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 Chute libre ▲ Zéro

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MessageSujet: Chute libre ▲ Zéro   Chute libre ▲ Zéro EmptyDim 14 Juin - 22:32

Elle ne savait plus exactement comment elle s’était traînée au fond de la douche à l’italienne. Il lui semblait avoir rampé, mais elle n’en était pas certaine. La soif l’avait poussée à sortir de son état léthargique. Ses muscles fondaient, brûlaient d’une moiteur froide, hectique, sa tête tournait, un goût acide lui incendiait la gorge. Elle se mouvait, mais sans en avoir conscience, un peu comme en rêve. C’était comme si sa conscience flottait à côté de son corps et lui jetait de loin des regards médusés et réprobateurs. La conscience voulait s’échapper, mais le corps exigeait de l’eau. L’instinct de survie, lui, savait que les deux avaient raison, mais parait apparemment au plus pressé. La bouche ouverte sous le jet d’eau, le visage et les cheveux ruisselants, elle sentait bien que son esprit était vide. L’inertie avait répandu son empire sur toutes ses pensées. Elle se tortilla pour faire glisser le long de ses jambes son pantalon alourdi et le balança un peu plus loin d’un coup de pied. Qu’est-ce qui lui était arrivé ?
Zéro & 216
CHUTE LIBRE.

Elle était encore abrutie par le son de la voix qui l’avait cueillie à son réveil, cette voix qui disait des choses à son sujet, qui la conseillait quant à son alimentation, qui lui souhaitait une agréable journée. Cet endroit… Cela n’avait pas vraiment l’air d’un hôpital, et pourtant, l’odeur aseptisée qui régnait partout pouvait y faire penser. Il lui semblait avoir crié, mais personne n’avait répondu à son appel. Ou alors, peut-être bien qu’elle avait voulu crier et qu’elle en avait été incapable. Elle sortit de la douche sans prendre le temps de se sécher, après s’être débarrassée de la chemise qu’elle portait encore, et déambula dans ce qui semblait être un appartement avec plusieurs chambres, se retenant aux murs et aux chambranles de toutes les portes, de peur de trébucher. Elle sentait à peine ses jambes, et ses muscles étaient comme cotonneux. Avancer en marchant droit lui était impossible. Elle ouvrit une commode au hasard dès qu’elle en croisa une, secouant le tiroir avec des gestes d’automate rouillé, attrapa les premiers vêtements de rechange sur lesquels elle put mettre la main, et tâcha de contrôler ses spasmes afin de s’habiller. Elle jetait des regards éperdus et hagards autour d’elle, cherchant des yeux une paire de chaussures. Ce ne fut guère long, il y en avait une qui attendait sagement au pied d’un lit. Elle sauta dessus, mais fut bientôt arrêtée dans sa course dégingandée par un épineux problème : les lacets. Il lui fallut trois bonnes minutes pour ne serait-ce que réussir à empêcher ses doigts de trembler. Faire les boucles fut une entreprise périlleuse qui lui prit presque le double de temps. Mais elle n’avait maintenant plus qu’une seule idée en tête : sortir d’ici.
Nez à nez avec la porte de l’appartement, elle ferma les yeux quelques instants. Pitié, faites qu’elle ne soit pas verrouillée. Si elle avait eu une minute à consacrer à l’introspection, elle aurait pu prendre le temps de se demander qui elle priait ainsi. Mais la porte s’ouvrit tout simplement, sans effort, docilement. Son cœur fit un bond. Peut-être avait-elle paniqué sottement, sans raison valable, finalement ? Mais son estomac révulsé et la légère nausée qui l’habitait encore ne lui laissaient aucun répit. Elle sentait que quelque chose n’allait pas. Cette situation, sous ses dehors anodins, était dangereuse. Elle n’aurait su dire en quoi précisément. Elle en avait seulement l’intime conviction. A deux mètres devant elle, il y avait une balustrade. Vacillant sur ses jambes, elle sortir de la chambre et alla s’y agripper. En contrebas, une vaste salle, qui ressemblait à un réfectoire grand luxe. « Bienvenue sur le balcon, F06-216. Vous êtes au niveau de la section 5 et… ».
« Ta gueule ! Ta gueule ! », hurla-t-elle d’une voix éraillée en levant le nez vers le plafond, s’adressant à la voix sortie ne nulle part.
La voix avait pourtant terminé son petit discours, imperturbable, mais la jeune femme n’avait plus écouté. Elle s’était peut-être proposé de l’aider à faire un tour des lieux, mais elle était incapable d’écouter un mot. Sa propre voix, quant à elle, était méconnaissable… Ou, pour être parfaitement exacte, elle lui était inconnue. Elle avait crié à pleins poumons, et pourtant, le timbre de sa voix n’évoquait rien en elle. Cette voix aurait pu appartenir à n’importe qui. Comment… comment ne reconnaissait-elle-même pas sa propre voix ? Ce n’est qu’à ce moment précis que la plus affreuses des vérités la frappa de plein fouet. Elle ne savait pas qui elle était.
Elle ravala le sanglot d’effroi mêlé d’impuissance qu’elle sentait monter dans sa gorge devant cette terrible prise de conscience. Elle n’avait pas le temps. Elle n’avait pas une minute à perdre. Toujours cramponnée d’une main à la balustrade, elle entreprit de faire le tour du balcon circulaire, pour rejoindre les escaliers qu’elle voyait, plus loin. Elle se penchait à moitié par-dessus bord, pour essayer d’apercevoir le reste de la salle inférieure. C’est après n’avoir fait qu’une vingtaine de pas que la jeune femme s’étala de tout son long, à plat ventre sur le sol. Elle accusa le choc en hoquetant, le souffle court, tout en regardant par-dessus son épaule. Il y avait là un homme. Qu’est-ce qu’il foutait par terre ? Elle savait seulement qu’elle était tombée après avoir littéralement trébuché sur lui.
« Vous… est-ce que… »
Elle le dévisageait sans le voir, d’un air dément, et psalmodiait des mots inarticulés qui n’avaient aucun sens. Du coin de l’œil, elle vit qu’il y avait effectivement d’autres personnes dans le bâtiment, notamment en bas, mais c’était comme si elle ne les voyait qu’en cet instant, qu’à ce moment précis où, étalée par terre, elle fixait des yeux terrifiés sur cet inconnu qui lui faisait face. Et ces autres personnes bougeaient au ralenti, faisaient des gestes normaux, s’asseyaient sur des chaises. Elle avait le sentiment que jamais elle ne pourrait s’asseoir sur une chaise comme eux, comme ces êtres si… calmes.
« Mais… vous… êtes fou !... Hurlez ! »

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MessageSujet: Re: Chute libre ▲ Zéro   Chute libre ▲ Zéro EmptyMar 16 Juin - 14:22

CHUTE LIBREH02-0 & F06-216

J'ai pas l'impression d'être un grand adepte du changement en général, quoique c'est peut-être juste ici. Non parce que c'est bien toutes ces petites règles, mais si elles changent systématiquement aléatoirement sans prévenir je sais que je vais juste merder un jour parce que j'aurai pas remarqué le changement et je vais faire une bêtise et ensuite je vais me faire kidnapper par la psychotic bitch qui va me tabasser comme Friday et... Respire respire. Et pourtant sans tout ces changements je ne serais pas capable de me réveiller près de lui tous les matins à l'observer dormir en souriant et profitant de sa chaleur encore quelques instants. Je ne pourrais pas poser ma main contre son cœur pour me calmer ou juste écouter son souffle comme un stalker pour me rassurer sur le fait qu'il respire encore. Est-ce qu'on peut vraiment me blâmer alors que la personne que j'aime le plus en ce monde, du moins à défaut d'avoir un souvenir qui me dit le contraire, mais vu mon niveau de chance de ce côté c'est peu probable, s'est fait arracher à cet endroit comme si c'était une vulgaire bestiole sans que personne ne puisse rien y faire. Non. On me blâme pas ok. J'ai un droit acquis d'avoir la trouille de tout ce bordel et je vais en abuser à l'excès même si ça s'est tout de même amélioré depuis mon arrivé, un peu, à peine... ok presque pas à en juger par les bêtises que je continue d'imaginer, mais c'est comme une drogue... ou comme les effets d'une drogue... bref ça me fait du bien! Tout autant que cette aspiration malsaine pour les super-héros, les costumes que j'ai commencé à faire, ce super club qu'on va se faire avec Rainbow et tout ça. J'ai même décidé d'essayer de retrouver un peu la forme pour l'occasion. Parce que c'bien joli les costumes de super-héros, mais il faut avoir de quoi le combler et niveau muscles je crois que je peux faire mieux. Suffit de comparer à la carrure de Friday pour admirer mon manque cuisant de masse. Qui a dit que les hommes n'avaient pas de complexes? Parce qu'on en a, et encore plus lorsqu'on aspire porter la cape! Quoi que j'ai pas encore décidé si je ferais ou non des capes pour les costumes parce que n'empêche ce serait con que ça se coince quelque part et qu'il y ait des... pertes. Ouais, c'est définitivement un pensez-y bien en l'esthétique et le pratique...

Faut que je sorte de ce lit... C'est le meilleur moment de la journée pour essayer de me la jouer culturiste avec les poids parce que c'est le moment de la journée où il y a encore plein de gens peinards dans leurs lits et donc moins pour me voir me casser la figure. J'ai du mal à jouer à 1 2 3 soleil alors courir sur un tapis vu mon manque d'équilibre... bonjour la catastrophe! Puis Friday semble si bien, si confortable... alors que je suis énervé comme un gamin dans une boutique de bonbons soit parce que le manque de sommeil me réussi ou au contraire parce qu'il ne me réussi pas et c'est le dernier rush d'énergie qui traversera mon corps avant que je m'effondre dans un coin avec un filet de bave au coin des lèvres. Je resterais là, je passerais ma journée là, mais je n'ai pas envie de le réveiller juste pour lui sourire bêtement et lui balancer un de mes célèbres monologues interminables dès le matin. Je ferme les yeux une brève minute avant de poser un léger baiser contre son front et me glisser hors du lit aussi subtilement que j'arrive à le faire, c'est-à-dire pas du tout parce que je suis maladroit, très, trop, maladroit. Je marmonne un ouille en allant récupérer des vêtements pour les enfiler et lui mentionne tout de même que je vais juste essayer de magiquement me muscler rapido parce qu'avec tout le bruit que j'ai fait c'est impossible qu'il dorme encore. Ce que je peux être nul c'est pas possible. Elle promet cette séance, mais je ne me découragerai pas si rapidement c'est hors de question!

Je suis motivé, vraiment super motivé, en passant le pas de la porte du logement... jusqu'à ce que cette CRAMPE DE LA MORT me coince le mollet sans prévenir. Forcément je fais un joli vol plané contre le balcon parce que je marchais un peu trop vite pour mon bien, c'est même tout juste si je ne gambadais pas. Re ouille. Ce n'est pas comme si je n'avais pas déjà l'habitude de tomber, mais merde ça ne suffit pas à la crampe de m'avoir fait un croche-pieds. Je me tourne sur le dos pour fixer le plafond, en étoile sur le balcon, à l'agonie et j'exagère à peine. Ça fait mal ce truc merde. Ça me tire dans toute la jambe jusqu'à la cuisse et je respire comme une femme qui va accoucher comme si ça allait aider quoi que ce soit, mais assurément pas non. Pas davantage que cette... personne(?) qui se prend les pieds dans mon bide pour s'écraser à son tour. Ça y est!? JE SUIS INVISIBLE!? Ça serait TELLEMENT cool! Enfin, partiellement tellement cool. Clairement il y a des circonstances où ce ne serait pas pratique... mais non. Elle me fixe, me dévisage comme si j'avais une tête de.... je ne sais quoi... monstre? OH MERDE!? Elle marmonne des trucs que je ne comprends pas trop alors que je lui renvoi ses grands yeux ronds en essayant de me redresser au minimum. Oh, mais non, elle ne me fixe pas comme si j'avais une tentacule à la place du nez. Son regard c'est... sensiblement ce que je voyais dans le miroir tous les matins à mon arrivé. C'est la peur. La peur profonde qui la fait... hurler? Ok... qu'est-ce que je fais... Aller. Mode super-héros! J'ai sauvé Echo je peux bien l'aider non?

Alors j'entreprends de me lever... crampe crampe crampe ouille aoutch merde... en ayant totalement oublié ce truc qui me coince la jambe et me fait clopiner un peu lorsque j'arrive enfin à me remettre sur mes pieds pour la rejoindre et lui tendre la main en signe de paix. Peut-être que je devrais me balader avec un drapeau blanc improvisé... « Hey, hurle pas ça va aller. Faut pas avoir peur. Je sais que cet endroit fou la trouille, mais c'est pas si terrifiant tu verras. Il... » N'y a pas eu de morts, personne de battus, aucun bris... OU PEUT-ÊTRE UN PEU TROP. « AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH. » Je marque une pause en la fixant. « Ouais non hurler un bon coup ça t'aidera peut-être, mais je crois que debout et à fixer le plafond le son portera plus loin et ce sera encore mieux. Peut-être que tu devrais essayer. »

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