Reprendre, encore, reconstruire, toujours | Ft Poppy

Comme très souvent, Poppy est déjà réveillée lorsque cela se met à trembler, attendant que les lumières s'allument avant de se mettre à bouger. Elle n'a jamais été, ici tout du moins, quelqu'un qui a besoin de beaucoup de sommeil. Il est vrai qu'il est assez rare qu'elle bouge assez dans une journée pour pouvoir se sentir épuisée. Il est aussi vrai qu'avant elle passait des journées de minimum 8 heures à bouger, à danser, à s'entrainer, et que là, c'est réduit de moitié car elle trouve cela ennuyant de faire cela seule, sans miroir, sans l'équipement nécessaire. Heureusement que la salle à musique est là à présent. Elle ne sait pas jouer d'aucun instrument, enfin aucun de ceux présents, sauf qu'on y fait de la musique et qu'elle peut y danser. Le vrai ballet lui manque de plus en plus, ses pointes aussi, l'ambiance... elle ne se plaint pas trop, ni trop souvent. Elle a de la chance de pouvoir s'en rappeler ou encore d'être en santé, de ne pas avoir de trop gros problème, d'avoir trouvé un tutu, des chaussons et un diadème (qui continue de lui faire une drôle d'impression à chaque fois qu'elle se voit avec dans un miroir (où elle passe beaucoup trop de temps à s'observer)). Bref, elle ne s'attendait pas du tout à un tel tremblement comme réveil ce matin.

Puis, elle réaliste, en cherchant et en criant le nom d'Ace, que ce dernier n'est pas là. Ce qui n'est pas normal, ils ont dormi ensemble, comme presque toujours depuis l'arrivée de cette nouvelle règle, la veille. « Ace ? » crie-t-elle. Avec tout le bruit que fait le tremblement de terre, sa voix se perd. Elle descend du lit, se couche autant que possible en-dessous de ce dernier, met son oreiller sur sa tête et attend que cela passe. Parce que cela devrait bien se passer à un moment ou à un autre. Comme le premier qu'il y a eu peu de temps après son arrivée. Elle espère ne pas s'assommer cette fois. Elle crie une nouvelle fois lorsqu'un énorme bruit se fait entendre. Cela semble durer une éternité, mais ça s'arrête. Elle se relève lentement et regarde ensuite autour d'elle. Elle est dans sa chambre, ses banderoles et les dessins que Friday lui a fait sont là. Quelque chose ne semble pas être pareil par contre. Sa chambre est louche, même si elle ne peut pas dire pourquoi. Sans prendre le temps de mettre des pantalons, c'est donc en tee-shirt mauve et en culotte qu'elle quitte cette chambre pour aller voir ce qu'il en est. Elle va au salon où elle voit une femme qui n'était pas là la veille. De ce qu'elle se rappelle, elle est plutôt nouvelle ne l'ayant vu aux heures des repas que depuis récemment. Elle est aussi âgée si elle se rappelle bien. Elle a les mains dans son visage. Cela a dû être tout un choc, effectivement. « Tu vas bien ? » demande-t-elle, en anglais. « Tu as été blessée ? » On ne sait jamais, un tremblement de terre cela peut provoquer bien des dégâts.