Is it even open bar? || Ft. H01-88

Sensation étrange. Je me suis couché comme tous les soirs dans mon lit, trouvant toujours cela frustrant de ne pas pouvoir lire plus longtemps que le couvre feu nous y oblige. Pourquoi ne pas nous laisser un peu de lumière ? A quoi cela serve t’il de nous mettre ainsi dans le noir aussi tôt ? Je ne le comprends pas mais je me plie aux règles. De toute façon impossible de pouvoir lire quand vous n’avez plus aucune source de lumière aussi j’avais lu jusqu’à la limite avant que l’extinction générale des lumières me fasse soupirer comme tous les soirs depuis mon arrivée. J’avais alors posé doucement le livre sur ma table de nuit et m’étais mis correctement dans mon lit. Je dors vêtu aussi je ne trouve pas cela illogique de sentir des vêtements sur ma peau en émergeant doucement. C’est plutôt la sensation du sol dur qui est étrange et qui me fait dire que quelque chose cloche et pourtant cela ne suffit pas à me réveiller. Peut être que je connais cette sensation, qu’elle m’est familière sans que je m’en sois rendu compte jusqu’à présent.

J’ouvre un œil en entendant le surnom qu’on commence à me donner dans la ruche mais j’ai du mal à émerger. Enfin, jusqu’à ce que tu me secoues pour me faire reprendre conscience. Je sursaute quand tu me touches, me crispant au passage, clairement pas appréciateur d’être surpris ainsi, surtout que je sais bien que je me suis couché dans mon lit. SEUL. Je réalise rapidement qui tu es et me détend légèrement car je ne comprends toujours pas pourquoi tu es là avec moi. « 42 ? » J’essaie de sortir de mes songes mais j’ai clairement du mal, comme si j’avais dormi trop longtemps. Mes yeux mettent quelques temps à s’adapter à la luminosité très faible de la pièce. Je m’étire et ma tête touche le plafond de la pièce aussi je lève les yeux, surpris. « Où sommes-nous ? » Nous avons encore été changés d’endroit mais c’est tellement étroit. Je n’apprécie pas ça du tout et un frisson désagréable me parcourt de sentir que je ne peux même pas me redresser.

La table a même le sol m’apparait enfin avec différents mets sucrés, les cloches, des boissons et une bouteille de vin. Qu’est ce que c’est que cette mascarade ? Je t’observe de nouveau, on a eu l’occasion de se croiser une ou deux fois tous les deux mais n’avons pas eu l’occasion de plus parler que cela. « Nous sommes censés… diner ? » Toi et moi… Soit… Que cherchent-ils à faire cela ? « Je me souviens absolument de rien. Et toi ? Enfin tu me diras c’est une constante ici. » De se souvenir de rien et je regarde ma montre qui indique qu’il est 17 heures. Mais pourquoi toi et moi ? Cela ne m’inspire pas grand-chose mais par contre je me rends bien compte que j’ai faim, mon regard revenant vers la table.

Codage par Magma.

Ta réponse me surprend. Un cube en verre ? Je plisse les yeux comme si cela allait me permettre de mieux voir alors que vu la faiblesse de la lumière, rien ne m’aidera. Encore une expérience. Magnifique. Déjà que la ruche n’est pas bien grande et que nous tournons en rond dans cet espace depuis des jours et des jours mais maintenant on nous enferme dans un cube. Qu’est ce que ce sera après ? Ayant manqué de m’assommer en me redressant pour m’étirer je me déplace à quatre pattes pour aller voir ce fameux verre donc tu parles. J’ai besoin de voir par moi-même. Tu me confirmes que tu es comme moi, tu t’es couché hier comme tout le monde et tu viens de te réveiller. Nous avons donc dormi presque 19 heures. C’est très étrange et mon corps a une faim atroce, conscient qu’il lui manque plusieurs repas et ce n’est pas en regardant ma montre que cela va s’arranger car mon cerveau va se mettre d’accord avec mon estomac.

« Une vitre sans tain ? Tu veux dire qu’on nous observe ? » J’aurais bien été incapable de le deviner sans que tu me le dises mais je sais au moins ce que c’est. Je m’approche pour me rendre compte qu’en effet je ne vois rien, les vitres sont teintées et avec la faible luminosité de ce cube on y voit encore moins bien. « Oh ne t’inquiètes pas, je suis capable de sortir des explications précises sur le corps humain sans savoir pourquoi alors je ne suis pas surpris que tu fasses pareil face à une vitre. » Après tout on en apprend tous les jours sur nous depuis que nous sommes dans cet endroit. C’est étrange d’enquêter sur soi-même et j’ai remarqué que certains ne veulent pas du tout le faire, comme s’ils jugeaient que le passé était le passé. Peut être que je devrais le faire aussi mais j’ai l’impression que c’est en en apprenant plus que moi que je pourrais comprendre pourquoi je suis ici. Je fais peut être totalement fausse route mais bon, on commence par où on peut.

Je pose mon dos contre la vitre en me retournant vers toi quand tu pars vers la table. J’observe le repas avec attention. « Et si on mangeait maintenant ? S’ils veulent faire des expériences je ne pense pas que ce soit sur le temps qu’on va mettre avant de commencer à manger. Si ? En tout cas c’est une grande mise en scène pour pas grand-chose. Par contre je me demande bien ce qu’ils nous ont fait… » Clairement on nous a affamé donc ils veulent qu’on mange. La nourriture a-t-elle quelque chose dedans ? Car tout humain craque face à de la nourriture, c’est justement très humain. Mais si c’est pour voir le temps qu’on va mettre à se retenir c’est étrange. Ou alors vraiment ils mettent de grands moyens juste pour nous faire souffrir. C’est possible mais jusqu’à présent ils semblent plutôt soucieux de notre santé.

Je m’approche de la table pour soulever la cloche parce que j’ai envie de savoir ce qui nous attend. « Poke… » Poke bowl. Mon regard ne peut se détacher de ce bol avec du poisson et des légumes frais. Je ressens la fraîcheur des ingrédients avec plaisir et cela me rappelle quelques instants chez moi. J’en lâche la cloche qui tombe sur le sol en verre et fait un grand bruit, me faisant sursauter. « Pardon. » J’ai eu comme une absence et je ramasse rapidement la cloche, essuyant avec une serviette la trace que j’ai pu faire au sol, ne supportant pas la saleté. Réflexe. « Je suis sûr que c’est un plat de chez moi. Et toi ? Qu’as-tu ? » Je veux essayer de comprendre. Même si je joue leur jeu, je veux savoir.

Codage par Magma.

Je suis d’une nature pas particulièrement expressive mais devant ce poke je reste comme paralysé. Comment est-ce possible ? J’ai l’impression de me sentir chez moi rien qu’en sentant ce plat qui me plait tellement. C’est beau, c’est bon, ça sent la mer mais aussi la chaleur de ma maison. Comme une madeleine de proust et je perds quelques secondes ma concentration, n’écoutant pas vraiment si tu me parles, avant de réparer les bêtises que je viens de faire. Je suis du genre précautionneux et clairement très maniaque. J’ai pu le remarquer au fait que tout a une place dans ma chambre et que j’apprécie énormément le côté hyper rangé de mon placard. J’essaie de sortir de mes pensées, de mon esprit qui s’agite bien trop alors que les souvenirs ne reviennent pas. « Oui ça l’est. Poisson et légumes frais avec des épices. » Rien qu’à en parler je salive déjà. J’ai tellement faim… On a clairement cherché à nous affamer pour qu’on ne puisse que manger ce plat qui nous fait terriblement envie.

Je te demande ce que tu as. Tu semblais plutôt boudeur, ne pas vouloir manger mais finalement tu capitules. Je ne suis pas homme à prendre des risques, je me suis arrangé pour bien respecter les règles jusqu’à présent mais j’ai faim et si c’est une expérience et bah soit, jouons ! Que peut-il bien se passer après tout ? Tester notre volonté pour finalement nous envoyer en prison ? Ce serait pervers mais c’est bien beaucoup de préparations pour ça non ? Quoique nous ne savons pas à qui nous avons à faire, ils ont peut être tous les moyens pour nous faire souffrir. A vrai dire je suis tellement plein de questions que je ne sais pas quoi faire mais je suis totalement conscient que je serais incapable de résister à manger alors autant en profiter avant de prendre la sanction s’il doit en avoir une non ?

Ta réaction est sensiblement semblable à la mienne et j’observe ton repas avant de te regarder. « Italien ? » Ou peut-être est ce juste que tu aimes la pizza sans forcément que cela ait un rapport avec tes origines. Moi je suis persuadé par contre que cela vient de chez moi.  « Je ne sais pas non plus » A quel jeu il joue mais je regarde de nouveau mon repas. Puis mon regard se pose sur la bouteille de vin et la prend pour l’ouvrir, en sentir l’odeur. Ça sent terriblement bon. Je ferme les yeux quelques instants, clairement appréciateur. « Je ne sais pas si on aura des sanctions mais quitte à avoir des conséquences ensuite, je propose d’en profiter. » Après tout on est de bonne compagnie tous les deux, on a un repas qui nous fait envie, du bon vin. Ça manque juste un peu d’espace vu nos tailles. « Tu veux du vin ? C’est du blanc. » Je te sers si c’est le cas avant moi avant de prendre une première bouchée de mon plat et de la savourer. « C’est délicieux » Je ne regrette pas un instant d’avoir craqué. En tout cas pour le moment. Bon… Bah puisqu’on est coincé tous les deux ici autant se faire la conversation. « Ça va sinon ? T’as découvert des choses ? » Sur toi ou sur l’endroit où nous sommes. Je sais que tu es du genre observateur comme moi donc autant en papoter.

Codage par Magma.

Je te sers un bon verre de vin avant de faire la même chose pour moi et de prendre la première bouchée de mon plat. Je me moque que tu me laisses tester en premier, j’ai envie de profiter. Je suis devant un plat qui me rappelle chez moi avec un vin blanc que j’adore alors je veux bien aller plusieurs jours dans une cage pour avoir profité de ça. Pourtant je sens une petite voix au fond de moi qui se crispe car y’a un règlement et que j’aime bien suivre les règles mais ce n’est pas une des miennes alors autant prendre un peu de liberté avec. C’est tellement bon. Je te regarde, surpris, quand tu pousses un râle de plaisir après avoir commencé aussi à manger. Tu es clairement beaucoup plus expressif de moi et cela me tire un petit sourire alors que je savoure une bonne gorgée de vin. Je ne suis pas du genre gourmand, je mange calmement.

Savourant mon repas je te pose quelques questions et me rends compte à ton regard que tu t’envisageais pas forcément de parler. D’un autre côté, vu comment tu engloutis ta pizza c’est pas forcément facile de parler entre deux bouchées. Ou alors tu vas me postillonner dessus et franchement je vivrais mieux sans. « Je comprends » Ce n’est pas du tout ce que je fais mais je peux comprendre aussi qu’on laisse le temps faire les choses. Après tout nous ne savons pas pourquoi nous sommes là. Si ça se trouve je cours après mes souvenirs et j’aurais une très mauvaise surprise. Quoique je cours plus après mes compétences que ce que je suis, comme si c’était plus important pour moi. Je finis par me dire que je ne devais pas avoir une vie personnelle intéressante. Bref…

Je souris  « Trop de questions oui, je vois tout à fait. Je noircis de nombreux carnets avec mes questions » Sauf que moi j’ai besoin de me les poser et de les écrire. Chacun sa technique. Je continue mon repas, appréciant le côté relevé comme il faut des épices. « Je parle Italien en plus du reste. » Français, anglais et allemand. Amusant d’ailleurs mais puisqu’on parle de ça, c’est une dernière chose que j’ai découvert. « Sinon à part que je suis un rat de bibliothèque, je n’ai pas grand-chose à dire de plus. » Je réfléchis. « Ah si la mythologie nordique me parle mais alors je n’ai pas compris encore pourquoi. Enfin ça m’occupe. » Comme soigner les gens qui me le demandent même si je n’ai pas le matériel adéquat pour le faire efficacement.

Je regarde mon repas avant de regarder le tien. J’ai une petite hésitation que j’efface assez rapidement. Tu as raison, tant qu’à se faire prendre, autant y aller à fond. « Pourquoi pas. Attention c’est légèrement épicé. » Enfin pour moi… Qui semble aimer ce qui est épicé. Je viens de plonger ma fourchette dans mon bol pour prendre un peu de tout aussi, par automatisme, je te la tends avant de réaliser. « Enfin tu peux te servir tout seul si tu préfères. » Non parce que bon t’as peut être pas envie de goûter ainsi. Faut juste que tu prennes bien un peu de tout pour découvrir correctement. « Elle est à quoi ta pizza ? »

Codage par Magma.

« Possible oui » Je ne me rends pas compte. Peut être oui. Une passion. C’est fou, je n’ai pas l’impression d’être un homme particulièrement passionné mais comme je n’ai pas mes souvenirs, c’est possible. Peut être qu’il y a une ou deux choses qui m’intéressent particulièrement. Clairement la médecine est capable d’occuper tout mon esprit même si je n’ai pas encore eu particulièrement d’affinité avec une spécialité. On verra avec le temps. En tout cas cela n’a clairement pas de rapport avec la médecine en effet. Je ne pense quand même pas être un marabout et si c’était le cas ce ne serait pas avec les dieux nordiques. Je n’ai pas trop la tête d’un russe ou scandinave.

Je te tends ma fourchette pleine de nourriture avant de réaliser que tu préfères peut être te débrouiller tout seul. Mais tu ne t’en offusques pas. Je te laisse donc faire, clairement pas inquiet que tu puisses prendre toute la fourchette. Je ne sais pas pourquoi mais le fait que tu le fasses me tire un frisson un court moment. Comme si cela rappelait à un esprit un souvenir et je me fige quelques instants, reconnaissant ce frisson que j’ai eu. Le même qu’avec 22 et sa cicatrice. Pourquoi est ce que ça peut me faire réagir comme ça ? Ce n’est pas grand-chose pourtant… Je me rends compte que j’ai toujours ma fourchette en l’air quand je sors de mes pensées. J’en souris genre ce n’est rien avant de reprendre un peu de mon poke, pas inquiet de partager tes germes.

Je prends un bout de ta pizza quand tu me tends ton assiette et la goûte. Ce n’est pas ce que je préfère mais elle est très bonne, y’a rien à dire. « C’est très bon aussi. » Un peu trop gras à mon gout mais ce n’est pas désagréable et on sent bien le gout des différents aliments. Je finis le morceau avant de reprendre un peu de vin. « On se rejoint sur le côté zéro talent artistique » En tout cas pour ce qui est des arts présents dans la ruche c’est clairement pas mon truc. Je trouve ça beau, j’aime regarder les peintres œuvrer mais je me sens incapable de faire cela. Quant au sport. Si j’aime m’entretenir, trouvant cela agréable d’aller courir le matin sur les machines, je n’ai pas trop vu d’intérêt au reste. Après je n’ai pas testé grand-chose non plus.

« 7 ? Je l’ai soigné aussi, il est compliqué de lui faire un atèle avec le matériel qu’on a mais j’ai fait avec les moyens du bord. »  Soit du papier, des crayons et couverts et des morceaux de chemise. C’est mieux que rien mais je me doute que ça bouge. C’est bien si tu es capable aussi de soigner, on n’est pas trop de deux à avoir des connaissances en soin pour aider les autres. « Tu peux avoir été secouriste ? Ou en effet tu connais car tu as eu une blessure » Quand on a été blessé on sait généralement donner des conseils aux autres car on a l’expérience de la douleur et de ce qui permet de se soigner plus vite . Je n’ai moi aucune cicatrice. Juste un tatouage et d’autre que j’ai certainement fait enlever, je me demande bien pourquoi. Un sur le dessus de ma main d’ailleurs, comme s’il était trop… voyant ? « Elle ressemble à quoi ta cicatrice ? » Je mange de nouveau avant de rire doucement en réalisant la question que je viens de faire. « Curiosité maladive de médecin certainement. »

Codage par Magma.

Même idée. J’ai juste rajouté quelques éléments plus solides pour maintenir l’os en place comme je l’avais remis. Faut que je pense à retourner voir 7 si nos atèles de fortune ont tendance à partir au bout d’un moment. Si seulement on avait du matériel. Enfin ce n’est pas la soirée pour y penser. Et clairement je ne sais pas si c’est le vin que je ne tiens pas bien et bien la nourriture qui a quelque chose mais je commence à avoir du mal à me concentrer longuement. La chaleur monte aussi mais cela ne me gène pas. Au contraire. C’est agréable, ça me rappelle de bons moments. Une chaleur comme je la connais. « Tout a fait » Tu as une carrure clairement sportive, ce qui est important pour un secouriste et tu sembles avoir des réflexes. Enfin tu le sauras si tu te mets à aider d’autres personnes.

Je vois ton regard quand je demande pour ta cicatrice et en souris. Je vais pour te dire d’oublier quand tu me dis d’attendre et que tu commences à défaire ta chemise pour l’ôter. Soit. Au moins j’aurais ma réponse. Mon regard passe un court instant sur la chemise qui est mal pliée et je dois me retenir de ne pas le faire bien mais je vais plutôt me concentrer sur ce que tu me montres. Clairement ça me captive et je me décale pour m’approcher de toi et éviter qu’on mette nos coudes dans les assiettes. Je prends ton bras entre mes mains, passant mes doigts sur la cicatrice en l’étudiant avec beaucoup d’attention. Un frisson va me parcourir de nouveau à ce contact. « C’est chirurgical je confirme. » Je tâte légèrement le long de ton os. « Certainement une fracture et tu as été ouvert pour pouvoir tout remettre en place voir rajouter des plaques. Ou alors une chirurgie pour les tendons du coude. C'est possible aussi. » Enfin ça je vérifie en te palpant.

Je finis par lâcher ton bras au bout de quelques instants histoire de nous servir de nouveau en vin et en essayant de réfléchir à ce que ça pourrait être que ta blessure mais mon esprit décroche. « Je n’ai pas de cicatrices. Enfin pas dues à des blessures car je me suis clairement fait enlever des tatouages par contre. » Je te montre le dessus de ma main droite et défais plusieurs boutons de ma chemise pour te montrer une marque que j’ai sur le torse. Cela fait une zone où la peau est comme brûlée, fragile. Ça pourrait faire penser à une brûlure aussi d’ailleurs mais c’est bien trop précis pour l’être, c’est pour ça que j’ai pensé a des tatouages effacés. « Je n’en ai qu’un sur l’avant bras. Je ne sais pas pourquoi je n’ai gardé que celui-ci » Et je ne suis pas près de m’en souvenir. Je laisse ma chemise ouverte comme il fait chaud, finissant mon poke que j’ai déplacé comme je me suis mis à côté de toi.  « Ce sont des bouts de notre passé qui restent » Ça, au moins, on nous les a pas pris.

Codage par Magma.

« Je ne pense pas que ce soit récent » Difficile de dire mieux sans lumière mais vu ce que je touche et que ça ne te fait pas mal c’est que la consolidation qui a été faite est ancienne et a totalement été absorbée par le corps. Si jamais je la revois à la lumière je pourrais certainement confirmer mais pour le moment ce n’est pas la peine. Entre mon esprit qui commence à me jouer des tours, le vin et le peu de lumière… Je défais les boutons de notre magnifique chemise blanche pour te montrer la brûlure que j’ai sur le pectoral droit. C’est un rond en effet, je ne sais pas ce que je pouvais avoir à cet emplacement pour que la cicatrice ait cette forme. Peut être qu’un jour ça reviendra.

Je te laisse me toucher, ça ne me dérange pas et je t’explique le seul encore visible sur mon corps. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Je me suis dit que peut être celui à la main était trop visible mais sur le torse ? Une erreur de jeunesse ? Je t’observe comme nous sommes plus près, confirmant le fait que tu es sportif vu ta musculature. « T’excuses pas. Tu ne me gènes pas. » Ça ne me pose aucun soucis et vu le peu de luminosité que nous avons je comprends que tu poses ta main. Je viens bien de faire exactement la même chose pour ton bras. Et puis il y a plus désagréable.

Je reprends mon repas sans me remettre à ma place pour autant. Puisqu’on en est à discuter, autant rester ainsi, ça permet de se voir un peu. « Je parlais pour les cicatrices aussi » Que c’est un bout de notre passé, une façon de raconter notre vie même si on ne sait pas exactement ce qui s’est passé. Je pense que certains pourraient du coup s’inventer des histoires. Hélas je ne suis pas le genre de personnes à avoir beaucoup d’imagination. Je souris à la mention que ton corps est vierge, c’est amusant de dire cela ainsi mais ne renchérit pas, me contentant de boire tranquillement mon verre de vin en finissant mon assiette. Je pense que nous avons le dessert de prévu aussi comme il y a d’autres plateaux sur le bord de la table.

« Oui si tu veux. C’est une phrase. » Je finis d’ôter ma chemise pour plus de facilité comme elle est déjà ouverte et te tend mon avant bras droit sur lequel il y a marqué « The long awaited gift bearer » Celui-ci est calligraphié avec de jolies arabesques. « C’est le seul qui n’a pas été effacé. » Alors que celui sur le dessus de ma main droite a été brûlé et a une forme d’étoile. C’est étrange de se dire qu’on enlève des morceaux de sa vie mais peut être que je ne désirais pas m’en souvenir. « Je ne sais pas… Il y a une chose importante qui a du arriver dans ma vie… » Quelque chose que j’attendais certainement. A moins que tu penses à autre chose toi.

Codage par Magma.

Je récupère mon bras en souriant légèrement à l’histoire du père noël. A vrai dire je ne sais pas. Peut être un enfant mais je ne me sens pas paternel l’ombre d’un instant. Après il n’y a pas d’enfants ici alors je n’ai pas vraiment eu l’occasion de savoir si je savais m’en occuper ou pas. Ou si j’avais un quelconque atome crochu avec. Je te laisse retourner à ta pizza alors que je finis mon poke. C’est en effet moins copieux que ce que tu manges, ça a été parfaitement dosé pour moi. Rien à y redire et je sirote tranquillement mon verre de vin. J’hoche doucement la tète. « Oui c’est possible. J’ai peut être tout effacé a une époque pour faire table rase et ceci est ma seconde vie. » Enfin troisième du coup puisqu’on m’a, de nouveau, ôté mon passé. « Ou je suis un honnête père de famille et je l’ai fait pour mon enfant. » J’y crois moyen mais je suis bien incapable de me souvenir de ma vie.

« Oui c’est vrai. J’aurais du rajouter un prénom, un nom et une date au cas où je perde la mémoire et que je sois enfermé dans un lieu blanc et aseptisé avec un créateur qui m’a ôté mes souvenirs ». J’en ris doucement, toujours mon verre a la main en passant mes doigts sur mon tatouage comme si cela pouvait donner une réponse à mes questions. En fait que je vois mes tatouages ou pas -comme ceux que j’ai fait effacé- les questions sont les mêmes. Pourquoi les avoir fait ? Trop de questions en cette soirée. Je préfère moi aussi en sourire, ce n’est pas mon genre de dramatiser, je prends les choses avec calme depuis mon réveil et ça ne va pas changer ce soir. J’ai accepté ce qui se passe, j’essaie de comprendre surtout.

« Tumultueux ? » Je suis curieux de savoir ce que tu as en tête. « Ça pourrait coller en effet. » Pourquoi pas après tout mais il y a juste un truc qui ne colle pas selon moi. « En tout cas j’ai sacrément changé car je n’ai pas du tout l’impression de savoir me défendre ou bien d’être particulièrement sportif. » J’ai une bonne musculature certes mais je ne trouve aucun intérêt au sport. Peut être que j’en faisais juste pour entretenir ma forme. Et pour ce qui est d’être dans un gang j’ai totalement perdu mes réflexes car je suis loin d’être un homme capable de maîtriser quelqu’un. « En tout cas tu as de l’imagination ! » Et ça aussi j’en suis incapable. «  Et tu t’es inventé quoi comme histoire sur toi ? » Je demande curieux.

« Je pense que j’ai la cinquantaine. Tu trouves ça vieux ? » Je ne suis clairement pas vexé du tout par tes réflexions sur mon âge, j’assume totalement d’avoir cet âge là et ça se voit. Cela m’amuse plutôt. « Mais je te remercie. » Parce que c’est agréable à entendre et je te regarde quelques instants. « Je me demande si j’étais un mari aimant ou un séducteur. » Une question comme une autre sur soi comme notre conversation m'y fait penser. Je passe le verre de vin qui est encore frais quelque instants contre mon torse comme j'ai chaud. « Mais j’ai un doute sur les deux car quand je te regarde la seule chose qui me vient à l’esprit est de te dire, simplement, que t’es un bel homme. Pas de belles phrases, juste ce que je pense. » Je pense que je suis aussi direct et simple que je le suis depuis que je suis réveillé. Si j’ai appris à enrober les choses je l’ai clairement oublié. Et si je suis déjà marié c'est clairement très très loin dans mes souvenirs.

Codage par Magma.

C’est vrai que je serais bien incapable de raconter une histoire sur quelqu’un et encore plus sur moi-même donc ta réflexion me fait hocher la tête car je comprends. Je réfléchis sur ce que tu as imaginé sur moi et continue d’en sourire. Ce sera intéressant de garder cette histoire mais je doute clairement qu’elle soit la mienne. Qui sait. J’espère m’en souvenir assez demain pour l’écrire, ça me fera toujours une supposition en plus. Je trouve en effet qu’il n’y pas d’âge pour être vieux, c’est juste un état d’esprit. En tout cas je ne me sens pas ainsi mais je ne cache pas non plus l’âge que je pense avoir. J’ai quelques cheveux blanc, je sens dans mon corps que j’ai dépensé la moitié de mon espérance de vie et je l’assume.

« Je ne pense pas qu’on soit des androïdes » Car j’ai déjà soigné un os cassé et une cheville foulée et ce ne serait pas possible pour un corps mécanique. Ou alors il faudrait réussir à faire croire à notre cerveau que nous sommes des humains pour qu’on pense, par automatisme, qu’on touche une peau humaine. Ça commence à devenir sacrément compliqué comme concept. « Oui c’est pareil. Je ne peux pas justifier que je sois aussi… bien conservé comme tu dis… Je vais courir un peu le matin sur les tapis histoire d’occuper ma journée et de faire un peu de sport comme on a quand même rien à faire ici mais c’est tout. Le reste ne me tente pas du tout. » Je ne sais pas pourquoi je suis aussi musclé du coup, même si je ne suis pas une masse non plus.

Je ne sais pas si les belles phrases sonnent fausses. On peut y croire en y mettant les formes après tout. Il faut de tout pour faire un monde. « Je pense qu’on a tous la notion du romantisme qu’on veut avoir. » Après tout, chacun voit midi à sa porte. Je finis mon verre et me penche légèrement en arrière, appuyé sur mes avant bras histoire de pouvoir m’étirer sans me cogner la tête dans le plafond. « J’aime beaucoup ton sourire » C’est clair et net. « Je pense que je suis un homme terriblement direct en tout domaine. » Le travail comme ma vie personnelle. Je ne m’encombre pas de fioritures, je vais tout de suite à l’essentiel. Peut être que cela m’a créé des soucis. Ou peut être pas, j’en sais rien. « Je suppose que tu es plutôt direct que métaphores lunaires toi aussi ? » Cela m’amuse, je dois l’avouer.

Je t’observe un court instant avant de déplacer le poids de mon corps sur un de mes avant bras pour libérer le second et te pincer sur le côté, près du torse pour te faire réagir. « Pas en plastique » Je m’en amuse, joueur, l’alcool levant clairement les barrières de calme et de sagesse que je dresse entre le reste du monde et moi normalement. Et puis je t’ai fait un compliment, il n’y a pas besoin de trouver des raisons, c’est juste à prendre.

Codage par Magma.

Je souris à ta réaction. Fallait bien que je teste et puis l’ambiance a un petit côté désinhibant dont je me rends bien compte. Une partie de moi est en mode warning, essayant de se souvenir de choses… dont je me souviens pas aussi c’est tellement ridicule que je laisse de côté ce petit voyant pour passer une soirée tranquille. Pour le moment en tout cas on est bien, on a mangé voir partagé nos repas, on se raconte nos « vies » et on s’entend plutôt bien. Finalement je n’ai pas passé de soirées aussi tranquilles depuis que je suis dans la ruche. Faut dire que je ne suis pas du genre à me laisser aller et on a largement moins de libertés d’habitude. Je me demande si tout le monde vit la même chose tiens. « Et encore, je peux faire un examen plus poussé. » Je réponds simplement à ma vérification que tu n’es pas en plastique.

« Oui je me suis dit ça au bout de deux semaines. A peu près dans la même position d’ailleurs. » Parce que bon c’est bien d’avoir des repas totalement adaptés à son corps et son bien être mais ça n’empêche que quand on a rien à faire à part aller de son appartement à la pièce centrale puis de la pièce centrale à son appartement, le corps se ramollit pas mal. « J’aime lire mais je me rends compte qu’y passer des journées entières c’est quand même terriblement long » Et pourtant je les aime mes livres mais entre aimer lire et n’avoir que ça à faire de ses journées il y a un gouffre. Bien sur on a du temps pour parler aux gens mais je ne sais pas… Quelque chose me manque… Travailler, chercher, etc. Faut que je me trouve des terrains d’études ou quelque chose. Au moins une heure de sport le matin ça vide déjà un peu la tête.

Je me mets sur le côté pour te regarder, piquant aussi des chocolats avant de me redresser finalement pour finir de vider la bouteille dans nos deux verres et chopper le bol de chocolats pour le mettre entre nous deux ? Je me remets sur le côté, en appui sur mon bras, la tête posée contre ma main. « Avec plaisir. C’est toujours plus agréable le sport à deux » Ça permet de se motiver, c’est une proposition intéressante. « Non c’est une bonne idée. » Puisqu’on s’apprécie et qu’on est aussi peu motivé par le sport à part pour s’occuper et garder la forme, autant le faire à deux après tout. « Si tu veux vérifier si tu t’y connais en médecine on peut en discuter, j’ai trouvé des livres très intéressants » Ok ok ils paraissent chiant pour les trois quarts de la ruche certainement mais pas pour moi. Je croque un chocolat qui est à la menthe à l’intérieur. « Ceux là ils sont bons. T’as testé ? » Je t’en tends un. Les autres aussi ils sont bons mais alors ceux à la menthe ont ma préférence et de loin. « Tu préfères lesquels ? »

Codage par Magma.

Je ne suis pas sûr d’être le genre d’homme à forcer les gens s’ils ne le veulent pas mais on aura l’occasion de vérifier ça demain quand il faudra aller au sport et que je te chercherais car tu auras décidé de rester au fond de ton lit. Quoique… Vu ce qu’on a bu j’ai un doute qu’on ait très envie de commencer ce partage de passion dès demain matin. Je me relève légèrement, récupère la fin du vin et les chocolats et me remet bien. Je te propose d’ailleurs de tester tes autres connaissances si tu veux. On saura rapidement si tu as d’autres notions de secourisme comme ça. C’est le genre de compétence qui est toujours utile après tout. « Au pire si ça t’intéresse pas du tout, tu me le dis. » Ce n’est qu’une proposition.

Pour le moment je suis tombé dans le chocolat et j’ai l’impression que c’est quelque chose que j’aime particulièrement car je savoure et goûte différentes choses, curieux. La menthe me fait remonter tout de suite une agréable sensation, une familière. C’est vrai très agréable de le manger et je t’en passe un, curieux de savoir ce que tu aimes. Je souris quand tu me dis que tu es de ceux qui aiment tout. « J’ai cru remarquer que tu avais bon appétit en effet. Je ne vois pas, par contre, pourquoi c’est une plaie. » C’est pratique au moins, tu es sûr de ne jamais être déçu quand tu manges. Ce n’est pas le cas de tout le monde et surtout de moi qui semble avoir le gout particulièrement sélectif.

Je suis bien même s’il fait chaud, c’est même plutôt agréable et je transpire clairement moins que toi. « On a de l’eau si tu veux te rafraichir un peu. » Je me redresse pour récupérer la carafe d’eau et une serviette dont on ne s’est pas servi. « L’espace est petit et nous sommes deux aussi, ça réchauffe l’atmosphère. » Plus le vin en effet, le repas, les épices, ça n’aide pas à faire baisser la température. « Non ça va, j’apprécie les températures élevées. Tu ne me choqueras pas si tu veux te mettre à l’aise. » C’est pas vraiment un soucis et j’humecte la serviette avec de l’eau. Elle est encore fraiche, en tout cas plus que nous donc on peut en profiter. Je pose le tissu ensuite sur ta nuque comme c’est la zone le plus sensible pour biaiser un peu la sensation de chaud du corps. Il serait bête que tu ne se sentes pas bien. « Ça te fait du bien ? » Sinon je peux mouiller une autre serviette.

Codage par Magma.

« Suffit d’un bon entrainement » Pour supporter la chaleur. Et être né dans un pays chaud, ce qui est très certainement mon cas. Je ne relève pas quand tu dis que tu ne vois pas quoi enlever de plus. Etant donné qu’on n’a viré que notre chemise moi je vois tout a fait mais c’est à toi de voir si tu veux aller mieux ou pas. Les chaussures et chaussettes sont certainement une très bonne idée. Ça permet de réguler, tout comme la nuque. Je mouille la serviette quant à moi pour pouvoir la poser sur sa nuque. Ça permet au moins de te rafraîchir quelques instants et je place la bouteille non loin de nous pour pouvoir recommencer si tu as besoin.

Je n’avais pas dans l’idée de te laisser prendre le relai aussi je reste presque contre toi en tenant la serviette quand tu viens poser ta main dessus aussi. J’essaie de faire que nos torses ne se touchent pas pour que tu ne sentes pas la chaleur de mon corps mais c’est peine perdu vu l’ambiance de la pièce. Même moi je ressens la chaleur de ta peau alors que je ne la touche aussi je ne t’aide peut être pas mais ça ne semble finalement pas te déranger. « J’y serais aussi » Sous la douche. « C’est la première chose que je fais en sortant d’ici » Si on sort, si on est éveillé et si tout va bien car même si je ne meurs pas autant de chaud que toi c’est quand même bien agréable de pouvoir se rafraichir. Mais de là à savoir ce qui nous attend après cette soirée…

« On a encore pas mal de boissons tu sais » Des jus et des sodas donc ça permettra de rajouter un peu de sucre en plus de la fraîcheur d’une boisson si on a besoin. Cette soirée serait sous le signe du sucre clairement et je me rends compte que la serviette sèche vite aussi je remets un peu d’eau dessus, me ratant un petit peu comme je suis en équilibre et t’en collant sur le torse. « Désolé » Au moins ça rafraîchit comme ça. Je remets la serviette et souris à ta remarque. « Qui te dit que je n’abuse juste pas totalement de la situation ? » Même si effectivement ce sont des réflexes de docteur que j’ai, ayant envie de te venir en aide pour que tu ne te sentes pas mal, il y a plus désagréable que d’être contre toi.

Codage par Magma.