It's best just to laugh ! (Fri')

Sujet: It's best just to laugh ! (Fri') Jeu 2 Avr - 19:01

It's best just to laugh !

✣ H04-417 & Friday ✣

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Une fois la stupéfaction passée vous avez le choix entre deux réactions basiques le dénie ou l’acceptation. Pour ceux qui choisissent la seconde option la vie peut reprendre ses droits. Vous n’avez plus alors qu’à suivre le courant des événements et voir où il mène. Les premiers repères arrivent plus rapidement qu’on ne le croit. Surtout si vous décidez de ne pas vous laisser abattre pour la fatalité. Vous trouvez une façon de combler le vide par du plein. Vous avez pour cela accès à des distractions plus ou moins faciles. Lorsque vous êtes jeune, encore assez immature pour être léger, cela peut être facile. Vous n’avez qu’à découvrir l’espace créatif avec ses ressources qui à défaut de faire de vous un artiste fera de vous un fifé joueur.

Le nouveau a trouver des pots de peintures sur l’une des étagères de rangement. Après avoir observé l’attitude des autres occupants, pendant quelques minutes, il a décrété que c’est en libre accès. Il peut se servir. Il a choisi un deux pots de couleurs différentes, orange et violet qui sont deux couleurs qui vont bien ensemble. Parce que tant qu’à faire autant être classe. Il aurait pris avec une corde, un cloud et un marteau. Mais, comme il n'en trouva pas, il fit avec les moyens du bord, un drap tressé avec patience. Le matériel pour faire sa petite farce du jour.

Il a ensuite chercher le meilleur endroit où installer son piège. Il a choisi de le faire dans la bibliothèque. L’endroit où il y a le plus de d’angles ou de recoins. Il prend l’un des rayons où passe le plus de monde sur les vingt dernières minutes. Il attend un creux pour aller rapidement installer le piège, aidé d’une chaise pour être à la bonne hauteur. Il se dépêche pour ne pas être pris en flagrant délie ce qui est assez excitant. Puis, il court se cacher et observe le piège se refermer. Il patiente, accroupie et silencieux jusqu’à ce qu’une première silhouette se présente et là il tire sur la corde d’un coup sec.

Les pots penchent vers le bas et leur contenu se déverse sur @”Friday”. L’homme dégouline des couleurs primaires. Le jeune homme sort alors de l’ombre un sourire amusé au coin de ses lèvres. Il se met à rire devant la tête de sa victime. Il n’y a aucune méchanceté en lui, uniquement le désir de briser la monotonie d’une journée de prison. On aurait presque du mal à lui en vouloir.

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H04-417 | Friday

J'ai plus rien à lire, c'est une véritable catastrophe. Depuis ce confinement dans des chambres qui ne sont pas les nôtres, lire est le seul moyen que j'ai trouvé pour me détendre suffisamment pour m'endormir. Ca et squatter le lit avec 5, mais il va pas me laisser faire longtemps et c'est toujours à risque. Et hier soir, j'ai réalisé que j'avais terminé mon dernier livre plus tôt dans la journée. C'était la soirée la plus loooooooooooooongue de ma vie...

Du coup, j'ai décidé de refaire les stocks en prenant deux ou trois livres au salon. En reposant ce que j'avais empruntés, évidemment ! Quand j'arrive au salon, l'endroit est désert : parfait, je vais pouvoir faire mon choix tranquillement. Je lance un regard désolé à la rangée de livre ruinée par l'eau de la fontaine. Tant d'ouvrages que je ne pourrais jamais lire... Je sais pas si j'étais un truc genre libraire ou éditeur ou peut-être même écrivain dans la vraie vie, mais ça me fend vraiment le coeur de voir tous ces livres ruinés. C'est vraiment le pire sacrilège... Peut-être que si je les prends un par un et que je les sèche avec u-

D'un coup, je me reçois un liquide sur la tête. Je comprends rien de ce qui se passe, et je lâche un hoquet de surprise en me figeant sur place. Il me faut quelques secondes le temps que la stupéfaction passe pour remarquer la teinte violette et orangée du liquide, trop épais pour être un jus quelconque. Non, c'est de... La peinture ? Un rire me fait pivoter la tête mais j'ai du mal à distinguer qui en est la source. Je tente de m'essuyer comme je peux avec ma manche, mais je ne réussis qu'à m'étaler la peinture sur le visage, qui commence à se mélanger dans une couleur marron peu attrayante.

Je réussis tout de même à voir plus clair et trouve un jeune homme, très jeune même, avec un sourire sur le visage qui me regarde fixement. Est-ce que je... Est-ce que je viens d'être victime d'une farce ? Moi ? Friday ? Non... Je secoue la tête, incrédule, ce qui a pour effet d'envoyer de la peinture tout autour de moi. Et c'est là que je les remarque. Les livres que je ramenais. Toujours dans ma main. Couverts de peinture. Je sens une rage monter en moi et je lance un regard noir au jeune homme.

"NON MAIS WHAT THE FUCK ?" Je ne me contrôle pas en lance un livre dans sa direction. Trop loin de lui pour le toucher. Mais assez pour que la peinture sur le livre l'éclabousse au passage.

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Il voit un objet non identifiée voler vers lui. Il a un réflexe pour sortir de la trajectoire du projectil. Il a un mouvement de la nuque. Il réalise qu’il est souple par la même occasion. Il n’échappe pas à une giclée de peinture elle. Les dépôts atteignent le haut du torse et le bas de visage. Le liquide est plus froid que ce à quoi s’attend 417. L’insulte s’entend avec force dans l’allée.

Il garde un grand sourire. La colère de Friday ne l’émeut pas. Il n’a pas de remord. Il n’a pas peur non plus de fâcher un gars. Il ne sait rien sur lui. Il ne l’a pas visé intentionnellement. Il n’a été que la main d’un coup du sort qu’il faut prendre avec légèreté. Il se montre devant lui.

_ ”Body painting gars ! ” Il rit de dérision. Il n’a pas de marque de vilénie sur le visage. Il a l’air d’un jeune idiot content de sa blague. Il a une belle-gueule de chieur rien de plus. Il regarde la mine déconfite de l’inconnu.

_ ”Et encore t’as échappé aux paillettes ! ” Il y a toujours un level de plus dans les farces qu’il imagine. Il va par étape pour ne pas se faire haïr de la Colonie. Parfois, il a des coups subites d’inspiration! Il ne peut pas tenir bien longtemps quand ça arrive. Tant qu’il ne cède pas à la tentation, impossible qu’il passe à autre chose. Maintenant qu’il l’a fait 417 se sent presque libéré.

Il essuie le bas de son visage d’un revers de main. Il n’est pas du tout dérangé par la saleté. Il n’est pas le plus proprets des résidents. Il a tendance à se laver un jour sur deux, voir plus. Il trouve que ça n’apporte rien. Il se dit que l’Autre ne va pas pouvoir échapper à une bonne douche froide lui. Il en rit de nouveau.

_ ”Smile ! C’est qu’un peu de peinture! Moi c’est 417. Salut !! ”

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H04-417 | Friday

Je pourrais esquisser un rictus mauvais en voyant la peinture toucher son visage, mais sa réaction est trop déroutante pour être satisfaisante : il rit. Il rit et il enchaîne les remarques légères et provocatrices. Pire ! Il essuie nonchalamment et se présente en me demandant de sourire.

Il me fait sortir de mes gonds, avec son attitude de gamin. On dirait... On dirait... ON DIRAIT MOI ! Voilà, c'est ça. On dirait moi, et ça c'est pas possible, y'a qu'un seul Friday ici. Qu'une seule personne capable de faire ce genre de choses et de s'en sortir avec une pirouette et un grand sourire. Je suis déjà assez difficile à supporter, y'a pas besoin d'un deuxième.

Furieux, je ne prends même pas la peine de répondre, abandonnant les livres ruinés et le petit connard farceur sur place et je file dans mon logement. Je passe sous la douche en gueulant des obscénités sans me soucier de ce que pourrait dire 5. Tant pis s'il dort et que je le réveille, il faut que je me défoule verbalement, sinon je risque la prison et je refuse d'y finir à cause d'un gros gamin.

Débarrassé de la peinture, je m'habille avec une nouvelle tenue et je fais les cent pas dans le salon en tentant d'évacuer ma colère. Je tourne tellement que je commence à avoir le tournis, alors je finis par m'asseoir sur le canapé. Et mon regard tombe sur la plante que 67 a ramené dans le 4-A...

***

Il m'a fallu de la patience et une grande minutie, deux choses que je n'ai pas vraiment, pour arriver à faire ce que je voulais : un mix grumeleux d'eau de la salle de bain et de terre du pot de la plante. Parfait. Je trimbale ma mixture dans un des verres que j'ai volé sur un plateau avec beaucoup de discrétion. Et maintenant, on attend. Et on croise les doigts.

Vraiment, toute cette histoire est en train de tester mes capacités au maximum... Mais rien de d'imaginer l'effet... J'en souris d'avance. Parce que oui, j'ai craqué et j'ai décidé de descendre au même niveau que ce gamin. Il a beau avoir l'air de pas avoir atteint la puberté, c'est pas une raison pour ne pas lui rendre la monnaie de sa pièce. Oui, je suis un adulte. Oui, en théorie, je peux être mature. Non, aujourd'hui ne sera pas ce jour.

Je suis penché au dessus du balcon, guettant l'aire de vie, quand je le vois. PARFAIT ! Je me déplace aussi furtivement et rapidement que possible sans renverser mon verre. Je me place pile au bon endroit. Je time mon geste et... GO !

Je renverse le contenu du verre qui vient s'écraser pile sur sa tête, le couvrant de boue. Mon rire gras raisonne et je me penche vers lui avec un grand sourire avant de lâcher : "ENCHANTE, 417, MOI C'EST FRIDAY !"

Quoi... ? C'est lui qui a commencé.

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ILe jeune homme voit tout de suite que son charme naturel ne marche pas sur sa victime. Il lève les bras dans un geste exagéré de désinvolture en le voyant partir en fulminant. 417 en rit de nouveau et reprend sa journée porté par sa réussite. Il quitte l’ère de vie collective en cherchant une idée pour son prochain coup. @”Friday” est relégué à un coin de sa tête. Il finit même par l’oublier.

Il reprend le fil des journées. Il piste les gens. Il écoute les conversations qui ont l’air croustillantes. Il apprend qui a du pouvoir sur qui. Qui pense faire quoi. La Ruche ne se repose jamais. Dés que que l’on s’y intéresse de près il y a beaucoup beaucoup à faire. 417 commence à comprendre qu’il y a une bande de zouzous qui est persuadée de pouvoir trouver ce qui se passe ici. Il les laisse faire et va demander des infos de temps en temps.

Il est sur le trajet du réfectoir quand la réponse de Friday lui arrive sur la tête. Il n’a rien vue venir. Il porte tout de suite une main sur ses cheveux pour comprendre ce qui se passe. La texture de la boue sur sa main le surprend. Il frotte ses doigts l’un contre l’autre alors qu’il entend son nom. Il rit en voyant son ancienne victime se marrer au niveau d’au-dessus.

_ ”ENCHANTE FRIDAY ! hahaha! ” Il secoue sa main pour enlever la boue. Le rire reste à ses lèvres. Il sait déjà qu’il va répondre à cette petite vengeance. Il aime le petit jeu qui est entrain de se mettre en place avec le type. Il va faire les règles lui-même. Il laisse une tâche sur le sol et part maintenant dans la direction opposée pour aller prendre une douche en zone sport.

***

Il profite de la fin de journée pour récolter des infos sur le fameux Friday. Il attend le moment du repas du soir pour mettre en place la revanche. Il y a dans son programme un dessert. Il choisit le yaourt du menu pour cette fois. Il prend aussi du riz. Il utilise ces deux éléments pour créer une sorte de faux porridge qu’il prépare pendant son repas. Il met le tout dans une des serviettes.

Il se poste dans un coin de la salle et il attend l’arrivée de son “pote”. Il s’avance vers lui dés qu’il le voit entrer. Il doit profiter de l’effet de surprise s’il veut encore réussir. Il brandit son ballot improvisé pour venir l’écraser sur la poitrine du plus âgé.

_ ”BON APP MON POTE ! ” Il rit déjà de voir la tête qu’il va faire. Il lâche le ballot sur lui et reste dans son dos à une distance raisonnable de cinq mètres. Il affiche toujours cette gueule de petit malin sympa.

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H04-417 | Friday

Je le regarde lentement prendre conscience de ce qu'il vient de se passer, presque nerveux de voir sa réaction : soit il ne va pas apprécié de s'être fait prendre à son propre jeu et se mettre en colère, ce qui serait décevant. Soit... Il lève la tête vers moi en riant et je sais que l'option deux, ma préférée, est celle qu'il choisie. Je pensais que c'était un sale petit con, mais finalement, j'aime beaucoup ce petit jeu qui vient de naître avec son rire. C'est... rafraîchissant, ce genre d'activité, et ça va me forcer à être sur mes gardes.

Je le regarde s'éloigner, sachant pertinemment que la balle est dans son camp. Le reste ma journée consiste à vivre dans une paranoïa constante, surveillant les alentours en permanence en quête du jeune homme et de sa revanche. J'en profite aussi pour dresser une liste de blagues à lui faire, convaincu que ça ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Pourtant, rien ne se passe, et je commence à me demander si je n'ai pas rêvé ce petit jeu. Peut-être que l'autre avait simplement trouvé sa petite blague drôle et qu'il était passé à autre chose...

L'heure de manger arrive et je me dirige vers l'aire de repas un peu déçu. Puis je l'aperçois. Je l'aperçois trop tard pour réagir et il a le temps de me balancer son... truc... sur le torse et dans le dos avant de s'éloigner. Je reste interdit quelques secondes, choqué par la texture de ce qu'il m'a balancé parce que ça ressemble vachement à de la... Euh... Il aurait pas osé ? Je baisse les yeux pour voir qu'il ne s'agit que de riz et de yaourt, soulagé sans le montrer.

Mon regard se tourne vers 417, à quelques pas de moi, un grand sourire aux lèvres. On arrive en fin de journée, j'ai pas vraiment le temps de mettre en place une autre farce à moins d'attendre demain matin. Et tout le monde sait que la patience n'est pas mon fort... Sans prévenir, je cours vers lui, comptant sur la surprise pour le prendre de cours et réussir mon coup. S'il réagit, c'est trop lentement, et j'ai le temps de le rattraper et de le prendre dans mes bras pour me coller contre lui. La mixture s'écrase contre nous, s'étalant aussi bien sur lui que sur moi et je lâche un riche sonore avant de le libérer de mon étreinte.

"Ok, égalité. A ton tour de jouer. Mais tu vas attendre que j'ai mangé, quand même. En plus, on nous regarde." C'est vrai qu'on est pas très discret, tous les deux, et beaucoup nous dévisagent. Je me dirige vers les machines, toujours plein de riz-yaourt et je me tourne vers lui. "Tu m'accompagnes ? Que je fasse connaissance avec la compétition ?" Je lui lances un sourire complice et vais me chercher un plateau avant de m'installer à une table vide, attendant de voir s'il décide de me rejoindre ou non.

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417 perd son sourire quand il comprend trop tard la contre-attaque de sa victime. Il se retrouve coincé dans les bras fermes de @”Friday”. Une embrassade surprise qui est en plus la première depuis son arrivée.

_” MEC SERIEUUUUX ” Le garçon libéré lorgne le rieur avec une mine moins joyeuse. Même si au fond cette riposte est marrante. Il constate les dégâts sur son haut. Il secoue le tissu pour faire tomber la mixture. Il voit bien que ce n’est pas efficace. Il est bon pour une troisième douche de la journée! Il n’est même pas sûre qu’il pourra le faire. Il lève ses yeux sur le gaillard.

_” Pas d’problème. Mange. ” Il rend un sourire un chouilla crispé. Il faut qu’il trouve une idée forte, une idée qui surprend son adversaire. La partie va devenir plus compliquée. Le jeu prend un niveau de plus. Maintenant qu’ils sont d’accord qu’ils continuent. 417 se rend alors seulement compte des regards. Il affronte les regards d’un sourire effronté au banc de curieux. Il s’amuse et il en a bien le droit !

_” Pourquoi pas! ” 417 n’a rien de mieux à faire. Il patiente à quelques pas des machines. Il attrape des serviettes en papiers pour nettoyer la tâche. Il continue à le faire en prenant le pas de son rival de jeu. Il fait le tour de la table pour être en face de lui. Il finit le nettoyage pendant que @”Friday” commence son soupé. Il fait un tas de serviettes sales à côté.

_” T’es dans le coin depuis longtemps ? ” Il pose la première question évidente. Il pense que son interlocuteur est là depuis un moment. Il a bien repéré qu’il est assez populaire. Il n’avait pas fait exprès mais c’est bien choisi. Il pourrait en apprendre pas mal grâce à lui.

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H04-417 | Friday

Je vois son sourire crispé sans vraiment le comprendre. Je pensais qu'on était tous les deux partis dans une compétition de gags, est-ce que je me serais trompé ? Pourtant, il a fait fort et ma blague précédente l'avait bien fait rire alors qu'elle était pire que celle-ci...

Ceci dit, il me suit quand même lorsque je vais me servir à manger, alors je mets mes interrogations de côté, y'a aucune raison de continuer à s'en faire s'il est toujours là. Et puis, je suis pas très fort pour prendre les trucs aux sérieux... Je le regarde s'installer en face de moi en mangeant mon assiette de ratatouille avec envie : il faut croire que de recevoir un porridge semblable à des excréments ne m'a pas coupé l'appétit. Tant mieux, bon à savoir !

Sa question arrive et me surprend, parce que je ne m'attendais pas du tout à ce que ça l'intéresse. "Ouais, depuis trois mois, quelque chose comme ça je crois. J'ai pas trop compté, pour être honnête. Et toi ? Il me semble pas t'avoir déjà vu, dois-je en conclure que tu viens de faire ton entrée dans ce fabuleux monde qu'est la Ruche ? Tu trouves ça comment ? Je veux dire, mis à part jeter de la peinture sur de pauvres victimes innocentes, ça te fait quoi d'être ici ?"

Je lui lance un sourire complice en continuant à manger ma ratatouille. Ouais. Finalement, je suis content de cette journée, et c'est pas peu dire, vu comment elle avait commencé !

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Ils se regardent. Le jeune homme est plus amusé que son aîné encore. Ils sont tous les deux de la bande des rigolards ! 417 attrape le premier couvert qui passe pour jouer avec. Il a du mal à rester complètement immobile.

_” Je compte avec les nuits perso. Je ne sais pas si c’est fiable. ” 417 ne sait pas ce qui est fiable dans la Ruche. Il se dit que ça ne sert à rien de trop d’habituer aux choses ici. Rien n’est fixe. Les règles évoluent quasiment d’un jour sur l’autre. Il a donc décidé de suivre le courant. Il essaye aussi de surfer sur les modes et les moves quand c’est possible. Tout pour rendre le quotidien plus épicé. ” J’en suis à 12… ”

_” Fabuleux ? Sérieux ?! Bah t’es cool dis-donc ! ” Il se marre volontiers. “Fabuleux” n’est pas exactement le genre de mot qui lui vient à l’esprit pour décrire l’endroit. Ils ont peut être de la bouffe trois fois par jour. Mais il y a quand même des interdictions qui sont difficiles à suivre. 417 a bien envie de faire le concon. Il exécute seulement une toute petite partie de ce qui lui passe par la tête.

_” Je trouve ça petit ! Genre on fait le tour de la casbah en moins de dix minutes. J’suis sûre que je vivais dans un truc plus grand que ce trou avant. ” Il pose alors les coudes sur la table. Il avance les épaules. 417 a tout du jeune chien fou. Il tient assis là devant Friday parce que c’est plus facile pour parler. Le pied tape au sol comme un battement de tambour. ” Rien contre toi. T’es le premier qu’est passé. Sans rancune hein ? On s’éclate bien! ”

_” Bah ! Je suis comme tout le monde. Je veux me casser de là. C’est pas une vie d’être enfermé comme ça. ” Il dit cela avec une telle assurance. Ca sonne sur le ton de l’évidence. Il n’a pas encore croisé quelqu’un qui soit content d’être cloîtré dans la Ruche. Même les peureux finissent par avoir envie de mettre un nez dehors.

” Pourquoi ? Tu te vois passer ta vie ici ? Franchement, ce truc ne peut pas durer... ” Les gens finiront par craquer. 417 sera sans doute dans les premiers lots de déjantés prêts à tout pour s’évader. Il attend seulement de voir qui peut l’aider à se casser de là.

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Fraîchement arrivé. Ca explique son dynamisme ! J'espère qu'il va le garder très longtemps, ça fait du bien d'avoir des gens comme ça. Même si ça surprend au début, surtout quand les présentations se font autour d'un pot de peinture... J'écoute ses premières impressions de la Ruche et j'ai l'impression de m'entendre à mon arrivée. On dirait un mini-moi.

Enfin, Il a quand même l'air plus dynamique que moi, et à entendre son pied qui tape contre le sol et à voir son regard fougueux, je pense qu'il a quand même du mal à se contrôler. Je me rappelle que j'étais un peu comme ça, la différence étant que je suis plus vieux, manifestement. Et peut-être aussi plus habitué à l'endroit c'est vrai.

Mais ce qui nous oppose le plus, c'est l'opinion sur la Ruche. Sans réfléchir, je lâche un "Pas tout le monde à envie de partir..." Et je ne sais pas pourquoi, j'appréhende sa réaction. Peut-être que je veux garder l'image du mec cool qui se lance dans une bataille de farces et non celle du rabat-joie qui prône le calme et la prudence. Parce qu'il y a des chances pour qu'il le prenne comme ça...

"T'as raison, ça peut pas continuer comme ça, mais temps qu'on sait pas ce qu'on fait ici, je suis pas non plus pressé de sortir. Imagine c'est l'apocalypse dehors... Non merci ! Pour l'instant je supporte l'endroit. Et puis, on rencontre des gens cools !" Je pense à Zero en premier, bien sûr. A Rouky, aussi. Sixteen. Sestra. Grumpy ? Oui, Grumpy aussi ! "Enfin, du moment qu'ils gardent leur joie de vivre. D'ailleurs, j'espère que la Ruche va pas te zapper le moral ! T'es cool, comme mec !"

Et je le pense ! Si Rouky est de loin mon meilleur ami et qu'on est adepte des conneries, c'est jamais entre nous, la plupart du temps, on les fait ensemble envers les autres. Là, ce truc entre nous, c'est comme une sorte de duel. De jeu... Ouais, exactement, de jeu ! "Quoi que tu découvres, quoi qu'il se passe ici, sache que je suis chaud pour qu'on continue notre petit jeu. C'était surprenant au début et t'as failli t'en prendre une, mais finalement, j'aime beaucoup ! Enfin... Si t'es prêt à prendre le risque !"

Oh, je mets ma main à couper qu'il le sera. A 1000% ! Ou alors je me trompe, et ce serait vraiment décevant...

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417 sent ses arcades se contracter. Il ne s’attend pas à ce son camarade de jeu lui balance une réponse pareille. Il lui trouve un ton sérieux, quasi laconique. Il trouve que ça ne va pas du tout avec le reste de son personnage. Il s’est peut-être trompé sur ce gars. Peut-être qu’il est content d’être un singe de laboratoir, ou mieux, un prisonnier.

_” Toi tu veux rester ? ” Il a un ton un rien provocateur. Il veut trouver ce que Friday pense vraiment.

_” Mouais. ” 417 n’est pas du tout persuadé par l’argumentation. Il ne va pas contredire qu’il y a des gens sympas ici. Il en connaît. Il en voit tous les jours. Il y a lui là qui est cool aussi. Est-ce que ça peut suffire ? Il trouve le coup de la fin du monde un peu facile. ” Bah justement ! Si c’est l’Apo dehors, mais qu’est-ce qu’on fout le culs dans des canapés ? S’il y a des zombis dehors je veux voir ce que ça donne. Pas toi ? ”

_” Personne peut me saper le moral ! Hahaha. Il est pas encore né celui qu’y arrivera! ” 417 tend les épaules et bonde un peu le torse. Il a toujours la banane. Il se marre tout le temps même si c’est souvent au détriment des autres. Il ne veut pas qu’on le voit autrement. Il trouve que la technique marche bien. Il en a d’ailleur la preuve à l’instant. ” Thank man. T’es un cool aussi dans ton genre ! ” Il le dit et il le pense. Il n’y a pas que des rigolos dans le coin. Il en a fait l’expérience.

417 incline du chef. Il pose sur Friday un regard malin. Il n’a jamais envisagé de s’arrêter en si bon chemin dans l’escalade des conneries. Pourquoi arrêter d’ailleurs. Il n’a pas de raison. Il s’éclate trop à imaginer le truc, à le faire, et surtout à voir le résultat. En plus, il est bien tombé avec Friday.

_” Tous les risques gars. J’suis déjà en train de préparer ta prochaine surprise. ” 417 le nargue ouvertement, avec un grand sourire sur la face. Il assume complètement le côté puéril du truc. Il trouve même que ça fait la plus grande partie du plaisir. Il ne faut pas se prendre la tête, juste se marrer un bon coup. ” On reste pareil ? De jour comme de nuit ? Pas de règle ? ” Il adore le principe du no limite. S’il a bien une carte blanche totale il peut en faire des choses… tellement de choses. Il voit déjà tout le merveilleux potentiel du prochain niveau. Il sait que ça peut être grandiose, s’il si prend bien. Il lui suffit de bien préparer son coup !

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H04-417 | Friday

Je hausse les épaules en guise de réponse à sa question. Est-ce que je veux rester ? J'en sais trop rien... Je me suis pas vraiment demandé, en fait. Pour l'instant, je vois pas de raison immédiate pour partir : j'ai tout ce qu'il me faut ici, les souvenirs en moins. Je comprends bien la sensation de prison qu'il peut y avoir à cet endroit, vraiment, mais temps que je ne me souviens de rien, j'ai pas trop envie de risquer le nez dehors. Ceci dit, il faut aussi voir comment l'endroit évolue. Je m'occupe pour l'instant, mais il va bien falloir penser au futur lointain un jour.

"Disons que dans l'immédiat, j'ai envie d'en savoir plus sur la situation avant de tout faire péter et de me casser d'ici. Tu regretterais pas de tout faire pour sortir de cet endroit, quitte à le détruire, tout ça pour te retrouver entouré de zombies et mourir dans d'atroces souffrances ? Moi, si. Et puis, qui te dis que ce sera des zombies ? Peut-être que l'extérieur est devenu irrespirable pour les humains. Ou qu'on n'est même pas sur Terrre. Peut-être même que t'étais volontaire pour te retrouver ici, et qu'un jour pas si lointain, tu as suer sang et eau pour qu'on t'efface la mémoire et qu'on te mette dans cet endroit."

La conversation est un poil trop sérieuse à mon goût, surtout étant donné notre relation, alors je suis content de voir la malice briller dans ses yeux quand il me dit qu'il ne changera pas et qu'il prépare déjà son prochain coup. "Ah, j'aime t'entendre dire ça !" Je me pare moi-même d'un sourire amusé tandis que je réfléchis aux règles. "Ok. A n'importe quel moment sans soucis, même si de nuit ça va pas être possible vu qu'on est enfermés. Sauf si tu comptes te glisser dans mon lit." J'effleure sa main de façon exagérée en lui faisant les yeux doux avant d'éclater de rire.

"Pour le reste... On n'implique pas d'autres gens dans notre petit jeu sans leur accord. Tu me recouvres de peinture si tu veux, mais il est hors de question que ça touche quelqu'un d'autre qui n'a rien demandé, ok ?" C'est logique. On s'amuse tous les deux, mais les autres n'ont rien à voir là dedans. Je veux pas être en pleine conversation avec Sestra et qu'elle soit un dommage collatéral. "Ah, et dernière chose ! Je fais beaucoup d'art. Dessin, peinture, ce genre de truc. C'est pas une restriction, mais sache que si mes oeuvres souffrent de tes blagues, tu risques de très grosses représailles." Je fais un petit clin d'oeil pour faire mieux passer la remarque, mais je n'en pense pas moins. Il faudrait pas tomber dans l'abus.

"Et toi, des conditions à poser ? Ou peut-être que t'as rien à perdre... ?" J'ai hâte de savoir ce qu'il a à dire. Où sont ses limites.

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Ouais, la conversation vire vers une analyse. 417 a parlé de zombie pour s’amuser. Il n’a pas du tout dans l’idée de lancer un débat sur la question du pourquoi ils se sont retrouvés dans cette Ruche. Bien entendu que cela le turlupine. Les moments d’ennuis il cogite. Il est comme tout le monde. Mais il ne veut pas de ça là, maintenant. Même s’il a envie de défendre sa pomme pour dire qu’il n’aurait JAMAIS accepté un truc pareil. Il ne le dit pas.

Ils se mettent plutôt à élaborer les règles. Face à la minauderie de Friday 417 est choqué. Il retire sa main dans la précipitation. Il n’a absolument rien contre les homosexuels. Mais, il n’en est pas un. Il ne veut pas que l’on pense qu’il en est un. Comme a pu s’en amuser l’autre mec tatoué, Echo.

_” N’importe quoi ! ” Le rire de Friday brise le jeu. Le jeune homme se sent tout de suite idiot en comprenant qu’il a surréagit. Un peu trop vite. ” Haha ! J’y ai crus ! ” Il se demande une seconde pourquoi la plupart des mecs ici semblent penser qu’il peut être de ce bord. A-t-il … un “air” ? Il ne va pas poser cette question.

Il accepte donc plus simplement le fait du consentement de toutes les parties. Ils restent sur le principe d’une distraction collective. Mais partagée avant tout. C’est un point qui lui convient.

_” Pas touche à tes oeuvres d’Art. Capitch. ” 417 serait même curieux de voir les dessins dont Friday lui parle. Il est peut-être encore tôt dans la relation pour demander quelque-chose d’aussi personnel. Il va attendre encore un peu. Histoire de ne pas passer pour une glue. Ca peut aller tellement vite.

_” Moi ? Mmmm. ” Il n’a pas envisagé de limites à ce jeu. Cela ne fait pas assez longtemps qu’il est dans le coin pour avoir des choses à perdre. ” Bah. On dirait bien! Y a rien qui me vient ! Je ne vois pas. Donc Deal. ” 417 se penche en avant au-dessus de la table qui les sépare. Il arbore un sourire malin en tendant la main de l’accord final. Il attend que Friday saisisse sa main pour la serrer. Il presse avec fermeté. Parce que c’est un accord ferme. Et qu’il ne veut pas passer pour un vulnérable devant ce tout nouveau pote.

_” Faudrait quelqu’un d’autre pour compter les points ! ”

(c) oxymort

It's best just to laugh

H04-417 | Friday

Je tique à la réaction qu'il a face à mon faux flirt. Alors comme ça, on aime pas trop les blagues de ce genre ? Est-ce que c'est parce que l'amour c'est pas son truc ? Ou peut-être une légère homophobie ? Je pourrais m'offusquer, mais il a pas l'air méchant et puis l'expression de son visage trahi sa gêne. Bon, c'est surtout que je m'en tape, de son avis, il a le droit de pas aimer ça, tant qu'il m'empêche pas de vivre ! Ceci dit, une part de moi prend note de tout ça. Peut-être que si on continue de bien s'entendre, on en reparlera. Ou peut-être que je ferais des blagues à ce sujet, pour mon plaisir personnel.

Il me tire un sourire avec son commentaire sur mes 'oeuvres d'art' "Ouais, ok, j'irai pas jusque là non plus, mais t'as compris le truc !" Il a l'air plutôt chill, j'aime bien. Je l'ai peut-être traité de sale gamin au début, mais il respecte ce que je lui demande. Ou alors il fait semblant et je vais me faire piner plus tard, mais bon, il a quand même l'air sincère donc ça me va : jouer oui et en respectant deux trois règles pour pas partir en live c'est mieux ! Ceci dit, qu'il dise qu'il n'a rien à perdre me chiffonne et je sais pas pourquoi. Est-ce que moi non plus, j'avais rien à perdre, au début ? Ou alors est-ce qu'il est trop jeune pour réaliser ce qu'il a ? ... Trop jeune pour réaliser ? Oh non je parle comme un vieux...

Je secoue la tête pour chasser la mauvaise impression et je lui souris mystérieusement. "Rien à perdre pour l'instant..." Le ton de voix et l'expression indiquent que j'ai quelque chose en tête. Et c'est parfaitement faux, en fait, j'ai rien du tout, mais eh ! C'est une compétition, maintenant, c'est très sérieux, et il faut savoir jouer sur le mental de son adversaire ! Enfin, je suis pas sûr que je sois un fin stratège, mais l'important c'est d'essayer, voilà !

Je suis en train de deviser stratégie avec moi-même et je passe presque à côté de mon idée de génie : là, comme ça, d'un seul coup, il vient de me livrer ma prochaine blague contre lui. C'est tellement beau, épique, parfait... J'en aurais presque les larmes aux yeux tellement c'est magique. J'ai envie de l'embrasser pour lui dire merci ! Mais je n'en fais rien et je reste totalement neutre, feignant de réfléchir à sa question d'arbitrage. "T'as raison, et puis faudrait savoir quand on commence. Officiellement demain pour se laisser du temps ? Ou tout de suite tout de suite, pour être spontanée ?" De fausses questions, je m'en tape. En fait, je vais pas attendre de réponse parce que c'est maintenant que j'ai envie de jouer. Innocemment, je fais mine d'avoir une idée et je le regarde en hochant la tête. "Eh, je crois que je sais qui pourrait arbitrer ! Sleven ! C'est un gars assez cool, je vais pas avoir le temps de passer le voir aujourd'hui, mais si t'as rien à faire, tu pourrais. Tu dis que tu viens de ma part et tu lui expliques la situation. Au pire demander lui s'il veut prendre un jus de pamplemousse avec nous demain matin qu'on lui explique tous les deux !"

Je suis mort de rire intérieurement : j'imagine déjà la tête de Sleven furieux devant un 417 dans l'incompréhension la plus totale. Ce serait si drôle ! Parce que ce que mon adversaire ignore, c'est que Sleven me déteste et ne fera jamais rien pour moi. D'autant que comme il s'est pris un verre de jus de pamplemousse dans la face la dernière fois, il sera pas du tout content de ça. C'est juste parfait... Mais méchant ? Non... Mais en contradiction avec la règle de ne pas impliquer d'autres personnes ? Non... Cette même règle que j'ai moi même installé ? ...Merde...

"Ouais non, laisse tomber, il voudra pas, c'est pas la peine..." J'affiche une mine déconfite et probablement incompréhensible pour 417. Alors je rebondis sur autre chose, pour changer de sujet et éviter un malaise : "Bon, et mis à part moi, y'a d'autres gens à qui t'as joué des tours ? Est-ce que t'as déjà des gens qui veulent ta mort ? Ou au contraire, qui sont des compétiteurs ? Non parce que je tiens à avoir le monopole des farces contre toi, je préviens, je suis jaloux !"

And plot revenge

Sujet: Re: It's best just to laugh ! (Fri')