Nous avons pris la très difficile décision de fermer le forum en date du 18 octobre 2020. Merci à tous pour ces beaux moments passés en votre compagnie. On vous aime tout plein! <3
Sujet: Kisses and bruises ft H02-0 Lun 13 Avr - 23:22
Kisses and bruises
H02-0 | Friday
L'eau glacée me frappe au visage et je me réveille en sursaut, poussant un cri guttural. J'ouvre grand les yeux et me cogne la tête contre le mur de la salle de bain. Il me faut un moment pour réaliser où je suis, et encore plus longtemps pour analyser la situation : je suis torse nu, dans la salle de bain d'une des chambres de la Ruche. A moins que je n'ai été déplacé dans une autre cellule, mais j'en doute fortement, parce que ça n'aurait pas de sens.
J'essaie de lever les bras pour éteindre le jet d'eau mais ils refusent de bouger et j'abandonne très vite l'idée de me déplacer, parce que tout mon corps est ankylosé. Je regarde mes bras et la première chose que je réalise, c'est que j'ai récupéré ma montre. Bien sûr, on ne déroge pas à la règle. Pour l'état de mes poignets, en revanche, le constat est plus alarmant : ils sont couverts de bleus et de coupures là où le métal a mordu la chaire. J'ai essayé de ne pas trop bouger, pourtant, mais autant de temps à supporter le poids de mon propre corps a suffit à les blesser profondément. J'ai mal quand je respire, aussi, mais ça, je sais à quoi c'est dû : même sans pouvoir m'examiner correctement, je sais que j'ai des hématomes sur l'abdomen, à l'endroit où Dahlia m'a frappé.
Dahlia... Des flashs de notre discussion me reviennent, mais j'ai l'esprit encore trop embrumé pour y penser. Je lutte pour me rappeler de mes derniers souvenirs clairs, mais je n'arrive à rien. Tout se mélange et je ne sais plus à quel endroit la réalité et les hallucinations causées par mon cerveau se confondent. Je n'ai pas envie de penser à mon temps là-bas. Pas maintenant. Même si je pense que je m'en suis bien tiré.
Je tente une nouvelle fois de me lever, et si mes bras refusent encore de coopérer, mes jambes ont assez de force pour me redresser un peu. Dos plaqué contre le mur dont j'essaie de me servir comme support, j'essaie de redresser. Je parviens à me mettre debout en vacillant et, après une grande inspiration, je fais un pas pour sortir de la douche.
Un geste trop rapide. Trop soudain. Mes jambes se dérobent sous moi et je suis précipité au sol où je m'écrase lourdement. Le choc m'a coupé le souffle et je ne peux même pas gémir de douleur, juste lâcher un hoquet de surprise. Je reste au sol, les yeux fermés, bras ballants le long du corps et je lutte. Je lutte pour ne pas m'énerver et pleurer. Contre qui, à cause de quoi ? Je n'en sais rien.
Mais je sens qu'il y a quelque chose bloqué en moi. Un mélange d'émotions qui bout et qui menace d'exploser...
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Ven 17 Avr - 3:17
KISSES AND BRUISESH02-0 & Friday
J'ai l'impression d'étouffer, de ne plus savoir respirer. Comme si j'avais simplement oublié comment le faire et que l'air restait coincée en cette grosse boule dans mon torse dont je n'arrive pas à me débarrasser. Comme la grosse boule de poil que le chat essaie de cracher dans un coin sauf que ça non plus je ne sais plus comment le faire, cracher les merdes qui se coincent dans mon petit corps un peu trop secoué pour mon bien depuis quelques jours. Je ne fais que chialer, dessiner et chialer sur les trucs que j'ai dessiné. Parce que ça me fait du bien de dessiner n'empêche, mais ça me fait tout aussi mal parce que je ne peux pas m'empêcher de le dessiner lui comme si j'avais peur de l'oublier. J'ai peur, je suis complètement mort de trouille et terrorisé. Au points où je n'arrive même plus à dormir seul parce que sinon je me tape une crise de panique qui me donne envie de hurler. Je crois que c'est dans ces moments-là qu'on réalise à quel point quelqu'un peut avoir de l'importance pour nous et lui visiblement il en a beaucoup. Mon cœur est tout sèche dans mon torse depuis qu'il s'est fait kidnapper par cette espèce de... Sphère matérialisée en une super-psychopathe à qui je vais toucher deux mots si je la croise. Je n'arrive plus à me coller un sourire sur la gueule ou à hurler aux poulpes simplement parce que c'est le premier truc qui me passe par la tête. Je n'arrive plus à imaginer des trucs joyeux pour effacer le morne et effrayant de cet endroit, pour mieux m'y accoutumer et l'assimiler. Je n'arrives plus à être moi et bon sang ça fait mal, mais pas aussi mal que la douleur qui m'a frappé comme un coup de poing de Hulk dans les tripes lorsque j'ai appris ce qui s'est passé. Il est plus là, simplement plus là. J'ai cherché partout et je ne l'ai pas trouvé. Il fallait que je cherche. Pas que je ne croyais pas la chose quand on me l'a expliqué, mais juste parce que je devais le voir et marcher vite en tournant en rond une bonne heure pour essayer de faire passer le manque d'air qui m'a secoué. Et s'il ne revenait jamais? Et si on l'avait enlevé pour de bon? Je sais bien que les autres qui se sont fait coincés sont revenus, mais c'était par creepy Aleksa pas par encore plus creepy je ne sais quoi. Qu'est-ce que je vais faire s'il ne revient pas...? Je n'arrive plus à manger, à exister...
Et je me lève ce matin-là comme tous les autres avec cette boule toujours coincée au fond de ma gorge et cette douleur au torse comme si on me broyait le cœur à mains nues. J'attrape ma chemise et le reste de mes affaires pour les enfiler avant de sortir de la chambre en essayant de ne pas trop déranger les autres, serrant contre moi le message que j'ai écris la veille pour aller le glisser sous sa porte comme tous les autres matins. Je me suis dit que s'il y revenait comme par magie au moins il verrait que quelqu'un pensait à lui pendant tout le temps où il aurait été parti, ne serait-ce que pour lui coller à lui un brin de sourire sur le visage après ce qu'il aurait pu vivre. Je les ai entendus les histoires d'horreur même si j'ai fait mine de ne pas écouter pour mon pied et la simple idée que ces cinglés lui ait fait quoi que ce soit... Ah bon sang j'ai envie de gerber. Je marche un peu plus rapidement pour finalement arriver à son logement et ouvrir la porte au moment où j'entends le bruit de quelque chose qui vient de tomber. Oh... ok... c'est rien... probablement rien... Assurément pas un monstre qui est venu récupérer ses affaires parce qu'il est DISPARÛT POUR TOUJOURS. Ok... aller respire... inspire... expire... tu vois c'est pas si compliqué de respirer. Ok....
Je déglutis, refermant la porte du logement doucement en essayant de ne pas faire de bruit pour me diriger vers la porte de sa chambre et la faire glisser tout aussi doucement sans me rendre compte que je froisse comme un con le bout de papier entre mes doigts sous le stresse. J'hésite un instant avant de jeter un coup d'oeil à l'intérieur, mais il n'y a rien. Que la pile de papiers qui s'accumulent au pied de la porte et dans laquelle j'ajoute le dernier. C'était quoi ce bruit alors? Peut-être que je l'ai imaginé... peut-être que je deviens fou, enfin plus fou que je ne le suis déjà. Je secoue la tête, glissant une main dans mon visage avant de me diriger vers la salle de bain pour passer un peu d'eau sur ma gueule et soulager mes yeux rougis qui brûlent, me stoppant net sur le pas de la porte. Mon cœur se stoppe définitivement dans ma poitrine tout comme ma respiration et je me demande vraiment si c'est un cadavre qui est écrasé au sol comme ça, les yeux fermés, les poignets couverts d'ecchymoses. C'est pas possible... c'est pas... c'est... MERDE QU'EST-CE QUE JE FOU À NE PAS BOUGER!??? Je me lance vers cette masse que je reconnais trop bien pour me placer à genoux à côté de lui et poser une main contre son visage, une seconde contre son dos pour voir si je sens son cœur battre sous mes doigts et je ferme mes paupières contre mes yeux qui s'embrouillent de nouveau lorsque je le sens oui. Merci peu importe qui je dois remercier pour ça. Doucement, délicatement au possible même, je m'applique à essayer de le tourner sur le dos, venant placer sa tête contre mes cuisse en glissant une main dans ses cheveux. « Hey toi... » Ne pas pleurer, il ne faut pas que je chiale, il n'a pas besoin que je chiale. Il a besoin de moi. Aller superzéro, tu peux le faire. Ça ira, ça va aller... « T'en fait pas je suis là... »
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Sam 18 Avr - 0:53
Kisses and bruises
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Quelqu'un vient d'entrer dans le logement. C'est discret, mais je peux entrer les bruits de pas et de portes qui coulissent. A cette heure-ci, ça ne peut qu'être 5 qui vient se réfugier chez nous pour la journée. J'imagine déjà la scène quand il va me trouver comme ça, étendu face contre terre sans pouvoir me relever : il va probablement râler et me rappeler que mon existence suffit à lui pourrir la sienne. Parfait. Exactement ce dont j'ai besoin maintenant.
Je serre les dents en voyant la porte de la salle de bain s'ouvrir, attendant que les commentaires fusent, mais rien ne vient. Je ne vois qu'une paire de jambes immobiles sans canne. Pas 5, donc. Mais qui ? Je ne peux pas tourner davantage la tête pour mieux y voir et ça ajoute à ma frustration quant à ma condition. Le silence et l'inaction qui s'en suit me sont insupportables et j'ai envie de dire quelque chose quand la silhouette s'élance vers moi.
Je me crispe par réflexe, toujours à la merci de l'inconnu qui vient placer une main contre mon visage, bloquant définitivement mon champ de vision. Il se passe un moment où je ne sais pas comment réagir avant que l'individu commence à me retourner. Ce n'est pas simple, parce qu'il n'a manifestement pas envie de me faire mal. Ironiquement, c'est le cadet de mes soucis, je veux juste voir à qui j'ai affaire.
Pourtant, même une fois sur le dos et la tête sur les jambes de mon sauveur, je n'arrive pas à distinguer son visage, ébloui par un spot lumineux au plafond et ce n'est que lorsqu'il parle que je le reconnais. Instantanément. "Zéro..."
Instinctivement, j'ai envie de l'attirer contre moi. J'ai envie de l'embrasser, de le serrer dans mes bras et de ne plus jamais le laisser partir. J'ai envie de le sentir contre moi, de profiter de la chaleur réconfortante de son corps. J'ai envie, mais je ne peux pas. Parce que, étendu sur le sol froid sans pouvoir me relever et malgré toute ma volonté, mes bras refusent de bouger. Ils restent inertes le long de mon corps et forcer ne sert qu'à accentuer mon impuissance.
C'est quand je le réalise que les larmes se mettent à couler. C'est drôle, hein ? Pas une fois je n'ai pleuré en prison. Ni sous les coups de Dahlia, ni durant mes jours de solitude. Il y a quelques instants, je bouillonnais de rage contre le monde et maintenant ? Maintenant je pleure sans pouvoir m'arrêter. La pression qui retombe ? Le trauma qui ressort ? Le soulagement de le retrouver ? Peut-être un peu des trois. Mais c'est surtout de comprendre à quel point il est important pour moi. C'est à cet instant, là, de retour de prison et incapable de le serrer dans mes bras, que je prends conscience de l'importance dans ma vie de cet homme qui vit dans son monde sans se soucier de ce que les gens pensent et qui est aussi nul en scénario qu'il est doué en dessin.
Et avec cette réalisation en arrive une deuxième : je l'ai fait souffrir. Je l'ai laissé seul, sans nouvelles, sans savoir ce qui m'arrivait. Tout ce que je peux reprocher à Sixteen et à Rouky, je lui ai fait subir. Le poids de la culpabilité écrase le reste, et je ne parviens à dire qu'une seule chose en tentant vainement de contrôler mes larmes :
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Lun 20 Avr - 15:54
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Ne pas pleurer... ne pas pleurer... il ne faut pas que je pleure... il ne faut pas que je laisse mes émotions m'empêcher de l'aider parce que visiblement de l'aide il en a besoin. Je suis rassuré de l'entendre prononcer mon nom, enfin ce qui me sert de nom. Je suis beaucoup moins rassuré par ce que je vois lorsque je prends le temps de l'observer. Les ecchymoses contre son torse, ses poignets dans un état... mais qu'est-ce qu'ils lui ont fait bon sang!? Il ne bouge pas, il est froid, glacé, le pantalon trempé et ce n'est qu'à ce moment que je remarque que la douche coule toujours, mais qu'il n'y a pas une once de vapeur dans la pièce. Qu'est-ce qu'il a foutu bordel!? Mon regard retrouve le sien et forcément de le voir pleurer me fait en faire de même parce que c'est juste trop et que je suis un super-triste plus qu'un super-héros en ce moment. J'ai le torse qui me brûle parce que j'ai mal pour lui, parce que j'ai le cœur qui se serre, que je suis content de le retrouver, mais tellement fâché à la fois. Il s'excuse et c'est la goutte de trop. J'ai envie de le traiter d'idiot et de lui filer une bonne baffe en lui demandant ce qui lui est passé par la tête, mais je le sais. Il a joué au super-héros. Il avait juste oublié d'attendre son sidekick dans le processus et il n'a pas idée à quel point JE NE LE LÂCHERAI PLUS JAMAIS DÉSORMAIS. Je vais trouver des menottes et nous attacher, inventer de la super-colle et nous colle l'un à l'autre dans un angle pas trop désagréable. C'est pas vrai qu'il va me refaire ce coup-là une autre fois parce qu'il est si super et qu'il a juste voulu aider et que pour ça je peux pas lui en vouloir parce que peut-être que j'en aurais fait de même sous le coup de l'émotion. Surtout que c'est Rouky qui se trouvait-là et que de lui non plus on a pas de nouvelles depuis des jours. JE VAIS FAIRE EXPLOSER CET ENDROIT DE MERDE MOI AVEC LES YEUX LASER QUE JE VAIS ME DÉCOUVRIR JE LE SENS.
Mes yeux qui ne me brûlent que davantage maintenant que mes larmes se joignent aux siennes alors que je me penche sur lui pour l'embrasser comme si c'était la dernière fois que je pouvais le faire. Qu'il le sente comme il m'a manqué, comme j'ai eu mal, comme je me suis inquiété et comme je ne compte pas le laisser tomber. Je l'aime bien trop pour ça ce crétin. « Me refait jamais ce coup-là ou j'accroche ma cape et je t'étouffe de mes mains. » Que je dis à moitié à la blague avant de l'embrasser une dernière fois puis finalement me redresser pour essuyer mes yeux et les siens du bout des doigts. « Ok... ok... il faut qu'on te réchauffe. T'es glacé. » Je dépose délicatement sa tête par terre et me lève pour aller fermer la douche dont l'eau est effectivement glacée, fronçant les sourcils en me disant qu'il a pas bougé depuis que je suis là... Oh. Peut-être qu'il est juste faible? S'il était attaché... C'bien joli dans les BD ils se font détacher et tout va bien, mais là on est clairement pas dans une BD. Dans les BD les super-héros peuvent détruire la ville entière et on leur dit simplement merci en se foutant bien de devoir en reconstruire la moitié, on les enlève pas pour... leur faire ça. Peu importe ce que c'est ça. Ouais ok, c'est le moment de mettre le minimum de muscles que j'ai à profits. « Je vais t'amener dans la chambre et on verra ce qu'on fait ensuite ok. Ça va aller t'en fait pas. Et me dit pas que tu veux pas je te laisse pas le choix là. »
Je me penche pour l'attraper sous les bras, gonflant les joues comme un con pour essayer de le relever. Essayant au mieux de passer l'un des ses bras par-dessus mes épaules en le posant délicatement contre le mur pour me donner un coup de main, posant ma main sous son autre bras pour arriver à le traîner jusqu'à sa chambre. Bordel faut que je me remette au sport plus régulièrement moi. C'est fastidieux, pas facile, mais merde. Je m'en fiche bien d'avoir mal et de souffler comme un bœuf pour arriver à le déplacer, je le fais puis c'est tout, plongeant dans le super en moi pour y arriver. Il compte beaucoup plus que quelques courbatures. Y arrivant de peine et misère, ouvrant sa porte coulissante, hallelujah, du bout du pied, je parviens enfin à le déposer sur le lit. Je souffle un peu, lui retirant son pantalon et son boxer trempé pour le glisser toujours de peine et misère sous son drap avant de retirer les miens de vêtements pour presser mon corps contre le sien en mode koala dans le but de le réchauffer un peu. Assurément c'est la seule idée qui m'a passé par la tête et pas seulement pour le sentir près de moi et m'assurer qu'il était bien là. « Avec un peu de chance mon super-pouvoir c'est la super-chaleur... » Je soupire espérant que son mou de corps n'est que passager parce qu'il faudra bien le faire manger... et le faire dormir ailleurs qu'il se fasse pas chopper encore... et lui donner tellement d'amour qu'il va en vomir.
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Mer 22 Avr - 0:30
Kisses and bruises
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Ses larmes coulent le long de ses joues pour venir s'écraser sur mon visage et chacune d'entre elles aggravent ma culpabilité. Je m'en veux de l'avoir laissé comme ça, de lui avoir fait subir ce que je considère comme la pire chose ici. Mais j'ai retenu la leçon et je lui fais la promesse silencieuse de ne jamais plus prendre ce genre de risque inconsidéré. J'ai agi à l'instinct, pour venir en aide à des gens que j'aime, mais ce n'est pas une excuse.
J'essaie de déchiffrer les émotions qui passent sur son visage mais en vain. J'accepterai tout ce qu'il a à me dire. Tout ce qu'il a à me reprocher. Simplement, j'espère qu'il voudra toujours de moi parce que je ne suis pas vraiment sûr de m'en sortir sans lui, là tout de suite. J'essaie de me convaincre qu'il ne le ferait pas et qu'il comprendra, mais qui suis-je pour connaître ses sentiments. Je ne lui en voudrais pas, s'il décide de me laisser là. Je n'en ai pas le droit.
Ce n'est que lorsque ses lèvres trouvent les miennes que mon coeur s'allège et je lui rends son baiser du mieux que je peux. Le mélange entre la douceur de sa bouche et le salé de ses larmes est un parfait résumé de comment je me sens, soulagé de l'avoir avec moi sans pouvoir ignorer les conséquences de se que j'ai fait. Je force sur mes bras pour lui caresser les cheveux et même si je n'y parviens pas, je sens tout de même que j'ai réussi à bouger, un peu. Les forces qui me reviennent, peut-être. Ou l'effet qu'il a sur moi, sûrement. Je me force à sourire à sa blague, c'est tout ce que je peux lui offrir dans mon état mais j'arrête immédiatement quand il se lève et s'éloigne, je suis pris de panique et je dois me retenir de lui crier de ne pas me laisser.
Mais il n'en est rien, il se contente de revenir vers moi après avoir éteint la douche et de m'expliquer qu'il va me bouger jusque dans la chambre. J’acquiesce, parce que je ne suis pas en mesure de négocier et parce qu'être étendu sur le sol de la salle de bain c'est pas vraiment l'éclate non plus. Tant bien que mal, il arrive à me redresser et à me lever. Je l'aide comme je peux, même si mes bras ne répondent qu'à moitié à ce que je leur demande et que mes jambes ne sont pas assez fortes pour me soutenir seule. Pourtant, avec nos efforts combinés, on arrive à aller jusqu'à mon lit où je me laisse tomber alors qu'il finit de me déshabiller. J'ai un peu honte... Pas parce que je suis nu devant lui, ce n'est pas la première fois. Non, j'ai honte parce que je suis complètement vulnérable et qu'il est obligé de s'occuper de moi. Je ne devrais pas lui faire subir ça. On est bien loin de l'image du prince charmant, fort et courageux, prêt à tout pour protéger son bien-aimé. A la place, Zéro a le droit à une loque frigorifiée et incapable de se lever sans aide...
Pourtant, je mets la honte de côté quand il se glisse dans le lit avec moi, son corps nu enroulé autour du mien, et je profite de la chaleur qui s'émane de lui. La douche glacée était le cadet de mes soucis, mais maintenant que je me retrouve sous un drap avec lui pour me tenir chaud, je me rends compte à quel point mon état était misérable. Il ose encore une blague mais son soupire trahit son état d'esprit et je ne sais pas quoi penser. Je ne dis rien du tout pendant un temps, fixant silencieusement le plafond en cherchant quoi dire pour briser la glace. Mais il n'y a rien à dire. Rien qui pourrait justifier ce que j'ai fait ou le mal que ça lui a causé.
A la place, je puise dans toute mes forces en grimaçant pour réussir à le prendre dans mes bras. Je ne peux pas forcer et le serrer contre moi, mais je peux au moins lui caresser le dos du bout des doigts. Mes larmes ont arrêté de couler quelque part entre ici et la salle de bain et je ne tiens pas à ce qu'elles reviennent. Tout ce que je veux c'est profiter de lui. Et lui dire ce que j'ai à lui dire, tout bas, dans un murmure, parce que j'ai trop peur de me taire et d'être séparé de lui une nouvelle fois sans m'être mis à nu. Figurativement.
"J'ai eu peur de te perdre, Zero." Mauvais départ, c'est pas comme ça que je vais pouvoir retenir mes larmes, mais il faut que ça sorte. "Pas dans la prison, je me doutais que tu étais en sécurité. Dans ma cellule, tu fais partie de ce qui m'a fait tenir sans perdre la tête." Je n'ose pas le regarder dans les yeux, je ne suis pas assez brave pour ça. "J'ai eu peur de te perdre il y quelques minutes dans cette salle de bain. Tu aurais eu le droit de me laisser... Tu as le droit de me laisser. Ce que je t'ai fait traverser c'est..." Je perds ma voix, étranglée par une montée de larmes, et je ne peux pas me résoudre à finir. A la place, je l'embrasse sur le front et je fais une tentative pour le serrer plus fort qu'il ne sentira sûrement pas. Je continue mais cette fois mes yeux trouvent les siens. "Je veux être franc avec toi. Je suis pas parfait, comme garçon, loin de là. J'ai plein de défaut que t'as pas encore vu, Je sers pas à grand-chose ici, à part dire des conneries et faire de jolies chemises et je peux même pas te promettre que je te ferais jamais souffrir, parce que je viens de prouver le contraire." J'ai le coeur qui bat la chamade et je sens une larme rouler sur ma joue, parce que je n'est eu ni la force ni l'envie de la retenir. "Mais je tiens beaucoup à toi, plus que ce que j'avais réalisé. C'est peut-être cet endroit ou mon séjour en prison, je sais pas. Alors je peux pas te promettre de toujours te rendre heureux, mais je peux te promettre de faire tout mon possible pour y arriver si tu me laisses une chance."
Mes bras ont tétanisé, mais ce n'est pas un effet de la prison : c'est parce que tout mon corps s'est tendu pendant mon monologue, et je reste comme ça sans oser bouger, ni même respirer, attendant sa réaction avec plus d'anxiété que tout mon séjour en cellule combiné.
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Ven 24 Avr - 17:42
KISSES AND BRUISESH02-0 & Friday
J'hésite. J'ai envie de sourire de le sentir ainsi contre moi. De sentir son cœur battre sous la paume de ma main, d'entendre son souffle près de mon oreille, de simplement presser mon corps contre le sien pour sentir qu'il est là, bien là. J'ai envie de sourire parce que ça me fait un bien fou, m'apaise après toutes ces journées passées à avoir mal, si mal. Mal à un point que je n'avais pas imaginé, mais il y a des choses comme ça qui surprennent quand elles nous frappent et bordel le coup dans le ventre que je me suis pris il a pas été léger. C'est peut-être trop. Peut-être que j'abuse un peu intérieurement à avoir le cœur en vrac parce que la personne ici qui me fait le plus sourire, qui me fait me sentir le mieux, disparaît sans laisser d'autres traces que l'histoire d'un moment dont je n'ai pas été témoin. Et heureusement merde parce que je crois que j'aurais hurlé à l'autre machin terrifiant de venir me chercher aussi quitte à devoir balancer mon pied dans un truc et m'éclater ces si précieux orteils au passage. Sauf que quand j'ai su il était trop tard. Trop tard pour être héroïque, trop tard pour savoir quoi faire, trop tard pour quoi que ce soit de logique autre que juste chialer comme un gamin qui vient d'échapper sa glace au sol et se fait dire qu'il pourra pas en avoir une autre alors qu'elle était si bonne à lécher... Ouais bon c'est peut-être pas la meilleure comparaison à faire, quoi que si, quoique bon... Peut-être que je suis un peu trop en vrac pour mon bien à hésiter. Parce que j'ai envie de pleurer autant que j'ai envie de sourire là maintenant. J'ai envie de pleurer de voir l'état dans lequel il est, de faire attention pour ne pas me presser de trop contre lui et lui faire mal au passage, d'éviter au mieux les ecchymoses qui le couvrent. J'ai envie de chialer juste pour évacuer cette boule au ventre dont je n'arrivais pas à me débarrasser parce que bordel ça en était obsessif tout ça et on dirait que je ne sais pas si j'avais le droit d'être comme ça. Si c'était normal et logique et... et normal et logique je ne le suis clairement pas dans tous les cas. Je suis émotif, je suis désespérément accroché à mon univers merveilleux et lui... lui c'est le pilier central qui m'a sorti de ma torpeur les premiers jours et... et j'ai besoin de lui.
Je ne brise pas le silence, étonnamment. Je profite, j'attends, bien décidé à rester pressé contre lui jusqu'à ce qu'il me dise qu'il en a marre de moi, mais ce n'est pas ce qu'il dit. Oh non loin de là. Je sens ses doigts dans mon dos, sérieusement soulagé de le sentir bouger ne serait-ce qu'un peu parce que ces marques à ses poignets m'ont assurément foutu une trouille bleu, lorsqu'il commence à parler et que je me positionne pour arriver à l'observer. Il a eu... peur de me perdre? Il... il croyait vraiment que j'allais le laisser là et l'abandonner dans la salle de bain pour retourner faire mes petites affaires ALORS QUE ÇA FAIT CINQ PUTAIN DE JOUR QUE JE VAIS POSER DES MESSAGES DÉSESPÉRÉS DANS SA CHAMBRE!? Bon certes il ne les a pas vu parce qu'il était... dans un endroit que je ne veux pas imaginer, mais quelque part ça pince un peu de voir qu'il a pu penser ça. De l'entendre dire qu'il a pu penser une telle chose alors que je suis si... que j'essaie d'être si... je sais pas. J'essaie juste bien fort qu'il ne soit pas saoulé de moi et tout ce qui fait que je suis moi à force de temps parce que moi je n'arrive pas à me lasser de lui... mais il a eu peur de me perdre... alors je ne sais pas trop quoi penser quand les mots semblent juste se coincer dans sa gorge et que je me cale simplement davantage contre lui, fermant brièvement les yeux en sentant la pression de sa bouche contre mon front. MAIS IL EST CON. J'ai envie de lui hurler qu'il est con et que jamais je n'aurais fait ça et qu'il est DOUBLEMENT CON s'il a pensé à ça parce que merde on... abandonne pas quelqu'un que pour ça. On abandonne pas un... crétin qui a juste essayé de bien faire même si j'ai eu la trouille de ma vie. Ils seraient bien tristes les policiers ou les pompiers si chaque fois qu'ils passaient près de crever parce qu'ils ont été plus qu'héroïque ou les larguait pour ce que ça a fait traverser. C'EST PAS COMME ÇA QUE ÇA FONCTIONNE! Sauf que je hurle que dans ma tête parce que franchement je me sentirais pas bien de lui hurler à la sienne vu ce qui a clairement pas été des vacances dont il vient tout juste de se sortir.
Puis il y a ses yeux qui se posent dans les miens, ses yeux plein d'eau qui me font afficher une moue triste alors qu'il continue de parler et que je ne comprends sérieusement pas où il s'en va avec tout ça parce que merde il me fait un portrait de tout ce qu'il croit clocher chez lui et que mon cerveau hurle que non il est parfait et que si ça se trouve je suis vraiment mille fois plus nul que lui! J'ai pas fait de sauvetage héroïque moi! J'ai pas... pris cher pour le bien commun. J'ai pas agis sans réfléchir parce que j'étais plein de bonnes intentions pour sauver quelqu'un. J'ai les lèvres qui s’entrouvrent, mais rien qui n'en sort, mes yeux toujours simplement figés dans les siens et son cœur qui semble paniquer sous mes doigts. La larme contre sa joue me semble être le détail de trop et voilà j'ai la trouille de ma vie une seconde fois parce que j'ai cette impression malsaine qu'une bombe va me tomber à la gueule parce que tout son blabla est contradictoire et que JE NE SAIS PAS COMMENT TOUT INTERPRÉTÉ PARCE QUE MERDE JE DORS PAS DEPUIS PRESQUE UNE SEMAINE. Et là où j'imaginais le pire... il me sort plutôt tout le contraire. Il veut que je lui donne une chance... il veut... c'est... « Mais bordel tu m'as fait peur! » Que je lance en me redressant, faisant toujours bien attention à ne pas lui faire mal, pour venir prendre son visage entre mes mains et l'embrasser. Mon cœur totalement en arrêt dans mon pauvre torse en panique jusqu'à ce que je ne me détache de lui pour le fixer dans les yeux en fronçant les sourcils. « Évidemment que je te laisse une chance! Mais clairement t'as du travail à faire dans les déclarations parce que commencer par me lister tout ce qui est totalement parfait chez toi même si tu penses le contraire ça me donne pas l'impression que tu vas me dire 'aime-moi' sur la finalité. Espèce de parfait imbécile. » Et visiblement moi aussi j'ai du travail à faire à voir comment je lui réponds, mais ça je ne crois que ce n'est pas réellement une surprise. Je parle beaucoup, mais assurément ça ne fait pas de moi un pro à m'exprimer pour autant.
Je presse encore mes lèvres contre les siennes, parce que comme ça au moins ça a le mérite d'être clair, avant de continuer. « J'ai eu mal ok oui, mal depuis qu'on m'a dit ce qui est arrivé parce que bordel je tiens à toi t'as pas idée... et je crois que j'en avais pas idée à ce point non plus, mais en même temps c'est probablement un bon signe de rêver à toi souvent et placer mon oreiller dans mon lit pour faire genre que t'es là quand je me sens seul... et c'est trop d'infos... et... hum... ok... écoute t'as été un super-héros et je peux pas t'en vouloir pour ça ok. Je t'abandonnerai certainement pas non plus parce que ça se fait pas alors que clairement t'as besoin d'un coup de main... et d'une douche... » Je souris en me retenant de me frapper le front parce que non les mots c'est réellement pas une force chez moi. « Je suis pas parfait non plus ok. Je parle trop, je sers à rien de plus que gaspiller des arbres pour dessiner des bêtises et peut-être qu'un jour moi aussi je ferai une bêtise qui sait. Je dois avoir la trentaine et j'agis comme un enfant de 5 ans... Alors t'es aussi parfait que moi tu vois. On est deux beaux 50% de parfait alors avec un peu de chance on va se balancer pour approcher le 70% peut-être. » Je me cale de nouveau contre lui pour le serrer dans mes bras. « Vouloir de ça, de... plus... je te jure que simplement ça tu fais de moi le mec le plus heureux de l'endroit. Pour moi t'es parfait Friday et je te voudrais pas autrement que comme ça. Alors si t'es prêt à me supporter clairement je suis prêt à le faire aussi. J'ai plus envie d'être loin de toi comme ça. On va s'inventer une colle spéciale et plus jamais je vais te lâcher... Faudra juste trouver par quel bout coller que ce soit pas trop encombrant... un doigt peut-être... »
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Dim 26 Avr - 22:34
Kisses and bruises
H02-0 | Friday
Les secondes me paraissent des heures alors que j'attends la réponse de Zéro avec autant d'appréhension que de peur. S'il s'énerve, et il en a parfaitement le droit, je ne sais pas ce que je ferais... Probablement rester dans ce lit jusqu'au couvre feu et me laisser emporter dans la prison. Même si je le voulais, je serais incapable de marcher seul jusqu'à une autre chambre, de toute façon. Mais ce n'est pas ce qui me fait le plus peur. La colère, je comprends très bien, par contre, l'autre possibilité, c'est qu'il ne partage tout simplement pas ce que je ressens, et ça ce serait pire. C'est vrai qu'entre nous, c'est allé très vite, mais on ne s'est jamais rien promis. Jamais rien dit. Et pourtant, il s'est tout de suite imposé comme une évidence pour moi. Celui qui compte le plus ici. Mais peut-être que ce n'est que moi et que je vais me prendre un bon gros refus dans la gueule. Le perdre de cette façon, pas à cause de ce que j'ai fait mais tout simplement parce qu'il ne veut la même chose que moi, ce serait irréparable.
Et quand il se décide finalement à parler, mon coeur rate un battement. Il n'y a que lorsqu'il m'embrasse que j'ose me détendre un peu. Ca ne peut être qu'on bon signe, non ? Oui, c'est sûrement bon signe. On embrasse pas un mec qu'on va larguer. Si ? Non !
Il se détache finalement de moi et je le regarde me dévisager sans rien dire, toujours trop effrayé de faire une connerie et de le voir partir. Je m'autorise à reprendre mon souffle quand il me dit qu'il me donne une chance, soulagé un instant avant qu'il se lance dans une engueulade quant à ma façon de dire les choses pour finir par m'embrasser et à recommencer à parler, m'engueulant toujours à moitié. Les montagnes russes des émotions ? Oui, c'est ici.
J'écoute tout ce qu'il a à me dire, un sourire se dessinant sur mon visage, mais surtout je le regarde. A ce moment précis, comme ça, nu dans un lit avec lui qui déverse un flot de parole ininterrompu, je me rends compte que je suis heureux. Par ce qu'il dit, attendri de savoir qu'il rêve de moi et que je lui ai manqué. Par ce qu'il est, le même homme grand enfant qui rêve d'être un super-héros et qui se lance dans des blagues nulles qui me font quand même rire. J'ai envie de lui dire qu'il se trompe quand il dit qu'il n'est pas parfait, parce qu'il l'est pour moi, et j'ai aussi envie de lui préciser que les pourcentages, ça fonctionne pas comme ça pour le taquiner. Mais je me tais, parce que par dessus tout, j'ai envie de le regarder et graver ce moment dans ma mémoire. Chaque détail de son visage. De ses yeux. De son sourire. Je veux pouvoir me souvenir de ce moment.
Il n'y a que lorsqu'il revient se serrer contre moi et qu'il finit par me dire qu'il est heureux que je me décide à arrêter de l'observer avec un air béat. Je force de nouveau sur mes bras pour pouvoir l'enlacer, ignorant le feu qui se déclenche dans mes muscles. Je ne peux pas le faire avec toute la force que je voudrais et ça me frustre énormément, mais je n'y peux pas grand chose et je refuse de gâcher ce moment. Si lever les bras me fait encore souffrir, mes jambes ont repris de leur vigueur et je compte bien m'en servir : je fais glisser une des miennes entre les siennes, le caressant avec le pied et le piégeant dans un enchevêtrement de jambes. "Tu voulais être collé à moi ? Comme ça t'ira nul part." Je laisse ma blague faire son effet, même si je suis tout aussi sérieux que lui en disant ça.
J'arrive à bouger le bras pour que ma main se perde dans ses cheveux que je caresse distraitement avant de venir l'embrasser sur le front. Je presse ma tête contre la sienne et si je pouvais en faire plus pour lui montrer combien je tiens à lui, je le ferais. Et peut-être que je peux, il faut juste que je trouve les bons mots.
Je bouge afin de pouvoir le regarder dans les yeux. "Zéro... Maintenant qu'on est d'accord pour dire que je suis un parfait idiot et toi parfait tout court..." On n'a pas décidé, j'ai décidé. Quelle différence ça fait ? "...tu veux bien qu'on se trouve un logement, juste toi et moi ? Je peux pas rester dans le 4-A et j'ai pas tellement envie de retourner dans le 3-H pour l'instant. Je veux juste être tranquille avec toi. Sauf si tu as déjà quelque part où dormir, mais dans ce cas je suis au regret de t'annoncer que je viens avec toi et c'est non négociable." Je repose ma tête contre la sienne avant de continuer. "Enfin, on n'a pas à bouger maintenant. Là tout de suite je veux juste rester comme ça et profiter de toi autant que possible, comme j'ai voulu le faire quand j'étais là-bas." Je ne sais pas pourquoi j'ai dit tout ça à voix basse. Peut-être pour ne pas troubler le moment. Le calme qui nous entoure. Lui et moi, dans notre monde.
Je lâche un profond soupire de soulagement, que je retenais depuis tout ce temps. J'apprécie pleinement d'être avec lui. La chaleur de son corps, la douceur de sa peau, son souffle contre moi. Son odeur particulière qui me calme instantanément. Comment est-ce que je m'en suis sorti sans lui ? Aucune idée. Mais maintenant, je sais que je vais plus pouvoir m'en passer.
Je laisse de longues minutes s'écouler ainsi, sans un bruit autre que nos respirations, comme pour me recharger grâce à lui. Et, enfin, je lui dis.
"Je t'aime, Zéro."
Mes lèvres trouvent automatiquement les siennes et je l'embrasse avec toute la passion que je peux lui montrer, en continuant de caresser ses cheveux alors que mon autre bras lutte contre la douleur pour parcourir son dos et effleurer sa peau du bout des doigts.
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Jeu 30 Avr - 20:17
KISSES AND BRUISESH02-0 & Friday
Ça me réchauffe le cœur et l'âme de le voir sourire au fil de mes paroles même si pour moi ce n'est qu'un gros tas de trop de choses qui essaient de sortir en même temps. Toutes ces petites choses que j'ai ressenti en son absence, que j'ai fait comme un gamin prépubère se pâmant devant le plus beau mec de l'école qui ne sait probablement pas qu'il existe. Sauf qu'il le sait. Il le sait ce beau mec que j'existe et que je suis là pour lui à essayer de le réchauffer et lui faire comprendre que non je ne comptais pas le laisser tomber et ne le ferai jamais non plus. Il s'est passé une chose avec Friday, une chose que je n'arrive pas à m'expliquer, qui nous a... simplement poussé dans les bras l'un de l'autre dès le début et où nous avons... en quelque sorte scellé quelque chose sans promesses de rien de plus. C'était juste bon de se voir à l'occasion, de rire, de dessiner, de passer de bons moments. C'était spécial et j'avais cru que c'était suffisant pour qu'il comprenne à quel point je tiens à lui parce que sans lui... j'aurais eu tellement de mal à ne pas juste continuer de faire des aller retour pour ne pas trop papoter avec personne et juste continuer de dessiner mon univers plus agréable. Ouais, moi qui ne papote pas, on voit à quel point mon état était grave. Et je suis juste... maladroit pour lui dire tout ça. Pour lui expliquer que je suis juste fier de lui et de ce qu'il a fait pour aider même s'il a payé pour. Lui expliquer que je suis si content de le retrouver que j'en sautillerais partout comme un con même si pour le moment le contact de sa peau me suffit à faire le plein de sa personne. Lui expliquer que pour moi il est parfait ce crétin et que même si je crois qu'une part de moi avait peur de tout gâcher en cherchant à avoir plus que cette amitié avec bonus qui me rendait heureux au possible... je suis tellement prêt à officialiser ce bordel ne serait-ce que pour avoir une raison de me pieuter avec lui tous les soirs. Pour pouvoir me presser à lui tous les matins, pour l'embrasser, le voir sourire et lui dire une bêtise matinale pour le principe. Ouhhhh et faire des cabanes dans les draps dans le noir... Pitié faites que cette règle de chacun sa chambre ne revienne jamais!
Je m'étale comme une merde contre lui, sourire béat sur les lèvres après avoir vomi mon lot de non-sens que je l'espère avoir compris quand même. Peut-être qu'il a un traducteur Zéro/gens normaux qui sait. Je souris encore plus lorsqu'il use de ses jambes pour m'emprisonner contre lui et soupire de bonheur, me retenant de lui lancer un oh oui attache-moi à toi en me disant que ouais non vu l'état de ses poignets c'est peut-être pas au mieux de parler d'être attaché. Vaut mieux que je m'en tienne à cette super-colle que je ne sais toujours pas comment je vais élaborer. Un peu de dentifrice peut-être avec... hum... oh je trouverai bien. Je trouverai quand j'aurai la tête à penser et pas seulement la tête à hurler parce que ses yeux dans les miens et... omg. IL VEUT QU'ON EMMÉNAGE ENSEMBLE!? Enfin, façon de parler hein parce que bon c'est pas réellement ça dans les environs. Faudrait se trouver un endroit vide ou faire un échange avec quelqu'un qui prenne une de nos chambres pour qu'on puisse être tranquilles et... oh... c'est... Je sais pas quoi dire. Littéralement pour la première fois de ma vie, enfin ce que je sais des derniers mois de ma vie, je ne sais pas quoi dire. Je bug. Ça y est, mon cerveau a explosé dans mon crâne, mon cœur dans mon torse, mes poumons dans un coin aussi. Intérieur, perte totale. Extérieur, putain je dois semblé cinglé à sourire si fortement que j'en ai mal aux joues. DIT QUELQUE CHOSE. « J'ai... je... non... j'ai pas... d'endroit précis... » JE MEURS DE L'INTÉRIEUR. ÇA NE FAIT MÊME PAS DE SENS CE QUE JE DIS. DIS OUI PUIS C'EST TOUT MERDE! Parce que c'est oui la réponse. Mille fois oui, infini oui, à la folie oui jusqu'à ce que les règles nous séparent! Oui bon, vaut peut-être mieux que je me contente de le penser finalement parce que merde je vais lui faire peur... quoique si je devais lui faire peur il serait probablement déjà parti... et là il me veut en permanence pas trop loin... et j'ai dit que je voulais pas le lâcher et il m'a pas dit de dégager... ah bon sang il arrive vraiment à me supporter...
J'ai le cœur qui fait des looping dans mon torse, les bras qui le tiennent, le souffle qui se mêle au sien. J'ai l'impression de rêver. J'ai littéralement l'impression que je me suis cassé la figure dans un coin et que je rêve tout ça tant ça me semble tout sauf réel. C'est juste... c'est trop beau, trop bien, trop parfait et lorsqu'il brise de nouveau le silence je... je... recommence à pleurer comme un crétin. Parce que merde j'ai cette impression que ce n'est pas quelque chose que j'ai entendu souvent dans ma vie et que ça vient me chercher à un point c'est pas possible. Je me redresse un peu lorsque ses lèvres trouvent les miennes pour poser mes mains contre ses joues que je noie de mon bonheur parce que merde non je chiale pas parce que je suis triste. Je lui rends sa passion et j'ai le corps entier qui commence à s'emballer et à juste... vouloir poser plus que mes mots de merde sur tout ça parce que fuck je dois apprendre à vraiment parler! « Je t'aime tellement. » Que je chuchote contre ses lèvres en souriant et essuyant mes yeux du bout des doigts. « Et t'as pas idée comme là maintenant j'ai envie de toi. » Que j'ajoute en le fixant dans les yeux... et pensant que merde son coloc grognon là il devrait pas tarder s'il est pas déjà rentré sans que je l'ai entendu et qu'il est mal en point et que... et que je laisse quand même ma main glisser entre ses cuisses mine de rien en lui mordillant la lèvre. « Ça me va pas d'être abstinent de toi... les rêves que j'ai fait je te jure... ouais trop de détails... faut que je me taise. Dit-moi de me taire. Je t'écoute toi. » Faut surtout que j'apprenne à PENSER DANS MA TÊTE. « Je veux juste pas te faire mal... je sais pas ce qui s'est passé et t'as pas en parlé si tu veux pas non plus, mais... je veux pas te blesser. Pas là et pas jamais ok. » Et je continue de blablater comme si de rien était en laissant mes doigts se jouer de lui... je suis une cause perdue.
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Dim 3 Mai - 23:50
Kisses and bruises
H02-0 | Friday
La panique me gagne lorsque je goûte le sel de ses larmes en l'embrassant. Il est en train de pleurer et je me demande ce que j'ai dit de travers. Ce que j'ai fait pour lui causer du chagrin. Ou peut-être que j'ai été trop vite et que ça va me revenir dans la gueule. Je veux arrêter de l'embrasser pour pouvoir lui parler et comprendre, mais il me rend mon baiser avec tout autant de passion, et la panique s'évapore. Peu importe pourquoi il pleure, ça ne peut pas être de la tristesse. Pas après ce qu'on vient de se dire. Pas alors qu'il m'embrasse. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine à cause de l'émotion et du baiser qui me fait réagir instinctivement. Plus fort que la douleur, le désir prend le dessus et mes caresses dans son dos se font plus intenses. Jusqu'à ce qu'il finisse par reprendre la parole. Pour me dire qu'il m'aime. En essuyant ses yeux plein de larmes. A cet instant, je fais la promesse silencieuse de le protéger quoi qu'il advienne. De le rendre heureux. De lui montrer comme je l'aime.
Une promesse sincère et romantique. Que je mets de côté instantanément quand il me montre une autre facette de lui qui m'avait manquée en me mordant les lèvres tout en passant sa main entre mes cuisses. Je vais pas mentir et faire semblant que ce moment n'est que romantisme ultime. Je suis un homme adulte, nu dans un lit avec l'homme le plus sexy de l'univers, lui aussi parfaitement nu, qui m'embrasse et me dit qu'il m'aime en jouant avec moi. Forcément, la réaction ne se fait pas attendre et je grandis sous ses caresses, luttant pour l'écouter parler. Je suis faible, je reviens de cinq jours suspendu à des chaînes et je crois que j'accuse le coup parce que ma tête commence à tourner. Ou alors c'est parce que je n'ai pas assez de sang pour irrigué à la fois mon cerveau et ma virilité. Vu l'excitation que Zero me provoque, ce ne serait pas très étonnant.
Mais même en proie à la luxure, même avec cet homme si parfait que j'aime plus que tout, la petite voix de la raison vient se faire entendre et je suis obligé de l'écouter. Et de lui obéir, même si ça me coûte toute ma volonté. "Zero..." Non, ferme là, laisse le faire, qu'est ce qu'on s'en tape, de la raison ! Profites d'être avec lui, sous tous les angles, tant pis si on nous surprend, tant pis si 5 débarque et nous tue à coups de canne. Au moins, je mourrais heureux... Non. Quitte à être avec Zero, je veux faire ça à fond sans me soucier d'autre chose. Et pour ça, il faut qu'on bouge d'ici. "Zero, écoute. J'ai très très très envie de te montrer combien je t'aime et combien tu m'as manqué. Je veux connaître tous les détails de tes rêves. Mais pas ici. Il faut qu'on se trouve un endroit rien qu'à nous. Et il faut aussi que je prenne une douche. Et après on retourne au lit, promis."
Je l'embrasse une dernière fois, un baiser court pour ne pas céder à la tentation, et au prix d'un effort surhumain tant physique que mental, je me force à sortir du lit et à passer des vêtements propres. J'en prends quelques uns de rechange, ma brosse à dent parce que je ne compte pas revenir, le tout soutenu par Zero parce que c'est pas le moment de tomber lamentablement et de me casser quelque chose. Surtout pas avec ce qui est prévu dès qu'on sera installés.
Nous arrivons dans un logement qui, après inspection, est parfaitement vide, et je décrète que c'est là que nous emménageons. Parfait. "Ok. Douche." Je me dirige d'un pas plus ou moins sûr dans la salle de bain, abandonnant vêtements propres et brosse à dent devant la porte. Je m'appuie contre un mur et je fixe Zero en me déshabillant, une lueur joueuse dans les yeux. Nu, j'entre dans la douche que j'actionne pour faire couler l'eau - chaude, c'est mieux - et je me mouille bien avant d'attraper de quoi me savonner. Je passe les mains sur mon corps, nettoyant la crasse alors que la vapeur emplit petit à petit la pièce. Je me rince une première fois et recommence à me savonner. Mais cette fois, je le fais en regardant bien Zero dans les yeux.
Et, avec un air innocent trahi par l'étincelle dans mes yeux, je lui demande. "Alors ? Ils étaient bien, tes rêves ?"
Sujet: Re: Kisses and bruises ft H02-0 Mar 5 Mai - 22:21
KISSES AND BRUISESH02-0 & Friday
C'est quelque chose qui est supposé être fort l'amour, qui est si souvent dépeint comme le but ultime à atteindre, mais c'est pas trop comme ça que les choses fonctionne en fait. Ce n'est pas quelque chose qui arrive BAM tout d'un coup dans la gueule. C'est quelque chose qui se cultive à force de blabla et d'activités quand on apprend à connaître l'autre et qu'on sent que lui plus nous ça fait deux. C'est quelque chose qui se dit tardivement, qui implique beaucoup de choses, et qu'il ne faut pas juste balancer comme ça mine de rien pour faire joli dans le décors parce que retirer ça... ça blesse. Et je ne peux que supposer que blessé je l'ai été pour une raison ou une autre dans ma vie tant les larmes ont presque giclées hors de mes yeux quand il a prononcé ces mots-là. Deux tout petits mots qui ont pesé si fortement sur mon petit torse que je me suis senti étouffer, mais pas de peine. Clairement pas de peine non vu ma joie incalculable de l'avoir retrouvé en un seul morceau. Bon, il est un peu abîmé, mais l'essentiel semblant encore fonctionner le reste on va juste le réparer c'est pas grave. Ça me comble de joie tout ça, me fait transpirer le bonheur d'un peu partout et je me demande bien ce que ça sent en fait le bonheur. Un peu de sunshine et un peu de sucre peut-être dans mon cas, je sais pas trop. Ça me touche, vraiment beaucoup, que quelqu'un m'apprécie comme ça pour ce que je suis, ce que je fais et ce que je dis même si ça fait pas toujours de sens ou que c'est un peu étrange parfois. Ça me touche de savoir que j'ai pas à devenir quelqu'un d'autre avec lui pour qu'il puisse m'apprécier et m'aimer. Wow... il m'aime. Il m'aime et il a surtout totalement raison lorsqu'il dit qu'on doit élaborer sur le sujet ailleurs. Et qu'il doit prendre une douche, assurément, parce que son bonheur à lui il sent le manque de savon et je m'en fiche parce que c'est pas ça l'important. C'est de l'avoir de nouveau près de moi et d'avoir la permission officielle non écrite de devenir son ombre pour qu'il ne fasse plus de bêtises! Enfin, pas sans moi. Faut pas oublier le rôle du sidekick dans tout ça!
Je profite de ce dernier baiser qu'il m'offre, le relâchant en souriant pour ne pas juste... nous empêcher de sortir parce que ce serait con quand même. Puis il m'effraie un peu son coloc alors c'est sans doute mieux comme ça. Je me fiche bien qu'il veuille faire ça comme un grand et je l'aide à sortir du lit et se vêtir parce qu'avec ses bras encore tout mollement abîmés je voudrais pas qu'il se blesse davantage. Ce serait con ça aussi. Ceci fait, des vêtements enfilés de mon côté également et tout le nécessaire attrapé nous partons donc à l'aventure à la recherche du logement perdu au bout de notre carte au trésor! On allège la situation comme on peut ok parce que bon de le voir comme ça, bien loin de juste notre petit moment adorable dans le lit, ça me fend le cœur de nouveau et me fait croiser mentalement tout ce que je peux croiser en espérant vraiment qu'il prendra du mieux. SINON J'EXPLOSE CET ENDROIT PUIS MERDE. On trouve, heureusement, un logement en apparence vide après un peu de recherche et l'heure de la douche est décrétée. Ça a ce petit réconfortant la douche. La chaleur, la vapeur, le bruit de l'eau... ça relaxe. Bien davantage que de le voir retirer ses vêtements avec ce petit regard qui me fait sourire alors que je... retire mes vêtements comme s'ils étaient en feu. Pour le côté sexy on repassera.
Je l'observe se nettoyer, les sourcils un peu froncé parce que je m'assure qu'il est ok. IL M'A FAIT PEUR BON. Haussant plutôt un sourcil lorsqu'il me demande comment étaient mes rêves... Mes rêves... mes... rêves... AH. MER RÊVES. Ces rêves que j'ai mentionné avant de me lapider de l'intérieur et que je devrais peut-être lui raconter oui... ou pas... « C'est... » Assurément pas ce à quoi il s'attend clairement à me fixer de toute cette sexitude qui me fait presque baver parce que bon sang il est beau... il est sublime et IL M'AIME BON SANG. « Alors hier j'étais assis totalement nu sur une énorme autruche avec une grande épée dans les mains en mode 'ouais je vais sauver Friday'. Puis ça fait mal des plumes d'autruche en fait. Ça semble bien fluffy et doux, mais PAS DU TOUT. Puis j'avais du mal à m'accrocher sur le cou de la sale bête et finalement je suis tombé dans un ravin... en bas du lit... avant de pouvoir t'atteindre et ouais c'était pas le plus glorieux... » Que je commence bien expressivement de mes mains en prenant des pauses étranges et tout parce que forcément c'est pas étrange du tout de faire ça nu dans la douche avec un mec nu aussi qui se lave tout bien. « OH, avant-hier par contre c'était tellement plus réussi. » Que je continue en acquiesçant de la tête. « Alors j'étais assis cul nu sur un dragon et bordel ça fait vachement plus mal que des plumes d'autruches. Je sais pas à quoi j'ai pensé, mais l'avantage des dragons c'est que ça vole! Alors on a volé pendant que je chouinais de cette corne weirdos qui me faisait un mal de chier jusqu'à ce qu'on atteigne le cachot de la evil bitch que le dragon a cramé direct! Et après on a baisé comme des sauvages alors j'ai oublié comme j'avais mal au cul... » Que je termine en m'approchant de lui pour l'aider à se savonner en souriant. Assurément... trop... de... détails... ou pas assez. J'hésite.
« Alors... » Que je recommence en laissant de nouveau ma main s'égarer entre ses cuisses. « Je te jure j'ai envie de toi comme pas possible, mais je veux que tu m'assures que ça va avant ok. T'as été parti... cinq jours. T'as les poignets dans un sale état. Ton bien-être m'importe clairement plus que ton si sexy toi. Je veux pas t'achever tu comprends. On s'aime et c'est... parfait... mais je suis pas trop dans les zombies tu vois. »