L'air libre ?

 
L'air libre ?

12h30. Bon déjà le réveil a été dur, ouais carrément chelou. Je sais pas où jsuis tombée, j'ai plus de mémoire. Jsuis encore super fatiguée et courbaturée. J'ai des bracelets, un collier, des tatouages et je sais même pas ce qu'ils signifient... Je m’appelle askip F03-404, c'est les murs qui me l'ont dit... Genre j'ai cru beuguer et jsuis un beug.

Mais la vérité, jsuis sur que c'est pas mon prénom. Fin quels parents pourraient donner ce genre de prénom ? Impossible, c'est un matricule de voiture limite ou alors ils m'aimaient vraiment pas. Je secoue la tête, fronçant les sourcils. Putain mais je me souviens vraiment rien.

Je soupire, et m'extirpe de mon lit. Mon cœur bat la chamade, jsuis en manque de quelque chose, mais de quoi ? I DON'T KNOW to change. Les murs m'ont aussi dit que j'avais besoin de jus d'orange et qu'il fallait que j'aille chercher à manger. C'est peut-être ça ? Bon bah go hein.

Je sors de ma chambre et déambule à l'intérieur de... je dirais un appart ? Mini appart, putain d'impersonnel et l'odeur... J'en parle pas après je suis persuadée que c'est propre hein... Au moins ça de gagner! En revanche y'a même pas de plantes, de fenêtres, ça clairement ça va pas le faire. J'ai besoin de sentir l'air frais, je vais devenir folle sinon.

« ALLLO, y'a quelqu'un ici ? » Pas de réponse... Bon, ça commence bien, jsuis alone et pourtant je vois bien une chambre en plus. Bon de base je ne devrais pas être seule mais là c'est le cas. Je hausse les épaules, tfaçon j'ai faim donc je décale.

J'avoue que j'ai quand même un peu peur là. Ouais bah c'est quand même la première fois que je mets les pieds dans cet endroit... Je vois des gens, une fontaine qui marche plus, ce qui me rend putain de triste, le seul truc qui me rappelait genre l'extérieur ne fonctionne plus. La looose.

Bon mon objectif, c'est manger et trouver le coin « AIIIR LIBRE ». Du coup je me calque sur les gens, ils utilisent leurs bracelets pour que la machine puisse leurs donner à manger. Les plateaux sortent n'importe comment et j'ai du mal à savoir comment ça marche en fait... Je peux choisir ce que je veux ou... ? 

Du coup, je passe mon bracelet et dis « PATE BOLO SVP » J'entends des rire derrière moi... Bon bah ça doit pas marcher comme ça, tant pis. Et pire ! On me sort une pauvre pomme, du pain et du beurre. Ce n'est clairement pas ce que je voulais. Et j'ai même pas eu mon jus d'orange comme il l'avait dit le mur, même pas de confiture, j'ai envie de pleuuuurer. C'est un petit déjeuner ça !! Le truc est défectueux jsuis sur. J'ai pas de chance bordel.

Du coup, je me pose, je mange et je garde la pomme pour plus tard, ça m'a clairement couper la faim. Je range le plateau dans leurs poubelles bizarre. Putain c'est trop technologique pour moi ces trucs vraiment. Je vais devoir faire énormément d’effort pour pas sombrer. Je soupire encore une fois.


Bon allez à la recherche de l'air libre, ça me redonne le moral ! Je choisis d'aller dans le « balcon », je me dis c'est en hauteur, et normalement qui dit balcon, dit air frais ! Fin logiquement.

Je remarque que je peux voir ce qui se passe en bas, c'est plutôt pas mal. Mais pour l'instant pas d'extérieur en vu. Je m'agite, je fais 10 fois le tour du balcon. Y'a que des portes. Je frappe, je rentre et c'est que des appartements. « Bordel mais on combien ici ? » 

Clairement là ça va pas du tout. Je fais attention à rien du tout autour de moi. Et la BIM. Je bute dans quelqu'un. Genre mon pied c'est posé sur quelqu'un ce qui a failli me faire trébucher. « OOOOh..OHHH..... Ah c'est bon » Je soupire de soulagement, vu que j'ai retrouvé mon équilibre et que je suis pas tombée. 

Je regarde ce que j'ai touché... J'écarquille les yeux tout en sentant le rouge monté aux joues. Merde, je lui ai peut-être fait mal ou je sais pas ! C'est un ga, en tout cas,  il a des tatouages, un écarteur à l'oreille. Chez pas je dirais à vu d’œil qu'il à genre la trentaine ? Jsuis intriguée, il fout quoi par terre ? C'est quoi son nom ? Il saurait peut-être où il y a de l'air frais ? 

« Euh déjà désolée, je voulais pas te faire mal...  Mais euh tu fais quoi ici ? Par terre là ? Tout va bien ? » Lui demandais-je tout en continuant à l'observer. Bon bah il est habillé comme nous tous déjà. Cheveux bruns lisses et il ont l'air doux. La vérité, j'ai un problème avec les trucs doux. TOUT EST DOUUUX POUR MOI. Peut-être dans une vie passé, je travaillais dans la confection de plaid en piloupilou. 

 
L'air libre ?

« Bah c’est raté » Outch cette réponse pique, pourquoi j’ai marché sur lui. Pourquoi je peux pas regarder autour de moi, regarder où je marche par exemple comme tout le monde. Fin d’un coté, merde, il avait qu’à pas être là, étalé comme une merde, en pleins passage.  Oui jsuis contradictoire, mais fin, je suis pas myope encore et je vois bien l’état de ses bras, je pense clairement pas lui avoir fait mal. C’est juste qu’il est je pense… désagréable de nature ? Du coup, je plisse les yeux, en mode “ga t’es sérieux ?”. Mais bon, je dis rien de plus, je connais pas le ga, je connais pas sa vie et si il est comme moi, il s’en souvient pas non plus donc bon. Mais clairement j’aime pas voir les gens comme ça et encore moins avec ça. ça me pince le coeur putain. Je triture un de mes bracelets, histoire de m’apaiser. Ouais il me rend nerveuse sa mère.

« J’me suis dit que quitte à m’faire marcher dessus, autant m’étaler là. »  
« Ouais, non, c’est vrai, je pense que là c’était l’endroit idéal » Dis-je avant de pincer ma lèvre inférieur pour éviter de rire. Je sais pas si c’est pour me destresser ou quoi. Mais j’aime bien, c’est tout.  Même si après il soupire et que je sens que ma présence n’est clairement pas désirée. Je m’en tape clairement et je décide même de me poser à côté.

« Le kiffe. Comme tu vois, j’m’apprêtais à faire une ptite sieste » Là c’est à mon tour de soupirer, nerveusement je dirais ouais parce que je ne peux m'empêcher d’avoir un sourire en coin. Je sais qu’il se fout littéralement de ma gueule, et chez pas je dois être maso à ma manière, mais ça me fait rire, si il dirait tout simplement pourquoi il est là, par terre, je pourrais l’aider.  « T’es toujours désagréable comme ça ou c’est juste aujourd’hui, tu t’es levé du mauvais pied, ou chez pas d’ailleurs ?»

« Tu branles quoi exactement ? »
« Je sais pas, je kiffe juste perdre mon temps à courir en rond sur ce foutu balcon et marcher sur les déchets… gens, pardon. Et t’étais là, parfait ! » Dis-je en haussant les sourcils, les yeux touuuut à hausser en moi. N’importe quoi. Et  OUAIIIIS LA C EST A MON TOUR DE ME FOUTRE DE SA GUEULE. Bon après, je me calme car moi je sais pas trop faire dans le désagréable.

« Non, bon en vrai, je cherche de l’air tu vois, j’ai fait toutes ces portes bordels… Et rien, pas une putain de brise, de micro ciel bleu. De soleil. De verdure. Même les pigeons qui chient sur nos pare brise me manquent ! » M’emballais-je. Ouais bah faut pas oublier que je suis émotionnelle et que le sujet de l’air libre me tient vraiment à coeur. Donc bon.

Par la suite, je ne peux m'empêcher de balancer des petits regards sur ses bras. Je sais ça ne se fait pas. Mais bordel,  ils sont abimés. Vraiment. Et les entailles sont plus que récentes. Faut qu’il remette son bandage, là, faut cacher ça. Du coup, je peux pas attendre plus longtemps. Je mets en face de lui, en position seiza. Retrousse mes manches et prends une inspiration.

« Ouais bon tu permets. Mais là en vrai ça va s’infecter si tu laisses ça à l’air libre et j’espère que t’es allé à l’infirmerie quand c’est arrivé, ça à l’air profond quand même... » Je tente de prendre le ton le plus neutre possible, bien que ça m’est difficile. ça me pince le coeur. J’ai envie de le prendre dans mes bras en mode hé ça va allez ! C’est pas si terrible ici. Fin, je crois.. j’espère, c’est que mon premier jour ici. Limite je me pose des questions maintenant et j’ai pas envie qu’il pense que je le juge ou autre.

Bref, je prend délicatement sa main pour mettre de face ses cicatrices et la pose sur ma cuisse, histoire d’être à l’aise et bordel, je sens le rouge me monter aux joues. Du coup je me focalise comme une malade sur mon travail qui est de remettre le premier bandage et vraiment pas lui faire mal. Bien que je pense qu’il s’en fout.

« Tu voulais compléter tes tatouages ou quoi ? » dis-je en fronçant les sourcils sans réellement attendre de réponse. En vrai ça me touche ! Je comprends pas, pourquoi il se fait ça ? Juste je vais pas lui demander de but en blanc, ça sert à rien. On se connait pas… « En tout cas, c’est moche, niveau art tu devais pas être bon toi !» Le taquinai-je, mais qu’est qui me prends, je devrais pas dire des trucs comme ça, ça se fait pas. Mais en même temps, je suis obligée, ça permet de détendre l'atmosphère et moi aussi de me relaxer et puis peut-être lui faire comprendre que OUAIS PUTAIN C EST MOCHE. C EST TRISTE.

Une fois terminé avec un, je lui fais signe du regard de me donner son autre bras, histoire que je fasse la même chose. Et je prononce un s’il te plait. Car je sens que si je le dis pas, il le fera pas.
« Sinon, moi c’est  “404” et toi ? » Me présentais-je tout en mimant le entre guillemet et par la suite, je reprend mes petites affaires, c’est à dire, remettre en place cette fois ci le deuxième bandage.

En tout cas, pour une première rencontre, c’est hardcore, moi je vous le dis!

 
L'air libre ?

« C’est d’nature. » J’esquisse un sourire, ouais bon au moins il est honnête. Après est-ce qu’il est désagréable de nature par peur de se lier ou juste parce que c’est un con. ça je ne sais pas. C’est peut-être même les deux ! Surement ouais.

« Meuf y’a rien d’tout ça ici. Y’a rien que des putains de murs blancs avec une putain de bouffe dégueulasse et des putains de gens que tu connais pas. »
« Quoi…?» Ouais la tu sens la déception dans ma voix. Et mon coeur se fend en deux. Limite j’ai envie de pleurer. Je me mords encore une fois la lèvre inférieur pour reprendre mon calme, car ouais en vrai, ça m’a fait chier cette révélation. Mais genre vraiment rendu triste. J’avais les yeux qui pétillaient, wtf, c’est quoi cette réaction de fragile là. Je savais que j’étais sensible, mais quand même ! Je suis abusée. C’est peut-être la fatigue, ouais surement ça.

Je fronce du coup les sourcils, serre mes poings, car jsuis passée de triste à énervée. « Putain, c’est de la merde ! Vraiment de la grosse merde en boite. Je te promets les murs blancs demain dans ma chambre y’en aura plus. Je vais tellement foutre de la peinture dessus que ça va servir d’adhésif et les gens là qui nous ont foutu ici, pourront JAMAIS oh grand jamais nettoyer. Non mais, quoi on est des animaux c’est ça ? Et encore les animaux ils ont le droit à leur petite verdure. En tout cas, t’as brisé mes rêves ! ILS ont brisé mes rêves ! Et j’espère qu’ils m’entendent. VOUS ÊTES DES CONNARDS CA VA PAS SE PASSER COMME CA ! Je vous pisse à la raie. JE LE DIS -seulement bien-sur-  voilà… ah ça fait du bien. » Pouf, jsuis conne, ils m’entendent surement pas et j’ai du passé pour une putain de tarée, fin bon, en vrai je m’en balec, car ça m’a fait du bien. Et puis tfaçon je contrôle pas, je contrôle pas ce que je dis, je contrôle pas mes émotions, je contrôle même pas ma putain de vie. Fuck. Bon pense à autre chose 404…. C’est pas le moment de sombrer là. POSITIVE ATTITUDE.

« Oh putain j’avais raté une info, t’es ma meuf ! » Me dit-il avant de se raidir, serrer les dents quand je prends sa main. Ouh Monsieur n’aime pas qu’on le touche. Bah il avait qu’à pas se faire ça ! Il a cru que j’allais le laisser comme ça, non, non, non c’est hors de mes cordes,ça marche pas comme ça chez oim. « Bah penses en avoir une ou un, un de ces quatre, j’ai pas envie de refaire ça des milliers de fois. Bien que tu me l’as pas demandé, JE SAIS. »

« Alors c’est rare qu’on fasse les tatouages ainsi hein, docteur ! » Je lève les yeux au ciel, c’est un enfant sa mère. Et à cette pensée, je rigole, car en vrai jsuis pareille. Jsuis une enfant aussi. Et j’ai envie de le taper. Vraiment. Fin lui foutre une pitchenette dans la tête en mode WESH RÉVEILLE TOI MEC.  T ES PAS SI IMMONDE QUE CA.

« T’y connais quoi à l’art ? »
« Moi? Bah R, fin je crois, mes souvenirs sont à zéro là. Le néant quoi depuis ce matin !  Après, je pense que c’est un bon moyen d’extérioriser, histoire d’éviter de faire des trucs comme ça, penses y la prochaine fois. Et toi t’y connais quelques choses peut-être ?» J’avoue que lorsqu’il a prononcé le mot art, j’ai ressenti quelque chose. Quelque chose de familier. Je ne saurais dire si j’en faisais d’une quelconque manière, au pire demain j’en aurais le coeur net. Ouais ouais, je vais VRAIMENT repeindre les murs. De toute façon, c’est pas comme si j’avais autre chose à foutre.

« 404 ? Vraiment ? » Il se met à rigoler et enchaîne « Bah c’est 404 aussi. » WTF, comment ça, lui aussi c’est 404. C’est un beug ou quoi ? Notre nom est beug, le système à un beug y’a touuut qui beug dans ce bordel. Même mon cerveau là. "Bon.. Bah j'oublierais pas ton matricule au moins." dis-je en rigolant.

Il penche un peu la tête sur le côté et me dévisage. Mais qu’est qu’il lui prend ? Il est gênant là ! T’as envie de lui crier mais arrête, arrête ça, c’est malaisant. OUAIS, je rougis encore. Ah j’ai qu’une envie c’est de serrer trèèèèès fort son bandage « Alors si j’étais une meuf c’serait comme toi ? Marrant. Ouais ça m’va. » Oh my god, c’était la goutte d’eau et la tu serres bien biiiiien le bandage. «Tiens toi qu’aime avoir mal ! (…) Et  voilà c’est terminé, tout beau, tout propre!» Ah jsuis contente de moi j’examine mon travail avec satisfaction. ça se trouve dans une autre vie, j’étais une infirmière. LOL.

Par la suite, je m’adosse tout comme lui contre le mur. Je pousse un long soupire « C’est chelou, tu trouves pas qu’on ai le même matricule, notre “nom” désigne un beug déjà. C’est pas très très rassurant. ça se trouve on est liés, on le sait même pas. Après les murs qui m’ont parlé ce matin aurait peut-être la réponse ?»

En vrai depuis ce matin, jsuis dans les vapes, j’ai l’impression d’être dans un rêve ou un cauchemars, ou je sais pas. Je sais que je suis pas là par hasard mais je saurais pas dire pourquoi non plus. Cet endroit est chelou et je me sens perdue. Je sors ma pomme de la poche « Tu veux un croc ? Bon c’est pas un bigmac ou autre, mais c’est tout ce qu’on m’a donné alors bon, pourtant j’ai demandé des pâtes bolo ! Je comprends pas »

 
L'air libre ?

« OUAIS, jme sens mieux, merci de t’en inquieter… Lol... !» Ouais, jsais qu’il s’en fout, vu comment il a baillé. Limite il allait se décoller la machoir. Il aurait pu d’ailleurs. Il re baille encore une fois, en vrai il est grave fatigué je crois. «Wut pour bailler comme ça, t’as foutu quoi hier ? T’es blanc comme un cul quand même.» Ouais, il a vla les cernes et tout. Et si il est là, c’est pas pour le plaisir, il a peut-être pas réussi à retourner dans sa chambre.

« Jte conseille de lire les règles sur les murs. Après si tu veux les fuck aussi t’peux hein mais fais-le en l’sachant. » J’écarquille les yeux. « Mais nooon…» soufflais-je avant de soupirer. Des règles ? Waaah, c’est quoi le délire. J’ai pas pris connaissance de ça. Putain, ça me refroidit, j’aime pas les règles. Du coup, je regarde un peu partout histoire de les trouver. Y’en a beaucoup trop pour toi là et  si on respecte pas certaine règle on a quoi au juste ? Bah ça je le saurais que lorsque j’en braverais une hein. Pour l’instant je vais éviter. « Ouais, merci» lachai-je frustrée.

« Y’a des docs ou des emmerdeurs qui passent... Donc pas besoin de te taper quelqu’un pour ça » Ah l’emmerdeuse c’est pour moi. Je soupire un sourire. « Je te disais pas ça dans ce sens là, juste quelqu’un qui t’aide, t’écoutes… fin  chez pas si t’aimes souffrir, quelqu’un qui te fais du mal quand tu baises ou autre je sais pas moi… Ah bah non, c’est pas possible non plus, foutu règle, putain, bon bah oublie ce que je viens de dire, inutile pour changer» Mais qu’est ce que je dis. Tais-toi clairement tais-toi. Je soupire. J’en ai marre de moi.

« La musique ouais ptete »
« Bon bah j’espère qu’un jour on va débloquer une pièce de musique, car là, ça manque, à part faire des rythmiques avec les doigts, je vois pas !» En y réfléchissant ouais j’avais pas entendu une seule mélodie, que le bruits des gens. C’est triste vraiment triste, j’ai l’impression que ça me manque maintenant qu’il m’a parlé de musique sauf que clairement mon cerveau est trop ouuut.

« Qu’est ce qu’on s’en fout ? » Aie ça pique encore une fois. Je retiens mon souffle, mes yeux commencent à pétiller, je sais pas si je suis énervée ou si je suis triste pour lui de son manque d’envies. Jsuis peut-être trop sensible ou c’est juste la fatigue qui me rends comme ça. «Parle pour toi ! … Si c’est le cas, on s’en souviendra bien un jour. »

Bon vu qu’il me donne le nom de la “personne” qui pourrait me renseigner, parce que ouais c’est pas les murs en faite, purée je me crois dans un putain de film de SF là…  je l’appelle «@ALEKSA ? Bonjour ! Pourquoi on nous a attribué le même matricule ?» Au moins, MOI j’en aurais le coeur net, ça se trouve c’est rien. C’est même fort probable. Juste un beug système.

« Faut vraiment qu’tu lises les règles toi ptain. On partage pas la bouffe. T’es mignonne mais j’vais pas aller m’faire tabasser sans l’avoir décidé alors nop... Et t’as pas l’droit de bouffer en dehors des heures d’repas. » Il me fait signe de regarder ma montre ce que je fais. « Ah en effet, ça serait con, désolée. Chacun est désespérant à sa manière hein ! C’est mon premier jour si tu l’aurais pas remarqué…» Riai-je légèrement. Bon maintenant au moins grâce à lui, j’ai de bonne base pour débuter mon aventure.

 
L'air libre ?

Bon bah pas de réponse de sa part. J’aime me faire ignorer, c’est un plaisir ! Pensai-je. Bon après je vais pas non plus insister, jsuis déjà assez relou comme ça hein.

« Meuf t’as pas vu les écrans partout ? » Me dit-il en haussant un sourcil. En mode, wesh, regardes y’en a pleiiins partout et t’es même pas foutu de le remarquer. Je rigole gênée du coup. « Bah comme t’as pu le remarquer quand je t’ai marché dessus, observer l’environnement autour de moi, c’est clairement pas ma priorité hein...»

Il se met à rire quand je lui propose de pourquoi pas se faire du mal quand il baise, aaaaah, comment jsuis contente, il rigole, c’est pas non plus un insensible, sans émotion. Et rire lui va bien, du coup, je rigole aussi. « Hé, t’es rude ! Au moins, je cherche, je propose tu vois. Mais ouais de base, c’est pas pour se faire du mal, mais vu que t’aimes le maal quand même, je me disais why not ? » Je lui fais un petit clin d’oeil, mal exécuté comme à mon habitude. Ouais bah ça va c’est pas dans mes skills ça.

« Purée, t’aurais pu crevé, ils en auraient R à faire. C’est chelou, ou ça se trouve ils t’auraient réanimé et tu te serais réveillée comme si c’était le premier jour. » Bah quoi, en vrai pourquoi pas. Ici, c’est un film de SF.  « Euh retentes pas quand même ! » Ouais, ça serait mieux. Je veux pas dire, mais c’est la première personne ici à qui je parle et il m’explique le fonctionnement bon à sa manière, avec froideur maiiiiis, je le remercie quand même sinon obligée, il m’aurait arrivé une dinguerie dès le premier jour. Et même je veux pas voir les gens mourir. C’est trop triste pour mon petit coeur de fragile.

Bon, j’ai fait venir Aleska pour savoir si y’a un lien entre nos matricules. Et là meuf, Inutile, clairement inutile. je me gène pas pour le dire. Il me dit par la suite, qui faut peut-être mieux s’en souvenirs par nous même. J’hoches la tête. « Ouais et peut-être qu’ils ont aussi modifiés nos souvenirs, imagine. En vrai on sait pas comment on est arrivés ici ni dans quel but, y’a trop de possibilités. Mais ouais. Tfaçon si on est lié avant cet endroit on le saura tout au tard.» Je le regarde un peu plus. Ouais non clairement il me dit rien. Mais R de R. Mon instinct me dit rien non plus. Et jsuis du genre à l’écouter. Soit.

« T’as pas envie d’avoir un frère comme moi » Il me sort ça, comme ça. Bouh, j’ai le coeur qui me pince, pourquoi il pense ça ?  Je lui donne un petit coup de coude pas méchant. Limite il me tend une perche. « Qu'est ce que tu en sais ? T’es pas un monstre non plus hein, t’es badass avec tout tes tatouages. Et tu m’as bien aidé n'empêche. Rien que pour ça, tu pourrais l’être… ET OUAIS tsais quoi, tu vas l’être, voilà. Je fais déjà bien le rôle de la petite soeur bien chiante hein ? » Je souris.

Bienvenue dans ce monde de merde. « Ah ouais là, t’aurais pas pu mieux choisir les mots. J’en peux déjà plus, j’ai l’impression d’avoir fait du sport toute la journée avec ces putains de courbatures. » Je pose ma tête sur son épaule, ouais ouais je me gène pas du tout, je suis grave crevée, c’est incontrôlable en vrai.

 
L'air libre ?

Je soupire « Ouaip, ça serait pas mal, j’avoue. Après, tfaçon qu’est ce qui se passe si on respecte pas le règlement ? Tu sais ? » Parce que moi clairement j’en sais rien, je sais pas grand chose en vrai, je viens d’arriver jsuis perdue sa mère.

Après, quand je lui parle de pourquoi pas baiser en mode bdsm, il rigole. Et continue de rire quand j’avance des explications foireuses avant de rajouter un « C’est juste moi. » Ce que je comprends en mode écoute c’est juste moi, me casse pas les couilles, tu pourras rien y faire et je compte pas t’en parler. Bon bah soit, j’hausse les épaules. Il fait comme il l’entend, c’est pas mon corps, pas ma vie, pas mon esprit, mais n’empêche que ses blessures doivent être bien ancrées en lui pour que même sans souvenirs ils veulent se faire du mal. C’est triste, mais c’est comme ça. J’espère juste qu’un jour il se réveillera et qu’il n’en ressentira plus le besoin.

« ‘Verra bien » J’acquiesse, ouais tfaçon elle nous a pas aidé, on est par conséquent pas plus avancés, bah ouais, ok, on verra de quoi l’avenir sera fait. Je compte pas non plus me prendre trop la tête car bon déjà rien que de réfléchir à pourquoi on est là, dans quel but, si on a modifié nos souvenirs ou autre et que j’ai aucunes réponses là dans l’immédiat, ça me soule. Moi on m’a pas greffé un cerveau pour réfléchir plus pour agir, je crois. Ce qui me convient très bien aussi hein, je ferais toujours avec ce que j’ai.

Par la suite, il me dit que de toute façon, je voudrais pas d’un frère comme lui. Bah qui sait ? Pas lui en tout cas, y’a que moi qui peut décider. Et j’ai pris la décision, que si en vrai, pour moi c’est pas un monstre, fin pas avec moi en tout cas, pas maintenant. Avec lui certes. Mais sinon, ça va. Et puis, j’ai pour habitude de toujours voir le bon côté des gens donc bon, ouais, jsuis surement un peu naïve, mais chacun je pense à ses raisons de faire ce qu’il fait. Je crois juste que j’ai pas l’esprit cartésiens pour un sous.

« Bah désolée de te dire que t’es pas un monstre heiiin, avec toi ouais, avec moi là tout de suite maintenant, non, au contraire tu m’as plutôt fourni un bon guide de démarrage. J’aurais pu enfreindre le règlement au moins trois fois si tu m’avais pas aiguillé, donc merci en vrai… » Et puis, à ma remarque de au pire, ouais si tu vas être mon frère de la ruche. Il me répond négativement de la tête et l’accompagne d’un « Oh non non, fais pas chier ! Jsuis sur que tu vas t’trouver des tonnes de personnes qui veulent de c’role… Ah ouais par contre tu l’fais bien » Je rigole. Clairement, pour moi ne pas vouloir de quelque chose résulte du fait qu’on en a  besoin, que c’est un sujet sur lequel il faut travailler. « Bah peut-être mais si ils le veulent ça serait pas drôle et ils n'apprendront rien et puis merde je t’ai clairement pas demandé ton avis, en somme t’as déjà commencé à le faire. » Dis-je en lui tirant la langue. Tu n’auras pas le choix 404 ! Point à la ligne. Et puis si un jour je me lasse bah tu seras le premier à en être heureux.

Exténuée, je pose ma tête sur son épaule. J’en peux plus, j’en peux déjà plus d’être ici, pas d’extérieur quoi, on est enfermés putaaiiin. Il me suggère d’aller dormir et me dit qu’il va aller faire pareille. Je me doute aussi qu’il a pas aimé que je pose ma tête sur son épaule, ouais il s’est raidit, mais j’étais trop calée pour me bouger. Après, c’est compréhensible, moi ça me gênerait pas si on me ferait ça, mais tout le monde n’est pas comme moi du coup, je baragouine un « Désolée » devenant pourpre.

Bizarrement, il se redresse va pour se lever et s'interrompt revenant à sa position initial. Je fronce les sourcils ne remettant cette fois ci pas ma tête, ouais non je vais éviter, je respecte. En vrai j’ai envie de savoir ce qu’il a, il a trop de mal à bouger, je pourrais peut-être au moins l’aider à retourner dans sa chambre. Je vais pour lui demander et là il me  parle d’une autre PUTAIIIIN DE REGLE DE MES COUILLES.

« Ah ouais tiens ! Penses l’soir qu’il faut pas dormir dans la chambre dans laquelle tu t’es réveillé. Une autre règle à la con. » Waaah là c’est trop, et mon intimité ? L’odeur sur mes draps, la mienne celle qui me réconforte qui me dit CA C EST A MOIIIIIIIII RIEN QU A MOIIIIIII. Bah enfaite je l’aurais pas. Et merde je vais dormir où ? Mes yeux s’embrument et je mets ma tête dans mes genoux pour stopper ce bordel. Quand je suis crevée c’est mort, jsuis trop sensible et ça fait trop là, avouez ! « On a même pas notre intimé... Je vais pas m’incruster chez des gens que je connais ap. C’est les rois pour mettre les gens dans des situations de gênance, peut-être pour augmenter le nombre de partouze… Et d'échange d’odeurs corporelles... Spé » Je disais ça bas pour une fois, tfaçon là mes piles sont à plats pour que les gueule.

Je soupire comme jamain. « Hum. Tu crois que. Hum. On peut faire échange de chambre ce soir ? Que pour ce soir, t’es le seul que je connais… Et je t’aide à aller à ma chambre car je vois que tu galère à vouloir te bouger…? » Lui demandais-je vraiment en mode STPPPPP et toute timide. ça me gêne en vrai, jsuis rouge encore sa mère. Jamais j’aurais pensé qu’une de mes première demande serait hé je peux aller dans ton lit ce soir ? Putaiiin le délire. Après ce que j’ai proposé c’est quand même un bon deal non ? Et puis au moins pour ce soir, il est sur que je le laisse tranquille.

 
L'air libre ?

Je soupire encore une fois tapotant mes doigts sur un de mes genoux. Je vais tomber folle ici. Obligée. J’ai l’impression d’être dans un remake de SF malsain. « Bon et bien jvais éviter de me faire attraper par l’autre là hein, j’ai pas envie de terminer en pollen pour abeille » Je re regarde le murs avec concentration. Ouais pour les règles faudrait mieux, je me connais va falloir que je les relise touuut les jours, j'aime tellement pas ça. Ca m’énerve déjà. Heureusement qu’il est là, clairement j’aurais pas tenu une journée sans faire coucou à Aleska.

Du coup, je le remercie et lui fait d’ailleurs remarquer qu’il se comportait plutôt bien avec moi donc que c’était pas un monstre. Il s’est contenté d’hausser les épaules. Tfaçon c’est pas comme si je m’attendais à autre chose de sa part ni un “de rien” qui est inutile, je veux juste qu’il le sache et peut-être qu’au fur et à mesure il arrêtera de se dire que s’en ai un ? En vrai, il veut pas d’aide, donc on ne peut pas l’aider. Faut que ça vienne de lui. Moi là clairement tout ce que j’ai à faire c’est de l’accepter tel qu’il est et ça me va !

Je le fais chier en lui disant qu’il allait me faire office de frère et qu’il commençait déjà à bien le faire et je lui tire la langue. Et. Et. Omg il vient de me la chopper. J’écarquille les yeux, je deviens rouge quand il se rapproche. J’essaie de parler mais ça ressemble à rien. Il est putain de rapide en vrai, omg en plus il sourit. Genre content de lui. SADIQUE. Quand il me la rend on va dire ça comme ça hein. Je fais des mouvements de machoir histoire de récupérer l’utilité de cette dernière. « T’es vlaaaa vif toi, dans ton autre vie, l’une de tes skills c’était ça, choppeur de langue pro’ ! … En tout cas, je retirerais plus jamais la langue si t’es dans les parages » Raillai-je légèrement.

Quand il me dit encore une autre règle à la con vis à vis des chambres cette fois, là c’est trop pour moi. Mes yeux pétillent et jsuis toute triste, je me met la tête dans mes genoux en mode vas-y faut que je me calme, c’est rien, c’est la fatigue, t’as pas chouiner pour ça. Du coup, il me secoue « Maaahhh » je me laisse faire, mon corps est un déchet, je décide de le regarder, il va quand même pas s’épuiser pour rien. Bon jsuis un peu fuyante, jsuis pas habituée à ce qu’on me voit comme ça, jsuis un petit rayon de soleil moi. « Tu vas pas leur donner l’plaisir de chouiner ! T’es un 404 tu prends tes couilles dans une main, tes ovaires dans l’autre et tu les fuck. OK ? » Je fronce les sourcils, mon regard devenant déterminé, mes yeux pétillent de joie maintenant, je crois que jsuis bipolaire, mais en vrai ça me fait chaud au coeur ce qu’il vient de dire et puis OUAIS il a raison. « OUAIS. T'as raison ma Brenda faut pas se laisser aller, on les fuck ! » Blaguai-je jsuis nul, je suis nul en blague. C'est sorti tout seul sa mère, la honte. Mais bon je souris quand même de toute mes dents. Jl’aime vraiment bien lui. Jsuis contente de l’avoir rencontré, je me sens moins seule et perdue maintenant.

Je lui demande vraiment gênée si c’est possible qu’on échange de chambre. Mais il me dit que quelqu’un dort déjà dedans. Mais qu’on peut se partager un appart ou.. un lit.. UN LIT. Je secoue la tête rouge pivoine. Négatif, pas de partage de lit et puis je prends toute la place. « Un, un appart, c’est mieux… Et puis sinon tant pis je, je ferais avec ma pudeur, faut que je m’adapte tfaçon » Dis-je plus bas, déterminée. C’est juste que bordel, tout ce qui concerne l'intimité j’ai juste trop de mal. Mais je peux pas le nier sa présence me rassurerait. Ouais, jsuis une enfant qu’est ce que j’y peux. « C’est rien, c’est rien…Tu fais et office de paillasson et office de déchet » Je rigole et je me lève, dégourdit les jambes au passage. « Jsuis sur ils m’ont drogués sa mère… Bon, faut trouver si y’a des trucs de libre. Tu viens?» Je lui tends la main. « Accepte là stp, y’en a ils sont mort comme ça »

 
L'air libre ?

« M’appelles par Brenda » OK, il a pas la ref. Et moi je l'ai pas entièrement non plus. Mais jsuis sur c'est une expression, un truc que j'ai entendu chez pas peut-être dans une série, un film, à la télé ou chez pas en vrai c'est sorti tout seul. Ouais, en gros Je l'appelle pas Brenda parce qu'il me fait penser à une Brenda, je crois ni en connaître ni m'en souvenirs de toute façon. Je fronce les sourcils quand il me dit qu'il faut pas non plus que je prenne la confiance. Hé je la prends pas non plus, peut-être un peu, mais c'est de sa faute. Bizarrement il me met en confiance ou c'est peut-être moi qui me met à l'aise facilement « C'est une expression ET OK. Quand je retrouverais de quoi ça vient, je te le ferais savoir t'inquiète pas... Bren » Et je me stoppe en rigolant. Je le taquine c'est tout et je peux comprendre qu'il aime pas, ça fait prénom de pouf stupide. Et c'est moche.

« hum.. moui je crois... C'est juste... MOI OH.» Hé chacun ses petits complexes, ses défauts ou chez pas. JE LE CONNAIS NI D ADAM NI D EVE mais après ouais j'ai pas a flippé en vrai. C'est LA FAMILLLE. C'est juste que... chez pas. Je devais être putain d'innocente dans l'ancienne vie pour que même ça, ça me fasse chier.

« Jt'aime bien moi t'inquiète » Je souris. Ouais, je sais que ça doit le faire chier d'entendre ça. Mais bon le taquiner et l'emmerder je crois que ça va devenir mon passe temps préféré ici. Et je peux pas dire, mais je le vois bien, il grimace quand il se relève et est même obligé de s'appuyer contre le mur pour s’avancer donc ouais, c'est un déchet là et je lui tends ma main pour l'aider en mode hé des gens ils sont morts comme ça. Il lève les yeux au ciel et je dis rien. Contente de moi. « Moi ça me va ! J'ai besoin de dodo et toi aussi je pense ! » Il va dans la première chambre et je vais dans la deuxième. Sauf que j'arrive pas à dormir. J'ai peur qu'il parte, vu que si j'ai bien compris il aime pas trop les gens, il pourrait ouais me laisser. Et je vous avoue aussi que j'arrête pas de réfléchir à la où jsuis, jsuis clairement pas rassurée. Je prends la couette et le coussin et m'en vais dans sa chambre. Je me fais une petite place et pose la couette sur nous deux « Je veux pas que tu me laisses en plan. Jsuis pas rassurée genre quelqu'un pourrait se faufiler dans le lit où jsuis... On ira manger tout à l'heure t'en a besoin... » Et vu comment jsuis bien installée et fatiguée je m'endors.

 
L'air libre ?

«Parano, parano Jsais pas où j'ai attéris, toi non plus hein » Ouais attends, jsais pas moi où jsuis. Je peut très bien être dans un asile psychiatrique, entouré de violeur ou juste de gens pervers et tout. Et merde jsuis très bien là, c'est rassurant. En plus, même si je le fais chier à m'être incruster, il me fait une petite place. Très bien. C'est parfait, il prenait toute la place et en plus il me gueule dessus pour que je m'endorme et que sûrement le fait que je lui dise qu'il faudrait aller manger après l'a peut être agacé, tant pis pour lui. « Tais toi aussi » J'ouvre un œil, genre mode semi sommeil car il se déplace. « NON MAIS ATTENDS TU ME DIS DE DORMIR ET TU … -là je rougis mais comme jamais il est tout nu le zizi à l'air- BORDEL MAIS. POURQUOI T ES TOUT NU COMME CA... » Là je suis déjà la tête dans le coussin, damn, je pensais pas que ça ressemblait à ça. «C'est petit en plus, jsuis dans un cauchemar on va dire ça, c'est pas réel. » Et je m'endors, à tout les coups je vais rêver ou cauchemarder de pénis génial.

Je me fais réveiller par lui, deux heures plus tard. De un il me fout un coup en s'étirant. Putain, je râle. « T'es pas sérieux toi. », jsui vénère. J'aime les réveil doux et tout mais lui non, il me fout le coussin en plus dans la gueule. « T ES MORT » je le fusille du regard et il s'en va la bite à l'air boire son foutu verre d'eau. C'est un homme condamné, d'où on me réveil comme ça. Je l'attends à l'embouchure de la porte « C EST CA PRENDS TON VERRE D'EAU » Je rigole d'avance. Lorsqu'il revient je lui colles mon coussin dans la gueule. « JE VAIS TE DEFONCER L EXHIBISIONNISTE QUI ME REVEIL MAL » Je le pousse et je le retape avec le coussin « PRENDS CA » Alors ouais j'ai totalement oublié qu'il était à poil, là mon objectif c'est juste lui later la gueule. Et je crois que... je vais prendre chère aussi.

 
L'air libre ?

« Oh ! C’ma chambre. Si t’veux pas m’voir à poils tu restes toute seule avec tes violeurs » Je dis rien et je râle foutant ma tête dans l'oreiller. C'est vrai que c'est déjà gentil de sa part de pas me jarter. Il est pas si méchant qu'il veut le faire croire en vrai. « JSAVAIS PAS NON MAIS JE CONTINUERAIS A TE HURLER DESSUS ALORS » Et je lui fais moi aussi un doigt d'honneur en arrière, sûrement qu'il a pas vu. Screugneugneuuuu. Oh je veux R faire avec lui c'était juste une réflexion comme ça. Jsuis juste conne et je dis toujours ce que je pense sans réfléchir. Je m'enroule dans la couette bien installée, lorsqu'il revient, je remarque qu'il a froid et je lui remets un bout de couette sur lui. J'avais encore envie de le faire chier en lui disant BAH TIIIIENS T'AS FROIIIID. Mais je veux dormir et je sens que sinon, ça sera sans fin.

So au réveil, je me prends un coup de coude, un oreiller dans la gueule. Donc je peux vous dire que je peste et que ouais là je l'attends à l'embouchure de la porte pour me venger. Il est parti boire un verre d'eau. Il aurait aussi pu s'habiller booordel.

Du coup, on part en bataille de coussin, j'en oublie même qu'il est à poil, focus sur lui latter la gueule. « OUI JSUIS TRÈS SÉRIEUSE. » Et c'est parti. En vrai, moi ça me fait rire cette petite activité et j'ai la pêche vu que je me suis reposée. Mais bordel. Quand j'entends son « Stop ! » Ah bah là je m'arrête net, yeux écarquillées et paniquées, je le vois tousser mais genre vénère. « Woooh, meurs pas stp. Je sais que t'aimerais mais pas devant moi stpp, pas touuuut court même » Faut que j'aille lui chercher un verre d'eau là. Il a en même gémit de douleur, mon dieu mais il a quoi bordel ?

Jsuis inquiète et lui une fois sa quinte de toux passée il me regarde sourire au lèvre. J'hausse un sourcil. Bah what ? « Dis donc la vierge effarouchée… » Je baisse ma tête et je vois son ventre. Jsuis sur lui à califourchon enfaîte. Le malaise. LA PUTAIN DE GENANCE. Je fais quoi ? Je faiiis quoi. Je me cache le visage déjà preums « OH MY GOOOOD TAGUEULE JE TE DETESTE » Je suis rouge pivoine et je roule vite sur le coté, putain de gênée. Je bredouille des excuses. « TSAI QUOI Je vais te chercher un verre d'eau. L'EAU c'est BIEN » Et aussi m'en foutre sur le visage, car jsuis cramoisie. Je souffle et me lève pour me diriger vers la salle d'eau. A tout les coups, il se fout de ma gueule et il a raison.

« MET UN COUSSIN DESSUS STP QUAND JE REVIENS SINON T AURAS PAS TON EAU JE TE PREVIENS ET JE TE LE FOUS DANS LA TETE AUSSI » J'espère vraiment qu'il va le faire. Bon, là, la salle de bain est putain de réconfortante pour moi. Jsuis clairement pas biiiien, pourquoi j'ai oublié ça ? Pourquoi je réagis comme ça avec ces trucs. Il m'excite? Non. Je le vois pas comme ça. Bon bah je devais être putain d'innocente avant c'est pas possible. Y'a pas d'autres explications je crois. J'ai quel âge ? 13 ANS OU QUOI ? Non j'ai l'air de faire plus pourtant. Vers 20 ans je dirais. Bon je me fous des claques et ça passera.

Je reviens le regard un peu fuyant. Je lui tends son verre d'eau, me posant sur le coté du lit. Mon regard se fait plus déterminé maintenant. « OUAIS. Bon je tiens à te préciser que tu M'EXCITES PAS déjà. C EST PAS POUR CA que je rougis. J'ai juste pas du voir énormément de truc comme àç -Je pointe son bordel- dans ma vie d'avant, du coup je panique tout ça tu vois bien  » dis-je, un peu honteuse sans oublier de rire de moi, faut bien et puis ça me détend.

En vrai je me rends compte qu'on est vachement opposés, une belle blague de la part des créateurs. « Dis. Pourquoi tu tousses autant ? Et t'as autant besoin d'eau ? Tu veux bien me dire ? Je le garderais pour moi promis.. -Je soupire- BON. Je comprendrais que tu veuilles pas. C'est juste que. Jt'aime bien moi, je veux plus te connaître c'est tout. Tu m'as montré ton zizi quand même » Je lâche un rire, car ce que je dis ça c'est juste n'importe quoi. Et puis je demande ça pour changer de sujet. Et aussi car merde je m'auto proclame sa sœur et jsuis pas foutue de savoir un seul truc de lui. Je lui ai dis un truc sur moi, il pourrait faire la même ? Je demande pas la lune je crois si ? Bon au pire tant pis, si il me répond va chier ou un truc du genre.

 
L'air libre ?

Bon au moins je le fais rire malgré mon air crédule. C'est ça de gagné. En revanche, j'arque un sourcil lorsqu'il me dit que c'est « pire que mieux de le faire » ah ouais ? Je m’apprêtais à dire un truc et puis non enfaîte,je veux pas savoir. J'en déduis que par-contre lui doit avoir de l'expérience, peut-être que si un jour j'ai des questions à poser, j'irais le voir, sûrement oui, bien que je pense qu'avant que j'ai l'idée de faire ça, l'envie et la sûreté. Y'aura du time... Ouais, j'ai la sensation qu'il me faut beaucoup de confiance et de temps. D'ailleurs il me rassure en me disant que tout comme moi, il ne me voit pas comme ça. Ouais style se reproduire quoi. Même le penser me gêne mon dieu. Je lui adresse un petit sourire avant de triturer nerveusement mes doigts, les regardant. « Ouais, ça semble une bonne idée je crois. Je penserais à des vases tiens » Je fronce les sourcils, pensant à ce que je viens de dire, débile encore une fois. Je lâche un rire. « OUAIS BON PEUT ETRE PAS CA » Des fleurs ? Tais-toi. Heureusement, qu'il est pas dans ma tête, il aurait encore une occasion de rire.Bref, je vais faire ce qu'il a dit, que c'est pareille. C'est qu'un... zizi après tout, tant qu'il est pas voilà monté ? Pas de quoi m'inquiéter. Je prendrais une grande inspiration et le tour est joué, j'espère et puis le rouge de mes joues au fur et à mesure partira bien hein ?

Bref, je préfère changer de sujet et lui demander ce qu'il se passait, histoire d'en savoir plus sur lui, ça m'intéresse. Et puis ouais, il tousse à mort, comme si il allait clamser quoi. C'est chaud. Je le fais rire en lui disant qu'après tout j'avais vu son truc, limite du chantage d'ailleurs, mais c'est meugnon on va dire et ce qu'il me répond d'ailleurs, me désarme complètement. J'écarquille les yeux, rougissante. « T ES, T'ES SERIEUX LA ? » y'a que lorsqu'il me dis qu'il rigole, que je relâche la pression et le tape même légèrement. « C'était troop facile là » Et je pense d'ailleurs que dans tout les cas y'aurait rien eu à voir. Jsuis innocente et même pas formée tsai. Des œufs au plats limite. Peut-être que quand je le ferais j'en aurais des plus gros après ? Qui sait ! Je le verrais bien, pas pressée tfaçon.

Il m'explique et je l'écoute attentivement. Ça me fait plaisir qu'il parle enfin. Il est difficile bordel ! Et je vous promets intérieurement jsuis toute fière de moi. Bon par-contre ce qu'il a, franchement me fait un peu peur et puis c'est vaste. C'est genre il arrive pas à avaler ? Ça lui fait mal ? Comment soulager ça ? Je pense au-faite que maintenant quand je le verrais, je prendrais toujours un verre d'eau à lui passer. J'hoche la tête souriante lorsqu'il me demande si je suis contente. « Pas qu'un peu même ! Mais euh... ça t'ai revenu le pourquoi du comment du fait que tu n'arrives plus à déglutir ? C'est chauuuud en vrai ! T'arrives à avaler la nourriture et tout au moins ? Ça te fait mal quand tu avales ? » Oui, oui, je suis inquiétée de un et curieuse en plus. Ça me ferait chier qu'il mange pas, il est déjà tout keus tsai.

Ça question me fait revenir à la réalité. D'ailleurs bonne interrogation. « WAAAH. J'en sais R... Sûrement ? » Je réfléchis, ferme les yeux, tente de me concentrer mais la peur de me souvenir est bien trop présente. Je serre des poings tfaçon y'a rien qui ne vient et tout ce dont je peux essayer de supposer c'est le fait que j'avais un chat. Une personne âgée dans mon entourage et c'était forcément des personnes que j'aimais. Même celle qui comptais le plus pour moi. Fin je vois pas pourquoi je les aurais dans un pendentif en forme de livre autour de mon cou en permanence. Du coup, je lui montre, un peu blasée, ne sachant pas trop quoi penser, ouais tiraillée entre l'envie de savoir qui j'étais avant et rester dans l'ignorance pour ne pas souffrir du passé. Car c'est derrière moi maintenant. Ces personnes là, ce chat là, je les ai pas vu ici.. « J'avais que ça ce matin en me réveillant avec des tatouages de tiges de fleurs tout ça MDR » Je me lève lui dévoilant une de mes jambes genre jusqu'au genoux pas plus tsai. « Bon c'est pas mes eins hein ! » Je pouffe un rire et le rabat avant de l'observer un peu plus. « MAIS D AILLEURS TOI T EN A VLAAAA. Tu sais de quoi il parle ? Fin, t'as des souvenirs toi ? »