pas non plus la gueule d'un ange. Loin de là. Un diable, peut être, à la limite.
82 détailla un instant la femme, ah... Les donzelles, vaut mieux leur obéir, on évitait bien des ennuis après. Il émit un petit grognement d'accord, un peu mi figue mi raisin. Qu'est-ce que son dos pouvait bien avoir comme utilité là tout de suite ? Il n'en savait rien. Il se redressa prestement, émettant un petit grognement. Ah... où étaient passés ses vingt ans ?
La femme lui colla un vêtement dans le dos, il haussa un sourcil, tournant un peu la tête pour regarder ce qu'elle lui collait dans le dos. Manquerait plus que ce soit un truc à paillettes et à licornes. Ce n'était pas contre elle, mais il n'était pas sûr que la crinière arc-en-ciel ce soit pour lui. Il pu finalement voir quel était le motif. De grandes ailes sombres. Ce motif lui plu immédiatement. Mais il n'en dit pas un mot. La femme finit par se présenter. "Rainbow". Alors comme certains, elle s'était trouvé un surnom. Lui n'avait pas vraiment trouvé de quoi s'identifier. Enfin on ne pouvait pas dire que le surnom de la femme ne lui était pas adapté, elle avait l'air... Pétillante, haute en couleur. 82 lui adressa un petit sourire.

"Rainbow hein ? Enchanté. Moi c'est 82. J'ai rien de plus exotique à te donner."

Enfin... Le jour où son surnom s'imposerait de lui même, 82 espérait bien qu'il n'aurait pas droit à un blaze du type "Ducon" ou "l'andouille". Il avait sa fierté ! Elle lui parla du livre, et son regard glissa sur le pavé de papier posé au sol. Il haussait les épaules.

"Non pas vraiment... Je trouve le personnage principal très... Caricatural et un peu con, c'est un peu dur d'apprécier l'aventure d'un personnage si on a envie de l'empaffer à une table."

Violent ? 82 ne l'était pas vraiment... Disons qu'il n'avait pas d'état d'âme à y recourir si il le fallait. Mais il ne le faisait qu'en cas d'extrême nécessité. Parfois ça restait nécessaire.

(c) princessecapricieuse

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T

on grognement n’a pas le moindre effet sur moi. Au contraire, il me fait sourire. Il semble me rappeler quelque chose mais quoi… C’est une bonne question ! Je repousse comme souvent cela dans un coin de mon esprit me disant « Tiens, serait-ce un souvenir ? Non Sweety, penses aux papillons ça ira mieux ! » Sans aucune gêne je te fais donc lever, ne m’étant pas posé la question un instant que tu ne le fasses pas par habitude qu’on m’écoute. Je vérifie si ce que j'ai fait est correct. Vraiment rien à dire et ça te va même extrêmement bien en plus. C’est amusant. On dirait que je l’ai fait pour toi et pourtant ce n’était qu’un exercice amusant pour passer le temps et voir si j’étais capable de broder quelque chose de ressemblant à ce que j’ai en tête depuis quelques temps déjà.

H

eureuse de mes essais je me présente enfin. « Enchantée 82 ! Je suis sure que tu trouveras de quoi changer ce matricule ! Sinon les autres le feront, comme pour moi ! » Parce que ce n’est pas moi qui ai choisi mon surnom et je suis très heureuse que cela vienne des autres. Je trouve qu’il est vraiment difficile de se choisir soi même un petit nom qui vous colle bien à la peau. Nous sommes beaucoup à avoir laissé les autres choisir d’ailleurs. Ça a un petit quelque chose de convivial que j’aime bien, comme si j’avais l’habitude qu’on se donne des surnoms.

J

e replis la chemise correctement et la pose sur mon bras avant de m’intéresser à ta lecture. Je ris de bon cœur à ta réflexion, pas du tout gênée par ta façon de parler. Ça sonne même plutôt familier à mon oreille. « En effet ! Enfin on peut s’en moquer pendant quelques instants mais ça ne suffit pas à faire d’une lecture quelque chose de plaisant ! » Clairement pas. Enfin je ne suis pas une grande lectrice, je préfère largement passer des heures à créer. Pourtant les livres me parlent mais je ne m’en suis pas vraiment approchée depuis mon réveil. « Si tu aimes les arts tu devrais venir nous voir dans la zone créative. On dessine, on teint, on a plein d’occupations qui t'occuperaient peut être un peu plus. » Qui sait ! « Respectes juste les tables, on y tient ! » Je pouffe de rire légèrement, te faisant un clin d’œil.

nightgaunt

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Rainbow + H04-82

18 mai:

La voix de cette femme lui semble familière, comme si il l'avait déjà entendu auparavant. Il se sentait plein de sens, plein de souvenirs. Des choses, des sensations de déjà-vu qui le harcelait. Mais il n'aurait su dire de quoi il s'agissait. De toute façon, lorsqu'il cherchait, 82 ne parvenait pas à se souvenir. Elle semble joviale, un joyeux sourire étire ses traits, et ce qu'on peut dire, c'est que le sourire de la brune est communicatif. 82 hausse les épaules quant à cette idée de "matricule". 4, la petite étincelle, elle lui en avait trouvé un, de surnom. Wombat. Elle était d'ailleurs la seule à pouvoir l'appeler comme ça... Quant aux autres, il avait un peu peur de ce qu'ils auraient pu trouver. Il se masse la nuque, un peu gêné, le gaillard.

"Nous verrons bien... Pour l'instant ça reste 82. J'ai un peu peur de ce que les autres pourraient me trouver. Manquerait-plus qu'on finisse par m'appeler Ducon..."

Il la regarda, le gaillard, replier son oeuvre, avec soin. Elle était douée de ses dix doigts, ça, il n'y avait aucun doute. Et plus il la regardait, plus il avait cette impression de déjà-vu. Comme une mouche se baladant autour de lui et qu'il ne parvenait pas à chasser. C'était irritant, car impossible d'en savoir plus. Impossible de chercher plus loin car 82 se heurtait à un mur, puis un autre, puis encore un autre. C'était un vrai labyrinthe... Ou alors un vrai gruyère. On ne pouvait pas comprendre ce que cela faisait... De tout perdre, avant de le perdre justement. Enfin... Tout dépendait de l'état d'esprit. 82 n'était pas désespéré. Il avait juste peur d'oublier... Ceux qui peuplaient à une autre époque sa vie. Ces anonymes qu'il avait un jour aimé, avec qui il avait peut être rit et sourit. Et c'est finalement, chose Oh combien rare, un sourire qu'il adresse à la femme.

"Je crois que... J'aime bien lire, en réalité. Je me découvre un peu. Mais... Je n'aime pas ce style là... J'apprécie la poésie... C'est bizarre, j'ai pas trop le physique à conter fleurette pourtant."

Il hausse les épaules, le gaillard, en attendant la dernière fois, il était tombé sur un recueil qu'il n'avait pas lâché. Elle lui parla de "la zone de création". Et le gaillard haussa les épaules. Il aimait bien l'art ? Il n'en savait rien... 82 baissa un instant les yeux, fourrageant dans ses poches pour en sortir des animaux de papiers.

"Je suis pas vraiment un artiste, mais j'pratique des activités qui peuvent se faire partout v'voyez ? Mais... Je peux venir voir ce que vous faites. Et... Promis, je ne ferais pas de prise de catch à vos précieuses tables."

Il ne peut empêcher un petit rire de lui échapper. Il la regarde finalement de haut en bas.

"J'ai l'impression de vous connaître, j'ai dû vous voir de loin... Dans la ruche." ça ne pouvait pas être autre chose, décida t-il. "Vous faites autre chose ? A part utiliser de pauvres bougres comme mannequins ?" Glisse t-il avec un sourire un brin plus grand.

(c) princessecapricieuse

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~ H04-82 & RAINBOW ~

U

n rire s’échappe de mes lèvres à ta remarque sur ton surnom. « Allons allons, je suis sûre qu’on trouvera bien autre chose qu’une insulte Sweety. » Je te fais un clin d’œil car je suis persuadée que tu n’es pas comme ça. Pourquoi ? Je n’en sais rien mais je n’ai clairement ni peur de toi ni l’impression que tu es un abruti. Pourtant on ne se parle pas depuis bien longtemps et ton ton est un peu rude mais il semble plutôt familier à mon oreille que désagréable. Peut être que j’étais entourée de personnes un peu rudes dans mon passé. Qui sait ? Certainement pas moi en tout cas comme mon esprit est comme le tien, tourné vers l’avenir et pas vers le passé. Enfin vers l’avenir... Si on peut dire cela comme j’ai décidé de tracer ma propre route même dans cet endroit. J’en respecte les règles mais je fais ma vie, continuant de penser que tout cela va évoluer à un moment et qu’il faut suivre le mouvement. L’initier surtout, je préfère cela.

J

e me recule légèrement pour t’observer sans m’en cacher. « Je ne vois pas le souci avec ton physique » Clairement pas. Un petit sourire malicieux naît sur mes lèvres alors que je rajoute. « Je n’ai pas un physique très imposant et pourtant personne n’a envisagé de me dire non depuis mon réveil. Ce qu’on est n’est pas marqué sur notre silhouette mais notre caractère mon cher. » Ce n’est pas parce que je suis pleine de couleurs et offre de grands sourires que je suis une femme inconstante qui ne pense pas et que toi tu es un abruti fini qui n’aime que l’odeur du cuir. Tiens… Pourquoi le cuir ? Une idée comme ça ! Je trouve que ça t’irait bien en tout cas !

L

es petits animaux en papier que tu sors de tes poches me plaisent et je frappe dans mes mains d’enthousiasme. « De l’origami !! Magnifique ! Il faut absolument que tu m’apprennes ça ! » Vraiment ! Un court instant l'image d’une grue en origami sur une montagne de dossiers apparaît à mon esprit et j’en suis surprise mais je repousse la vision pour revenir au présent. Plein de gens en font, ça doit être cela. « Avec plaisir ! Je suis sure que cela ferait extrêmement plaisir à d’autres d’apprendre ce que tu sais faire tu sais. » Si tu as envie d’apprendre aux autres bien entendu, je ne force à rien mais j'aime faire des ateliers avec différentes personnes. Rien de mieux pour apprendre à connaitre les autres.

J

e te laisse faire ce que j'ai fait quelques minutes plus tôt, tournant même sur moi-même, clairement pas gênée par ton regard et riant doucement. « Tutoies-moi Sweety, je te mordrais pas » Enfin je l’ai jamais fait sans qu’on me le demande… « Ah non c’est mon passe temps préféré ! » Je pouffe de rire avant de continuer. « Je suis toujours dans l’espace créatif mais je danse parfois l’après midi avec d’autres motivés qui ont envie de s’amuser et…. Non c’est tout ! Mais j’ai aussi l’impression de te connaitre. » Peut être un peu trop même mais je n’arrive pas à trouver précisément pourquoi cela me parle. Mon regard se pose de nouveau sur la chemise que je suis en train de broder d'un corbeau, caressant celui que j’ai autour du cou. « Si la chemise te plait je la finis et je te la donne, j’ai l’impression qu’elle est faite pour toi ! » C'est fou ça...

nightgaunt

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Rainbow + H04-82

18 mai:

82 hausse les épaules avec une certaine nonchalance aux propos de la femme. Un surnom qui n'est pas une insulte ? Oh oui ça lui plairait ! Mais bon vu sa dégaine et certains regards qu'il avait déjà surpris, il n'était pas sûr d'avoir droit à une autre finalité. Enfin il y avait bien le surnom de "Wombat", donné par la petite étincelle, mais 82 ne laissait personne d'autre le nommer ainsi. C'était le privilège de la rouquine. Il lui donnait un tas de surnoms, elle, elle avait choisi "Wombat". Il ignorait pourquoi, en réalité, jusqu'à ce qu'elle dépoussière cet animal inconnu, il ne savait même pas comment il s'appelait. Il sourit doucement, le gaillard, posant son regard sur la femme. Il est calme, malgré ce qu'on pourrait penser. 82... s'il devait se décrire, il se dirait paisible et détaché. Il croise le regard de Rainbow, il sait qu'elle le détaille de la tête aux pieds, mais étrangement, ce regard scrutateur ne dérange pas le brun. Comme s’il en avait l'habitude. Il a encore cette étrange impression de la connaître qui ne le quitte pas. L'homme offre un sourire timide à Rainbow.

"On ose pas vous dire non parce que vous dégagez quelque chose qui donne confiance peut-être ? Moi j'ai envie de vous faire confiance... Et comment réagiriez-vous si on vous disait non ?"

Il lui montre ses petits animaux de papiers. Sa ménagerie, comme il aime l'appeler. Il en a pleins les poches en permanence, 82, et il s'amuse à les semer partout. Parfois le brun les voit entre les doigts de certaines personnes de la ruche. Il ne sait pas vraiment pourquoi il les sème. Peut-être parce qu'il en a trop, peut-être parce qu'il se dit que ça pourrait faire plaisir à d'autres. Il hausse les épaules, modeste qu'il est, quand Rainbow lui dit que c'est "magnifique". Lui il n'a jamais fait ça pour qu'on lui dise que c'est beau. Il aime... Le bruit du papier, la sensation sous ses doigts quand il plie une feuille, il aime ce côté ordonné, géométrique qu'ont les origamis, il aime que ses doigts soient occupés à quelque chose. À autre chose qu'à détruire. Il ne sait pas pourquoi cette idée lui colle en tête. Détruire... C'est pas son but principal, c'est ce qu'il a décidé. Alors ses doigts s'activent sans relâche. Il baisse un instant les yeux, le gaillard n'a jamais trop pensé à s'approcher de l'espace créatif. Il relève les yeux, hausse les épaules.

"Bien... Alors je passerai pour vous montrer comment on fait les corbeaux, c'est l'origami que j'apprécie le plus... J'ai tendance à en faire beaucoup."

Il farfouille dans ce qu'il a sur lui, et lui montre le dit corbeau, créature de papier, il se fait songeur un instant en regardant la créature.

"C'est peut-être parce que j'ai un tatouage le représentant sur le bras. Je sais pas trop ce que ça représente pour moi."

Rainbow finit par lui proposer de la tutoyer. 82 n'avait pas été élevé chez les sauvages. Enfin... Une petite voix lui souffla qu'au final c'était peut-être erroné, mais en tout cas il avait appris à bien se comporter, il avait appris la politesse, quelque part, il hocha la tête, avant de laisser échapper un petit rire.

"On sait jamais ! On se connaît pas après tout toi et moi, mais d'accord..."

Enfin... Là aussi une petite voix dans sa tête lui assurait qu'il se trompait. Il rit, lorsqu'il l'imagine danser, oui... Effectivement, cela colle bien avec l'image mentale qu'il commence à se faire du personnage qu'il a en face de lui. Une belle femme forte qui fait ce qui lui plait, quand cela lui plait. Il aime bien... Ce type de caractères. 82 secoue doucement la tête.

"Je pense que j'ai deux pieds gauches, ce n'est pas moi que tu retrouveras à danser. Mais... C'est une belle occupation. Tu as raison."

Un sourire sincère illumine ses traits lorsque Rainbow lui parle de la chemise, il la regarde. Il a bien peu de choses à lui. La seule chose... La seule chose que la ruche lui a donnée, c'est cette petite maquette de moto en bois qu'il sort de sa poche, la faisant tourner et retourner entre ses doigts, touchant du bout de ces derniers chaque pièce. Il la connaît par cœur, à force de la démonter et de la remonter, et il pourrait le faire les yeux fermés, il le sait. Il sait nommer toutes les pièces, étrangement. Parfois il se demande s’il était pas mécanicien ou un truc du genre dans son autre vie. 82 lance un regard plein de reconnaissance à la femme.

"Oui... Elle me plaît beaucoup. Je sais pas trop pourquoi, mais elle me plaît beaucoup. C'est très gentil de ta part, mais... J'ai rien d'autre pour toi à part peut être..."

Il range sa maquette, sortant de sa poche un de ces petits corbeaux en papier. Il avait trouvé un papier noir, une fois, la deuxième de couverture d'un livre. C'était mal de déchirer les pages, mais le papier était beau, d'un noir d'encre, et puis ça manquerait à personne. Il en avait fait un bel oiseau au plumage sombre. 82 attrapa délicatement la main de Rainbow, paume vers le ciel de la serre, et y posa sa plus jolie création. Ce simple petit corbeau, sans prétention, aucune, il sourit doucement, le brun.

"Un corbeau, contre un corbeau, cela me semble équitable, tu ne penses pas ?"

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J

e souris de t’entendre dire que tu me fais confiance. Oui. Moi aussi je te fais confiance. Je ne sais pas trop pourquoi mais je n’ai aucun soucis à imaginer cela. Mais ce qui m’amuse encore plus c’est ta question. J’y réfléchis quelques instants avant de répondre malicieuse. « Je les mange » Et je pouffe de rire mais tu peux sentir que je ne rigole peut être pas tant que ça même si, bien entendu, ma réponse n’est pas à prendre au premier degré. « Ou je m’arrange juste pour qu’ils m’écoutent » Je rajoute en papillonnant des yeux. Je crois que j’ai su faire ça et donc je le sais certainement encore car, même si on oublie nos souvenirs, on n’oublie pas nos compétences. En tout cas c’est toujours ce que dit ce cher Doc.

J

e frappe dans mes mains de plaisir. « Ah les corbeaux… Je comprends… » Je passe par automatisme la main sur le magnifique corbeau en or que je porte autour du cou. Je suis peut être un brin nostalgique mais je ne sais pas trop pourquoi. « Parfois j’ai l’impression que ça représente la famille pour moi » Je ne sais pas pourquoi je ressens cela mais cela m’est de plus en plus évident depuis mon réveil. « Ah oui ? Comment est-il ? » Ce tatouage corbeau. Après tout je suis en train d’en broder un alors ce ne serait pas un mal que je vois une autre position pour cet oiseau que celle que j'ai, ailes déployées, sur ma poitrine. Ou alors c’est autre chose qui me motive, difficile de savoir, je l’ai demandé instinctivement.

J

e souris à ta réflexion sur la danse. Moi j’adore ça. Je ne sais pas si j’étais une grande danseuse mais je suis heureuse quand je fais quelques pas, j’ai l’impression que mon esprit quitte cet endroit trop blanc. Le même sentiment que j’ai quand je créé. Ce n’est pas parce que je respecte les règles et que je ne cherche pas la rébellion que j’apprécie d’être enfermée entre quatre murs. Juste je fais contre mauvaise fortune bon cœur. « Alors elle est à toi dès que je l’ai fini ! » Ça me fait plaisir de te faire un cadeau qui semble beaucoup te plaire en plus. J’en referais de toute façon, ça m’occupe. Je te laisse prendre ma main pour y déposer le joli corbeau en papier noir et en souris. « Il est magnifique » Je laisse mon regard sur l’oiseau avant de soudainement avoir un flash d’un corps allongé avec un corbeau noir posé sur le cœur, comme s’il veillait sur son esprit maintenant que la mort est survenue. J’en vacille quelques instants en portant la main à ma tête, secouée par la vision, une larme coulant le long de ma joue. « Rhys... » Pourquoi ce prénom…

nightgaunt

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Rainbow + H04-82

18 mai:

Il y a des ressentis bizarres... C'était comme si 82 était persuadé de ce qu'il avançait, comme si il connaissait cette énigmatique femme en face de lui. Et en même temps... Lui même ne l'était-il pas ? Énigmatique... Absolument. Un petit sourire amusé éclaire un instant les traits de 82, lui donnant un air plus jeune, moins sérieux. Loin de cet air renfrogné habituel. Mais cet air là n'était-il pas dans le fond une façade ? Sans doute. C'était une réponse qu'on donnait à un gosse, il pencha doucement la tête.

"C'est que j'aurais raison d'avoir un tout petit peu peur de toi !"

Mais juste un peu hein... Fallait pas abuser non plus. (en réalité il n'en était rien... ). Son regard tombe finalement sur ce collier qu'elle caresse doucement, et il penche la tête. Il lui dit quelque chose... Un sourire d'une douceur incroyable étire un instant ses traits. C'est quelque chose de rare... Lui qui était si inexpressif d'habitude, petit à petit, il s'ouvrait. Grâce ou à cause de la ruche? Il n'avait pas le même poids sur les épaules, il le sentait. Ouais... L'impression quelle décrivait, il l'avait aussi. Il se fais pensif alors que ses doigts glissent sur son épaule, puis sur son bras. Mais cette sensation de ne jamais être seul, d'avoir une famille quelque part, elle l'emplissait également d'une incroyable nostalgie.

"Moi aussi. Une famille, le sang n'a rien à voir là dedans, mais... J'ressens que j'ai les miens, quelque part."

Rainbow lui demande finalement comment est ce tatouage... Bonne question. Il dénude finalement son torse, exposant ses tatouages. D'un côté, un tatouage d'un style japonais, représentant un oni, toutes dents dehors, et un serpent, le tout dans un motif de vague fleurie colorée, de l'autre côté, deux corbeaux prenant leur envol. Il tendis à la femme ce bras là, exposant son tatouage avec fierté. Oui... Il n'éprouvait que ça, quand il le regardait, de la fierté et un amour farouche pour les "siens" alors que de l'autre côté, quand il regardait le deuxième... Il ne ressentait que tristesse et culpabilité. Quelque chose qu'il portait, mais qui l'incommodait. Il se rhabilla finalement, reboutonnant soigneusement sa chemise. Le geste de la femme le touche particulièrement, il ne saurait dire pourquoi, peut être parce qu'il n'était pas habitué à ce genre de comportements... Et puis soudain... Tout change... Le gaillard la sent prête à tomber, il l'attrape doucement, pour lui éviter une chute, et il sent dans la voix de la brune une infinie tristesse alors qu'elle souffle un prénom... Un prénom qui lui arrache un sentiment d'infinie tristesse, et de rage. Un sentiment sombre qu'il se dépêche d'enfouir avant qu'il ne crève la surface. Mais... Ce nom... Ce nom il lui dit irrémédiablement quelque chose... Il voit des bécanes, un garage, des éclats de rire, et le vrombissement des moteurs, pareil à autant de grognement de fauves. Une famille. Il se mordille la lèvre.

"Tu... Ce nom... Il m'est pas inconnu bordel. On est qui ?!"

Il pose finalement les yeux sur la femme. Elle doit avoir le même âge que lui. Un air inquiet se peint un instant sur son visage.

"Tu vas bien Rainbow ?"

(c) princessecapricieuse

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T

out ça. Tout ça me donne bien trop à penser ! Je vacille en regardant tes tatouages, en prenant ton corbeau dans mes mains. Ma mémoire semble vouloir baisser quelques barrières sans vraiment le faire. Je ne sais pas quoi penser de tout cela mais l’arc en ciel que je suis perd son sourire, quelque chose est en train de sombrer dans mon esprit. Une vive douleur, un souvenir violent, un deuil surtout. La mort… La mort de l’homme que j’aimais et qui a terrassé mon existence. Mon mari, mon frère aussi, j’ai l’impression que cet amour était autre, quelque chose de profond comme prédestiné avant de disparaître soudainement. J’ai un sourire qui apparaît même si mes yeux sont prêts à faire couler des larmes car me souvenir de lui est doux et terriblement dur en même temps..

J

’émerge quand tu me parles. « Je… Je sais pas » Non je ne sais pas et je n’ai pas envie de dire ce que je viens de voir, j’ai besoin de prendre du temps pour comprendre. Je presse la chemise contre ton torse. « Oui oui ça va. Gardes là, vraiment. Je… Je vais aller me reposer un peu. » Je lui fais un petit sourire avant de partir de la serre assez rapidement, comme si quelque chose pouvait me rattraper. Pourtant je ne suis pas le genre de femme qui fuit devant les obstacles mais là j’ai besoin de comprendre avant de surmonter tout ça et je sens que j’ai besoin de me retrouver toute seule, aussi je monte rapidement les marches vers les chambres pour m’enfermer dans la mienne. Enfin fermer la porte comme cet endroit ne permet pas d’être tranquille trois secondes. Je défais ma coiffure de rage de ne pas me souvenir de tout avant de refaire toute la déco de chambre en jetant toutes mes affaires par terre. Ça défoule au moins ! Et après, les nerfs tombés, je me laisse aller à une profonde tristesse. Demain sera un autre jour…

nightgaunt

Sujet: Re: Karma is only a bitch if you are ft Rainbow

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