Bright Lights ||Starbuck||

Tu fais profil bas. C’est peut-être le fait d’avoir dépassé ton 100ème jour de présence ici. Ou peut-être que c’est lié à cette aprèm ciné un peu mouvementée d’il y a quelques semaines. Mais en tous cas tu fais profil bas. Et même la Ruche est plutôt chill dernièrement. Vous avez eu des nouveautés assez cool, voire même une plus grande liberté. Cette serre t’intrigue toujours autant, visiblement on peut sortir la nuit maintenant, ce qui est toujours appréciable. Askip certaines personnes vivent des choses bizarres quand elles se retrouvent hors de leur logement à l’heure du couvre-feu, mais la seule fois où t’es sorti, ya pas eu de problème. C’est à quel point tu fais profil bas. Tu fais même pas la fête la nuit tombée (notamment parce qu’il fait tout noir et que t’es moyennement chaud pour te faire agresser par un monstre ou tomber dans les escaliers).

Mais ça pouvait pas durer éternellement. Rester tranquille ? Toi ?! Non. La Ruche ? Encore moins. Alors c’est un peu intrigué mais pas si surpris que ça que tu trouves ces lampions colorés dans l’espace repas ce matin. Et même après plus de cent jours ici, t’es toujours naïf et enthousiaste. Alors bien sûr, la première pensée que t’as c’est “OH CHOUETTE ! DE LA LUMIÈRE ET DE LA COULEUR !”. Donc tu récupères un lot orange (ça colle le plus avec ta personnalité après tout, qu’est-ce que t’allais faire ? Etre emo et prendre du noir ? Non merci. T’as Echo pour ça), et tu finis ton petit déj. Tu repères le carton d’avertissement à côté, fais un détour vers l’espace créatif et écris la traduction en Français et en Espagnol avant de scotcher ta feuille en dessous au cas où. T’as toujours aucune idée de qui parle quoi après tout, et ce serait con que quelqu’un passe à côté de l’information.

Toi t’es pas passé à côté de l’information en revanche. Et pourtant...est-ce que tu vas l’ignorer ? ...Peut-être. Disons que t’as déjà une veilleuse qui marche pas. Donc maintenant que t’as la possibilité d’avoir un truc qui fait de la lumière, ce serait quand même bête de pas tester...Est-ce une mauvaise idée ? Complètement. Mais jusque-là personne n’est mort du fait de la Ruche ! ‘Fin...tu crois pas. Tu ne sais toujours pas ce qu’il est advenu de ton coloc. Juste qu’un jour il était encore là, et le lendemain, plus de signe de vie. T’as essayé de lui envoyer un message, mais rien, numéro non attribué.

Mais sinon à part ça, personne n’est mort. SAUF les deux personnes tombées dans l’escalier. Mais c’était un accident malheureux et, a priori, vu la réaction de la Ruche, pas du fait des créateurs. Après ya eu cette histoire d’infirmerie défoncée et de silhouettes noires, mais c’était pas quelque chose d’aussi cryptique que ces lampions. Ah oui, et ya eu ces pilules aussi...Bon ok peut-être qu’il ne valait mieux pas allumer ces lampions…

…
…

Ou alors, tu les allumes avec un adulte responsable. Quelqu’un qui pourra intervenir si c’est la merde. Quelqu’un de badass. Quelqu’un qui saura aussi te soigner si ça va pas...ton regard balaie l’aire commune et se pose sur Starbuck qui fait son sport matinal. Bingo. Tu te poses sur un fauteuil, et attends qu’elle finisse. Et dès que c’est ok pour elle, tu l’approches, avec ton charme et sourire habituels. ”Salut ! Je te dérange pas ? Dis, t’as vu ces lampions dans l’espace repas ?” Tu désignes l’endroit du doigt. ”J’me disais que ce serait cool d’en allumer un. Mais j’me disais aussi que ce serait débile et dangereux de faire ça tout seul. Tu veux pas qu’on fasse ça ensemble ?” Tu marques une pause, réfléchissant un instant, et semblant seulement réaliser quelque chose maintenant. ”Attends...j’ai pas envie de te mettre en danger non plus en fait. Peut-être que c’est pas une si bonne idée.” Ah bah oui…

Tu lui souris quand elle t’accorde son attention, son sport terminé. ”Hey Starbuck. Euh...Percy en fait maintenant.” Tu te frottes l’arrière du crâne, une expression à mi-chemin entre fierté et gêne. Ca fait toujours bizarre d’être une des rares personnes à se souvenir de son identité dans cet endroit. ‘Fin...identité est un bien grand mot. Juste ton nom et prénom, ça ne suffit pas pour dire que tu te connais vraiment pour autant. Mais la joie l’emporte quand elle mentionne Rainbow. Quelqu’un de bien et une amitié que tu chéris. Et une amitié qui, a priori, date effectivement de ton arrivée ici et pas d’avant. Ca te rassure un peu quelque part, que tout le monde ici n’ait pas un lien avec toi. Ya pas de raisonnement construit ou rationnel derrière cette pensée, c’est juste un fait.

Mais du coup oui, Starbuck. Quelqu’un qui a l’air d’être une adulte responsable qui a sa vie en main. De ce que tu sais d’elle (pas grand chose donc), elle est infirmière ? Un truc en rapport avec la santé. En tous cas elle était là pour aider Echo avec ses bandages d’abord, puis avec les conséquences de la pilule ensuite. Donc tout de suite, tu lui fais un minimum confiance. C’est donc sans trop te douter de sa propre impulsivité que tu la guides vers les lampions de l’espace repas. Honnêtement peut-être que t’aurais dû évaluer un peu mieux la situation. Mais t’es pas particulièrement connu pour être un fin stratège. Donc quand elle te propose d’allumer vos deux lampions en même temps, tu la regardes, surpris, et réponds simplement ”Ici ?”, après avoir jeté un oeil à vos alentours. Mais tu hausses les épaules et acquiesces.

1, 2, 3, *clic*. Vos lampions s’allument et tu paniques en voyant une fumée noire s'échapper de celui de Starbuck. T’essaies de te couvrir le nez et la bouche par réflexe, tu fermes les yeux et fais quelques pas en arrière, mais c’est trop tard. T’agites ton autre bras dans l’espoir de dissiper la fumée, mais ça ne suffit pas pour te faire arrêter de tousser. La gorge irritée, les yeux qui pleurent tu mets un moment à te remettre. Tu jettes un oeil hagard autour de toi, mais t’as du mal à vraiment comprendre ce que tu vois. C’est quand t’entends une voix familière que tu te redresses, la boule au ventre.

Tu te retournes lentement vers elle et aperçois ce que tu craignais. Une silhouette voilée assise sur une chaise. Le même voile que tu as essayé d’arracher le jour où l’infirmerie a été détruite. Tu te souviens distinctement de comment ta main est passée au travers. Tu te souviens encore plus de comment elle t’a pourtant tapoté le menton quelques instants plus tard. Le coeur battant la chamade, tu te rappelles de la désinvolture avec laquelle elle a choisi Friday et disparu avec lui. Tu n’as jamais vraiment réussi à formuler pourquoi parmi tout ce qui s’est passé ce jour-là, c’est cette altercation qui t’as le plus marqué. T’essaies de crier, d’alerter les gens aux alentours, d’alerter Starbuck, mais ce n’est que maintenant que tu te rends compte qu’aucun son ne sort de ta bouche. Tu portes tes mains à ton cou et réessaies de parler. Sans succès. Tu cries silencieusement de plus belle avant que ta mâchoire ne se ferme avec un clac.

Tu cherches Starbuck, n’importe qui, QUELQU’UN, du regard, juste pour t’assurer que tu n’es pas le seul à la voir. Respiration saccadée, tu t’éloignes de la dame en noir. Tu ne t’enfuies pas, et tu te demandes pourquoi. Tes jambes ne demandent qu’une chose, c’est de grimper les marches de l’escalier quatre par quatre et d’aller se réfugier quelque part. Mais tu ne le fais pas. Parce qu’une porte qui ne se verrouille pas ne bloque déjà personne, alors Elle, encore moins. T’essaies de rationaliser, de te calmer. Elle ne t’a pas blessé la dernière fois, elle semblait juste apprécier vos erreurs. Et ça semble encore être le cas maintenant. Tu te souviens de ce mot anonyme qui a été accroché sur le panneau d’affichage et qui annonçait qu’on pouvait discuter avec ces personnes. Tu penses au fait que tu as toi-même songé à le faire pour lui demander de quoi soulager la douleur d’Echo. Et doucement, lentement tu te calmes. Tu te calmes mais si t’avais l’usage de la parole t’aimerais bien lui dire que s’ils ne voulaient pas que vous preniez des décisions impulsives, peut-être qu’il fallait arrêter de vous mettre sous le nez des gros boutons rouges avec marqué “Essayez !” dessus.

Tu quittes des yeux la dame en noir pour te rapprocher de Starbuck. Sourcils froncés, tu lui fais un signe de la main pour lui demander si elle va bien. Tu désignes ta gorge, l’air inquiet comme pour lui dire “t’arrives à parler toi ? Et si non, QU’EST CE QU’ON FAIT ?!”. T’espères que tes compétences avancées en mimes et ton visage expressif feront passer le message. Tu regardes ta montre : 8h12, du monde risque encore de descendre, et vous êtes vraiment...au milieu de l’aire commune. Fuck.

T’as le même réflexe qu’elle en regardant qui est autour de vous avant d’allumer vos lampions. Tu sais qu’Echo est en train de dormir et qu’il ne descendra pas avant un moment, mais tu t’en assures, juste au cas où. Tu vérifies aussi que Killian n’est pas dans le coin, t’es pas sûr qu’il approuve de cette décision. Personne. Alors, 1, 2, 3, *Click* Et là plus rien ne va. La peur te prend aux tripes, et tu manques de trébucher en rejoignant Starbuck. Tu te tords en deux et tousses, pas habitué à cette sensation de fumée étouffante. Est-ce qu’elle va bien ? Mieux que toi visiblement. Le regard assuré et déterminé, elle a tout d’une guerrière.

Tu la vois frapper une chaise, motivée par sa fureur. Toi tu ne peux que la regarder, en essayant de faire la part des choses et de rester le plus calme possible. T’es quelqu’un d’émotif, et tu sais que si tu te laisses submerger, l’émotion qui te prendra ne sera pas quelque chose de productif. Il est plus probable que tu t’enfuies en courant. Mais il est hors de question que tu le fasses. Tu es muet. Tu détestes ça, mais ce n’est peut-être pas définitif. La dame en noir est là. Elle te terrifie. Mais c’est aussi une opportunité. Tu te repasses en boucle le mot anonyme du panneau d’affichage. “On peut discuter avec eux. On peut discuter avec eux. On peut discuter avec eux.” Putain t’espères que c’est vraiment le cas.

A côté de toi, Starbuck semble reprendre son calme et te tend un papier. Tu le lis rapidement et acquiesces face à sa suggestion. Communiquer est effectivement le mieux que vous puissiez faire. Ironique que vous ayez cette opportunité alors que vous êtes muets. C’est peut-être aussi l’occasion de bien peser tes mots. Tu lui prends la feuille et le stylo des mains avant de lire par dessus son épaule ce qu’elle écrit. Tu grimaces un peu face au ton un peu brusque du message, mais en même temps est-ce que la dame en noir peut vraiment lui reprocher ? Au moins Starbuck a dit bonjour ? Le reste des questions est tout à fait raisonnable selon toi. Et faut avouer que si elle y répondait, ce serait génial.

Tu saisis ton propre stylo et commences à écrire aussi, plus lentement. Tu fais attention aux mots que tu emploies, et tu sais que bien des secondes passent avant que tu ne termines ton message. Tu tends l’oreille au cas où une réponse de la dame en noir viendrait entre temps, mais tu ne prends pas le temps en plus d’amender ce que tu écris. Tu finis enfin par mettre un point final, et tu t’approches doucement de la silhouette, les jambes tremblantes et un sourire poli aux lèvres, mais bien loin de ta joie habituelle.

Bonjour. Je suis Percy Adesiyan, mais vous (?) m’avez appelé NB03-88. On nous a dit qu’on pouvait discuter avec vous, est-ce qu’on peut profiter de votre présence pour espérer certaines réponses ? Je n’ai pas eu de raison de croire jusqu’ici que vous nous mettiez intentionnellement en danger. Est-ce que je me trompe ? Est-ce que vous cherchez à nous apprendre quelque chose ? Si oui, je pense qu’on pourrait gagner en communiquant mieux des deux côtés. Par ex, les signaux que vous nous envoyez ne sont pas toujours clairs => pour les lampions, le message était à la fois un avertissement et une invitation. C’est compliqué de ne pas céder à la tentation, j’espère que vous pouvez comprendre ça.

Est-ce que vous avez été impulsifs ? Oui complètement. Mais on vous a quand même présenté avec des objets colorés et un message qui disait en gros “allumez les à vos risques et périls, mais prenez en un”. Pour toi, votre démarche est justifiable et justifiée. Est-ce que la leur l’est aussi ?

Tu la regardes, comme hypnotisé, quand elle retire son voile pour découvrir son visage. Tu te souviens encore distinctement avoir tendu la main pour tenter de le faire toi-même le jour de l’infirmerie. Tu te souviens aussi distinctement avoir vu ta main passer au travers. Tu ne sais pas trop à quoi tu t’attendais, mais un (beau) visage humain te surprend un peu. T’arrives pas à savoir si ça te rassure ou si ça t’inquiète.

En tous cas elle ne semble pas averse à la conversation, et elle répond même à vos questions ! Quand son regard se braque sur toi, tu sens les poils de ta nuque se hérisser, mais tu soutiens le regard et ne la quittes pas des yeux. Tu l’écoutes attentivement, et sors ton carnet de ta poche où tu retranscris ce qu’elle vous dit. Elle observe votre attitude. Ce rôle d’observatrice, elle l’a déjà mentionné. Tu te souviens que c’était quelque chose que Doc avait dit lors de la première réunion, lorsqu’il racontait son passage en isolement. Mais le jour de l’infirmerie, il y avait quelqu’un d’autre non ? Une autre silhouette ? Est-ce que toutes avaient le même rôle d’observation ?

Elle continue et parle de choix. Son explication te paraît raisonnable dans le sens où tout ce qu’elle dit semble vrai. Ils ne veulent pas vous apprendre quoi que ce soit, mais on vous observe. Est-ce que c’est eux qui cherchent à apprendre quelque chose de vous ? Vos choix vous appartiennent. Théoriquement oui, mais à tes yeux, c’est eux qui détiennent les clés et qui mettent à disposition les informations qui vous permettraient de faire un choix basé sur autre chose que des impulsions. Après tout, tu ne te souvenais pas de grand chose. C’est eux qui t’ont donné le DVD avec des souvenirs de ton passé. T’es pas sûr que t’aurais trouvé ça seul.

Tu remercies Starbuck d’un hochement de tête et d’un sourire quand elle offre de quoi vous installer correctement, et tu t'assois. Tu commences à écrire ta réponse, mais tu t’arrêtes pour lire celle de Starbuck, pour être sûr de ne pas faire de redite. Et sa vision de la situation t’intrigue. T’as pas l’impression que vous vous ressemblez beaucoup en terme de tempérament, donc son avis t’intéresse. Tu prends ton temps pour lire son message et note l’importance qu’elle semble vouloir donner à une potentielle coopération ou communication elle aussi. T’acquiesces et retourne à ta feuille. Tu cherches tes mots et t’es lent, mais tu fais au plus vite en espérant que la dame ne se lasse pas et s’en aille. Tu finis par glisser ton papier vers elle, comme un enfant tend un devoir qu’il n’est pas sûr d’avoir réussi.

Merci de bien vouloir discuter.

C’est vrai que notre comportement peut paraître inconscient. Je pense que beaucoup d’entre nous agissons de manière extrême parce que la situation nous paraît aussi extrême. Compliqué de prendre une décision informée quand on n’a pas tellement de souvenirs. (D’ailleurs merci pour les DVD, ils ont aidé. Est-ce que c’est vous qui décidez de ça ? Ou d’autres gens ? Est-ce que vous êtes tous à observer, ou vous avez des rôles spécifiques ? Est-ce que nous, on a des rôles spécifiques ?)

Si vous n’essayez pas de nous apprendre quoi que ce soit, est-ce qu’il y a tout de même un but à notre présence ici ? Est-ce que vous attendez quelque chose de nous ? Nos choix nous appartiennent, est-ce qu’on a choisi de venir ici et de vivre tout ce que la vie ici implique ?

(PS : vous avez un nom ? Une préférence dans la manière dont on s’adresse à vous ?)
(PPS : Désolé pour avoir voulu retirer votre voile la dernière fois, c’était pas très poli de ma part. Un choix paniqué pris dans une situation extrême, si vous voulez.)

Tu la regardes, un sourire un peu gêné. Tu poses trop de questions, elle te terrifie, mais ton premier instinct est aussi toujours de vouloir te faire apprécier et d’apprendre à connaître les autres. La situation n’est pas forcément appropriée, elle a DÉFINITIVEMENT l’avantage dans cette histoire, et pourtant...ça t’empêche pas d’écrire ces dernières lignes.

Maintenant qu’elle a le visage découvert, tu te surprends à essayer de deviner quelque chose sur ses expressions faciales. Evidemment, elle ne laisse pas transparaître grand chose. Mais elle n’a pas l’air de se lasser. Elle patiente, prend le temps de répondre à chacune de vos questions. Certes tout ceci reste très mystérieux et ça ne t’éclaire pas énormément, mais la conversation reste cordiale et, oserais-tu même dire ? Appréciée de ton côté.

Tes sourcils se haussent quand elle annonce qu’il suffit de demander pour avoir peut-être ses souhaits exaucés. Tu veux tellement sauter sur l’occasion pour demander de quoi soulager les douleurs d’Echo que tu te mets à parler avant de te rappeler qu’aucun son ne sort de ta bouche. Gêné, tu rougis un peu, avant de saisir ton stylo et commencer à écrire furieusement sur ton cahier. C’est si simple ? Tu ne perds rien à demander hein ? Echo n’en saura rien. Si rien n’apparaît, il ne sera pas déçu. Et si quelque chose apparaît, quelles sont les chances que ça soit relié à toi ? Très minces. Il ne se mettra pas dans tous ses états parce qu’il pensera que tu t’es mis en danger pour lui. Et puis ya pas de danger là ! Vous ne faites que discuter. Ca ira.

Tu tapotes nerveusement ton stylo sur la feuille en écoutant la fin des réponses de la dame, ne voulant pas l’interrompre. Cette histoire d’amnésie n’est toujours pas du tout claire pour toi. Les gens qui vous observent vous ont ôté la mémoire, et vous confrontent à des situations, et après ils sont étonnés que vous réagissiez de manière peu optimale. Mais ils disent aussi que c’est intéressant et que c’est le but de tout ça ? Mais que vraiment vous êtes un peu débiles quand même. Enfin, tu supposes qu’au moins vous avez l’excuse de cette perte de mémoire et que ce serait plus embarrassant si vous réagissiez pareil en ayant tous vos souvenirs ? Mouais...pas sûr. La fin de sa réponse sur votre rôle te fait un peu tiquer aussi. Indéterminé pour le moment ? Pour qui ? Pour vous seulement ? Ou pour eux aussi ? Est-ce qu’ils ont un objectif à atteindre et cherchent à savoir où vous caser dedans de la manière la plus organique et naturelle ? Et c’est pour ça que vous êtes amnésiques ? Et que votre rôle est indéterminé ? Mmmh...peut-être que tu t’embarques un peu trop dans des théories sans fondement. C’est pas le moment.

Tu lui souris doucement quand elle parle de charme, toujours un peu gêné, et avec cette impression qu’elle te trouve charmant comme on trouve charmant un chiot un peu bête. Enfin, tu prends le compliment quand même. Sait-on jamais, ça te met peut-être dans ses bonnes grâces. Qui ferait du mal à un chiot un peu bête après tout ? (Oui là non plus, t’es pas sûr d’où tu vas avec ce fil de pensées…) T’acquiesces quand même à son absence de nom. Tu trouveras quelque chose. T’es pas fan du “Madame” qu’emploie Starbuck, c’est trop formel et ça t’angoisse. Et pis si ça se trouve sa société n’a pas de concept de genre. Mais dès qu’elle a l’air d’avoir terminé tu lui glisses ta première feuille qui contient une unique phrase :

Est-ce que vous pensez qu’on pourrait avoir accès à des médicaments ?

Avant de te mettre à écrire la suite, jetant un oeil à ce que demande Starbuck. Tu hôches la tête. Bonne question que de leur demander leurs rôles effectivement. Tu n’as pas vraiment réfléchi de ton côté avant de lui demander des médocs, si impatient que tu es de pouvoir peut-être aider un peu Echo. (Il ne doit jamais savoir). Mais du coup tu grimaces. Est-ce que tu t’es trop précipité ? Est-ce que t’aurais dû présenter ça d’une meilleure manière ? Rah ! Tout l’intérêt d’écrire au lieu de parler était de pouvoir mieux réfléchir à ce que tu disais. Mais te voilà emporté par tes émotions. Raaah !! Tu relèves la tête vers elle, les yeux inquiets.

T’as l’impression que Starbuck pose des questions larges, utiles pour tout le monde et qui visent à comprendre le fonctionnement de cet endroit. De ton côté, tu dois avouer que plus ça avance et plus tu veux poser des questions qui te concernent. D’Echo, tes pensées dérivent vers Killian, et tu te remets à écrire.

On n’est pas tant que ça ici, mais des gens arrivent et disparaissent de temps en temps. J’ai retrouvé un frère, et j’ai visiblement de la famille en plus. Est-ce qu’on est beaucoup à se connaître ? Est-ce que le fait qu’on soit tous ici précisément est calculé ou un pur fruit du hasard ? Est-ce qu’il y a d’autres ruches ?

Ca fait beaucoup de questions...désolé. C’est drôle que vous apparaissiez là. C’est lié aux lampions ?